Déjà fragilisé par l'échec historique de sa candidate à la présidentielle Anne Hidalgo (1,7%), le PS se déchire depuis le vote des adhérents pour se choisir un chef
Chaque camp a revendiqué la victoire, serrée, puis une commission de récolement des résultats, réunie le weekend dernier, a placé en tête le premier secrétaire sortant Olivier Faure avec 51,09%
Selon la commission de récolement, Olivier Faure, premier secrétaire sortant, l'emporte avec 51,09% des voix contre 48,91% pour Nicolas Mayer-Rossignol
Mayer-Rossignol demande à reprendre les travaux de la commission, qui «ont été interrompus» et n'ont pas pu se terminer, et accuse son rival d'un «passage en force».
Un communiqué signé du service de presse du PS a proclamé en début de matinée la victoire du sortant Olivier Faure, avec 50,83% (12.076 voix), soit 393 suffrages de plus que son rival le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol (49,17%, 11.683 voix)
Cette annonce a été immédiatement contestée par l'élu normand
Il faut «qu'on rebâtisse comme ça s'est fait au début des années 1970 avec François Mitterrand (...), comme Lionel Jospin l'a fait aussi, cette grande force socialiste dont on a absolument besoin » a déclaré François Hollande
L'ancien premier secrétaire du PS s'est dit favorable à l'union de la gauche, mais a estimé que «pour qu'elle soit victorieuse, il faut qu'elle soit soucieuse à la fois de vérité et de crédibilité»
Réunie sous une même bannière, la «nouvelle union populaire écologique et sociale», cette coalition rêve d'imposer un partage du pouvoir au président centriste libéral Emmanuel Macron
Face à cet accord, une ligne de fracture a ressurgi au sein du PS
Les négociations reprennent mardi matin au siège de La France insoumise, placée en position de force grâce aux 22% de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle
Alors qu'un courant minoritaire du PS et plusieurs figures historiques comme François Hollande et Jean-Christophe Cambadélis s'opposent à un accord, le porte-parole du PS a assuré que dans le texte final, "les socialistes seront respectés"
La candidature de la maire de Paris a sombré, divisant encore par trois le score de Benoît Hamon, associé en 2017 à une première déflagration historique (6,34%)
La candidate s'est exprimée tout de suite après, appelant à «voter le 24 avril contre l'extrême droite de Marine Le Pen en vous servant du bulletin de vote Emmanuel Macron»