L'annonce intervient deux jours après que l'Algérie a décidé de «revoir» ses relations avec le Maroc, accusé d'être impliqué dans les incendies qui ont fait au moins 90 morts dans le nord du pays
Début août, le roi du Maroc, Mohammed VI, avait invité, dans un discours, le président algérien «à faire prévaloir la sagesse» et «oeuvrer à l'unisson au développement des rapports» entre les deux pays
L'Algérie est confrontée à une vague de contaminations
Le Maroc fait face à une nouvelle flambée de la maladie qui a poussé les autorités à élargir les mesures de couvre-feu nocturne et restreindre certains déplacements
«Les actes hostiles incessants perpétrés par le Maroc contre l'Algérie, ont nécessité la révision des relations entre les deux pays et l'intensification des contrôles sécuritaires aux frontières Ouest»
Cette décision a été prise lors d'une réunion extraordinaire du Haut conseil de sécurité algérien, présidée par le chef de l'Etat Abdelmadjid Tebboune
« Nous demandons une enquête internationale et sur ce jeune homme qui a été immolé (Djamel Ben Ismaïl, NDLR) et sur les incendies » qui ravagent la Kabylie, a déclaré Aksel Ameziane, porte-parole de "l'Anavad" ou « gouvernement provisoire kabyle »
« On a écrit à l'ONU, saisi le Conseil de sécurité, l'Union européenne, l'Union africaine et nous avons des contacts avec Amnesty International », a ajouté M. Ameziane
Selon les autorités, la majorité des incendies qui ont frappé la Kabylie, sont d'origine «criminelle», sans toutefois que la preuve en ait été apportée
«Allons-nous vers un procès politique ?», s'est interrogé la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme
Au delà des pertes humaines et matérielles, et des carences des pouvoirs publics mises en lumière lors de ces incendies, les Algériens ont été très choqués par la mort ignoble de Djamel Ben Ismaïl
Dans un communiqué, la police a fait état de l'arrestation de « 25 autres suspects » dans plusieurs wilayas (préfectures) du pays