Lundi dans l'hémicycle, la Première ministre a répondu aux motions de censure de la Nupes et du RN face à des rangs macronistes moins fournis que ceux des oppositions
«Nous avons envie de faire notre boulot de député!», s'exclame un élu de la majorité, qui ressent «un petit ras-le-bol de devoir siéger un peu pour rien»
«Parce que nous respectons le vote des Français du 19 juin, et que la nouvelle Assemblée nationale a siégé huit semaines, nous ne déposerons pas et nous ne voterons pas de censure», soulignent 53 députés LR
«Le gouvernement va devoir apprendre à les entendre. S'il n'a pas de majorité, ce n'est pas parce que les Français se seraient trompés en votant, c'est parce qu'ils lui demandent d'apprendre à écouter», selon eux
Le Conseil des ministres a autorisé mercredi l'utilisation du 49.3, qui pourrait être actionné avant la fin de semaine sur la partie recettes de ce budget
Les députés ont déposé plus de 3000 amendements qui, sur le papier, doivent être examinés jusqu'au 26 octobre
«Nous allons de nouveau déposer une motion de censure», comme mercredi après le recours au 49.3 également sur le budget de l'Etat, a déclaré Mathilde Panot
Il s'agit de la deuxième motion de censure des députés de gauche, avec celle déposée jeudi après que la Première ministre a engagé la responsabilité de son gouvernement pour faire adopter sans vote la partie «recettes» du budget de l'Etat
Après plus d'une semaine soit 55 heures d'échanges parfois houleux et de défaites en série pour les macronistes sur des votes d'amendements budgétaires, il n'y avait plus guère de doutes sur l'utilisation cet outil constitutionnel
Les députés de la Nupes, dont certains ont ri quand Mme Borne a dit avoir "fait le choix du dialogue", ont immédiatement quitté la séance
Il reste près de 2 000 amendements à examiner, et certains sujets sensibles, comme la taxation des «superprofits», n'auront pas été abordés dans l'hémicycle si l'arrêt des débats se confirmait mercredi
Les échanges doivent reprendre mercredi à 15H00 par un débat autour du «prélèvement sur recettes au profit de l'UE»
Le recours au 49.3 sera "probablement pour demain", mercredi, dernier jour d'examen de la partie recettes du projet de budget pour 2023 par l'Assemblée
"On ne peut pas dire que le 49.3 soit un passage en force: une motion de censure donne lieu à un débat et à un vote, c'est un vrai moment démocratique", a affirmé la cheffe du gouvernement
Le recours au 49.3 sera «probablement pour demain», mercredi, dernier jour d'examen de la partie dépenses du projet de budget pour 2023 par l'Assemblée, en vertu «du délai constitutionnel» prévu, a assuré M. Véran sur France 2
Ne disposant que d'une majorité relative au Palais Bourbon, le gouvernement avait permis l'utilisation de cet outil lors du Conseil des ministres mercredi dernier