Ankara a lancé dimanche l'opération Griffe Epée, multipliant les raids aériens et les tirs d'artillerie contre des positions du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et des Unités de protection du peuple (YPG)
Le gouvernement turc accuse ces deux mouvements - qui ont démenti - d'avoir commandité l'attentat qui a fait six morts et 81 blessés le 13 novembre à Istanbul
«Nous survolons les terroristes depuis quelques jours avec notre aviation et nos drones. Si Dieu veut, nous allons les éliminer bientôt avec nos soldats, nos canons et nos chars», a dit mardi le chef de l'Etat
L'aviation turque a lancé dimanche l'opération «Griffe Épée», une série de raids aériens contre 89 positions du PKK et des YPG dans le nord de l'Irak et de la Syrie
La Russie a dit espérer que la Turquie ferait preuve de «retenue» et se garderait de «tout usage excessif de la force» en Syrie
Ankara accuse le PKK et les YPG d'être à l'origine de l'attentat qui a fait six morts et 81 blessés dimanche 13 novembre à Istanbul, ce que les deux groupes ont nié
Cette réaction fait suite à la publication d'une vidéo par le Comité suédois pour le Rojava, qui affiche son soutien à la principale milice kurde de Syrie
La Turquie accuse la Suède et la Finlande,candidates à l'Otan, de mansuétude envers le Parti des travailleurs kurdes
Ankara et Le Caire ont semblé amorcer une détente politique récemment
Erdogan, grand allié du président égyptien défunt Mohamed Morsi, membre des Frères musulmans, avait précédemment assuré qu'il ne parlerait «jamais» à «quelqu'un comme» M. Sissi, qui a renversé M. Morsi lors d'un coup de force en 2013
«Trois de nos citoyens ont perdu la vie. L'un d'eux est un enfant, un autre est un enseignant», a indiqué Süleyman Soylu en direct à la télévision, promettant une «réponse forte»
Des images publiées par des médias turcs, dont l'agence de presse officielle Anadolu, montrent les vitres brisées d'un établissement scolaire et un poids lourd en flammes