Ce rendez-vous, promis à l'issue de l'adoption de la loi très controversée sur l'immigration en décembre, va permettre à Emmanuel Macron d'expliciter à nouveau son cap
La conférence de presse se tiendra à 20H15, a annoncé l'Elysée, un horaire assez inhabituel, au beau milieu des journaux télévisés du soir
Mardi, «le plus jeune président de la République de l'histoire nomme le plus jeune Premier ministre de l'histoire», dit lui-même Gabriel Attal, 34 ans, pour signifier un choix fait aussi pour marquer les esprits
Emmanuel Macron invoquait vendredi «l'esprit de 2017» devant ses ministres et, comme en écho à «Révolution», son livre-programme avant sa première élection, leur demandait d'être des «révolutionnaires», pas «des gestionnaires»
«Le Président de la République recevra les parlementaires de la majorité et ceux qui la soutiennent en présence du Premier ministre et du gouvernement ce lundi en fin d'après-midi», a indiqué l'Elysée
L'équipe de Gabriel Attal est «un gouvernement très masculin (où) les femmes régressent», regrette la sénatrice socialiste Laurence Rossignol
La cause des femmes, une «soi-disant grande cause nationale» dont «le président de la République n'a strictement rien à faire», estime pour sa part le député d'extrême droite Sébastien Chenu
Pour la première fois, le Conseil des ministres s'est réuni dans le «salon vert» de l'Elysée, c'est-à-dire la salle de réunions et de travail du président à côté de son bureau
Le choix de privilégier dorénavant cette pièce illustre selon un conseiller d'Emmanuel Macron ce gouvernement «resserré» de 11 ministres de plein exercice et trois ministres délégués
Bruno Le Maire reste à l'Economie et Gérald Darmanin à l'Intérieur
Sébastien Lecornu va aussi rester aux Armées et Eric Dupond-Moretti à la Justice, ont indiqué un responsable de la majorité et une source gouvernementale
Un délai entre la démission de l'une et la nomination de l'autre a suffi à alimenter des spéculations sur d'éventuelles résistances face à l'ambitieux promu
«La subordination à Gabriel Attal maintenant, ça crée forcément des aigreurs», commente un conseiller de l'exécutif