À Rabat, la police a dispersé un sit-in non autorisé qui a rassemblé plusieurs centaines de manifestants dans le centre-ville
À Casablanca, capitale économique du royaume, des centaines de protestataires ont manifesté contre le pass, selon le site d'information arabophone al3omk
Lundi, le général Abdel Fattah al-Burhane, désormais seul aux commandes de ce pays pauvre d'Afrique de l'Est miné par les conflits, a dissous le gouvernement censé assurer la transition vers la démocratie et arrêté ministres et hauts responsables civils
« Notre message aux autorités militaires du Soudan est clair: le peuple soudanais doit être autorisé à manifester pacifiquement et le gouvernement de transition dirigé par des civils doit être restauré », a réagi de son côté Joe Biden
Avec des barricades de branchages, de pneus brûlés et de pierres, les manifestants bloquent les avenues de la capitale en pleine "désobéissance civile"
"Les forces de sécurité tentent de démanteler toutes les barricades en tirant des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc", a déclaré à l'AFP un manifestant à Khartoum
A l'étranger, l'Union africaine et la Banque mondiale ont fait monter la pression sur l'armée: la première a suspendu le Soudan de ses institutions et la seconde a cessé son aide
Pourtant, l'armée a tenté de donner des gages en autorisant le retour mardi chez lui à Khartoum du Premier ministre renversé Abdallah Hamdok, détenu après le putsch lundi avec la plupart des civils qui composaient le pouvoir de transition
Sous le feu des critiques qui l'accusent d'avoir « trahi » la « révolution » de 2019 au Soudan, le général Abdel Fattah al-Burhane a expliqué mardi avoir dissous toutes les autorités de transition composées de civils et de militaires
Il s'est aussi exprimé sur le sort du Premier ministre Abdallah Hamdok, dont la communauté internationale réclame la libération depuis son arrestation la veille: il est « chez moi », a assuré le chef de l'armée
«Que les impérialistes sachent qu'ils vont devoir se battre avec un peuple qui n'est pas dupe, un peuple assez nombreux, assez courageux et héroïque pour se battre, qui n'a pas peur des menaces»
Le gouvernement cubain considère que les protestations font partie d'une stratégie soutenue par Washington visant à changer le régime
Plus de 1000 membres du parti islamiste radical pakistanais à l'origine d'une violente campagne antifrançaise se sont rassemblés après la prière pour réclamer la libération de leur chef détenu, bloquant les routes et tirant des projectiles
«Le nombre de morts parmi les partisans de Tehreek-e-Labbaik Pakistan s'élève à 7 après que deux autres partisans blessés sous le feu des policiers eurent succombé à leurs blessures», selon le parti islamiste radical
Le 17 octobre 2019, des centaines de milliers de Libanais étaient descendus dans les rues pour réclamer le départ des dirigeants en place depuis la fin de la guerre civile en 1990
Au lieu de l'affaiblir, la crise a par ailleurs renforcé le clientélisme, les partis traditionnels distribuant des aides en tous genres à leurs partisans
Dès mercredi, les appels au calme se sont multipliés tant la possibilité que les deux camps soient face à face fait redouter des tensions
« Le peuple a choisi les civils », proclament des centaines de marcheurs anti-armée dans différents quartiers de Khartoum et dans sa ville-jumelle, Oumdorman