Racil Chalhoub: «Beyrouth me donne davantage envie de m’habiller que Londres»

Que Racil Chalhoub aime la mode, c’est une évidence depuis ce fameux jour où sa mère l’emmène assister à un défilé de mode Marinelli à l’hôtel Georges V, à Paris. Photo fournie
Que Racil Chalhoub aime la mode, c’est une évidence depuis ce fameux jour où sa mère l’emmène assister à un défilé de mode Marinelli à l’hôtel Georges V, à Paris. Photo fournie
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Publié le Mardi 06 juillet 2021

Racil Chalhoub: «Beyrouth me donne davantage envie de m’habiller que Londres»

  • À Londres, la jeune Libanaise lance Racil, sa marque de smokings pour femmes, en hommage à sa mère
  • «Tout d’un coup, c’est comme si on avait tout débranché. On se demande alors comment tout rebrancher», confie la créatrice

Que Racil Chalhoub aime la mode, c’est une évidence depuis ce fameux jour où sa mère l’emmène assister à un défilé de mode Marinelli à l’hôtel Georges V, à Paris. La petite fille de 10 ans en sort époustouflée: «C’est exactement ce que je veux faire!», affirme-t-elle alors à sa mère.

En 2015, le rêve se réalise. À Londres, la jeune Libanaise lance Racil, sa marque de smokings pour femmes, en hommage à sa mère – car elle n’a pas seulement hérité de son prénom, mais aussi de son sens aigu, et un peu décalé, de la mode. Puis elle enrichit la gamme avec des robes, des petits hauts, tout en veillant à conserver l’ADN de la marque.

Avec la Covid, tout s’arrête, ou presque. Cette période est l’occasion pour Racil, née au Liban, ayant grandi à Paris et désormais installée à Londres, de se poser, de réfléchir, de se recentrer sur l’essentiel. Et peut-être, aussi, se soustraire au diktat de l’horloge. Une nouvelle collection voit le jour: une explosion de couleurs, histoire de contrebalancer les leggings noirs et sweats gris portés pendant le confinement. Pour la collection hiver à venir, le noir a été remplacé par le marron et des couleurs plus fraîches ont fait leur apparition, comme le corail, le fuchsia, le jaune...

Depuis son appartement londonien, par une matinée au temps maussade, Racil Chalhoub revient pour Arab News en français sur cette année particulière, mais aussi sur ses inspirations et ses envies pour la prochaine collection.

Nous sortons à peine du confinement et la pandémie de Covid-19 n’est pas encore derrière nous. Comment cette période de confinement a-t-elle changé votre manière de créer, votre travail quotidien?

Dans mon travail, il y a deux facettes complémentaires: la création (je suis la styliste, donc je dessine tout) et la gestion – qu’il s’agisse de la compagnie, du business, des employés... La Covid a vraiment affecté ces deux aspects.

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Pour Racil Chalhoub, c’est difficile de rester inspirée quand on est enfermée à la maison, seule, pendant plusieurs mois. Photo fournie.

Pour le côté créatif, c’est difficile de rester inspirée quand on est enfermée à la maison, seule, pendant plusieurs mois, surtout quand on éprouve une forme d’inquiétude, qu’on se demande comment gérer le business, les employés, la famille au Liban. C’était difficile de se projeter et de se dire: je suis là, coincée, mais dans trois mois, ça ira, je serai sur la plage et je penserai à ma nouvelle collection.

Je dois avouer que le côté créatif était quasi inexistant, parce que j’étais un peu bloquée. Ce n’est que lorsque j’ai réussi à m’évader de Londres pendant l’été pour retrouver des amis en vacances, entourée, au soleil, dans la rue, lorsque j’ai pu revoir un peu de vie, que j’ai retrouvé l’inspiration. Je me mettais alors un peu dans mon coin et je dessinais.

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Racil, collection été 2021. Photo fournie.

Pour ce qui concerne la gestion de la compagnie, ça a été aussi difficile parce que je suis rentrée à la maison un jour et je ne suis plus jamais retournée au bureau. J’avais une équipe de douze personnes à gérer, des filles que j’adore et qui, pour moi, font partie de ma famille. Si moi, je ne vais pas bien, elles risquent de ne pas aller bien non plus.

Cette période m’a permis de beaucoup réfléchir sur la structure de la compagnie et de la marque. Je me suis demandé quelle était mon identité et où j’allais. Est-ce que, en sortant de tout ça, je voudrais la même chose qu’avant? Comment est-ce que je dois m’adapter à ce nouveau train de vie et à ses conséquences sans pour autant perdre mon image?

Après la Covid, on se rend compte que la première chose dont on peut se passer, c’est précisément un costume ou un smoking. Un smoking sert soit à se rendre à un gala, soit à aller dîner, ce qu’on ne fait plus; on porte un costume pour aller au bureau, où l’on ne va plus. Mais, en même temps, c’est ce que j’aime, c’est l’ADN de ma marque, et je ne veux pas le perdre non plus; mais traduire cela de façon un peu plus relax? J’aimerais que la coupe soit plus légère, que les couleurs soient plus fraîches…

Je sentais que je ne pouvais pas redémarrer là où je m’étais arrêtée: j’avais besoin de changements, de quelque chose de différent.

J’ai donc travaillé sur un rebranding (stratégie de marketing qui consiste à créer un nouveau nom, symbole ou concept, NDLR) au mois de septembre. J’ai conçu un nouveau logo, lancé de nouveaux articles, de nouvelles catégories, entrepris des collaborations.

Vous étiez déjà en train de désacraliser le smoking en le rendant plus accessible – en le portant en journée avec une paire de basket par exemple. Êtes-vous allée encore plus loin dans cette démarche?

Tout à fait: je me suis demandé comment rendre cette tenue très nonchalante tout en conservant son chic et son élégance. Je dis toujours qu’un rouge à lèvres, c’est tout ce dont on a besoin le soir pour changer son look du jour. On a donc lancé le rouge Racil, en collaboration avec La Bouche rouge.

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Racil, collection été 2021. Photo fournie.

Avant la Covid, je me sentais très restreinte. J’avais lancé cette marque avec cet ADN et je sentais vraiment que c’était la seule chose que je pouvais faire. La Covid a représenté à la fois une opportunité et une belle excuse pour se dire: «Je vais tenter ça car c’est ma marque, je vais me permettre de le faire, et je vais voir comment mes clients vont réagir.» Et, pour l’instant, la réaction est assez positive.

La Covid-19 a-t-elle a changé quelque chose dans le rythme des collections et leur nature? Vous avez fait une collection plus resserrée sur l’essentiel, plus précise...

Pour moi, une veste, c’est un essentiel. Je suis restée sur cette ligne en offrant des essentiels différents, qui s’adaptent un peu plus aux modes de vie d’aujourd’hui. J’ai réduit la taille de la collection.

J’ai aussi travaillé beaucoup plus lentement, ce qui était assez stressant, mais beaucoup plus agréable également. Avant la Covid, ma journée était toujours si stressante. Je devais me réveiller à 6 heures du matin – sinon, je n’avais pas le temps de tout faire avant d’arriver au bureau. Déjà essoufflée le matin, il fallait travailler, se presser afin de tout présenter dans les temps parce qu’il y a une deadline, parce qu’on doit aller à Paris, parce que c’est la Fashion Week. C’était toujours la course.

 

Tout d’un coup, c’est comme si on avait tout débranché. On se demande alors comment tout rebrancher. Mais une chose est sûre: je ne peux pas me permettre de courir aussi vite. Alors tant pis, on ne va pas à Paris; si je présente la collection une semaine plus tard, ce n’est pas si grave.

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Racil, collection été 2021. Photo fournie.

On est dans un contexte où il faut accepter qu’il y ait des retards, qui sont indépendants de notre volonté. Je n’ai aucun contrôle sur ces événements, alors que, avant, si une usine était en retard, je devenais folle. Maintenant, je fais ce que je peux. Surtout qu’il y a la Covid, mais aussi le Brexit, étant donné que j’habite Londres.

Où en êtes-vous en aujourd’hui dans votre collection?

J’ai travaillé sur une petite capsule qu’on a présentée sur Zoom, elle est maintenant livrée. Pour l’automne, on la présentera quand mes cartons arriveront! Il faut un peu gérer les choses au jour le jour.

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Racil, collection été 2021. Photo fournie.

Faire au jour le jour avec ce qu’on a, parce qu’on ne sait jamais de quoi demain sera fait, est-ce que cela ne correspond pas un peu à l’attitude libanaise?

C’est l’attitude libanaise, en effet. On vit toujours au jour le jour. Mais en l’occurrence, en ce qui concerne le travail, ce n’est pas moi qui le veux. J’aimais la structure qu’on avait. Là, il y a tellement de choses que je ne peux pas contrôler... Je peux faire mon programme, essayer de le respecter le plus possible, faire tous les efforts possibles pour que tout fonctionne comme il faut, mais il faut accepter les ralentissements et les contretemps. Dans le domaine de la mode, qui va en général à mille à l’heure, c’est rafraîchissant.

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Racil, collection été 2021. Photo fournie.

D’ailleurs, comment vous habilliez-vous pendant le confinement?

J’étais confinée à la maison, je n’ai donc pas fait énormément d’efforts. Au moins, à Londres, on avait le droit d’aller marcher. J’allais faire des marches dans le parc pendant l’après-midi, histoire de respirer un petit peu. Pendant le confinement, j’étais souvent en tenue de sport, tee-shirt et baskets. Puis on a commencé à avoir le droit d’aller voir des amis à la maison, mais cela se passait également dans une bulle. Avec des amis, on avait décidé de dîner ensemble tous les vendredis soir. Je portais pour cette occasion un sweat un peu plus sympa, mais je ne faisais pas tellement plus d’efforts. Ce n’est qu’après que j’ai repris ma tenue quotidienne, celle que je préfère, pour sortir: un jean, un tee-shirt blanc et une veste Racil avec des baskets.

 

L’accueil des clientes a été positif. Vous n’avez pas perçu de changements dans leurs attentes à elles?

Non. Je le leur avais expliqué quand j’avais fait mes rendez-vous Zoom. En réalité, les clientes, qui sont des partenaires commerciaux avec qui on travaille, ont apprécié le fait que je ne leur ai pas proposé la même chose qu’avant, qui, en ce moment, ne fonctionnerait pas aussi bien. Elles ont apprécié le fait que la marque ait évolué et qu’elle se soit adaptée à l’air du temps sans perdre son identité pour autant.

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Racil, collection été 2021. Photo fournie.

Et quelle est donc cette nouvelle femme Racil?

Ce n’est pas une nouvelle femme. J’avais publié ces mots sur Instagram: «Same woman, new rule» («La même femme, une nouvelle règle»). C’est toujours la même femme, mais elle a évolué en elle-même. Elle a toujours besoin de ses essentiels, mais elle veut qu’ils la rendent heureuse, qu’ils rafraîchissent son look. Elle veut se sentir bien, être à l’aise. C’est vraiment la même femme, mais elle a simplement besoin de respirer un peu plus, de se laisser aller davantage.

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Racil, collection été 2021. Photo fournie.

Vous avez retrouvé l’inspiration pendant vos vacances. Qu’est-ce qui vous inspire?

J’ai retrouvé mon inspiration pendant les vacances car j’étais très loin de ce qui m’inspire habituellement. À l’origine, il y a trois éléments qui sont toujours sur mon mood board (combinaison d’images qui, ensemble, définissent le style visuel d’un projet, NDLR).

D’abord ma mère, qui est ma muse et m’inspire énormément, mais que je n’ai pas vue pendant dix mois. Puis les gens du studio 64, Bianca Jagger, les années disco, les soirées –  et tout d’un coup on ne sort même plus, et on ne sait pas quand les boîtes vont rouvrir. Comment créer une tenue pour aller danser alors qu’on ne sait même pas quand on va pouvoir y aller? La troisième source d’inspiration, c’est la rue. Je marche énormément. Je passe beaucoup de temps seule. Je peux trouver l’inspiration dans un parc, sur la terrasse d’un café, regarder les gens passer en me disant: «J’aime bien la manière dont cette femme a mélangé divers vêtements...»

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Racil, collection été 2021. Photo fournie.

Pendant la crise de la Covid, aucun de ces trois éléments n’étaient présents. Et se trouver à la maison était encore plus compliqué.

J’ai ensuite passé l’été dans le sud de la France, là où j’allais quand j’étais petite. J’ai respiré ce parfum de nostalgie et j’ai fait cette collection, très high summer («plein été»), parfaite pour la plage, pour l’été...

Le sud de la France vous a donc inspirée. Qu’est-ce que vous avez pris du Liban dans vos créations ?

J’ai grandi à Paris. Je n’ai pas vécu au Liban très longtemps mais je pense que ce pays m’influence. J’aime l’attitude des femmes libanaises, qui aiment sortir, se faire belles, bien s’habiller, qui ont un côté glamour.

Vous avez toujours un lien fort avec ce pays ?

 

Ma famille est là-bas. J’y ai beaucoup d’amis. Je suis née à Beyrouth. C’est un pays que j’adore et qui parle infiniment à mon cœur. Avant la Covid et les différentes crises que le pays a traversées, quand j’allais à Beyrouth, c’était dans cette ville que je prenais mes robes, mes smokings, mes talons. Je savais qu’il y aurait des fêtes agréables, qu’on allait sortir, voir du monde, qu’une grande convivialité régnait. Souvent, Beyrouth me donne davantage envie de m’habiller que Londres.

On trouve donc dans votre dernière collection des influences de la France, du Liban et de Londres?

Je pense que chaque pays m’a donné quelque chose de différent. Je possède également un côté très parisien dans mon look quotidien, qui est à la fois un peu nonchalant et assez chic. À Londres, la mode est très funk, haute en couleur. On peut s’exprimer vraiment à travers ce qu’on a envie de porter. Il existe un grand contraste entre les looks français et anglais. Tout ça mélangé donne quelque chose d’assez unique, que j’essaie de représenter avec la marque Racil.

 

 

 


ilmi, le PNU lance un programme d’études muséales

Le programme d’études muséales comprend des cours de microcrédit, de diplôme, de mineure et au choix. (Commission des musées)
Le programme d’études muséales comprend des cours de microcrédit, de diplôme, de mineure et au choix. (Commission des musées)
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  • Nouveaux cours de microcertification ouverts à tous les diplômés du secondaire et de premier cycle
  • Le programme comprend des cours d’arabe, d’anglais, en personne, à distance, à long et à court terme

RIYAD : Un nouveau programme d’études muséales en Arabie saoudite a ouvert ses portes pour l’inscription, offrant des cours de microcertification et de longue durée.

Il est le résultat d’un partenariat entre ilmi, un centre d’apprentissage des sciences, de la technologie, de la lecture, de l’ingénierie, des arts et des mathématiques, et l’Université Princess Nourah bint Abdulrahman.

ilmi — qui signifie « mes connaissances » en arabe — est un centre de science et d’innovation qui vise à autonomiser les jeunes en Arabie saoudite.

Une initiative d’ONG philanthropique créée par la princesse Sara bint Mashour bin Abdulaziz, épouse du prince héritier Mohammed bin Salman, ilmi est incubée, soutenue et financée par la Fondation Mohammed bin Salman, Misk, et opère en partenariat avec Mohammed bin Salman Nonprofit City.

Le programme d’études muséales comprend des microdiplômes, des diplômes, des cours mineurs et des cours au choix.

Il est ouvert aux jeunes diplômés du secondaire et de l’université désireux d’obtenir des postes de niveau d’entrée dans les musées, ainsi qu’aux professionnels à la recherche de nouveaux ensembles de compétences et de carrières.

Créé par ilmi et des experts du PNU d’Arabie saoudite et du monde entier, le programme offre un mélange d’apprentissage en ligne et en personne, ainsi que des options de scolarité en arabe et en anglais.

Les cours de microcrédit combineront l’apprentissage en ligne et en personne et sont offerts aux candidats de plus de 18 ans.

Les cours comprennent des études d’impact sur les musées, l’éducation et la sensibilisation aux musées, une introduction aux technologies muséales, les bases de la gestion des musées et l’intégration de la technologie numérique.

Les cours proposés aux étudiants du PNU comprennent une introduction aux musées facultatifs et aux mineurs spécialisés dans les musées et la technologie numérique, la conception d’expositions et le développement de contenu.

Un diplôme de deux ans en gestion de musée sera également disponible pour les étudiants du PNU et les jeunes diplômés du secondaire.

Les inscriptions pour le premier cours en ligne sur les microtitres de compétences commencent ce mois-ci : Principes fondamentaux de la gestion des musées.

Tous les autres cours de microdiplômes auront lieu en mai et juin, avec les programmes de diplôme, mineur et électif commençant en septembre au début de l’année académique 2024/25.

Les diplômés du programme peuvent également postuler pour travailler aux côtés d’experts ilmi alors qu’ils conçoivent et lancent des programmes d’apprentissage uniques et informels à travers le Royaume.

Pour plus d’informations et pour vous inscrire, cliquez ici.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Saudi Cinema Encyclopedia imprime le premier lot de livres de cinéma

L’objectif des livres est d’améliorer les connaissances des cinéastes. (Fournie)
L’objectif des livres est d’améliorer les connaissances des cinéastes. (Fournie)
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  • Lancement initial de 22 titres dans le cadre du plan de sortie de 100 livres d’ici la fin de l’année
  • La première série de sorties sera disponible au public lors du 10e Saudi Film Festival, qui se tiendra du 2 au 9 mai de cette année

RIYAD : L’Encyclopédie du cinéma saoudien, une initiative lancée par la Saudi Cinema Association, débutera avec une première sortie de ses 22 premiers livres, écrits par un groupe international d’auteurs, comme premier lot de publications.

Le projet vise à publier 100 livres dans sa première année, publiés par la maison d’édition Josour Al-Thaqafah.

La première série de sorties sera disponible au public lors du 10e Festival du film saoudien, qui se tiendra du 2 au 9 mai de cette année.

L’objectif est d’établir un programme périodique pour la production de livres en arabe afin d’élever l’industrie cinématographique du Royaume d’amateur à une région connue pour son professionnalisme et sa spécialisation.

Abdulwhab Aloryad, directeur de la rédaction de l’Encyclopédie du cinéma saoudien et du bulletin du Festival du film saoudien « Saafa », a déclaré à Arab News que les livres ont été publiés pour améliorer les connaissances des cinéastes.

« Cette encyclopédie vise à ajouter à ce que le Saudi Film Festival a commencé et à être un contributeur actif dans le cinéma saoudien, renforçant les convictions des organisateurs du festival et leurs efforts pour créer une industrie cinématographique compétitive au niveau mondial », a-t-il déclaré.

« La série continuera d’être une icône dans la connaissance du cinéma, avec ses objectifs centraux de dévoiler les talents saoudiens et arabes dans la paternité, en présentant les derniers nouveaux livres en arabe, et le transfert de connaissances spécialisées dans ce domaine de diverses autres langues vers l’arabe pour être accessible à ceux qui s’intéressent à l’industrie cinématographique. »

« Depuis son lancement en 2008, le Saudi Film Festival a cru en son rôle authentique dans le développement culturel et intellectuel destiné aux professionnels de l’industrie cinématographique. Il s’est concentré sur le projet de connaissance et a conduit la roue de la création et de la traduction dans tous les domaines liés à l’industrie cinématographique afin d’élever toutes les étapes de l’industrie cinématographique.

« Partant de cette conviction, le festival a adopté un programme périodique pour la production de livres, présentant plus de 50 livres dans ses éditions précédentes qui mettent en lumière divers aspects de l’industrie cinématographique. »

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


L'image d'une Palestinienne avec sa nièce décédée remporte le World Press Photo

Les photos primées en 2024 ont été sélectionnées parmi 61.062 candidatures présentées par 3.851 photographes de 130 pays (Photo, Worldpressphoto).
Les photos primées en 2024 ont été sélectionnées parmi 61.062 candidatures présentées par 3.851 photographes de 130 pays (Photo, Worldpressphoto).
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  • Le cliché de Mohammed Salem, photographe de l'agence Reuters, montre Inas Abu Maamar berçant le corps de sa nièce de cinq ans, Saly, tuée avec sa mère et sa sœur par un missile
  • Le photographe se trouvait à l'hôpital Nasser de Khan Younis le 17 octobre lorsqu'il a vu à la morgue Inas Abu Maamar, 36 ans, en larmes, tenant fermement dans ses bras le corps de la petite fille

AMSTERDAM: L'image poignante d’une Palestinienne endeuillée tenant dans ses bras sa petite nièce, tuée lors d’une frappe israélienne dans la bande de Gaza déchirée par la guerre, a remporté jeudi le premier prix du World Press Photo.

Le cliché de Mohammed Salem, photographe de l'agence Reuters, montre Inas Abu Maamar berçant le corps de sa nièce de cinq ans, Saly, tuée avec sa mère et sa sœur par un missile qui a frappé leur maison à Khan Younis en octobre.

Le photographe se trouvait à l'hôpital Nasser de Khan Younis le 17 octobre lorsqu'il a vu à la morgue Inas Abu Maamar, 36 ans, en larmes, tenant fermement dans ses bras le corps de la petite fille enveloppé dans un tissu blanc.

La photo a été prise 10 jours après le début du conflit, déclenché par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël.

"C'était un moment puissant et triste et j'ai senti que l'image résumait au sens large ce qui se passait dans la bande de Gaza", a déclaré M. Salem, cité dans un communiqué du World Press Photo, prestigieux concours de photojournalisme.

"C'est une image vraiment profondément touchante", a affirmé Fiona Shields, présidente du jury. "Une fois que vous l'avez vue, elle reste en quelque sorte gravé dans votre esprit".

Message littéral et métaphorique

L'image est "comme une sorte de message littéral et métaphorique sur l'horreur et la futilité du conflit" et représente "un argument incroyablement puissant en faveur de la paix", a-t-elle ajouté.

La Sud-Africaine Lee-Ann Olwage, en tournage pour le magazine GEO, a remporté le prix "Histoire de l'année" avec son portrait intime d'une famille malgache vivant avec un parent âgé souffrant de démence.

"Cette histoire aborde un problème de santé universel à travers le prisme de la famille et des soins", ont déclaré les juges.

"La série d'images est composée avec chaleur et tendresse, rappelant au public l'amour et l'intimité nécessaires en période de guerre et d'agression dans le monde entier", ont-ils ajouté.

Le photographe vénézuélien Alejandro Cegarra a remporté le prix du projet "long terme" avec ses images monochromes de migrants et de demandeurs d'asile tentant de traverser la frontière sud du Mexique, prises pour le New York Times/Bloomberg.

Ayant lui même une expérience de migrant, M. Cegarra "a offert une perspective sensible centrée sur l'humain", mettant en avant la résilience des migrants, selon le jury.

Dans la catégorie "format ouvert", l'Ukrainienne Julia Kochetova a gagné avec son site Internet qui "associe le photojournalisme au style documentaire personnel d'un journal intime pour montrer au monde ce que signifie vivre avec la guerre comme réalité quotidienne".

Les photos primées en 2024 ont été sélectionnées parmi 61.062 candidatures présentées par 3.851 photographes de 130 pays. Les photos sont exposées dans l'église Nieuwe Kerk d'Amsterdam jusqu'au 14 juillet.