Au Maroc, la riposte royale contre la Covid-19

(Le roi du Maroc Mohammed VI à Kenitra le 21 juin 2019. Archives AFP) Entre 2020 et 2021, le Maroc a géré avec brio la crise sanitaire de la Covid-19, que le roi a su transformer en opportunité. Le souverain réaffirme ainsi la vision éclairée qu’il développe depuis vingt-deux ans; le bien-être des Marocains et le rayonnement du pays en constituent la priorité absolue
(Le roi du Maroc Mohammed VI à Kenitra le 21 juin 2019. Archives AFP) Entre 2020 et 2021, le Maroc a géré avec brio la crise sanitaire de la Covid-19, que le roi a su transformer en opportunité. Le souverain réaffirme ainsi la vision éclairée qu’il développe depuis vingt-deux ans; le bien-être des Marocains et le rayonnement du pays en constituent la priorité absolue
Short Url
Publié le Lundi 09 août 2021

Au Maroc, la riposte royale contre la Covid-19

  • Dès le début de l’explosion de la pandémie de Covid-19 au Maroc, au mois de mars 2020, le roi Mohammed VI a multiplié les initiatives pour lutter contre la propagation du virus
  • Le Maroc figure parmi les pays les plus avancés du monde en matière de campagne de vaccination et plus de 30% de sa population a été vaccinée

CASABLANCA: Si nous voulions évaluer le bilan des vingt-deux ans de règne du roi du Maroc, Mohammed VI, nous pourrions ne considérer que l’année 2020, année emblématique d’une politique et d’une approche royales qui ont métamorphosé le Maroc en près de deux décennies. En termes de gestion de crise, de diplomatie, d’aide apportée à l’économie et à la population, de réformes et de chantiers structurants, 2020 a bel et bien été une période charnière pour le roi Mohammed VI. Elle a synthétisé un règne dont les mots d’ordre sont le bien-être des Marocains et le rayonnement du Royaume à l’international.

Fonds spécial

Dès le début de l’explosion de la pandémie de Covid-19 au Maroc, au mois de mars 2020, le roi Mohammed VI a multiplié les initiatives pour lutter contre la propagation du virus et limiter l’impact de la crise sanitaire sur l’économie marocaine et les populations les plus vulnérables. L’une des premières décisions royales a résidé dans la mise en place d’un fonds spécial dédié à la gestion de la pandémie de coronavirus, dans lequel le monarque a injecté quelque 2 milliards de dirhams (plus de 189 millions d’euros, NDLR), ce qui a généré un élan de solidarité exemplaire des entreprises et des particuliers.

Le fonds a finalement réuni plus de 34 milliards de dirhams (soit 3,22 millions d’euros) en quelques semaines. Le Maroc a donc su se préparer à la crise sociale liée à un confinement qui a lourdement affecté l’économie nationale et les couches les plus défavorisées; en outre, il a évité une catastrophe sanitaire en investissant dans le matériel, l’équipement et les infrastructures de santé.

Pour préparer la reprise économique, le roi a ensuite lancé le Fonds Mohammed VI pour l'investissement qui, doté d'un montant initial de 45 milliards de dirhams (4,26 milliards d’euros), vise à contribuer au financement des grands projets d'investissement afin de relancer la machine économique.

Réactivité et anticipation

Mais ce qui a permis au pays d’éviter le pire est incontestablement la réactivité et l’anticipation dont a fait preuve le roi du Maroc en initiant, dès les premiers mois de la pandémie, des négociations avec les principaux producteurs de vaccins anti-Covid-19, à un moment où les laboratoires étaient encore en train de les développer. Aujourd’hui, cette politique s’est révélée convaincante: le Maroc figure parmi les pays les plus avancés du monde en matière de campagne de vaccination et plus de 30% de sa population a été vaccinée.

Par ailleurs, lors de cette période de crise de la Covid-19, le roi a multiplié les initiatives au profit de la communauté marocaine établie à l’étranger. Il a donné ses instructions pour le rapatriement des Marocains bloqués à Wuhan, en Chine, au début de la pandémie, et celui des milliers de leurs concitoyens bloqués partout dans le monde après la fermeture des frontières marocaines. Dans le même esprit, le roi Mohammed VI a ordonné à toutes les parties prenantes de l’opération «Marhaba 2021» de faciliter les conditions de transit de la communauté marocaine résidant à l'étranger. Des billets d’avion ont ainsi été proposés à des prix extrêmement bas.

Coopération Sud-Sud

La coopération Sud-Sud, notamment avec les pays africains amis du Maroc, l’un des axes prioritaires de la politique étrangère du Royaume, a également été mise en évidence lors de la crise de la Covid-19. Le roi a donné l’ordre qu’on envoie des aides médicales à une quinzaine de pays subsahariens dans le but de les aider à surmonter les effets de la pandémie et de développer le partage d’expériences et de savoir-faire au bénéfice des gouvernements africains. Dans la même optique, une bonne partie de la production de la prochaine usine marocaine de fabrication de vaccins anti-Covid-19 sera destinée au continent africain.

Changement de paradigmes

Sur le plan diplomatique, l’année 2020 a vu le Maroc remporter un beau succès dans le dossier du Sahara. Au mois de décembre, l’ex-président américain Donald Trump a reconnu la souveraineté marocaine sur les provinces du Sud, ce qui a marqué un tournant majeur dans ce conflit qui oppose le Royaume au Front Polisario depuis 1975. Cette victoire est à l’image du changement de paradigmes dans les relations internationales du Royaume, dont le pragmatisme et la défense des intérêts suprêmes de la nation sont la priorité. La crise avec le voisin ibérique en est un excellent exemple – une crise dont le Maroc est sorti sans fracas et dans laquelle le gouvernement espagnol a laissé quelques plumes.

Entre 2020 et 2021, le Maroc a multiplié les réussites en termes de diplomatie, d’économie, de société, de politique et de géopolitique. Le roi Mohammed VI a affirmé son leadership africain dans plusieurs domaines et il a pleinement justifié son surnom de «Roi réformateur» et de «Roi bâtisseur». Depuis son accession au trône, le 30 juillet 1999, le Maroc a réalisé un bond spectaculaire, notamment sur le plan infrastructurel, social et diplomatique. Et la crise de la Covid-19 est venue rappeler la conception éclairée et clairvoyante d’un roi qui a su faire de cette crise une véritable opportunité. Le Maroc comptera prochainement parmi les rares producteurs de vaccins dans le monde.


La coalition arabe met en garde contre toute action militaire compromettant la désescalade au Yémen

Des membres yéménites des tribus Sabahiha de Lahj lors d'un rassemblement pour manifester leur soutien au Conseil de transition du Sud (STC) dans la ville portuaire côtière d'Aden, le 14 décembre 2025. (AFP)
Des membres yéménites des tribus Sabahiha de Lahj lors d'un rassemblement pour manifester leur soutien au Conseil de transition du Sud (STC) dans la ville portuaire côtière d'Aden, le 14 décembre 2025. (AFP)
Short Url
  • Le porte-parole de la coalition, le général de division Turki Al-Maliki, a indiqué que cet avertissement fait suite à une demande du Conseil présidentiel yéménite pour prendre des mesures urgentes

DUBAÏ : La coalition arabe soutenant le gouvernement yéménite internationalement reconnu a averti samedi que tout mouvement militaire compromettant les efforts de désescalade serait traité immédiatement afin de protéger les civils, a rapporté l’Agence de presse saoudienne.

Le porte-parole de la coalition, le général de division Turki Al-Maliki, a déclaré que cet avertissement fait suite à une demande du Conseil présidentiel yéménite visant à prendre des mesures urgentes pour protéger les civils dans le gouvernorat de Hadramout, face à ce qu’il a qualifié de graves violations humanitaires commises par des groupes affiliés au Conseil de transition du Sud (CTS).

Le communiqué précise que ces mesures s’inscrivent dans le cadre des efforts conjoints et continus de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis pour réduire les tensions, faciliter le retrait des forces, remettre les camps militaires et permettre aux autorités locales d’exercer leurs fonctions.

Al-Maliki a réaffirmé le soutien de la coalition au gouvernement yéménite internationalement reconnu et a appelé toutes les parties à faire preuve de retenue et à privilégier des solutions pacifiques, selon l’agence.

Le CTS a chassé ce mois-ci le gouvernement internationalement reconnu de son siège à Aden, tout en revendiquant un contrôle étendu sur le sud du pays.

L’Arabie saoudite a appelé les forces du CTS à se retirer des zones qu’elles ont prises plus tôt en décembre dans les provinces orientales de Hadramout et d’Al-Mahra.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les Émirats arabes unis saluent les efforts de l’Arabie saoudite pour soutenir la stabilité au Yémen

Les Émirats arabes unis ont également réaffirmé leur engagement à soutenir toutes les initiatives visant à renforcer la stabilité et le développement au Yémen. (WAM)
Les Émirats arabes unis ont également réaffirmé leur engagement à soutenir toutes les initiatives visant à renforcer la stabilité et le développement au Yémen. (WAM)
Short Url
  • Les Émirats arabes unis ont salué le rôle constructif du Royaume dans la promotion des intérêts du peuple yéménite

DUBAÏ : Les Émirats arabes unis ont salué vendredi les efforts de l’Arabie saoudite pour soutenir la sécurité et la stabilité au Yémen, a rapporté l’agence de presse officielle WAM.

Dans un communiqué, les Émirats ont loué le rôle constructif du Royaume dans la promotion des intérêts du peuple yéménite et dans le soutien de leurs aspirations légitimes à la stabilité et à la prospérité.

Les Émirats ont également réaffirmé leur engagement à soutenir toutes les initiatives visant à renforcer la stabilité et le développement au Yémen, en soulignant leur appui aux efforts contribuant à la sécurité et à la prospérité régionales.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban adopte le projet de loi sur le gap financier malgré l’opposition du Hezbollah et des Forces libanaises

Le Premier ministre libanais Nawaf Salam s'exprimant lors d'une conférence de presse après une réunion du Conseil des ministres à Beyrouth, le 26 décembre 2025. (AFP)
Le Premier ministre libanais Nawaf Salam s'exprimant lors d'une conférence de presse après une réunion du Conseil des ministres à Beyrouth, le 26 décembre 2025. (AFP)
Short Url
  • Le texte vise à trancher le sort de milliards de dollars de dépôts bloqués et devenus inaccessibles pour les citoyens libanais depuis l’effondrement financier du pays

BEYROUTH : Le Conseil des ministres libanais a approuvé vendredi un projet de loi controversé visant à encadrer la relance financière et à restituer les dépôts bancaires gelés aux citoyens. Cette décision est perçue comme une étape clé dans les réformes économiques longtemps retardées et exigées par le Fonds monétaire international (FMI).

Le texte a été adopté par 13 voix pour et neuf contre, à l’issue de discussions marathon autour du projet de loi dit du « gap financier » ou de récupération des dépôts, bloqué depuis des années après l’éclatement de la crise bancaire en 2019. Les ministres de la Culture et des Affaires étrangères étaient absents de la séance.

La législation vise à déterminer le sort de milliards de dollars de dépôts devenus inaccessibles pour les Libanais durant l’effondrement financier du pays.

Le projet a été rejeté par trois ministres des Forces libanaises, trois ministres du Hezbollah et du mouvement Amal, ainsi que par la ministre de la Jeunesse et des Sports, Nora Bayrakdarian, le ministre des Télécommunications, Charles Al-Hajj, et le ministre de la Justice, Adel Nassar.

Le ministre des Finances, Yassin Jaber, a rompu avec ses alliés du Hezbollah et d’Amal en votant en faveur du texte. Il a justifié sa position par « l’intérêt financier suprême du Liban et ses engagements envers le FMI et la communauté internationale ».

Le projet de loi a suscité une vive colère parmi les déposants, qui rejettent toute tentative de leur faire porter la responsabilité de l’effondrement financier. Il a également provoqué de fortes critiques de l’Association des banques et de plusieurs blocs parlementaires, alimentant les craintes d’une bataille politique intense au Parlement, à l’approche des élections prévues dans six mois.

Le Premier ministre Nawaf Salam a confirmé que le Conseil des ministres avait approuvé le texte et l’avait transmis au Parlement pour débat et amendements avant son adoption définitive. Cherchant à apaiser les inquiétudes de l’opinion publique, il a souligné que la loi prévoit des audits judiciaires et des mécanismes de reddition des comptes.

« Les déposants dont les comptes sont inférieurs à 100 000 dollars seront intégralement remboursés, avec intérêts et sans aucune décote », a déclaré Salam. « Les grands déposants percevront également leurs premiers 100 000 dollars en totalité, le reste étant converti en obligations négociables garanties par les actifs de la Banque centrale, estimés à environ 50 milliards de dollars. »

Il a ajouté que les détenteurs d’obligations recevront un premier versement de 2 % après l’achèvement de la première tranche de remboursements.

La loi comprend également une clause de responsabilité pénale. « Toute personne ayant transféré illégalement des fonds à l’étranger ou bénéficié de profits injustifiés sera sanctionnée par une amende de 30 % », a indiqué Salam.

Il a insisté sur le fait que les réserves d’or du Liban resteront intactes. « Une disposition claire réaffirme la loi de 1986 interdisant la vente ou la mise en gage de l’or sans l’approbation du Parlement », a-t-il déclaré, balayant les spéculations sur une utilisation de ces réserves pour couvrir les pertes financières.

Reconnaissant que la loi n’est pas parfaite, Salam l’a néanmoins qualifiée de « pas équitable vers la restitution des droits ».

« La crédibilité du secteur bancaire a été gravement entamée. Cette loi vise à la restaurer en valorisant les actifs, en recapitalisant les banques et en mettant fin à la dépendance dangereuse du Liban à l’économie du cash », a-t-il expliqué. « Chaque jour de retard érode davantage les droits des citoyens. »

Si l’Association des banques n’a pas publié de réaction immédiate après le vote, elle avait auparavant affirmé, lors des discussions, que la loi détruirait les dépôts restants. Les représentants du secteur estiment que les banques auraient du mal à réunir plus de 20 milliards de dollars pour financer la première tranche de remboursements, accusant l’État de se dédouaner de ses responsabilités tout en accordant de facto une amnistie à des décennies de mauvaise gestion financière et de corruption.

Le sort du texte repose désormais sur le Parlement, où les rivalités politiques à l’approche des élections de 2025 pourraient compliquer ou retarder son adoption.

Le secteur bancaire libanais est au cœur de l’effondrement économique du pays, avec des contrôles informels des capitaux privant les déposants de leurs économies et une confiance en chute libre dans les institutions de l’État. Les donateurs internationaux, dont le FMI, conditionnent toute aide financière à des réformes profondes du secteur. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com