A New York, la reprise se fait attendre pour Abdul Rahman et son café ambulant

Un bon emplacement, au pied d'immeubles de bureaux, près d'une sortie de métro et non loin des quais d'où partent et reviennent les ferries remplis de touristes pour la Statue de la Liberté, ainsi que les bateaux transportant les travailleurs de Staten Island. (AFP)
Un bon emplacement, au pied d'immeubles de bureaux, près d'une sortie de métro et non loin des quais d'où partent et reviennent les ferries remplis de touristes pour la Statue de la Liberté, ainsi que les bateaux transportant les travailleurs de Staten Island. (AFP)
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Publié le Dimanche 03 octobre 2021

A New York, la reprise se fait attendre pour Abdul Rahman et son café ambulant

  • D'après des associations qui leur viennent en aide, il y aurait 20 000 vendeurs de rue dans la mégapole, dont beaucoup sont des immigrés
  • Cela fait 20 ans que l'Afghan, arrivé en 1992 à New York pour fuir la guerre dans son pays, s'est installé sur ce trottoir de Whitehall Street, au sud de Manhattan

NEW YORK: Son stand a l'air minuscule au milieu des hauts immeubles vitrés de Manhattan: privé d'activité pendant la pandémie, Abdul Rahman, un vendeur afghan arrivé à New York en 1992, a repris du service en pointillé, à l'image d'un quartier où les bureaux peinent toujours à se remplir.

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Café, muffins, bananes, oeufs durs: comme lui, des milliers de "street vendors", emblématiques des trottoirs de New York, espéraient que les affaires reprendraient enfin normalement en septembre. (AFP)

Café, muffins, bananes, oeufs durs: comme lui, des milliers de "street vendors", emblématiques des trottoirs de New York, espéraient que les affaires reprendraient enfin normalement en septembre.

C'est loin d'être le cas. "Mes ventes tournent à 20, 30% par rapport à avant la pandémie", constate Abdul Rahman, 44 ans, debout devant le présentoir où sont étalés beignets et autres viennoiseries sucrées, à côté d'une cuve de café, qu'il confie avoir du mal à vider. 


D'un geste du bras, il désigne une longue file de clients, désormais imaginaire, qui faisaient autrefois la queue devant son commerce ambulant.


Tout comme les taxis jaunes, les petits kiosques mobiles couleur aluminium font partie du paysage new-yorkais. 


D'après des associations qui leur viennent en aide, il y aurait 20.000 vendeurs de rue dans la mégapole, dont beaucoup sont des immigrés pour qui c'est le seul moyen de gagner de l'argent et n'ont pas d'autorisation d'exercer.


Sur le stand d'Abdul Rahman, le permis de la mairie est bien visible, tout comme une photo de ses trois enfants, tous nés aux Etats-Unis.

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Sur le stand d'Abdul Rahman, le permis de la mairie est bien visible, tout comme une photo de ses trois enfants, tous nés aux Etats-Unis. (AFP)


Cela fait 20 ans que l'Afghan, arrivé en 1992 à New York pour fuir la guerre dans son pays, s'est installé sur ce trottoir de Whitehall Street, au sud de Manhattan.


Un bon emplacement, au pied d'immeubles de bureaux, près d'une sortie de métro et non loin des quais d'où partent et reviennent les ferries remplis de touristes pour la Statue de la Liberté, ainsi que les bateaux transportant les travailleurs de Staten Island.

Ne pas rester à la maison 
Certains clients sont des fidèles, comme Mike Reyes, un ouvrier de maintenance qui dit venir tous les matins. "On a besoin de produits abordables, comme des donuts ou des cafés (à 1,25 dollar). En ville, c'est très cher. Donc pour moi, ces gens (les vendeurs de rue, ndlr) sont essentiels", explique-t-il.


Mais les touristes manquent toujours et, conséquence du variant Delta, "les gens travaillent beaucoup de chez eux".


Selon un sondage mené par l'association "Partnership for New York City", seuls 23% du million de salariés de bureaux que compte Manhattan étaient retournés sur site en août et les employeurs pariaient sur un taux de 41% à fin septembre, bien moins que les deux tiers escomptés en mai.

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Après 20 ans de métier, Abdul Rahman songe à se reconvertir, d'autant que son dos le fait souffrir. (AFP)


Casquette "NY" sur la tête, masque noir sur la bouche, Abdul Rahman espère un retour à la normale "en octobre... ou janvier". "Je peux tenir si les affaires reprennent. Mais je ne sais pas ce qui va se passer dans le futur", s'inquiète-t-il, en expliquant compter sur le salaire de professeure de sa femme pour faire vivre la famille.


Dans l'immédiat, et après quinze mois d'inactivité à cause du coronavirus, pendant lesquels il a pu toucher des aides publiques, il préfère venir travailler depuis le comté de Nassau, dans l'est de Long Island, où il vit.


Cela l'oblige à se lever à 2h30 du matin, du lundi au vendredi. "C'est mieux que rien", dit-il, même si ses meilleurs bénéfices, entre 800 et 900 dollars "une bonne semaine", sont un lointain souvenir. "Si je reste à la maison, qu'est-ce que je fais? C'est trop de pression".


Après 20 ans de métier, Abdul Rahman songe à se reconvertir, d'autant que son dos le fait souffrir. 


"Ma femme essaie de m'aider à avoir un travail de conducteur de bus scolaire mais ce n'est qu'un temps partiel", explique-t-il. Et puis, "ici, je connais tout le monde, ça fait vingt ans que je suis là. C'est toute une vie".


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.