Ankara envisage une action militaire contre le YPG si la diplomatie échoue

Depuis lors, Ankara a lancé deux autres opérations en Syrie contre les unités du YPG, l'une prenant pour cible la région nord-ouest d'Afrin et l'autre plus à l'est. (Photo, AFP)
Depuis lors, Ankara a lancé deux autres opérations en Syrie contre les unités du YPG, l'une prenant pour cible la région nord-ouest d'Afrin et l'autre plus à l'est. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 16 octobre 2021

Ankara envisage une action militaire contre le YPG si la diplomatie échoue

  • Erdogan affirme qu'il éliminera les menaces et que la dernière attaque était la goutte qui a fait déborder le vase
  • «Il est essentiel que les zones, notamment la région de Tel Rifaat à partir de laquelle des attaques sont constamment menées contre nous, soient nettoyées»

ANKARA : La Turquie se prépare à une éventuelle nouvelle action militaire contre une milice kurde soutenue par les États-Unis dans le nord de la Syrie si les pourparlers sur la question avec les États-Unis et la Russie échouent, ont révélé deux responsables turcs.

Le président Recep Tayyip Erdogan a prévenu cette semaine qu'Ankara était déterminé à éliminer les menaces provenant du nord de la Syrie et que l’attaque des milices kurdes YPG qui a tué deux policiers turcs était «la goutte qui a fait déborder le vase».

Ankara a affirmé que la police de la région syrienne d'Azaz avait été touchée dimanche par une attaque au missile guidé depuis Tel Rifaat par les unités YPG, que la Turquie considère comme un groupe terroriste étroitement lié aux militants combattants menant une insurrection vieille de plusieurs décennies dans le sud-est de la Turquie.

«Il est essentiel que les zones, notamment la région de Tel Rifaat à partir de laquelle des attaques sont constamment menées contre nous, soient nettoyées», a déclaré à Reuters un haut responsable turc.

Les forces turques ont lancé trois incursions au cours des cinq dernières années, s'emparant de centaines de kilomètres de la bande frontalière et s’enfonçant environ 30 km dans le nord de la Syrie.

Des avions à réaction russes, des combattants soutenus par Téhéran, des insurgés soutenus par Ankara, des djihadistes, des troupes américaines et des forces gouvernementales syriennes opèrent également à travers la mosaïque de territoires dans le nord de la Syrie, ainsi que les unités YPG kurdes.

Les États-Unis considèrent les unités du YPG comme un allié important dans la lutte contre Daëch dans le nord-est de la Syrie. La Russie a aussi des forces dans la région pour soutenir le président syrien Bachar Assad.

Le moment et la nature de toute autre action militaire turque ne sont pas clairs pour l’instant.

Le responsable turc a signalé que l'armée et l'agence de renseignement nationale sont en train de faire les préparatifs.

«La décision en la matière a été prise et la coordination nécessaire se fera avec des pays particuliers. Ce sujet sera sans doute discuté avec Moscou et Washington», a-t-il ajouté.

Les responsables turcs ont confirmé qu'Erdogan discutera de la question avec le président américain Joe Biden lors du sommet du G20 des principales économies du monde à Rome vers la fin du mois d’octobre.

Un autre responsable a expliqué que les unités du YPG devaient être repoussés d'au moins 30 km, mentionnant que la Russie contrôle complètement les zones d'où provenaient les récentes attaques, ainsi que certains éléments iraniens.

Erdogan va s’entretenir avec le président russe Vladimir Poutine après les entretiens avec Biden, a-t-il soutenu.

«S'il n'y a pas de résultat diplomatique et que le Parti de l'Union démocratique (PYD) ne quitte pas ces zones, une opération semble inévitable», a-t-il ajouté, utilisant l'abréviation de l'aile politique des YPG  et faisant référence à Tel Rifaat et à «plusieurs autres endroits».

Ce lundi, des obus qui auraient été tirés depuis une zone contrôlée par les unités du YPG à l'est de Tel Rifaat ont explosé dans la ville turque de Karkamis, de l'autre côté de la frontière syrienne de Jarablus, causant de légers dégâts, selon Ankara.

Azaz et Jarablus sont sous le contrôle de rebelles soutenus par la Turquie depuis la première incursion d'Ankara en Syrie en 2016, une opération visant à éloigner les militants de Daëch et les YPG de la frontière.

Depuis lors, Ankara a lancé deux autres opérations en Syrie contre les unités du YPG, l'une prenant pour cible la région nord-ouest d'Afrin et l'autre plus à l'est.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

FAITS MARQUANTS

 

•          La Turquie a mené trois incursions en Syrie ces dernières années.

 

•          Un responsable affirme que la milice YPG doit être repoussée d'au moins 30 km.

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Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com