Des membres du Congrès américain appellent à poursuivre Raïssi pour crimes contre l’humanité

Le président iranien, Ebrahim Raïssi. (Photo, AFP)
Le président iranien, Ebrahim Raïssi. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 29 octobre 2021

Des membres du Congrès américain appellent à poursuivre Raïssi pour crimes contre l’humanité

  • L’ancien vice-président, Mike Pence, déclare au sommet à Washington: «Nous ne devons jamais rester silencieux face au mal. De nombreuses personnes présentes aujourd’hui savent bien à quel point Raïssi est mauvais»
  • La présidente élue du Conseil national de la résistance iranienne a déclaré: «Il est temps pour la communauté internationale de prendre le parti du peuple iranien et de son désir de changement»

CHICAGO: Lors d’un sommet organisé par le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), plusieurs anciens membres du Congrès américain ont appuyé les appels pour la poursuite du président iranien, Ebrahim Raïssi, pour «crimes contre l’humanité et génocide», pour son rôle dans le massacre de 30 000 prisonniers politiques en 1988.

Raïssi a pris ses fonctions de président de l’Iran en août dernier et a rempli son gouvernement de hauts responsables du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), dont plusieurs ont été accusés de violations des droits humains et de crimes de guerre. Les responsables du CNRI ont déclaré que sur 19 membres du Cabinet, deux tiers sont des vétérans du CGRI, déclaré organisation terroriste par les États-Unis.

L’ancien vice-président, Mike Pence, a rejoint les anciens sénateurs, Joseph Lieberman et Robert Torricelli, l’ancien ministre de la Justice, Michael Mukasey, et le général à la retraite, James Conway, dans la demande de poursuite de Raïssi.

«La récente élection de Ebrahim Raïssi comme président de l’Iran est un signe de la faiblesse et du désespoir grandissants du régime», a déclaré Pence à la foule de près d’un millier de personnes lors du sommet tenu dans le Grand Ballroom du Washington Hilton et auquel a assisté Arab News.

«Son élection en tant que président a pour but de d’étouffer la dissidence interne et d’intimider le peuple iranien pour qu’il reste silencieux. Mais nous ne devons jamais rester silencieux face au mal. De nombreuses personnes présentes aujourd’hui savent bien à quel point Raïssi est mauvais»

Pence a défendu les mesures prises par l’ancien président, Donald Trump, pour empêcher l’Iran de se doter d’armes nucléaires, et a critiqué le président actuel, Joseph Biden, pour son «réexamen du Plan d’action global conjoint (PAGC) (également connu sous le nom de l’accord sur nucléaire iranien), l’abandon de notre allié Israël et le retrait désastreux d’Afghanistan.»

Pence a indiqué que les mesures prises par Biden ont encouragé l’Iran à élargir ses attaques terroristes par le biais de groupes mandataires tels que les Houthis au Yémen et d’autres en Irak, en Syrie et au Liban.

Mariam Rajavi, la présidente élue du CNRI, a ouvert le sommet en dénonçant les tentatives de Téhéran de développer des armes nucléaires, l’armement de drones pour des frappes terroristes et le financement du terrorisme dans toute la région.

«Il est temps pour la communauté internationale de prendre le parti du peuple iranien et de son désir de changement», a-t-elle indiqué. «Le peuple iranien a clairement démontré ses revendications et sa volonté de changement. Il rejette le régime dans son intégralité.»

«Le peuple iranien appelle les gouvernements, y compris les gouvernements américains et européens, à réviser leurs politiques sur l’Iran et à se ranger du côté du peuple iranien. Sur la question nucléaire, il est temps d’abandonner la politique consistant à ignorer les violations du régime.»

Rajavi a également appelé les Nations unies à relancer et appliquer les résolutions précédentes qui demandent que les responsables iraniens, dont le président, soient tenus responsables de leurs actions.

«Le peuple iranien attend de la communauté internationale qu’elle poursuive Ebrahim Raïssi pour génocide et crimes contre l’humanité devant un tribunal international», a-t-elle poursuivi. «Il est un meurtrier de masse et il doit être poursuivi maintenant et pas plus tard.»

Au cours de l’été 1988, le régime iranien a procédé à l’exécution de masse de 30 000 prisonniers politiques, dont 90% appartenaient au principal groupe d’opposition iranien, les «Moudjahidine-e Khalq». Raïssi était membre de la «commission de la mort» responsable de l’exécution de ce massacre, selon les responsables du CNRI.

En décembre 2018, Amnesty International a publié un rapport global qui a déclaré le massacre de 1988 comme «crime en cours contre l’humanité». Au 117e Congrès américain, la résolution 118 de la Chambre des représentants, qui comptait 250 coparrains, a également qualifié le massacre de «crime contre l’humanité» et a exigé que des comptes soient rendus.

Après son élection comme président, Biden a rouvert les négociations avec l’Iran en vue de réintégrer le PAGC de 2015. L’accord entre l’Iran et les États-Unis et d’autres puissances étrangères imposait des limites au programme nucléaire iranien en échange d’un allègement des sanctions. En 2018, Trump s’était retiré de l’accord et avait rétabli les sanctions.

Les dirigeants du CNRI et leurs alliés affirment que Téhéran utilise les négociations du PAGC comme une couverture et une distraction alors qu’il poursuit ses efforts pour développer une arme nucléaire.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Al-Azhar Al-Sharif condamne les crimes terroristes contre les civils à Gaza

Des Palestiniens récupèrent des corps enterrés à l’hôpital Nasser à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 avril 2024. (Reuters)
Des Palestiniens récupèrent des corps enterrés à l’hôpital Nasser à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 avril 2024. (Reuters)
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  • Al-Azhar réitère la nécessité pour la communauté internationale d’assumer ses responsabilités et de «mettre fin à l’agression frénétique contre la population de Gaza»
  • Al-Azhar mentionne que les corps de centaines de Palestiniens, parmi lesquels des patients, ont été retrouvés dans des fosses communes au complexe médical Nasser à Khan Younès

LE CAIRE: Al-Azhar Al-Sharif, la plus ancienne et la plus importante institution d’enseignement de l’islam sunnite, a fermement condamné «les crimes terroristes commis contre les civils dans la bande de Gaza».

Dans un communiqué, Al-Azhar condamne ces attaques «dont l’atrocité a été révélée par les nombreuses informations selon lesquelles des centaines de corps d’enfants, de femmes, de personnes âgées et de membres du personnel médical ont été enterrés dans des fosses communes dans les environs des complexes médicaux Nasser et Al-Shifa».

«De même, des dizaines de corps ont été retrouvés “éparpillés” dans des centres d’hébergement et de déplacement, des tentes et des quartiers résidentiels dans la bande de Gaza.»

Al-Azhar affirme au monde que «ces fosses communes sont une preuve indéniable que ces atrocités et ces horreurs sont devenues un comportement quotidien normal pour Israël».

L’institution appelle les peuples du monde à s’unir pour protester de manière à dissuader les régimes qui soutiennent ces crimes.

Elle réclame un procès international urgent contre «le gouvernement terroriste d’occupation, qui ne connaît plus le sens de l’humanité ni du droit à la vie et qui commet des génocides tous les jours».

Al-Azhar réitère par ailleurs la nécessité pour la communauté internationale d’assumer ses responsabilités, de «mettre fin à l’agression frénétique contre la population de Gaza et aux souffrances et catastrophes humanitaires sans précédent qui en découlent, et de garantir la protection des civils et l’acheminement d’une aide humanitaire suffisante et durable dans toutes les parties de la bande de Gaza».

L’institution présente aussi ses «sincères condoléances au peuple palestinien et aux familles des martyrs, priant Allah Tout-Puissant de leur accorder son immense miséricorde et son pardon, à rassurer les cœurs de leurs familles et de leurs proches, et à accélérer le rétablissement des malades».

Citant des articles de presse, Al-Azhar mentionne que, depuis samedi, les corps de centaines de Palestiniens, parmi lesquels des patients, ont été retrouvés dans des fosses communes au complexe médical Nasser à Khan Younès.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
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  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’UE assouplit les règles en matière de visas pour l’Arabie saoudite, Oman et Bahreïn

L’ambassadeur de l’Union européenne en Arabie saoudite, Christophe Farnaud. (Photo fournie)
L’ambassadeur de l’Union européenne en Arabie saoudite, Christophe Farnaud. (Photo fournie)
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  • Les citoyens saoudiens, omanais et bahreïnis peuvent désormais bénéficier de visas à entrées multiples d’une durée de cinq ans
  • Il s’agit d’«une étape importante dans la promotion des contacts interpersonnels», affirme l’ambassadeur

RIYAD: Les citoyens saoudiens, omanais et bahreïnis pourront se rendre plus facilement en Europe à la suite d’une décision de la Commission européenne visant à assouplir les règles en matière de visas.

Jeudi, l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) en Arabie saoudite, Christophe Farnaud, a déclaré à des journalistes à Riyad que les nouvelles règles relatives aux visas Schengen constituaient «une étape importante dans la promotion des contacts interpersonnels et la facilitation des échanges entre les citoyens de l’UE et du Conseil de coopération du Golfe [CCG]».

En vertu des nouvelles règles, un visa à entrées multiples sera normalement délivré pour une durée de cinq ans aux demandeurs retenus, y compris à ceux qui présentent une demande pour la première fois.

«Le processus est le même, mais la durée du visa est plus longue, ce qui leur permet de se rendre dans 29 pays européens en utilisant le même visa à entrées multiples, valable pour une durée de cinq ans», a expliqué M. Farnaud.

Ce dernier a déclaré qu’il était important de placer le changement de visa «dans le contexte des relations stratégiques entre cette région et l’Europe».

L’espace Schengen regroupe 29 pays européens, dont 25 sont des États membres de l’UE: la Belgique, la Bulgarie, la Croatie, la République tchèque, le Danemark, l’Allemagne, l’Estonie, la Grèce, l’Espagne, la France, l’Italie, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, la Hongrie, Malte, les Pays-Bas, l’Autriche, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Slovénie, la Slovaquie, la Finlande et la Suède, ainsi que l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse.

Les États membres mettront en œuvre cette décision dès qu’ils auront reçu les notifications, a assuré M. Farnaud.

«Comme nous le savons, la notification a été faite mercredi. Donc, à partir de maintenant, les États membres peuvent délivrer ces visas, à moins qu’il n’y ait une raison technique qui les oblige à attendre quelques jours», a-t-il précisé.

«Je suis très heureux d’avoir pu travailler sur ce projet et je dois dire que j’ai reçu de nombreuses réponses très positives de la part des citoyens, notamment des Saoudiens. Je pense que c’est une excellente nouvelle», a ajouté M. Farnaud.

L’envoyé a indiqué que l’Europe travaillait également sur la mise en place de visas électroniques, «mais cela prendra un certain temps».

«Je ne peux pas vous dire combien de temps exactement, car cela implique des décisions de la part des États membres sur des aspects techniques. Ce projet se concrétisera donc, mais cela prendra un certain temps», a-t-il indiqué.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com