Défi universitaire d’innovation: Des étudiants saoudiens abordent les objectifs de développement de l’ONU

Le professeur Zeger Degraeve, doyen exécutif du MBSC, remet aux diplômés leur certificat de fin d'études. (Photo @mbsckaec)
Le professeur Zeger Degraeve, doyen exécutif du MBSC, remet aux diplômés leur certificat de fin d'études. (Photo @mbsckaec)
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Publié le Lundi 15 novembre 2021

Défi universitaire d’innovation: Des étudiants saoudiens abordent les objectifs de développement de l’ONU

  • «Le concours inciterait les jeunes Saoudiens à développer leurs propres solutions innovantes pour relever de grands défis», dit Adam Bouloukos, représentant résident du PNUD pour l'Arabie saoudite
  • Le MBSC aspire à promouvoir la collaboration et les idées novatrices au sein de la communauté estudiantine afin d'accroître l’exposition mondiale des jeunes

DJEDDAH: Un concours national saoudien d'entrepreneuriat est organisé en vue de pousser les étudiants à optimiser leur esprit d'entreprise et à trouver des solutions innovantes pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies.

En collaboration avec le bureau saoudien du PNUD, le ministère de l'Éducation et le Babson Global Center pour le leadership entrepreneurial, le Collège des affaires et de l’entrepreneuriat du prince Mohammed ben Salmane a lancé le défi universitaire d’innovation. Ceci pour permettre aux étudiants de soutenir des pratiques d'innovation durable et de relever les défis mondiaux en matière environnementale.

Le projet a été lancé lors de la semaine mondiale de l'entrepreneuriat en 2021. Les étudiants de dernière année du Royaume développeront puis présenteront leurs solutions innovantes pour répondre aux ODD des Nations Unies dans le cadre du concours.

En pratique, des équipes de trois à cinq étudiants de dernière année mettront en place des concepts commerciaux ou à but non lucratif en vue d’assurer un avenir meilleur, et ce en faisant progresser un ou plusieurs des ODD.

Le Dr Zeger Degraeve, doyen exécutif du MBSC, a affirmé que l'initiative soutenait les efforts que son institution déploie pour faire des étudiants saoudiens des leaders et des gestionnaires entrepreneuriaux. En tant que première école de commerce et d'entrepreneuriat en Arabie saoudite et principal moteur de l’initiation à l'entrepreneuriat dans le Royaume, le MBSC s'engage à enrichir les compétences de ses étudiants et à contribuer à ce qu’ils deviennent des citoyens du monde.

«Nous souhaitons, à travers cette initiative, affirmer notre position en tant que partie intégrante de l'écosystème de l'entrepreneuriat saoudien et en tant que partenaire solide pour les principaux acteurs du secteur», a-t-il ajouté.

Le défi universitaire d’innovation a été lancé le 14 novembre.

Les équipes qui y participeront sont tenues d’assister à une série de webinaires d'experts de décembre à janvier pour en savoir davantage sur les ODD des Nations unies et sur leurs objectifs économiques, environnementaux et sociaux, sans oublier l'importance de l’innovation pour l'humanité.

Les universités participant au concours organiseront pendant le mois de février une journée de présentation durant laquelle les étudiants présenteront leurs idées devant un jury. Les plus performants seront ensuite sélectionnés pour la finale nationale qui marquera la fin de la première étape du concours. Quant à la dernière étape, elle comprendra un camp d'entraînement de trois jours au MBSC.

Les gagnants seront annoncés le 26 mars de l'année prochaine.

Haya Al-Dajani, professeur d'entrepreneuriat, directrice de l'Executive MBA Signature Learning Experience du MBSC, et responsable du défi universitaire d’innovation du MBSC, a déclaré que «Le défi mené par l'université et dirigé par les étudiants offre aux jeunes Saoudiens une occasion unique de développer des idées innovantes dans le but de relever les défis auxquels sont confrontées leurs communautés.»

En Bref

Les équipes qui participent au concours sont tenues d’assister à une série de webinaires d'experts de décembre à janvier pour en savoir davantage sur les ODD des Nations unies ainsi que sur leurs piliers économiques, environnementaux et sociaux, sans oublier l'importance de l’innovation pour l'humanité.

«En lançant cette initiative prometteuse, le MBSC aspire à promouvoir la collaboration et les idées novatrices au sein de la communauté estudiantine afin d'accroître l’exposition mondiale des jeunes et de leur donner les moyens de relever des défis majeurs. Le défi renforce également le rôle du MBSC en tant que contributeur clé à la réalisation des objectifs de la Vision 2030 saoudienne qui se rapportent au soutien des entrepreneurs et des PME.»

Le Dr Motaz Al-Solaim, directeur général du département de l'innovation et de l'entrepreneuriat au sein de la Direction de la recherche et de l'innovation du ministère saoudien de l'Éducation, et responsable du défi, a indiqué: «Nous sommes impatients de voir les étudiants saoudiens renforcer leur esprit d'innovation et leur dynamisme entrepreneurial, conformément aux objectifs de la Vision 2030 qui visent à autonomiser les jeunes Saoudiens et à leur offrir des opportunités afin de garantir leur participation active au développement durable national.»

«Les concepts innovants des jeunes de la nation auront un impact considérable sur les efforts résolus que nous déployons pour atteindre les ODD de l'ONU.» 

Le représentant résident du PNUD pour l'Arabie saoudite, le Dr Adam Bouloukos, a noté que le concours inciterait les jeunes Saoudiens à développer leurs propres solutions innovantes pour relever les grands défis et à assurer le progrès constant du Royaume vers la durabilité. «En impliquant la jeune génération dans la recherche de réponses aux défis de la durabilité, nous les incitons à réfléchir à l'avenir de leurs communautés», a-t-il ajouté.

David Abdow, PDG du Babson Global Center pour le leadership entrepreneurial, a annoncé que le centre avait l’honneur de soutenir cette initiative qui vise à responsabiliser les futurs innovateurs d'Arabie saoudite en leur donnant les moyens de relever certains défis fondamentaux auxquels sont confrontées leurs communautés. Et d’ajouter: «Je suis certain que les jeunes étudiants du Royaume saisiront cette occasion pour renforcer leurs liens et développer leurs compétences en matière de leadership entrepreneurial.»

Les prix des grands gagnants du défi universitaire d'innovation seront annoncés à la fin de la première étape du concours. Tous les étudiants qui auront participé au concours recevront des certificats de participation à la fin de la première étape. Les étudiants qui auront achevé le camp d'entraînement au MBSC auront, eux, des certificats les reconnaissant comme finalistes du concours national. Enfin, les universités sont vivement encouragées à former des équipes composées d'étudiants de différentes formations afin de favoriser une approche multidisciplinaire dans le contexte du développement de nouvelles solutions.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Premier ministre du Qatar juge le cessez-le-feu à Gaza incomplet sans "un retrait total" d'Israël

Le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, Cheikh Mohammed bin Abdulrahman bin Jassim Al-Thani, s'exprime lors de la première journée de la 23e édition du Forum annuel de Doha, à Doha, au Qatar, le 6 décembre 2025. (Reuters)
Le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, Cheikh Mohammed bin Abdulrahman bin Jassim Al-Thani, s'exprime lors de la première journée de la 23e édition du Forum annuel de Doha, à Doha, au Qatar, le 6 décembre 2025. (Reuters)
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  • Le Qatar affirme qu’un cessez-le-feu réel à Gaza ne peut être atteint sans un retrait total des forces israéliennes et le rétablissement de la stabilité dans l’enclave
  • Les médiateurs — Qatar, Turquie, Égypte et États-Unis — travaillent à une seconde phase incluant retrait complet, désarmement du Hamas et déploiement d’une Force internationale de stabilisation (FIS)

DOHA: Le cessez-le-feu dans la bande de Gaza reste incomplet sans un "retrait total" des forces israéliennes du territoire palestinien, a affirmé samedi le premier ministre du Qatar, pays médiateur dans le conflit.

"Nous sommes à un moment critique (...) Nous ne pouvons pas encore considérer qu'il y a un cessez-le-feu, un cessez-le-feu ne peut être complet qu'avec le retrait total des forces israéliennes, (et) un retour de la stabilité à Gaza", a affirmé Cheikh Mohammed ben Abdelrahmane al-Thani, lors d'une conférence à Doha.

Après deux ans de guerre dévastatrice entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, les pays médiateurs - Qatar, Etats-Unis et Egypte - ont arraché un accord de cessez-le-feu, entré en vigueur le 10 octobre.

La première phase prévoyait la restitution de tous les otages du 7-Octobre - les vivants comme les morts dont un dernier doit encore être remis à Israël - , en échange de la libération de centaines de prisonniers palestiniens, ainsi qu'un retrait partiel des forces israéliennes de Gaza.

La deuxième étape du plan, qui n'a pas encore été approuvée, prévoit le retrait total de l'armée israélienne, le désarmement du Hamas, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale de stabilisation (FIS).

"En ce moment, nous (...) le Qatar, la Turquie, l'Égypte, avec les États-Unis, nous nous réunissons pour faire avancer la prochaine phase", a relevé le premier qatari. "Et cette prochaine phase est également temporaire de notre point de vue" dans l'attente d'une "solution durable", a-t-il ajouté.

Des discussions sur la structure de la FIS et les pays qui pourraient y participer sont en cours, a affirmé de son côté le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan.

Mais le premier objectif de cette force doit être "de séparer les Palestiniens des Israéliens", a-t-il souligné. "Cela doit être notre objectif principal. Ensuite, nous pourrons aborder les autres questions en suspens".

Ankara a indiqué qu'elle souhaitait participer à la FIS, mais Israël l'accuse d'être trop proche du Hamas, dont l'attaque sans précédent sur Israël le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre à Gaza.

"La seule manière viable de terminer cette guerre est de s'engager sincèrement et fermement dans des pourparlers de paix", a également affirmé M.Fidan.

Egalement présent à Doha, le ministre des Affaires étrangères égyptien, Badr Abdelatty, a rencontré son homologue qatari, en marge de la conférence.

Les deux hommes ont appelé à "la formation rapide de la FIS pour lui permettre de remplir son mandat", a indiqué le ministère égyptien.

Ils ont également "souligné l'importance de poursuivre les efforts visant à mettre en oeuvre l'accord de paix (...) dans toutes ses étapes, à consolider le cessez-le-feu".


Le Liban assure ne pas vouloir de guerre avec Israël, après de premières discussions directes

Le Premier ministre Nawaf Salam a souligné la nécessité d'une force internationale pour soutenir l'armée lorsque la FINUL mettra fin à son mandat dans le sud du Liban. (Fourni)
Le Premier ministre Nawaf Salam a souligné la nécessité d'une force internationale pour soutenir l'armée lorsque la FINUL mettra fin à son mandat dans le sud du Liban. (Fourni)
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  • Le Liban, par la voix du président Joseph Aoun, réaffirme qu’il ne veut pas d’une nouvelle guerre avec Israël et mise sur la diplomatie pour faire cesser les frappes israéliennes dans le sud du pays
  • Le Hezbollah soutient l’approche diplomatique de Beyrouth mais critique l’inclusion d’un civil libanais dans le comité de surveillance du cessez-le-feu

BEYROUTH: Le Liban ne veut pas d'une nouvelle guerre avec Israël, a assuré vendredi son président, Joseph Aoun, deux jours après de premières discussions directes, depuis plusieurs décennies, entre des représentants des deux pays.

Le Hezbollah pro-iranien a de son côté assuré soutenir l'approche diplomatique de Beyrouth "pour faire cesser l'agression" israélienne. Mais il a  qualifié d'"erreur" l'inclusion, pour la première fois, d'un civil libanais dans le comité de surveillance du cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à sa dernière guerre avec Israël.

Alors qu'Israël a multiplié ces dernières semaines ses frappes aériennes au Liban, disant viser le Hezbollah, des responsables civils libanais et israélien ont participé mercredi à une réunion de cet organisme, une rencontre inédite depuis plusieurs décennies entre les deux pays, toujours en état de guerre.

Israël justifie ses frappes en accusant le Hezbollah de se réarmer en violation du cessez-le-feu, ce que le mouvement chiite dément.

Beyrouth pour sa part accuse régulièrement Israël de violer la trêve en poursuivant ses raids et en maintenant une présence militaire dans cinq positions dans le sud du Liban.

Les Libanais "ne veulent pas d'une nouvelle guerre, ils ont assez souffert et il n'y aura pas de retour en arrière", a déclaré M. Aoun à une délégation du Conseil de sécurité de l'ONU en visite dans son pays, selon un communiqué de la présidence.

- "Sous les bombes" -

Auprès de ses interlocuteurs, il "a insisté sur la nécessité de faire pression sur la partie israélienne pour mettre en oeuvre le cessez-le-feu et son retrait" du sud du Liban.

Mettant en avant "l'engagement de la partie libanaise à appliquer les résolutions internationales", il a aussi appelé la communauté internationale à "soutenir l'armée libanaise dans sa mission" de désarmement du Hezbollah.

Beyrouth a choisi "la diplomatie pour faire cesser l'agression israélienne" et "nous soutenons cette approche", a de son côté déclaré le chef du Hezbollah, Naïm Qassem dans une allocution télévisée.

Le groupe invoque notamment le maintien par Israël de cinq postes dans le sud du Liban pour s'opposer à son désarmement, pour la mise en oeuvre duquel les Etats-Unis et Israël exercent une forte pression sur Beyrouth.

Arrivée de Damas, la délégation des 15 diplomates onusiens doit rencontrer plusieurs responsables libanais vendredi. Elle se rendra samedi dans la région frontalière du sud, accompagnée de l'émissaire américaine pour le Proche-Orient Morgan Ortagus.

Le Liban a qualifié de "positives" les discussions directes avec Israël, mais le pays voisin a de nouveau bombardé le lendemain, jeudi, le sud du Liban, disant viser des infrastructures militaires du Hezbollah.

"Il est inacceptable de négocier sous les bombes", a souligné le président du Parlement Nabih Berri, proche allié du Hezbollah, après avoir rencontré la délégation onusienne.

L'issue de ces pourparlers "dépend principalement de la position d'Israël, qui déterminera si les négociations aboutiront à des résultats concrets ou échoueront", a prévenu M. Aoun.

La commission chargée de superviser le cessez-le-feu tiendra de nouvelles sessions avec la participation de délégués civils libanais et israélien à partir du 19 décembre.


L’Arabie saoudite et ses partenaires régionaux rejettent tout déplacement forcé des Palestiniens de Gaza

Les ministres des Affaires étrangères d'Arabie saoudite, d'Égypte, de Jordanie, des Émirats arabes unis, d'Indonésie, du Pakistan, de Turquie et du Qatar ont exprimé vendredi leur profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes concernant l'ouverture du passage de Rafah dans un seul sens. (AFP)
Les ministres des Affaires étrangères d'Arabie saoudite, d'Égypte, de Jordanie, des Émirats arabes unis, d'Indonésie, du Pakistan, de Turquie et du Qatar ont exprimé vendredi leur profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes concernant l'ouverture du passage de Rafah dans un seul sens. (AFP)
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  • Les ministres ont exprimé une profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes sur l’ouverture du passage de Rafah dans un seul sens

RIYAD : Les ministres des Affaires étrangères d’Arabie saoudite, d’Égypte, de Jordanie, des Émirats arabes unis, d’Indonésie, du Pakistan, de Turquie et du Qatar ont exprimé vendredi une profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes concernant l’ouverture du passage de Rafah dans un seul sens, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

Dans une déclaration conjointe, les ministres ont estimé que cette mesure pourrait faciliter le déplacement des Palestiniens de la bande de Gaza vers l’Égypte.

Ils ont fermement rejeté toute tentative de forcer les Palestiniens à quitter leurs terres, soulignant la nécessité d’une pleine application du plan proposé par le président américain Donald Trump, qui prévoyait l’ouverture du passage de Rafah dans les deux sens et garantissait la liberté de circulation sans coercition.

Les ministres ont insisté sur la création de conditions permettant aux Palestiniens de rester sur leurs terres et de participer à la reconstruction de leur pays, dans le cadre d’un plan global visant à restaurer la stabilité et à répondre à la crise humanitaire à Gaza.

Ils ont réitéré leur appréciation pour l’engagement de Trump en faveur de la paix régionale et ont souligné l’importance de la mise en œuvre complète de son plan, sans entrave.

La déclaration a également mis en avant l’urgence d’un cessez-le-feu durable, de la fin des souffrances des civils, de l’accès humanitaire sans restriction à Gaza, ainsi que du lancement d’efforts de relèvement et de reconstruction précoces.

Les ministres ont en outre demandé la mise en place de conditions permettant à l’Autorité palestinienne de reprendre ses responsabilités dans l’enclave.

Les huit pays ont réaffirmé leur volonté de continuer à coordonner leurs actions avec les États-Unis et les partenaires internationaux pour assurer la pleine mise en œuvre de la résolution 2803 du Conseil de sécurité de l’ONU et des autres résolutions pertinentes, en vue d’une paix juste et durable fondée sur le droit international et la solution à deux États, incluant la création d’un État palestinien indépendant selon les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com