Le comportement d’Ankara est «explosif et dangereux», accuse Chypre

Le forage exploratoire du navire de recherche turc Oruc Reis sur les eaux revendiquées par la Grèce a fait monter les tensions dans l'est de la Méditerranée. (Photo, AP/Archives)
Le forage exploratoire du navire de recherche turc Oruc Reis sur les eaux revendiquées par la Grèce a fait monter les tensions dans l'est de la Méditerranée. (Photo, AP/Archives)
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Publié le Samedi 26 septembre 2020

Le comportement d’Ankara est «explosif et dangereux», accuse Chypre

  • L'ambassadeur chypriote auprès de l'ONU exhorte Ankara à s'abstenir d'activités qui violent le droit international
  •  «Récemment, la politique turque dans la région s’avère être de plus en plus hégémonique expansionniste et impérialiste»

NEW YORK: La Turquie est engagée dans une « politique expansionniste et impérialiste » qui crée des problèmes « très, très explosifs et dangereux » pour les pays voisins, a déclaré Andreas Mavroyiannis, le représentant permanent de Chypre auprès de l'ONU, dans une interview exclusive à Arab News.

La Turquie et la Grèce se battent pour Chypre depuis des décennies. En 1974, la junte militaire grecque au pouvoir a organisé un coup d'État pour tenter d'incorporer l'île à la Grèce. En réponse, la Turquie l’a envahie et, après avoir pris le contrôle du nord, a déclaré unilatéralement la création de la République turque de Chypre du Nord.

Près de 50 ans plus tard, les tensions entre la Grèce et la Turquie continuent d'être vives et les développements récents, notamment un différend sur les droits aux ressources énergétiques dans l'est de la Méditerranée, ont fait craindre qu'ils ne dégénèrent en conflit ouvert.

L'année dernière, Ankara a signé un accord maritime avec le gouvernement libyen d'accord national et a commencé des opérations d'exploration gazière dans les zones de la Méditerranée que la Grèce considère comme faisant partie de sa zone économique. Plus récemment, la Turquie a envoyé des navires d’inspection à proximité des zones que le gouvernement chypriote a autorisé à des sociétés multinationales d'explorer du pétrole et du gaz.

« Récemment, la politique turque dans la région s’avère être de plus en plus hégémonique», a déclaré Mavroyiannis, accusant Ankara de mener une «politique expansionniste et impérialiste qui crée des problèmes pour tous les voisins en créant une situation explosive et extrêmement dangereuse de fait accompli».

Le face à face avec Athènes

Le responsable a admis que la petite taille de son pays et ses capacités militaire réduites signifiaient que ses choix pour répondre aux actions d’Ankara se limitaient seulement aux voies diplomatiques et politiques. « Mais c'est seulement la situation pour nous », a déclaré Mavroyiannis qui a dit  que pour «d'autres voisins et en particulier la Grèce, qui est maintenant au centre de la politique expansionniste turque le schéma est diffèrent car la Grèce a non seulement les moyens de réagir mais elle est forcée d'utiliser ces moyens si la Turquie continue ses violations actuelles du droit international et des zones maritimes. »

Le conflit entre la Grèce et la Turquie s'est intensifié en août lorsque Ankara a envoyé des navires de surveillance, accompagnés de navires de guerre de la marine, pour explorer les réserves de gaz dans l'est de la Méditerranée. Au cours de l'impasse qui a suivi, des navires de guerre grecs et turcs ont été impliqués dans une collision mineure.

Athènes a par la suite annoncé d'importants achats d'armes, ainsi que des plans pour augmenter ses forces armées. Cependant, les activités de la Turquie dans la région ont des répercussions non seulement sur Chypre et la Grèce, a déclaré Mavroyiannis. D'une manière ou d'une autre, toutes les nations voisines - y compris l'Égypte, Israël et la Syrie - sont touchées, a-t-il ajouté, et la politique d'Ankara devrait inquiéter l'ensemble du monde arabe.

La France se range aux côtés de la Grèce et a exhorté le président turc Recep Tayyip Erdogan à «s'abstenir de toute nouvelle action unilatérale susceptible de provoquer des tensions, et à s'engager sans ambiguïté dans la mise en place d'une zone de paix et de coopération en Méditerranée ».

Le désengagement US

Alors que la France a adopté une position agressive, comme en témoignent les échanges houleux entre Erdogan et son homologue français, Emmanuel Macron, l'Allemagne a pris un ton plus conciliant, proposant des avantages pour Ankara en échange d'un apaisement.

« Ces deux écoles de pensée (européennes) sont les deux faces d'une même pièce de monnaie », a déclaré Mavroyiannis. « D'une part, le bâton et d'autre part la carotte. » « Si la Turquie accepte l'approche de l'Allemagne et que nous avons un apaisement, alors bien sûr, la relation s'améliorera. Si les Turcs ne sont pas d’accord il faut le préciser clairement qu’il y aura des conséquences», a-t-il ajouté.

Malgré des efforts diplomatiques intensifs, à Chypre, le différend entre les Chypriotes turcs et grecs reste aussi tendu qu'il y a quatre décennies. Le dernier cycle de négociations entre les deux parties s'est effondré en 2017. Lors de son discours à la 75e Assemblée générale de l’ONU cette semaine, le président chypriote Nicos Anastasiades, qui dirige le gouvernement internationalement reconnu de son pays a réaffirmé son engagement à reprendre les pourparlers de réunification avec les Chypriotes turcs, « mais pas sous la menace des armes ».

À la suite d'une réunion avec le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres à Berlin en novembre dernier, les deux parties de chypre ont convenu d'attendre la fin de l'élection présidentielle dans le nord de l’ile, prévue en avril passé, avant de reprendre les négociations. Toutefois, l'élection a été reportée au 11 octobre en raison de la pandémie COVID-19.

Lors de ses allocutions d'ouverture à l'Assemblée générale, M. Guterres a souligné l'importance des mesures de confiance de toutes les parties et a mis en garde contre toute nouvelle « action unilatérale » qui risquerait d'alimenter davantage la peur de la guerre dans l'est de la Méditerranée.

A ce sujet, Mavroyiannis croit que « pour reprendre des négociations réelles et substantielles, il faut que l’atmosphère s’y prête  sans avoir à négocier sous la contrainte. Le message du secrétaire général est le suivant: ceux qui ne respectent pas les règles doivent cesser leurs activités et permettre aux pourparlers d’avancer ».

Pour Mavroyiannis, « le message est clair, il faut que la Turquie cesse toutes ses violations du droit international et des zones maritimes de Chypre, pour créer un climat propice à la négociation. » Il a également déploré ce qu'il a décrit comme les souffrances infligées à la région par la décision des États-Unis de réduire sa présence et de retirer ses troupes. Cela, dit-il, a encouragé Erdogan.

« Les États-Unis sont la première puissance mondiale, la Turquie et les États-Unis sont également partenaires de l'OTAN. Je pense que les États-Unis ont beaucoup de poids et nous aimerions qu'ils l'exercent. En fin de compte, pour nous, le plus important est d'avoir notre place sous le soleil et de continuer à avoir une coopération harmonieuse avec tous nos voisins pour promouvoir la paix, la sécurité et la prospérité en Méditerranée orientale», a-t-il conclu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Centre de coordination militaro-civile pour Gaza: beaucoup de discussions, peu de résultats

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  • "Il y a des moments où on se dit qu'on a touché le fond mais qu'on creuse encore" ironise un humanitaire qui s'y est rendu plusieurs fois pour parler des abris fournis aux centaines de milliers de Palestiniens de Gaza déplacés
  • "Au départ, personne ne savait ce que c'était, mais tout le monde voulait en être", raconte un diplomate européen à l'AFP, "maintenant les gens déchantent un peu, ils trouvent que rien n'avance, mais on n'a pas le choix"

JERUSALEM: Lancé par les Etats-Unis dans le sillage du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas pour surveiller la trêve et favoriser l'afflux d'aide humanitaire, le Centre de coordination militaro-civile (CMCC) pour Gaza peine à tenir ses promesses.

"Au départ, personne ne savait ce que c'était, mais tout le monde voulait en être", raconte un diplomate européen à l'AFP, "maintenant les gens déchantent un peu, ils trouvent que rien n'avance, mais on n'a pas le choix, il n'y a aucune autre initiative, c'est ça ou continuer à discuter dans le vent avec des Israéliens".

"Il y a des moments où on se dit qu'on a touché le fond mais qu'on creuse encore", ironise un humanitaire qui s'y est rendu plusieurs fois pour parler des abris fournis aux centaines de milliers de Palestiniens de Gaza déplacés par la campagne militaire israélienne.

Le CMCC doit permettre d'amorcer la suite des étapes du plan de paix pour Gaza après plus de deux ans d'une guerre dévastatrice déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du mouvement palestinien Hamas sur Israël.

"Lorsque nous l'avons ouvert, nous avons clairement indiqué qu'il se concentrait sur deux choses: faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire, logistique et sécuritaire vers Gaza et aider à surveiller en temps réel la mise en oeuvre de l'accord", insiste le capitaine Tim Hawkins, porte-parole du Commandement militaire central américain (Centcom), couvrant notamment le Moyen-Orient.

L'initiative a été présentée aux acteurs (ONG, agences des Nations unies, diplomates...) comme un générateur d'idées totalement inédites.

Frustrés par leurs difficultés avec les autorités israéliennes, de nombreux pays et acteurs humanitaires disent s'être jetés dans le projet, impatients d'avoir un nouvel interlocuteur se disant enclin à trouver des solutions: les Etats-Unis.

"Rien n'a changé" 

"Au début, les Américains nous ont dit qu'ils découvraient qu'Israël interdisaient l'entrée de tout un tas de choses dans Gaza, la fameuse liste des biens à double usage, ils avaient l'air choqués et on se disait qu'enfin on allait franchir cet obstacle", raconte un ingénieur humanitaire, "mais force est de constater que strictement rien n'a changé".

Deux mois après l'ouverture, nombre d'humanitaires et diplomates contactés par l'AFP jugent, sous couvert de l'anonymat, que la capacité ou la volonté américaines à contraindre Israël est limitée.

Les visiteurs réguliers ou occasionnels des lieux ont décrit à l'AFP le grand hangar occupé par le CMCC à Kiryat Gat (sud d'Israël), comme un entrepôt où de nombreux militaires, israéliens et américains principalement, rencontrent des humanitaires, diplomates, et consultants.

Le premier des trois étages du bâtiment est réservé aux Israéliens, et le dernier aux troupes américaines. Tous deux sont interdits d'accès aux visiteurs.

Le deuxième, recouvert de gazon artificiel, sert d'espace de rencontres avec le monde extérieur.

"On dirait un espace de coworking, mais avec des gens en uniforme", s'amuse une diplomate qui raconte y croiser des "GIs qui boivent de la bière" au milieu d'une sorte d'open-space, avec des panneaux récapitulant les principaux points du plan Trump.

Plusieurs personnes ont dit à l'AFP avoir vu un tableau blanc barré de l'inscription "What is Hamas?" ("Qu'est-ce que le Hamas?") en lettres capitales, sans éléments de réponse.

"Il y a des tables rondes sur des sujets qui vont de la distribution d'eau ou de nourriture à la sécurité", raconte un humanitaire, "en gros on nous écoute décrire ce qu'on veut faire, et quels problèmes on a rencontrés depuis deux ans".

"Boussole du droit" 

Mais "ce n'est pas là que les décisions sont prises", tranche un diplomate qui cite des canaux de discussions parallèles, notamment une équipe supervisée par Arieh Lighstone, un collaborateur de l'émissaire américain Steve Witkoff, à Tel-Aviv.

Plusieurs diplomates regrettent l'absence d'officiels palestiniens dans les murs.

Un autre problème réside dans l'émergence de concepts largement rejetés par la communauté internationale, notamment celui des "Alternative Safe Communities" (ASC), visant à regrouper des civils "vérifiés", non affiliés au Hamas, dans des communautés créées ex nihilo dans une zone de la bande de Gaza sous contrôle militaire israélien, et où les services de base seraient dispensés.

"On a perdu la boussole du droit", commente une diplomate.

Mais le reproche qui revient le plus souvent est le fait que les questions politiques (gouvernance, maintien de l'ordre...) sont évacuées au profit de questions techniques.

"Ils discutent d'où mettre les stations d'épuration, pas de qui les exploitera ni de qui paiera les employés", résume un autre.

Concédant "certaines frictions", sans plus de détail, le capitaine Hawkins, du Centcom, met en avant certaines avancées comme l'ouverture de nouveaux points de passage pour l'aide à destination de Gaza. "Nous progressons, assure-t-il, tout en reconnaissant pleinement qu'il reste encore beaucoup à faire."


Le Congrès américain approuve la levée définitive des sanctions contre la Syrie

La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars. (AFP)
La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars. (AFP)
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  • Le gouvernement américain a indiqué être favorable à l'abrogation de cette loi Caesar
  • Son application avait déjà été suspendue par deux fois pour six mois après l'annonce du président Trump en mai levant les sanctions contre la Syrie dans le cadre de la normalisation des relations entre ce pays et les Etats-Unis

WASIHNGTON: Le Congrès américain a approuvé mercredi la levée définitive des sanctions imposées par les Etats-Unis contre la Syrie du temps de Bachar al-Assad, devant permettre le retour d'investissements dans ce pays ravagé par des années de guerre civile.

L'abrogation d'une loi dite "Caesar", adoptée en 2019 lors du premier mandat de Donald Trump et qui imposait ces sanctions, figure en effet dans le texte sur la stratégie de défense (NDAA), que le Sénat américain a approuvé mercredi par 77 voix pour et 20 contre.

La Chambre des représentants s'était déjà prononcée la semaine dernière et le texte attend désormais d'être promulgué par le président américain.

Le gouvernement américain a indiqué être favorable à l'abrogation de cette loi Caesar. Son application avait déjà été suspendue par deux fois pour six mois après l'annonce du président Trump en mai levant les sanctions contre la Syrie dans le cadre de la normalisation des relations entre ce pays et les Etats-Unis.

Le chef de la diplomatie syrienne, Assaad al-Chaibani, a salué sur Telegram le vote du Sénat comme "ouvrant de nouveaux horizons pour la coopération et le partenariat entre notre pays et le reste du monde".

La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars.

Bien que son application soit suspendue, de nombreux responsables américains jugeaient qu'elle pouvait nuire à la confiance des investisseurs tant qu'elle n'était pas abrogée.

Le dirigeant syrien Ahmad al-Chareh a été reçu le 10 novembre à la Maison Blanche par le président Trump, une première pour un chef d'Etat syrien depuis l'indépendance du pays en 1946 et une consécration pour l'ancien jihadiste qui, en moins d'un an au pouvoir, a sorti son pays de l'isolement.

Donald Trump l'avait déjà rencontré lors d'un voyage dans le Golfe en mai, annonçant alors la levée des sanctions américaines.

Après 13 ans de guerre civile, la Syrie cherche à garantir des fonds pour sa reconstruction, dont le coût pourrait dépasser 216 milliards de dollars, selon la Banque mondiale.

"L'abrogation aujourd'hui de la loi Caesar est une étape décisive pour donner au peuple syrien une véritable chance de se reconstruire après des décennies de souffrances inimaginables", s'est félicité la sénatrice démocrate Jeanne Shaheen.


Les principales villes du Soudan privées de courant après des frappes de drones sur une centrale

Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts. (AFP)
Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts. (AFP)
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  • Les frappes ont ciblé les transformateurs de la station électrique d’Al-Muqrin à Atbara, dans l'Etat du Nil, dans l'est du pays, a précisé la compagnie d'électricité nationale
  • Deux secouristes ont été tués par une deuxième frappe de drone survenue alors qu'ils tentaient d'éteindre l'incendie provoqué par la première, a déclaré un responsable de la centrale en attribuant cette frappe aux paramilitaires des FSR

PORT-SOUDAN: Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts, ont indiqué plusieurs témoins à l'AFP.

Les frappes ont ciblé les transformateurs de la station électrique d’Al-Muqrin à Atbara, dans l'Etat du Nil, dans l'est du pays, a précisé la compagnie d'électricité nationale.

Deux secouristes ont été tués par une deuxième frappe de drone survenue alors qu'ils tentaient d'éteindre l'incendie provoqué par la première, a déclaré un responsable de la centrale en attribuant cette frappe aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

Le gouvernement de l’État du Nil a confirmé la mort des deux secouristes dans un communiqué officiel.

Cette station est un nœud stratégique du réseau électrique soudanais, recevant l’électricité produite par le barrage de Merowe — la plus grande source d'énergie hydroélectrique du pays — avant sa redistribution vers plusieurs régions.

Des témoins ont également indiqué qu’aux alentours de 02H00 (minuit GMT), les forces de l’armée régulière avaient activé leurs systèmes de défense antiaérienne, rapportant avoir vu des flammes et de la fumée s'élever au-dessus de la ville contrôlée par l'armée en guerre depuis avril 2023 contre les FSR.

Les coupures d’électricité se sont étendues à plusieurs États, notamment ceux du Nil, de la mer Rouge — où se trouve Port-Soudan, siège provisoire du gouvernement pro-armée — ainsi qu’à la capitale Khartoum, selon des témoins, l'incendie n'étant toujours pas maitrisé.

Les FSR n’ont jusqu'à présent pas commenté l'attaque.

Ces derniers mois, les FSR ont été accusées de lancer des attaques de drones sur de vastes zones contrôlées par l’armée, visant des infrastructures civiles et provoquant des coupures de courant affectant des millions de personnes.

La guerre, qui a éclaté en avril 2023, a fait plusieurs dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué "la pire crise humanitaire au monde", selon l'ONU.