Les présidents égyptien et sud-coréen discutent de questions d'intérêt commun

Le président El-Sissi reçoit jeudi son homologue sud-coréen Moon Jae-in. (Porte-parole de la présidence égyptienne)
Le président El-Sissi reçoit jeudi son homologue sud-coréen Moon Jae-in. (Porte-parole de la présidence égyptienne)
Le président El-Sissi reçoit jeudi son homologue sud-coréen Moon Jae-in. (Porte-parole de la présidence égyptienne)
Le président El-Sissi reçoit jeudi son homologue sud-coréen Moon Jae-in. (Porte-parole de la présidence égyptienne)
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Publié le Vendredi 21 janvier 2022

Les présidents égyptien et sud-coréen discutent de questions d'intérêt commun

  • Moon a exprimé l'intérêt de Séoul à augmenter ses investissements dans des projets de développement et d'infrastructure
  • Les dirigeants ont discuté de la coopération dans le développement ferroviaire, une priorité importante pour l'État égyptien

LE CAIRE: Le président égyptien Abdel Fattah el-Sissi et son homologue sud-coréen Moon Jae-in ont discuté jeudi de questions d'intérêt commun, une première du genre pour un président sud-coréen en Égypte depuis 16 ans.

El-Sissi a salué la profondeur des relations entre les deux pays, soulignant l'importance d’œuvrer à l’activation du partenariat global de coopération entre eux, à la mesure de leurs capacités.

Moon a exprimé sa joie de visiter l'Égypte pour la première fois, remerciant El-Sissi pour son accueil chaleureux et son hospitalité, et exprimant son désir de poursuivre la coordination et la consultation entre les deux pays dans divers domaines, ainsi que l'attente de développer et de renforcer les relations entre la Corée du Sud et l'Égypte, compte tenu de son rôle central dans la stabilité et la sécurité au Moyen-Orient et en Afrique.

Il a également exprimé l'intérêt de Séoul à augmenter ses investissements dans les grands projets de développement et d'infrastructure et ailleurs en Égypte.

Les deux hommes ont discuté de la coopération dans le développement ferroviaire, une priorité importante pour l'État égyptien. I

ls ont également discuté de la localisation de l'industrie de la voiture électrique en Égypte et de la manière dont la Corée du Sud pourrait contribuer à l'initiative «Decent Life» (Vie digne), lancée par El-Sissi pour développer les villages et les gouvernorats les plus pauvres d'Égypte, en plus de la coopération dans la production d'énergie, à la lumière de la volonté des deux pays de diversifier et de sécuriser leurs sources d'énergie.

Moon et El-Sissi ont également discuté des moyens de renforcer la coopération militaire, notamment dans la fabrication conjointe et le transfert et la localisation de la technologie, compte tenu du rôle stratégique de l'Égypte dans la région et des capacités technologiques et industries militaires avancées de la Corée du Sud.

Lors d'une conférence de presse, El-Sissi a exprimé le désir de l'Égypte d'attirer les entreprises et les investissements coréens, le Caire étant prêt à fournir toutes les installations nécessaires pour créer un environnement prometteur, et à encourager une augmentation des investissements coréens dans les grands projets de développement et d'infrastructure, ainsi que dans l'énergie, les mines, les transports, les communications et les technologies de l'information.

El-Sissi a indiqué qu'il était d'accord avec Moon sur l'importance de renforcer la coopération conjointe pour soutenir la vision égyptienne de la quatrième révolution industrielle, que ce soit par la création d'une branche de l'Université coréenne des sciences et technologies avancées, ou par la coopération entre les ministères des Communications et des Technologies de l'information dans l'utilisation de l'intelligence artificielle.

Il a expliqué que ses entretiens avec le président sud-coréen ont permis de passer en revue les opportunités de partenariat entre les entreprises égyptiennes opérant en Afrique et les entreprises coréennes, et de promouvoir les investissements en Afrique, en soulignant les opportunités offertes par la zone de libre-échange continentale pour accroître les investissements et les flux commerciaux entre les pays africains et la communauté internationale.

La présidence égyptienne a déclaré dans un communiqué que les entretiens ont également permis d’examiner l'évolution d'un certain nombre de questions régionales et internationales d'intérêt commun, notamment la crise libyenne.

El-Sissi a souligné que la stabilité en Libye était une priorité et que l'Égypte poursuivra ses inlassables efforts avec les partis libyens pour organiser des élections nationales. Le président a également exprimé le soutien permanent de l'Égypte à tous les mécanismes qui garantissent la sécurité et la stabilité de la péninsule coréenne.

Moon a salué les efforts politiques égyptiens pour maintenir la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient et en Afrique, en particulier en ce qui concerne les mesures égyptiennes pour parvenir à un règlement politique des crises dans la région.

Il a mentionné les efforts inlassables, menés par El-Sissi, pour combattre le terrorisme et l'idéologie extrémiste, ainsi que pour diffuser les valeurs de coexistence et de tolérance dans la région, en renforçant les ponts de dialogue entre les pays africains et arabes avec le reste du monde.

Les deux présidents ont assisté à la cérémonie de signature d'un certain nombre de protocoles d'accord entre leurs pays en matière de partenariat commercial et économique, de coopération au développement et de chemins de fer.

La visite du président coréen en Égypte conclut sa tournée au Moyen-Orient, qui comprenait également les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Liban: le président dit à un haut responsable iranien "refuser toute ingérence" dans les affaires internes

Sur cette photo diffusée par la présidence libanaise, le président du Liban Joseph Aoun (à droite) rencontre le chef du Conseil national de sécurité iranien Ali Larijani et une délégation au palais présidentiel de Baabda, le 13 août 2025. (AFP)
Sur cette photo diffusée par la présidence libanaise, le président du Liban Joseph Aoun (à droite) rencontre le chef du Conseil national de sécurité iranien Ali Larijani et une délégation au palais présidentiel de Baabda, le 13 août 2025. (AFP)
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  • Le président libanais Joseph Aoun a fait part mercredi au secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale iranien, Ali Larijani, de son refus de "toute ingérence dans nos affaires internes"
  • Les propos de M. Aoun font suite à la décision prise la semaine dernière par le gouvernement de charger l'armée de préparer un plan de désarmement du Hezbollah, que l'Iran soutient financièrement et militairement depuis sa création

BEYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a fait part mercredi au secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale iranien, Ali Larijani, de son refus de "toute ingérence dans nos affaires internes", après les critiques iraniennes de la décision du gouvernement de désarmer le Hezbollah.

"Nous rejetons toute ingérence dans nos affaires internes, quelle qu’en soit la provenance", a dit le président libanais en recevant le haut responsable iranien.

"Il est interdit à quiconque, sans exception, de porter les armes et de se prévaloir de l'appui d'une puissance étrangère", a encore dit M. Aoun, selon un communiqué de la présidence libanaise sur X.

"L’État libanais et ses forces armées sont responsables de la sécurité de tous les Libanais, sans aucune exception", a-t-il ajouté.

"Toute menace, qu’elle vienne de l’ennemi israélien ou d’un autre, concerne l’ensemble des Libanais et non un seul camp; l’arme la plus efficace pour y faire face reste l’unité nationale", a encore dit le président libanais.

Les propos de M. Aoun font suite à la décision prise la semaine dernière par le gouvernement de charger l'armée de préparer un plan de désarmement du Hezbollah, que l'Iran soutient financièrement et militairement depuis sa création.

Cette décision a été prise sur fond de pression américaine et de craintes d'une nouvelle offensive israélienne de grande ampleur, quelques mois après un conflit qui a infligé de lourdes pertes au Hezbollah.

Le mouvement chiite a accusé le gouvernement de commettre un "péché grave" en voulant le désarmer et affirmé qu'il ignorerait cette décision.

- "En toutes circonstances" -

Samedi, l'Iran avait affirmé, par la voix d'Ali Akbar Velayati, conseiller du guide suprême Ali Khamenei, son opposition au désarmement du Hezbollah. Beyrouth a en retour condamné une "ingérence flagrante et inacceptable" de l'Iran dans les affaires intérieures du Liban.

Dès son arrivée à Beyrouth, M. Larijani a réaffirmé le soutien de son pays au "peuple libanais en toutes circonstances".

"Si le peuple libanais venait à souffrir, nous ressentirons cette douleur en Iran et nous nous tiendrons aux côtés du peuple libanais en toutes circonstances", a déclaré M. Larijani à la presse à l'aéroport, où il a été accueilli par une délégation du Hezbollah et de son allié, le mouvement Amal.

"Nous chercherons toujours à défendre les intérêts nationaux du peuple libanais", a-t-il ajouté.

Des dizaines de partisans du Hezbollah se sont rassemblés au passage du cortège. Le responsable iranien est descendu brièvement de voiture pour les saluer, sous les acclamations.

M. Larijani a également rencontré le président du Parlement Nabih Berri et devait s'entretenir avec le chef du gouvernement Nawaf Salam, avant de recevoir à l'ambassade d'Iran des personnalités libanaises et palestiniennes.

Dans la soirée, selon le Hezbollah, M. Larijani devait se recueillir sur la tombe de l’ancien chef du parti, Hassan Nasrallah, tué le 27 septembre par un bombardement israélien de son quartier général, dans la banlieue sud de Beyrouth, en pleine guerre avec Israël.


Le Hamas dénonce des incursions israéliennes «agressives» dans la ville de Gaza, une «escalade dangereuse»

Les forces israéliennes "mènent des incursions agressives dans la ville de Gaza", a déclaré à l'AFP mercredi le directeur du bureau de presse du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl al-Thawabta, qui a dénoncé une "escalade dangereuse" de la part d'Israël. (AFP)
Les forces israéliennes "mènent des incursions agressives dans la ville de Gaza", a déclaré à l'AFP mercredi le directeur du bureau de presse du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl al-Thawabta, qui a dénoncé une "escalade dangereuse" de la part d'Israël. (AFP)
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  • Les forces israéliennes "mènent des incursions agressives dans la ville de Gaza", a déclaré à l'AFP mercredi le directeur du bureau de presse du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl al-Thawabta
  • Ces incursions se déroulent "notamment dans le quartier de Zeitoun"

GAZA: Les forces israéliennes "mènent des incursions agressives dans la ville de Gaza", a déclaré à l'AFP mercredi le directeur du bureau de presse du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl al-Thawabta, qui a dénoncé une "escalade dangereuse" de la part d'Israël.

Ces incursions se déroulent "notamment dans le quartier de Zeitoun et dans la zone entourant le sud de Tal al-Hawa (...) et sont "accompagnées de bombardements intenses, de ceintures de feu et de démolitions de maisons sur les habitants, des opérations qui se sont intensifiées cette semaine", affirme ce responsable.

"Ces agressions représentent une escalade dangereuse visant à imposer une nouvelle réalité sur le terrain par la force, à travers une politique de la terre brûlée", a-t-il dit.

 


L'armée israélienne a «approuvé» le nouveau plan des opérations pour Gaza

L'armée entend prendre le contrôle de la ville de Gaza et de camps de réfugiés voisins, l'une des zones les plus densément peuplées du territoire palestinien assiégé et ravagé par plus de 22 mois de guerre. (AFP)
L'armée entend prendre le contrôle de la ville de Gaza et de camps de réfugiés voisins, l'une des zones les plus densément peuplées du territoire palestinien assiégé et ravagé par plus de 22 mois de guerre. (AFP)
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  • Le quartier de Zeitoun, dans la ville de Gaza, a été ces trois derniers jours la cible de nombreux bombardements aériens, selon des témoignages des habitants, qui ont également fait état de bombardements dans le quartier voisin de Tel al-Hawa
  • Benjamin Netanyahu avait affirmé dimanche qu'Israël contrôlait militairement "70 à 75%" de la bande de Gaza et qu'il restait à prendre la ville de Gaza ainsi que des secteurs du centre du territoire palestinien

JERUSALEM: Le chef de l'armée israélienne a "approuvé" le nouveau plan des opérations militaires "à venir à Gaza", indique un communiqué de l'armée publié mercredi.

"Le chef d'état-major, le lieutenant-général Eyal Zamir, a tenu aujourd'hui (mercredi) une discussion au cours de laquelle il a approuvé le cadre principal du plan opérationnel de l'armée dans la bande de Gaza", selon le texte qui ne donne cependant aucune précision sur le calendrier.

Sur ordre du cabinet militaire du Premier ministre Benjamin Netanyahu, l'armée israélienne se prépare à lancer une nouvelle phase de ses opérations militaires à Gaza pour y libérer tous les otages israéliens et y "vaincre" le Hamas, selon ses objectifs affichés.

L'armée entend prendre le contrôle de la ville de Gaza et de camps de réfugiés voisins, l'une des zones les plus densément peuplées du territoire palestinien assiégé et ravagé par plus de 22 mois de guerre.

Au cours des discussions mercredi, "les actions menées par l'armée jusqu'à présent ont été présentées, notamment la frappe dans la zone de Zeitoun qui a commencé hier mardi", ajoute le communiqué.

Le quartier de Zeitoun, dans la ville de Gaza, a été ces trois derniers jours la cible de nombreux bombardements aériens, selon des témoignages des habitants, qui ont également fait état de bombardements dans le quartier voisin de Tel al-Hawa.

Benjamin Netanyahu avait affirmé dimanche qu'Israël contrôlait militairement "70 à 75%" de la bande de Gaza et qu'il restait à prendre la ville de Gaza ainsi que des secteurs du centre du territoire palestinien.

Le plan "ne vise pas à occuper Gaza, mais à la démilitariser", a-t-il dit, énumérant les objectifs d'Israël: "Premièrement, désarmer le Hamas. Deuxièmement, tous les otages sont libérés. Troisièmement, Gaza est démilitarisée. Quatrièmement, Israël exerce un contrôle de sécurité prépondérant. Et cinquièmement, une administration civile pacifique non israélienne".

L'attaque du Hamas qui a déclenché la guerre le 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Les représailles israéliennes à Gaza ont fait 61.599 morts, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.