Erdogan menace les médias de représailles pour tout contenu «préjudiciable»

Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'exprime lors d'une conférence de presse au sommet du G20 à Rome, le 31 octobre 2021. (Photo, AP)
Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'exprime lors d'une conférence de presse au sommet du G20 à Rome, le 31 octobre 2021. (Photo, AP)
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Publié le Dimanche 30 janvier 2022

Erdogan menace les médias de représailles pour tout contenu «préjudiciable»

  • Erdogan s'est élevé contre les taux d'intérêt élevés, qui, selon lui, causent l'inflation, qui est l'exacte opposition de la pensée économique conventionnelle
  • L'opposition a déclaré qu'elle était sous-déclarée, affirmant que l'augmentation réelle du coût de la vie était au moins deux fois plus élevée

ANKARA : Le président Recep Tayyip Erdogan a menacé samedi les médias turcs de représailles s’ils diffusaient des contenus portant atteinte aux valeurs fondamentales du pays, ce qui pourrait être le prélude à une nouvelle censure dans le secteur.

Dans un avis publié au Journal officiel, il a déclaré que des mesures étaient nécessaires afin de protéger la «culture nationale» de la Turquie et empêcher que le développement de ses enfants «ne soit affecté négativement en raison de l'exposition à des contenus préjudiciables sur tous les médias écrits, verbaux et visuels».

Erdogan n'a pas précisé ce qu'était un tel contenu, mais a averti que des poursuites judiciaires seraient intentées contre «des activités manifestes ou secrètes par le biais des médias visant à saper nos valeurs nationales et morales et à déchirer notre famille et notre structure sociale».

Erdogan est au pouvoir depuis près de 20 ans et a souvent critiqué les contenus médiatiques en contradiction avec les valeurs islamiques défendues par son parti de la justice et du développement l’(AKP).

Ces dernières années, la Turquie a également pris des mesures dans le but de renforcer la surveillance des médias, avec environ 90 % des principaux médias désormais détenus par l'État ou proches du gouvernement. 

 

Mise en contexte

Erdogan est au pouvoir depuis près de 20 ans et a souvent critiqué les contenus médiatiques en contradiction avec les valeurs islamiques défendues par son parti de la justice et du développement (AKP).

Ses alliés et détracteurs occidentaux ont révélé qu'Erdogan avait utilisé la tentative de coup d'État ratée en 2016 pour museler la dissidence et anéantir les droits sociaux et la tolérance.

Le gouvernement a nié ce fait, affirmant que les mesures étaient nécessaires à cause de la gravité des menaces auxquelles la Turquie est confrontée et que la liberté d'expression religieuse a été introduite dans une république autrefois fortement laïque.

Le Conseil suprême de la radio et de la télévision (RTUK) exerce un contrôle élargi sur tous les contenus en ligne, qu'il a de plus le pouvoir de supprimer.

Il a infligé des amendes à des chaînes de télévision pour des images qui, selon lui, violent les valeurs turques, telles que des clips musicaux qu'il a qualifiés d'«érotiques» ou des contenus qu'il juge avoir insultés le président.

Des dizaines de milliers de personnes ont été poursuivies en vertu de cette dernière loi, dont Sedef Kabas, une journaliste bien connue emprisonnée la semaine dernière dans l'attente de son procès après avoir publié une phrase sur le palais d'Erdogan sur son compte Twitter et l'avoir répétée sur une chaîne de télévision d'opposition.

Dans un autre développement, Erdogan a limogé le chef de l'agence nationale des statistiques, selon un décret publié samedi, après avoir publié des données montrant que le taux d'inflation de l'année dernière a atteint un sommet de 19 ans de 36,1 %.

Sait Erdal Dincer n'était que le dernier d'une série de licenciements économiques par Erdogan, qui a limogé trois gouverneurs de banques centrales depuis juillet 2019.

Erdogan s'est élevé contre les taux d'intérêt élevés, qui, selon lui, causent l'inflation, qui est l'exacte opposition de la pensée économique conventionnelle. Le chiffre de l'inflation de 2021 publié par Dincer a provoqué la colère des camps pro-gouvernementaux et de l'opposition.

L'opposition a déclaré qu'elle était sous-déclarée, affirmant que l'augmentation réelle du coût de la vie était au moins deux fois plus élevée. 

Entre-temps, Erdogan aurait critiqué l'agence de statistiques en privé pour avoir publié des données  qui, selon lui, exagéraient l'ampleur de la difficulté économique turque. Dincer semblait sentir son destin imminent.

«Je suis assis dans ce bureau maintenant, demain ce sera quelqu'un d'autre», a-t-il déclaré dans une interview au journal économique Dunya au début du mois.

«Peu importe qui est le président. Pouvez-vous imaginer que des centaines de mes collègues pourraient accepter ou se taire à l'idée de publier un taux d'inflation très différent de ce qu'ils avaient établi ?»

«J'ai une responsabilité envers 84 millions de personnes», a-t-il ajouté.

Erdogan n'a pas éclairci sa décision de nommer Erhan Cetinkaya, qui avait été vice-président du régulateur bancaire turc, au poste de nouveau chef des statistiques de l'État. 

«Cela ne fera qu'accroître les inquiétudes concernant la fiabilité des données, en plus des préoccupations majeures concernant les paramètres de politique économique», a expliqué Timothy Ash de BlueBay Asset Management dans une note aux clients.

L'agence doit publier les données d'inflation de janvier le 3 février. En décembre, le chef de l'opposition Kemal Kilicdaroglu s'est vu refuser un rendez-vous avec Dincer et a été refoulé par des agents de sécurité alors qu'il tentait d'entrer au siège de l'agence de statistiques à Ankara. 

Il avait accusé l'agence d’«inventer» les chiffres pour cacher le véritable impact des politiques du gouvernement et l'avait qualifiée de «ne pas être une institution d'État mais une institution de palais», en référence au palais présidentiel d'Erdogan.

De plus, Erdogan a nommé un nouveau ministre de la Justice samedi, désignant l'ancien vice-Premier ministre Bekir Bozdag pour remplacer le membre vétéran du parti au pouvoir Abdulhamit Gul.

«J'ai démissionné de mes fonctions au ministère de la Justice, que j'occupe depuis le 19 juillet 2017», a écrit Gul sur Twitter.

«Je voudrais exprimer ma gratitude pour avoir accepté ma demande», a-t-il ajouté, sans expliquer sa décision.

Ali Babacan, ancien vice-Premier ministre qui a quitté le parti au pouvoir l’AKP et a fondé le parti Deva, s'est rendu sur Twitter pour exprimer sa fureur face aux changements. 

«Le ministre de la Justice est remplacé, le président de l'agence de statistiques (TUIK) est démis de ses fonctions avant la publication des données sur l'inflation. Personne ne sait pourquoi», a-t-il demandé.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Soudan: craintes de la poursuite des exactions à El-Facher

Des enfants et des familles déplacés d'El-Fasher dans un camp où ils se sont réfugiés pour échapper aux combats entre les forces gouvernementales et le RSF, à Tawila, dans la région du Darfour. (UNICEF via AP)
Des enfants et des familles déplacés d'El-Fasher dans un camp où ils se sont réfugiés pour échapper aux combats entre les forces gouvernementales et le RSF, à Tawila, dans la région du Darfour. (UNICEF via AP)
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  • Des massacres se poursuivent à El-Facher, dernière grande ville du Darfour tombée aux mains des Forces de soutien rapides (FSR) après 18 mois de siège
  • La situation est décrite comme « apocalyptique » par les diplomaties allemande et britannique, tandis que l’ONU réclame des enquêtes rapides sur les atrocités et que plus de 65 000 civils ont fui la ville, désormais en ruines

Port-Soudan: De nouvelles images satellites et l'ONG Médecins sans frontières (MSF) suggèrent samedi la poursuite des massacres dans la ville soudanaise d'El-Facher, près d'une semaine après sa prise par les paramilitaires.

Alors que les informations sur des violences contre les civils se multiplient, les chefs de la diplomatie allemande et britannique ont alerté sur une situation "absolument apocalyptique" et "véritablement terrifiante" sur le terrain.

Après 18 mois de siège, les Forces de soutien rapides (FSR, paramilitaires) de Mohamed Daglo ont pris dimanche El-Facher, dernière grande ville du Darfour (ouest) qui échappait encore à leur contrôle dans leur guerre contre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane.

Selon le Laboratoire de recherche humanitaire de l'université de Yale, qui analyse des vidéos et des images satellites, les dernières images datant de vendredi ne "montrent aucun mouvement à grande échelle" à El-Facher, ce qui suggère que la majorité de sa population est "morte, capturée ou cachée".

Le laboratoire a identifié au moins 31 groupes d'objets correspondant à des corps humains entre lundi et vendredi, dans différents quartiers, sur des sites universitaires et des sites militaires. "Les indices montrant que les massacres se poursuivent sont clairement visibles", conclut-il.

- "Tuées, retenues, pourchassées" -

MSF a lui aussi dit craindre samedi qu'un "grand nombre de personnes" y soient toujours "en grave danger de mort" et que les civils soient empêchés par les FSR et leurs alliés "d'atteindre des zones plus sûres" comme Tawila.

Des milliers de personnes ont déjà fui El-Facher pour cette ville située à environ 70 km à l'ouest, et où les équipes de MSF se sont préparées à faire face à un afflux massif de déplacés et de blessés.

Des survivants ont raconté à l'ONG que les personnes ont été séparées selon leur sexe, âge ou identité ethnique présumée, et que beaucoup sont toujours détenues contre rançon. Un survivant a rapporté des "scènes horribles" où des combattants écrasaient des prisonniers avec leurs véhicules.

"Le nombre de personnes arrivées à Tawila est très faible (...) Où sont toutes les personnes manquantes, qui ont déjà survécu à des mois de famine et de violence à El-Facher?" s'interroge Michel-Olivier Lacharité, responsable des opérations d'urgence chez MSF. "D'après ce que nous disent les patients, la réponse la plus probable, bien qu'effrayante, est qu'elles sont tuées, retenues et pourchassées lorsqu'elles tentent de fuir", relate-t-il.

Au total, plus de 65.000 civils ont fui El-Facher, où des dizaines de milliers de personnes sont encore piégées, selon l'ONU. Avant l'assaut final des paramilitaires, la ville comptait environ 260.000 habitants.

- "Apocalyptique" -

Depuis dimanche, plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux montrent des hommes en uniforme des FSR procédant à des exécutions sommaires à El-Facher, les paramilitaires affirmant que plusieurs de ces enregistrements ont été "fabriqués" par des sites liés à l'armée.

Les paramilitaires ont affirmé jeudi avoir arrêté plusieurs de leurs combattants soupçonnés d'exactions lors de la prise d'El-Facher, l'ONU réclamant vendredi des enquêtes "rapides et transparentes" après des "témoignages effroyables" d'atrocités dans cette localité.

S'exprimant en marge d'une conférence à Bahreïn, le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, a décrit samedi la situation à El-Facher comme "absolument apocalyptique", évoquant comme l'ONU la "pire crise humanitaire du monde". "Les FSR se sont publiquement engagés à protéger les civils et devront rendre compte de leurs actions", a-t-il ajouté.

"Les informations qui nous parviennent du Darfour ces derniers jours sont véritablement terrifiantes", a déclaré son homologue britannique Yvette Cooper, évoquant les "atrocités commises, exécutions de masse, famine et le viol comme arme de guerre".

Le Soudan est déchiré depuis avril 2023 par une guerre opposant l'armée, qui contrôle l'est et le nord du pays, et les FSR, désormais maîtres de l'ensemble du Darfour, une région vaste comme la France métropolitaine.

Les pourparlers en vue d'une trêve, menés depuis plusieurs mois par un groupe réunissant les Etats-Unis, l'Egypte, les Emirats arabes unis et l'Arabie saoudite, sont dans l'impasse, selon un responsable proche des négociations.

Les FSR ont reçu armes et drones des Emirats arabes unis, selon des rapports de l'ONU, tandis que l'armée bénéficie de l'appui de l'Egypte, de l'Arabie saoudite, de l'Iran et de la Turquie, selon des observateurs. Tous nient toute implication.


Le président libanais accuse Israël de répondre à son offre de négociations en intensifiant ses attaques

Le président libanais Joseph Aoun a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de négociation en intensifiant ses frappes aériennes, dont la dernière a tué un homme à moto dans le sud du Liban. (Reuters/File)
Le président libanais Joseph Aoun a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de négociation en intensifiant ses frappes aériennes, dont la dernière a tué un homme à moto dans le sud du Liban. (Reuters/File)
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  • Le président libanais Joseph Aoun accuse Israël d’avoir répondu à son offre de négociations par une intensification des frappes, qui ont tué deux personnes dans le sud du Liban
  • En visite à Beyrouth, le ministre allemand Johann Wadephul appelle à un retrait israélien du sud du Liban et à un désarmement du Hezbollah, condition jugée essentielle pour la reprise du dialogue

BEYROUTH: Le président libanais, Joseph Aoun, a accusé Israël de répondre à l'offre de négociations du Liban par une intensification de ses frappes, les dernières ayant tué vendredi deux hommes dans le sud du pays selon Beyrouth.

"Le Liban est prêt à des négociations pour mettre fin à l'occupation israélienne, mais toute négociation (...) a besoin d'une volonté réciproque, ce qui n'est pas le cas", a affirmé M. Aoun à l'issue d'un entretien avec le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul.

Le chef de l'Etat s'était déjà prononcé le 13 octobre pour des négociations entre les deux pays voisins, toujours formellement en état de guerre, et qui ont émergé en novembre dernier d'un an de conflit meurtrier entre Israël et le Hezbollah libanais.

Israël "répond à cette option en menant davantage d'attaques contre le Liban (...) et en intensifiant la tension", a déploré M. Aoun

Selon le ministère de la Santé libanais, deux personnes ont été tuées vendredi lors de deux frappes israéliennes dans le sud du pays.

L'Agence nationale d'information libanaise (Ani, officielle) a indiqué qu'un drone avait notamment visé un homme à moto dans le village de Kounine.

L'armée israélienne a affirmé avoir tué un "responsable de la maintenance du Hezbollah", qui oeuvrait selon elle à rétablir des infrastructures du mouvement pro-iranien.

La veille, une unité israélienne s'était introduite dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

M. Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

- "Condition sine qua non" -

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban disant viser des cibles du mouvement chiite, et a intensifié ses raids ces derniers jours.

L'armée israélienne se maintient aussi dans cinq positions dans le sud du Liban.

Selon un bilan de l'AFP basé sur des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées en octobre.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Le chef de la diplomatie allemande a apporté son soutien au président libanais, affirmant qu'il exhorterait son homologue israélien, Gideon Saar, à retirer l'armée israélienne du sud du Liban.

"Il doit y avoir un retrait des troupes israéliennes. Je comprends qu'Israël ait besoin de sécurité (...) Mais nous avons maintenant besoin d'un processus de confiance mutuelle. Et je m'engage à ce que les deux parties se parlent", a dit le ministre allemand.

Il a également "encouragé le gouvernement libanais à veiller à ce qu'un processus crédible, compréhensible et rapide de désarmement du Hezbollah soit mis en place", une "tâche colossale" mais, a-t-il estimé, "la condition sine qua non" pour régler les relations avec Israël.

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.