Développement de l'arsenal nucléaire et de missiles de la Corée du Nord malgré les sanctions, selon un rapport de l'ONU

«L'entretien et le développement de l'infrastructure nucléaire et de missiles balistiques de la Corée du Nord se sont poursuivis». (Photo AFP / KCNA via KNS)
«L'entretien et le développement de l'infrastructure nucléaire et de missiles balistiques de la Corée du Nord se sont poursuivis». (Photo AFP / KCNA via KNS)
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Publié le Dimanche 06 février 2022

Développement de l'arsenal nucléaire et de missiles de la Corée du Nord malgré les sanctions, selon un rapport de l'ONU

  • Pyongyang «a continué de maintenir et de développer ses programmes nucléaires et de missiles balistiques en violation des résolutions du Conseil de sécurité», soulignent les experts
  • Depuis un an, Pyongyang «a démontré des capacités accrues de déploiement rapide, une grande mobilité (y compris en mer) et une résilience améliorée de ses forces dotées de missiles»

NATIONS UNIES : La Corée du Nord a continué depuis un an à développer son arsenal nucléaire et ses capacités de missiles en dépit des sanctions internationales imposées à Pyongyang, affirme un rapport confidentiel de l'ONU auquel l'AFP a eu accès samedi.

"Les cyberattaques, en particulier sur les actifs de crypto-monnaie, restent une source de revenus importante pour le gouvernement de la Corée du Nord", note ce document annuel qui vient d'être remis aux 15 membres du Conseil de sécurité de l'ONU.

"La quantité d'importations illicites de pétrole raffiné a fortement augmenté" depuis un an "mais à un niveau bien inférieur à celui des années précédentes", indique par ailleurs le rapport réalisé par les experts de l'ONU chargés de contrôler l'embargo sur les armes et les sanctions économiques internationales infligées à la Corée du Nord.

Sur le plan des armements nord-coréens que la communauté internationale tente de limiter, Pyongyang "a continué de maintenir et de développer ses programmes nucléaires et de missiles balistiques en violation des résolutions du Conseil de sécurité", soulignent les experts.

"Bien qu'aucun essai nucléaire ou lancement de missile intercontinental n'ait été signalé, la Corée du Nord a continué de développer sa capacité de production de matières fissiles nucléaires", ajoutent-ils.

Depuis un an, Pyongyang "a démontré des capacités accrues de déploiement rapide, une grande mobilité (y compris en mer) et une résilience améliorée de ses forces dotées de missiles", relève aussi le rapport.

"L'entretien et le développement de l'infrastructure nucléaire et de missiles balistiques de la Corée du Nord se sont poursuivis", et ce pays "a continué de rechercher du matériel, de la technologie et du savoir-faire pour ces programmes à l'étranger, notamment par des moyens informatiques et des recherches scientifiques conjointes", assure-t-il.

Les experts déclarent avoir aussi constaté un arrêt d'importation par les dirigeants nord-coréens de produits de luxe, notamment des voitures de haut de gamme, comme cela avait été dénoncé les années précédentes.

La Corée du Nord est soumise à des sanctions internationales depuis 2006, qui ont été considérablement accrues à trois reprises en 2017 sous la présidence américaine de Donald Trump.

Les mesures prises cette année-là à l'unanimité du Conseil de sécurité pour contraindre Pyongyang à interrompre ses programmes d'armements nucléaire et balistique affectent notamment les importations de pétrole de la Corée du Nord et ses exportations de charbon, de fer, de textile et de pêche.

Depuis 2017, le Conseil de sécurité n'a jamais retrouvé de consensus sur le dossier nord-coréen comme l'a encore prouvé une réunion à huis clos vendredi du Conseil de sécurité demandée par Washington pour condamner les derniers essais de missiles nord-coréens.

Pour sortir de l'impasse, la Chine et la Russie ont proposé un allégement des sanctions à des fins humanitaires, refusé par les Occidentaux. Moscou et Pékin devraient à nouveau plaider leur cause lundi lors d'un débat du Conseil de sécurité sur les effets néfastes des sanctions organisé par la Russie.


L'ONU exige de «stopper immédiatement» le plan israélien de contrôle militaire de la bande de Gaza 

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  • Ce plan, adopté dans la nuit de jeudi à vendredi par le cabinet de sécurité israélien, "va à l'encontre de la décision de la Cour internationale de justice selon laquelle Israël doit mettre fin à son occupation dès que possible
  • "Tout porte à penser que cette nouvelle escalade entraînera des déplacements forcés encore plus massifs, plus de meurtres, plus de souffrances insoutenables, des destructions insensées et des crimes atroces"

GENEVE: Le plan du gouvernement israélien "visant à une prise de contrôle militaire complète de la bande de Gaza occupée doit être immédiatement stoppé", a déclaré vendredi le Haut-Commissaire aux droits de l'homme Volker Türk dans un communiqué.

Ce plan, adopté dans la nuit de jeudi à vendredi par le cabinet de sécurité israélien, "va à l'encontre de la décision de la Cour internationale de justice selon laquelle Israël doit mettre fin à son occupation dès que possible, de la réalisation de la solution à deux Etats et du droit des Palestiniens à l'autodétermination", accuse M. Türk.

"Tout porte à penser que cette nouvelle escalade entraînera des déplacements forcés encore plus massifs, plus de meurtres, plus de souffrances insoutenables, des destructions insensées et des crimes atroces", dénonce le Haut-Commissaire, régulièrement accusé de tendances pro-palestiniennes par les autorités israéliennes et personna non grata dans le pays.

M. Türk demande au gouvernement israélien de laisser l'aide humanitaire entrer "sans entrave" dans la bande de Gaza "au lieu d'intensifier cette guerre" pour sauver les vies des civils.

Les otages, enlevés lors de l'attaque menée le 7 octobre 2023 par le Hamas en territoire israélien, "doivent être libérés immédiatement et sans condition par les groupes armés palestiniens", a exigé également le responsable onusien.

L'armée israélienne a riposté à cette attaque sans précédent en lançant une guerre qui a détruit une bonne partie de la bande de Gaza et fait plus de 60.000 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas.

"Les Palestiniens détenus arbitrairement par Israël doivent également être libérés immédiatement et sans condition", a ajouté M. Türk.


Un homme inculpé du meurtre de Mohammed Al-Qasim, 20 ans, à Cambridge

Les agents qui ont répondu à des rapports de violence dans le quartier Mill Park de la ville peu avant minuit vendredi ont trouvé Mohammed Al-Qasim (photo), âgé de 20 ans, grièvement blessé. Il est décédé sur place peu après. (Document de la police du Cambridgeshire)
Les agents qui ont répondu à des rapports de violence dans le quartier Mill Park de la ville peu avant minuit vendredi ont trouvé Mohammed Al-Qasim (photo), âgé de 20 ans, grièvement blessé. Il est décédé sur place peu après. (Document de la police du Cambridgeshire)
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  • Un homme a été inculpé de meurtre lundi en relation avec la mort vendredi de Mohammed Al-Qasim, 20 ans, dans la ville anglaise de Cambridge
  • La police considère l'attaque contre le citoyen saoudien, qui effectuait un stage de 10 semaines dans une école de langues de la ville, comme une "attaque non provoquée"

LONDRES : L'ambassade saoudienne à Londres a déclaré lundi qu'elle se coordonnait avec les autorités britanniques pour découvrir toutes les circonstances d'un incident survenu dans la ville anglaise de Cambridge, au cours duquel un citoyen saoudien a été mortellement poignardé.

Des agents ayant répondu à des rapports de violence dans le quartier Mill Park de la ville peu avant minuit vendredi ont trouvé Mohammed Al-Qasim, âgé de 20 ans, grièvement blessé. Il est décédé sur place peu après.

Une autopsie doit être pratiquée mardi.

Chas Corrigan, 21 ans, originaire de Cambridge, a été inculpé de meurtre et de possession d'un couteau dans un lieu public et a comparu lundi devant le tribunal de première instance de Peterborough, a indiqué la police du Cambridgeshire.

Il a été placé en détention provisoire jusqu'à une audience à la Cambridge Crown Court mercredi.

Un homme de 50 ans, également originaire de la ville, qui a été arrêté parce qu'il était soupçonné d'avoir aidé un délinquant, est toujours en détention, a ajouté la police.

L'incident est traité comme une "attaque non provoquée", a également déclaré la police lundi. Al-Qasim étudiait dans une école de langues de la ville dans le cadre d'un stage de 10 semaines, ont-ils ajouté.

L'ambassade saoudienne a déclaré qu'elle suivait l'affaire de l'agression d'un citoyen saoudien qui a entraîné sa mort, et qu'elle restait en contact avec les agences britanniques pour découvrir toutes les circonstances de l'incident et faciliter le rapatriement du corps de la victime en Arabie saoudite.

"L'ambassade et l'ensemble de son personnel présentent leurs sincères condoléances et leur sympathie à la famille du défunt", ajoute le communiqué.

Dans un communiqué, la famille d'Al-Qasim a déclaré qu'il s'agissait d'un "jeune homme débordant d'enthousiasme, de chevalerie et de courage".

La famille a poursuivi : "Il était un fils dévoué, un frère aimant et le chef de la famille en esprit et non en apparence. Il était joyeux, chevaleresque, au cœur pur, prompt à donner et passionné par les autres. Au fil du temps, il est devenu le charisme de la famille, laissant derrière lui un héritage inoubliable à chaque rassemblement. Il était le soutien de son père, son compagnon familier et l'assistant de ses oncles et de ses oncles maternels. Il était la personne la plus compatissante qui ait jamais visité le cœur d'une mère et la plus proche de l'étreinte de ses sœurs".

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Attaques contre des sites nucléaires: Washington doit rendre des comptes, juge Téhéran

Les installations iraniennes devaient rouvrir lundi. (AFP)
Les installations iraniennes devaient rouvrir lundi. (AFP)
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  • « En cas de négociations potentielles, l'un des sujets à l'ordre du jour concernera la nécessité de demander des comptes aux États-Unis et de réclamer des dédommagements a indiqué le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï
  • Washington avait déjà qualifié de « ridicule » la demande de compensations attendues par Téhéran. 

TEHERAN : Un haut responsable a déclaré lundi que Téhéran attendait des États-Unis, en cas de reprise des négociations, qu'ils rendent des comptes et versent des dédommagements pour leurs attaques sur des sites nucléaires iraniens, tout en excluant des pourparlers directs avec Washington.

En juin, Israël avait lancé une offensive sans précédent contre l'Iran, notamment contre ses infrastructures nucléaires. Les États-Unis étaient intervenus en bombardant des sites nucléaires iraniens.

« En cas de négociations potentielles, l'un des sujets à l'ordre du jour concernera la nécessité de demander des comptes aux États-Unis et de réclamer des dédommagements pour l'agression militaire contre les installations nucléaires pacifiques de l'Iran », a indiqué en conférence de presse le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï.

Interrogé sur l'éventualité de pourparlers directs, il a répondu : « non ».

Washington avait déjà qualifié de « ridicule » la demande de compensations attendues par Téhéran. 

Le 13 juin, Israël a lancé une attaque contre l'Iran, bombardant pendant plusieurs jours des sites militaires et nucléaires, ainsi que des zones habitées, faisant plus de 1 000 morts.

Les représailles iraniennes ont fait 29 morts en Israël.

Téhéran et Washington étaient engagés dans des négociations en vue de conclure un nouvel accord sur le programme nucléaire iranien lorsque l'offensive a été lancée, avec pour objectif affiché d'empêcher l'Iran de se doter de la bombe atomique.

Téhéran a toujours réfuté avoir de telles ambitions.

Après la guerre, l'Iran a officiellement suspendu toute coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), estimant que cette agence de l'ONU avait une part de responsabilité dans le déclenchement des frappes israéliennes.

Lundi, M. Baghaï a déclaré que l'Iran restait engagé par le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), tout en critiquant « l'approche politisée et non professionnelle » de l'AIEA.

Le directeur adjoint de l'agence est attendu en Iran « dans moins de dix jours », a précisé le porte-parole. En juillet, son pays s'était dit prêt à reprendre la coopération avec l'AIEA sous « une nouvelle forme ».

Face à la politique d'enrichissement d'uranium de l'Iran, les pays occidentaux menacent Téhéran d'activer un mécanisme permettant de réimposer des sanctions internationales.