La commentatrice Katie Hopkins présente ses excuses à la mosquée de Londres

Katie Hopkins a tweeté des séquences vidéo de cinq hommes attaquant des agents de la police métropolitaine, les liant à la mosquée. (AFP)
Katie Hopkins a tweeté des séquences vidéo de cinq hommes attaquant des agents de la police métropolitaine, les liant à la mosquée. (AFP)
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Publié le Mardi 06 octobre 2020

La commentatrice Katie Hopkins présente ses excuses à la mosquée de Londres

  • Katie Hopkins a faussement attribué une attaque contre la police à la mosquée de Finsbury Park
  • La mosquée a intenté un procès contre Hopkins, insolvable depuis 2018, à la suite d’une affaire de diffamation contre l'auteur Jack Monroe

LONDRES : La mosquée Finsbury Park de Londres a déclaré à Arab News qu'elle se félicitait des excuses de la commentatrice de choc des médias britanniques, Katie Hopkins, qui avait faussement suggéré sur Twitter que des membres de sa congrégation avaient été impliqués dans une violente altercation avec la police en mai dernier.

Hopkins, bannie depuis de la plateforme pour avoir enfreint sa politique de «conduite haineuse», avait tweeté des séquences vidéo de cinq hommes attaquant des agents de la police métropolitaine, les liant à la mosquée.

La séquence était accompagnée de la légende : «La mosquée de Finsbury Park juste après 20 heures. Les officiers ont attaqué. 5 membres de la religion de la paix arrêtés. Aucune couverture médiatique. »

La mosquée a intenté un procès contre Hopkins, insolvable depuis 2018, à la suite d’une affaire de diffamation contre l'auteur Jack Monroe.

Elle aurait affirmé aux aux avocats de la mosquée qu’elle n’est pas en mesure de payer des dommages-intérêts.

Hopkins a supprimé le tweet et présenté des excuses sur les plateformes Instagram et Parler, et a jouté qu'elle était «vraiment désolée» pour «l'erreur factuelle évidente».

Elle a déclaré dans un communiqué : «L'incident ne s'est pas produit à l'extérieur de la mosquée de Finsbury Park, mais à deux rues de Blackstock Road. De plus, on pourrait déduire de mon tweet que les agresseurs dans l'altercation avec la police métropolitaine étaient des membres de la mosquée de Finsbury Park. "

Elle a ajouté : « je présente mes sincères excuses à la mosquée pour cette fausse insinuation et les torts qui en ont découlé ».

Dans le cadre de l’entente avec la mosquée, Hopkins a également attiré l'attention sur les nombreuses activités caritatives que mène l’organisation religieuse au sein de la communauté locale, notamment la distribution de repas gratuits et d'équipements de protection aux membres du réseau de la santé pendant la pandémie du coronavirus.

"Nous nous félicitons des excuses de Katie Hopkins à la mosquée et à sa communauté pour un tweet mensonger posté en mai", a déclaré son président Mohammed Kozbar à Arab News.

«La mosquée de Finsbury Park a une politique de tolérance zéro à l'égard des discours de haine et de division, elle est fière de ses 15 ans de cohésion, de collaboration et de diversité communautaires», a-t-il déclaré.

"Nous n'hésiterons pas à engager des poursuites judiciaires pour protéger notre mosquée et notre communauté de toute fausse allégation et pour préserver notre réputation."

Dans un communiqué, la mosquée a déclaré : "À une époque de profonde division au sein de notre société et de la proéminence de la haine, de la suspicion et de la peur pour diverses raisons, la mosquée Finsbury Park souhaite rappeler à chacun sa responsabilité personnelle et collective non seulement dire la vérité, mais faire tout son possible pour combler ces fossés et rapprocher nos communautés. "

Lors d'une attaque terroriste d'extrême droite en 2017, une personne a été tuée et 12 ont été blessées lorsqu'un homme a renversé les fidèles qui quittaient la mosquée avec une camionnette.

Ce texte est une traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Vingt-cinq pays appellent à mettre fin «immédiatement» à la guerre à Gaza

Vingt-cinq pays, dont le Royaume-Uni, la France, le Canada et le Japon, ont appelé à mettre fin "immédiatement" à la guerre dans la bande de Gaza assiégée par Israël, dans une déclaration commune publiée lundi. (AFP)
Vingt-cinq pays, dont le Royaume-Uni, la France, le Canada et le Japon, ont appelé à mettre fin "immédiatement" à la guerre dans la bande de Gaza assiégée par Israël, dans une déclaration commune publiée lundi. (AFP)
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  • "Nous (...) nous rassemblons autour d'un message simple et urgent: la guerre à Gaza doit cesser immédiatement", écrivent les ministres des Affaires étrangères de ces pays, pour qui "la souffrance des civils à Gaza a atteint de nouveaux sommets"
  • Les quelque deux millions de Palestiniens assiégés par Israël à Gaza sont au bord de la famine après plus de 21 mois de conflit, déclenché par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023

LONDRES: Vingt-cinq pays, dont le Royaume-Uni, la France, le Canada et le Japon, ont appelé à mettre fin "immédiatement" à la guerre dans la bande de Gaza assiégée par Israël, dans une déclaration commune publiée lundi.

"Nous (...) nous rassemblons autour d'un message simple et urgent: la guerre à Gaza doit cesser immédiatement", écrivent les ministres des Affaires étrangères de ces pays, pour qui "la souffrance des civils à Gaza a atteint de nouveaux sommets".

Les quelque deux millions de Palestiniens assiégés par Israël à Gaza sont au bord de la famine après plus de 21 mois de conflit, déclenché par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

"Le modèle de distribution de l'aide mis en place par le gouvernement israélien est dangereux, alimente l'instabilité et prive les Gazaouis de leur dignité humaine", poursuivent les signataires en référence à la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), soutenue par les Etats-Unis et Israël.

La GHF a commencé ses opérations fin mai, après un blocus humanitaire total de plus de deux mois imposé par Israël. "Il est terrifiant que plus de 800 Palestiniens aient été tués alors qu'ils tentaient d'obtenir de l'aide", écrivent encore les ministres.

Mardi dernier, l'ONU a indiqué avoir recensé 875 personnes tuées en tentant de se procurer de la nourriture depuis fin mai, dont 674 "à proximité des sites de la GHF".

"Le refus du gouvernement israélien de fournir une assistance humanitaire essentielle à la population civile est inacceptable", dénoncent-ils encore.

Les signataires appellent également à la libération des otages, "cruellement détenus" par le Hamas.

Les signataires ont aussi indiqué "s'opposer fermement à toute initiative visant à modifier le territoire ou la démographie dans les territoires palestiniens occupés", appelant à l'arrêt de la colonisation dans ces territoires.

Les pays signataires sont l'Australie, l'Autriche, la Belgique, le Canada, le Danemark, l'Estonie, la Finlande, la France, l'Islande, l'Irlande, l'Italie, le Japon, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, la Pologne, le Portugal, la Slovénie, l'Espagne, la Suède, la Suisse et le Royaume-Uni.

La déclaration a également été signée par la commissaire européenne chargée de l'Égalité, Hadja Lahbib.


Gaza : deux Israéliens entendus par la police belge pour des soupçons de crimes de guerre

Un policier belge monte la garde devant la station de métro Clemenceau après une fusillade, à Bruxelles, le 5 février 2025.  (Photo par NICOLAS TUCAT / AFP)
Un policier belge monte la garde devant la station de métro Clemenceau après une fusillade, à Bruxelles, le 5 février 2025. (Photo par NICOLAS TUCAT / AFP)
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  • Les deux suspects, dont l'identité n'a pas été révélée, ont été relâchés après leur audition, a ajouté la même source
  • Ces plaintes émanent de l'organisation belge pro-palestinienne HRF (Hind Rajab Foundation), en collaboration avec le GLAN (Global Action Legal Network), un réseau international de juristes spécialisés dans les violations des droits humains.

BRUXELLES : Le parquet fédéral belge a annoncé lundi que deux Israéliens avaient été entendus par la police belge dans le cadre d'une plainte déposée par des ONG concernant de possibles crimes de guerre commis dans la bande de Gaza.

Les deux suspects, dont l'identité n'a pas été révélée, ont été relâchés après leur audition, a ajouté la même source.

Le parquet fédéral examine actuellement deux plaintes « relatives à des violations graves du droit international commises dans la bande de Gaza », visant deux soldats israéliens présumés qui se trouvaient en Belgique ce week-end pour assister au festival de musique électro Tomorrowland.

Ces plaintes émanent de l'organisation belge pro-palestinienne HRF (Hind Rajab Foundation), en collaboration avec le GLAN (Global Action Legal Network), un réseau international de juristes spécialisés dans les violations des droits humains.

Les deux organisations affirment avoir identifié ces deux Israéliens dans un petit groupe d'hommes brandissant un drapeau de la « brigade Givati », une unité de l'armée israélienne en première ligne de la guerre à Gaza, devant la scène de Tomorrowland, près d'Anvers, vendredi.

Selon un communiqué diffusé ce week-end par HRF, ils sont accusés d'avoir commis des « attaques aveugles contre des zones civiles, des habitations et des hôpitaux ; d'avoir eu recours à la torture et aux boucliers humains ; d'avoir procédé à des détentions arbitraires massives et à des déplacements forcés de civils ».

Cette ONG belge les accuse ainsi d'être « directement impliqués dans certains des crimes les plus odieux commis pendant la campagne militaire israélienne ».

Même si les suspects ne sont pas Belges et que les faits ont été commis à l'étranger, la justice belge pourrait faire valoir la compétence universelle de ses tribunaux sur ces questions de violations du droit international (crimes contre l'humanité, crimes de guerre, génocide) pour les poursuivre.

Lundi, le parquet fédéral a indiqué qu'« après un premier examen de ces plaintes, il a estimé qu’il pourrait disposer d’une compétence » sur la base d'une nouvelle disposition du code de procédure pénale en vigueur depuis avril 2024 : l'article 14/10.

« Cet article attribue une compétence extraterritoriale aux juridictions belges pour connaître des infractions commises hors de notre territoire et visées notamment par une règle de droit international conventionnel, en l'espèce les Conventions de Genève du 12 août 1949 relatives aux crimes de guerre et la Convention des Nations unies contre la torture du 10 décembre 1984 », est-il détaillé.


Ukraine: nouvelles frappes nocturnes russes, faisant au moins un mort à Kiev

Des personnes passent devant des décombres près d'une station de métro après une attaque russe à Kiev le 21 juillet 2025. (Photo par OLEKSII FILIPPOV / AFP)
Des personnes passent devant des décombres près d'une station de métro après une attaque russe à Kiev le 21 juillet 2025. (Photo par OLEKSII FILIPPOV / AFP)
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  • Ces frappes mortelles surviennent deux jours après la proposition du président ukrainien Volodymyr Zelensky d'organiser de nouveaux pourparlers avec Moscou cette semaine, après l'échec de deux cycles de négociations à Istanbul au printemps.
  • Selon l'armée de l'air ukrainienne, 426 drones et 24 missiles ont été lancés, causant notamment des dégâts dans les régions d'Ivano-Frankivsk (ouest), de Kharkiv (nord-est) et à Kiev, ont rapporté les autorités locales. 

KIEV, UKRAINE : Des bombardements russes sur Kiev, dans la nuit de dimanche à lundi, ont fait au moins un mort et deux blessés, selon les autorités ukrainiennes, juste avant la visite du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.

Ces frappes mortelles surviennent deux jours après la proposition du président ukrainien Volodymyr Zelensky d'organiser de nouveaux pourparlers avec Moscou cette semaine, après l'échec de deux cycles de négociations à Istanbul au printemps.

Le Kremlin n'a pas réagi pour l'heure à cette proposition visant à trouver une issue diplomatique à la guerre déclenchée par l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, qui a causé depuis au moins des dizaines de milliers de morts.

Dans la nuit, l'armée russe a mené une nouvelle vague de bombardements sur plusieurs régions d'Ukraine.

Selon l'armée de l'air ukrainienne, 426 drones et 24 missiles ont été lancés, causant notamment des dégâts dans les régions d'Ivano-Frankivsk (ouest), de Kharkiv (nord-est) et à Kiev, ont rapporté les autorités locales. 

Dans la capitale, où six quartiers ont été endommagés, une personne a été tuée et six autres blessées, selon la police nationale.

Le maire de la capitale, Vitali Klitschko, a pour sa part indiqué que plusieurs incendies avaient éclaté, notamment dans une école maternelle.

Selon M. Klitschko, les frappes et les débris de drones interceptés ont également touché des immeubles résidentiels, un supermarché et l'entrée d'une station de métro.

Le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga, a dénoncé des attaques « brutales ». « Nous pouvons mettre fin à cette terreur. Il est nécessaire pour cela que l'Ukraine obtienne des défenses antiaériennes supplémentaires et des capacités de frappes à longue portée », a-t-il ajouté sur X.

Son homologue français, Jean-Noël Barrot, en visite de deux jours à Kiev, s'est rendu à la station de métro Loukianivska, l'un des sites endommagés par les frappes de la nuit.

Il a déploré des attaques ayant pris pour cible une station de métro qui « sert d'abri à la population de Kiev » et a affirmé que les nouvelles sanctions européennes contre la Russie visaient à renforcer « la pression sur le président russe Vladimir Poutine pour accroître le coût de cette guerre invraisemblable » et obtenir un cessez-le-feu.

Vendredi, l'Union européenne a annoncé son 18^e paquet de sanctions contre la Russie depuis l'invasion de 2022, en ciblant la manne pétrolière russe.

Face aux bombardements russes qui endeuillent l'Ukraine chaque jour, l'armée ukrainienne frappe également quasiment quotidiennement le territoire russe avec des drones. Lundi, ces attaques ont forcé l'aéroport de Vnoukovo, près de Moscou, à interrompre brièvement son activité.

Les négociations en vue de trouver une issue diplomatique à plus de trois ans de guerre dévastatrice sont dans l'impasse. Moscou exige l'annexion de cinq régions ukrainiennes, dont la Crimée, envahie en 2014, ainsi que la certitude que Kiev ne rejoindra jamais l'OTAN.

Des demandes inacceptables pour l'Ukraine, qui réclame pour sa part des garanties de sécurité solides pour prévenir toute nouvelle invasion russe.

Face à l'enlisement des pourparlers, le président américain Donald Trump, qui s'était rapproché de Moscou pour tenter d'obtenir des avancées, a exprimé sa frustration et a déclaré être « déçu » par Vladimir Poutine.

Lundi dernier, il a donné à la Russie un ultimatum de 50 jours pour mettre fin à son invasion de l'Ukraine, sous peine de sanctions sévères, et a affirmé que des équipements militaires, payés par des pays européens membres de l'OTAN, seraient envoyés à l'Ukraine.

Après ces déclarations, le Kremlin a déclaré être prêt à négocier et a dit attendre « des propositions de la partie ukrainienne » concernant un troisième cycle de négociations, après deux sessions peu fructueuses à Istanbul.

Sur le terrain, ces dernières semaines, Moscou a lancé à plusieurs reprises des attaques aériennes massives contre l'Ukraine, tandis que son armée, plus nombreuse et mieux équipée, poursuit ses offensives sur le front, notamment dans la région de Donetsk (est).