L'armée libanaise s'entraîne à la guerre psychologique avec une équipe américaine

Un véhicule de combat d'infanterie de l'armée libanaise patrouille le long d'une route à Tripoli. L'armée a annoncé une formation et des exercices conjoints avec une équipe américaine. (Fichier/AFP)
Un véhicule de combat d'infanterie de l'armée libanaise patrouille le long d'une route à Tripoli. L'armée a annoncé une formation et des exercices conjoints avec une équipe américaine. (Fichier/AFP)
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Publié le Samedi 16 juillet 2022

L'armée libanaise s'entraîne à la guerre psychologique avec une équipe américaine

Un véhicule de combat d'infanterie de l'armée libanaise patrouille le long d'une route à Tripoli. L'armée a annoncé une formation et des exercices conjoints avec une équipe américaine. (Fichier/AFP)
  • L'activité militaire intervient alors que les tensions s'apaisent entre le président et le Premier ministre désigné.
  • Les forces de sécurité libanaises se sont également déployées au point frontalier à l'est de la ville de Houla, dans le sud du pays.

BEYROUTH : Le commandement de l'armée libanaise a annoncé qu'il participait à une formation et à des exercices de guerre psychologique en coopération avec une équipe américaine.

L'opération se déroule « dans le cadre d'un échange d'expertise et d'une formation conjointe avec des équipes spécialisées », a-t-il précisé.

Les commandos marine libanais, ainsi qu'une équipe des forces spéciales jordaniennes, ont effectué des patrouilles maritimes conjointes et un entraînement à l'occupation des plages dans le cadre de « ResoluteUnion2022 », ajoute le communiqué

EN BREF

Les troupes libanaises ont été positionnées à l'est de la ville de Houla, dans le sud du pays, face au site israélien d'Abad, de l'autre côté de la frontière, en réponse au déploiement des forces israéliennes dans la région.

Cette activité militaire intervient dans un contexte d'impasse politique au Liban. Un conflit oppose le Premier ministre désigné Najib Mikati et le Président Michel Aoun qui s'accusent mutuellement d'entraver la formation d'un nouveau gouvernement.

Cependant, Mikati devrait rendre visite à Aoun la semaine prochaine vu que les tensions entre les deux parties ont montré des signes d'apaisement.

Dans un communiqué publié jeudi soir par le bureau de presse du président, il est dit que « le président n'a jamais fermé les portes du palais présidentiel à quiconque, et encore moins au premier ministre désigné ».

Il a ajouté : « Ce qui s'est réellement passé, c'est que le président attendait une nouvelle approche de la part du premier ministre désigné à la lumière des remarques qu'il (le président) a faites sur la proposition de composition du cabinet dans le but de la protéger, étant donné les défis et les circonstances critiques et dangereuses auxquels le pays est confronté et qui ne peuvent supporter aucune erreur. »

Le bureau de Aoun a nié « toute offense au poste de Premier ministre ».

Pendant ce temps, les grèves dans le secteur public libanais ont atteint l'agence de presse nationale, qui est contrôlée par l'État, laissant les médias sans source d'information officielle.

Les manifestants réclament principalement une augmentation de salaire, car ils affirment que leur rémunération actuelle ne suffit même pas à couvrir leurs frais de transport.

Les grèves se déroulent sur fond de décision de la banque centrale d'autoriser les juges à retirer leurs salaires à un taux de change de 8 000 livres libanaises pour un dollar américain, au lieu du taux officiel de 1 507 livres pour un dollar.

Le député Ayoub Hmayed a déclaré : « La situation des citoyens est tragique et touche les autorités publiques, le secteur public, les agences de sécurité et militaires, les entrepreneurs et les retraités. »

Il a ajouté qu'« avec l'absence continue de réformes gouvernementales pour réguler le travail des institutions publiques et la paralysie qui touche toutes les installations, nous nous dirigeons vers l'inconnu. »

Pendant ce temps, les troupes libanaises ont été positionnées à l'est de la ville méridionale de Houla, face au site israélien d'Abad de l'autre côté de la frontière, en réponse au déploiement des forces israéliennes dans la zone.

Cette mesure a été prise après que deux coups de feu ont été tirés en l'air du côté israélien pour intimider un certain nombre de jeunes Libanais qui s'approchaient de la barrière frontalière du côté libanais.

Elle a également lieu moins de 48 heures après un discours incendiaire du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, concernant la démarcation de la frontière maritime avec Israël et cinq jours après que le porte-parole de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a déclaré qu'un suspect libanais avait été arrêté après s'être déplacé du Liban vers la zone de Misgav Am en territoire israélien.

Les forces israéliennes « continueront à travailler pour empêcher toute tentative de franchir la frontière et de violer la souveraineté d'Israël », a déclaré Adraee.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier saoudien et Trump signent un accord de partenariat économique

Le président américain Donald Trump et le prince héritier saoudien Mohammed Bin Salman se rencontrent à Riyad. (SPA)
Le président américain Donald Trump et le prince héritier saoudien Mohammed Bin Salman se rencontrent à Riyad. (SPA)
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  • Le partenariat comprend des accords sur l'énergie, l'exploitation minière et la défense
  • La coopération en matière de défense entre les deux pays est axée sur la modernisation des capacités des forces armées saoudiennes, ainsi que sur un accord entre l'Agence spatiale saoudienne et la NASA

RIYADH : Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman et le président américain Donald Trump ont signé mardiun accord de partenariat économique stratégique à Riyad, à l'occasion de la visite régionale de M. Trump.

Le partenariat comprend la signature de protocoles d'accord dans les secteurs de l'énergie, des mines et de la défense.

La coopération en matière de défense entre les deux pays est axée sur la modernisation des capacités des forces armées saoudiennes, ainsi que sur un accord entre l'Agence spatiale saoudienne et la NASA.

Parmi les autres accords figurent un protocole d'accord sur les ressources minérales, un accord avec le ministère de la justice et une coopération sur les maladies infectieuses.

M. Trump est arrivé mardi en Arabie saoudite pour une tournée qu'il a qualifiée d'"historique" au Moyen-Orient, au cours de laquelle il mêlera une diplomatie urgente sur Gaza à d'importantes transactions commerciales.

Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman a chaleureusement accueilli M. Trump lorsqu'il est descendu d'Air Force One à l'aéroport international King Khalid dans la capitale saoudienne et a donné le coup d'envoi de sa tournée au Moyen-Orient.

Les deux dirigeants se sont ensuite retirés dans un grand hall de l'aéroport de Riyad, où M. Trump et ses assistants se sont vu servir un café arabe traditionnel par des préposés à l'attente portant des ceintures d'armes de cérémonie.

Des F-15 de l'armée de l'air royale saoudienne ont fourni une escorte honorifique à Air Force One à l'approche de la capitale du royaume. M. Trump et le prince Mohammed ont également participé à un déjeuner à la cour royale, en compagnie d'invités et d'assistants.

Plus tard, le prince héritier fêtera M. Trump lors d'un dîner officiel. M. Trump doit également participer mardi à une conférence américano-saoudienne sur l'investissement.

Air Force One a décollé pour un voyage qui comprendra des visites au Qatar et aux Émirats arabes unis, et peut-être des discussions en Turquie sur la guerre en Ukraine.

* Avec AFP et AP


Le Hamas dément que la libération d'un otage soit liée à une «pression militaire» israélienne

Le Hamas a démenti mardi que la libération de l'otage israélo-américain Edan Alexander la veille ait été liée à une "pression militaire" israélienne comme l'a affirmé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. (AFP)
Le Hamas a démenti mardi que la libération de l'otage israélo-américain Edan Alexander la veille ait été liée à une "pression militaire" israélienne comme l'a affirmé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. (AFP)
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  • Le Hamas a démenti mardi que la libération de l'otage israélo-américain Edan Alexander la veille ait été liée à une "pression militaire" israélienne comme l'a affirmé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu
  • M. Netanyahu avait estimé lundi que la libération du soldat de 21 ans était le résultat d'une "combinaison gagnante" alliant la pression militaire d'Israël et celle, politique, de l'administration de Donald Trump

GAZA: Le Hamas a démenti mardi que la libération de l'otage israélo-américain Edan Alexander la veille ait été liée à une "pression militaire" israélienne comme l'a affirmé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

"Le retour d'Edan Alexander est le résultat de communications sérieuses avec l'administration américaine et des efforts des médiateurs, et non une conséquence de l'agression israélienne ou de l'illusion d'une pression militaire", a affirmé le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué.

"Netanyahu induit son peuple en erreur et a échoué à ramener ses prisonniers (otages, ndlr) par la force", a-t-il ajouté.

Après des discussions avec des représentants des Etats-Unis, le Hamas a libéré lundi Edan Alexander, jusqu'alors le seul otage vivant ayant la nationalité américaine à être encore retenu dans la bande de Gaza depuis l'attaque sanglante perpétrée par le mouvement palestinien dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023.

M. Netanyahu avait estimé lundi que la libération du soldat de 21 ans était le résultat d'une "combinaison gagnante" alliant la pression militaire d'Israël et celle, politique, de l'administration de Donald Trump.

"Cela a été rendu possible grâce à notre pression militaire et à la pression politique exercée par le président Trump. C'est une combinaison gagnante", avait-il affirmé dans une vidéo diffusée par ses services.

Mardi, M. Netanyahu s'est entretenu au téléphone avec Edan Alexander qui rencontrait alors l'émissaire américain Steve Witkoff dans un hôpital de Tel-Aviv.

"Toute la nation israélienne est remplie de joie", a-t-il dit.

"Nous sommes reconnaissants du soutien américain et exprimons notre profonde gratitude envers les soldats de (l'armée) prêts à agir par tous les moyens nécessaires si les otages restants ne sont pas libérés", a-t-il ajouté.

Après deux mois de trêve ayant permis l'échange d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens en début d'année, Israël a repris le 18 mars son offensive contre le Hamas disant vouloir le contraindre à libérer les otages encore retenus dans la bande de Gaza depuis l'attaque du 7 octobre 2023.

Depuis, les négociations indirectes entre Israël et le Hamas pour mettre fin aux combats n'ont pas débouché, les parties s'accusant mutuellement de bloquer le processus.

M. Netanyahu a décidé d'envoyer une délégation à Doha mardi pour des négociations sur les otages, a annoncé son bureau lundi, alors que Donald Trump effectue cette semaine une visite au Moyen-Orient.

Sur les 251 personnes enlevées en Israël lors de l'attaque du Hamas qui a déclenché la guerre le 7 octobre 2023, 57 sont encore retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée israélienne.

Le Hamas retient également la dépouille d'un soldat israélien tué lors d'une précédente guerre dans le territoire palestinien, en 2014.


Le chef de l’ONU salue la libération d’un otage américano-israélien par le Hamas

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, salue la libération d'Edan Alexander, citoyen américano-israélien enlevé lors de l’attaque du 7 octobre menée par le Hamas. (X/@antonioguterres)
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, salue la libération d'Edan Alexander, citoyen américano-israélien enlevé lors de l’attaque du 7 octobre menée par le Hamas. (X/@antonioguterres)
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  •  Antonio Guterres renouvelle son appel à un cessez-le-feu immédiat à Gaza
  •  Le groupe militant a accepté de libérer le soldat dans un geste de bonne volonté envers le président Trump

NEW YORK: Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, salue la libération d'Edan Alexander, citoyen américano-israélien enlevé lors de l’attaque du 7 octobre menée par le Hamas.

Le groupe militant a déclaré dimanche qu'il libérerait Alexander, 21 ans, dans le cadre des efforts visant à parvenir à un cessez-le-feu avec Israël.

Alexander était considéré comme le dernier otage américain vivant détenu à Gaza.

Guterres «est profondément soulagé qu'Alexander ait été libéré et qu'il puisse retrouver sa famille et ses proches après cette dure épreuve», a déclaré lundi le porte-parole du secrétaire général, Stéphane Dujarric.

«Le secrétaire général renouvelle son appel urgent en faveur d'un cessez-le-feu permanent immédiat et de la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages restants. Les otages doivent être traités avec humanité et dignité», a-t-il ajouté.

Les parents d'Alexander, qui vivent aux États-Unis, se sont rendus en Israël pour la remise des clés et ont déclaré qu'ils étaient reconnaissants à l'administration du président américain Donald Trump d'avoir obtenu la libération de leur fils.

L'envoyé du président Trump au Moyen-Orient, Steve Witkoff, a déclaré dimanche que le Hamas avait accepté de libérer Alexander dans un geste de bonne volonté envers le président, qui effectue cette semaine une visite très médiatisée en Arabie saoudite.

Alexander, un soldat israélien qui a grandi dans le New Jersey, a été enlevé dans sa base militaire lors de l'attaque menée par le Hamas contre le sud d'Israël le 7 octobre 2023.

Dans sa déclaration, António Guterres a appelé toutes les parties à «assurer immédiatement une aide humanitaire rapide, sans entrave et en toute sécurité, y compris la fourniture de services essentiels, pour tous les civils dans le besoin».

«L'aide n'est pas négociable», a-t-il ajouté.

Le secrétaire général a salué les «efforts soutenus» des médiateurs égyptiens, qataris et américains pour mettre fin au conflit entre Israël et le Hamas.

Toutes les parties doivent «s'appuyer sur la libération d'aujourd'hui pour parvenir à un accord global qui garantira la libération de tous les otages, la fin des hostilités, l'acheminement de l'aide humanitaire et l'allègement tant attendu des souffrances humaines à Gaza», a-t-il ajouté.

Le Hamas a été en contact direct avec le gouvernement américain au sujet de la libération, a déclaré Khalil al-Hayya, un haut responsable du groupe militant à Gaza.

Il a ajouté que le Hamas était prêt à «entamer immédiatement des négociations intensives» pour obtenir une trêve à long terme avec Israël.

Le groupe militant a déclaré dans un communiqué: «Les Brigades Izz ad-Din al-Qassam (branche militaire du Hamas) ont libéré il y a peu le soldat israélien capturé, Edan Alexander, un citoyen américain, à la suite de contacts avec l'administration américaine.»

«Cela s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par les médiateurs pour parvenir à un cessez-le-feu, ouvrir les points de passage et permettre à l'aide et aux secours de parvenir à notre peuple dans la bande de Gaza.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com