La Turquie défendra les Palestiniens malgré la reprise totale des relations avec Israël

Après plus d'une décennie de rupture diplomatique, Israël et la Turquie avaient ouvert ces derniers mois une nouvelle ère dans leurs relations, marquée notamment par la visite historique du président israélien Isaac Herzog à Ankara en mars. (Photo, AFP)
Après plus d'une décennie de rupture diplomatique, Israël et la Turquie avaient ouvert ces derniers mois une nouvelle ère dans leurs relations, marquée notamment par la visite historique du président israélien Isaac Herzog à Ankara en mars. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 17 août 2022

La Turquie défendra les Palestiniens malgré la reprise totale des relations avec Israël

  • «Nous continuerons de défendre les droits des Palestiniens, de Jérusalem et de Gaza», a déclaré le chef de la diplomatie turque lors d'une conférence de presse à Ankara
  • «Il est important que nos messages (sur la question palestinienne) soient transmis directement par l'intermédiaire de l'ambassadeur», a souligné M. Cavusoglu

ANKARA : La Turquie "continuera de défendre" les Palestiniens malgré la reprise totale de ses relations diplomatiques avec Israël, a assuré mercredi le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu.

"Nous continuerons de défendre les droits des Palestiniens, de Jérusalem et de Gaza", a déclaré le chef de la diplomatie turque lors d'une conférence de presse à Ankara, dans la foulée de l'annonce par Israël du rétablissement des relations totales entre les deux pays et du retour de leurs ambassadeurs respectifs.

Les deux Etats avaient rappelé leurs ambassadeurs en 2018 après la mort de manifestants palestiniens à Gaza.

"Il est important que nos messages (sur la question palestinienne) soient transmis directement par l'intermédiaire de l'ambassadeur", a souligné M. Cavusoglu, confirmant la nomination prochaine d'un ambassadeur turc à Tel-Aviv.

Après plus d'une décennie de rupture diplomatique, Israël et la Turquie avaient ouvert ces derniers mois une nouvelle ère dans leurs relations, marquée notamment par la visite historique du président israélien Isaac Herzog à Ankara en mars.

Le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu avait effectué fin mai une visite à Jérusalem dans le cadre de ce dégel diplomatique.

Le président Recep Tayyip Erdogan, fervent défenseur de la cause palestinienne, a dans le passé critiqué les politiques israéliennes envers les Palestiniens.

La Turquie maintient des liens étroits avec le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis 2007.

Les relations entre Ankara et Tel-Aviv s'étaient tendues en 2010 avec l'affaire du Mavi Marmara, lorsque des forces israéliennes avaient lancé un assaut meurtrier sur un navire turc tentant d'acheminer de l'aide à la bande de Gaza, enclave palestinienne sous blocus israélien.

 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.