Les jeunes Palestiniens se désintéressent de la politique, selon un sondage

Des manifestants palestiniens brandissent leur drapeau national près de la frontière entre Israël et Gaza. (AFP/Archives)
Des manifestants palestiniens brandissent leur drapeau national près de la frontière entre Israël et Gaza. (AFP/Archives)
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Publié le Jeudi 18 août 2022

Les jeunes Palestiniens se désintéressent de la politique, selon un sondage

  • Une étude du Centre des médias et de la communication de Jérusalem révèle que les jeunes Palestiniens hésitent à adhérer à un parti politique
  • Au total, 58,5% ont déclaré qu'ils pensaient que l'AP devait être maintenue, tandis que 33% ont déclaré qu'elle devait être dissoute

RAMALLAH: Les jeunes Palestiniens ont le potentiel de jouer un rôle essentiel dans la politique, mais n'ont pas l'occasion de le faire, selon les résultats d'un récent sondage.
L’étude réalisée par le Centre des médias et de la communication de Jérusalem, a révélé que les jeunes sont réticents à adhérer à des partis politiques, bien que plus de 82% des personnes interrogées estiment qu'ils ont un rôle important à jouer.
Plus de 88% des personnes interrogées pensent qu'il était important que les jeunes deviennent membres des comités centraux et des politburos des partis et factions politiques, mais près de 69% d'entre elles ont déclaré qu'il y avait eu une baisse significative de leur participation.
Près de 75% des personnes interrogées ont déclaré qu'elles croyaient en l'importance de la tenue d'élections législatives, tandis que 79% ont déclaré qu'il était essentiel d'organiser des élections présidentielles. Un peu plus de 70% des personnes ont déclaré qu'elles voteraient lors de ces élections.
Plus de 34% des personnes sondées ont indiqué que les questions économiques étaient leur principale préoccupation lorsqu'elles évaluaient les programmes des listes ou des partis électoraux, suivies par la sûreté et la sécurité (29%) et la lutte contre la corruption (14%).
Le sondage a montré que 51% des personnes interrogées soutiendraient le programme politique de l'OLP, 22% soutiendraient le Hamas et 27% n'ont pas répondu.
Près de 76% des personnes interrogées ont déclaré qu'il était essentiel d'organiser des élections pour la direction des partis et factions politiques palestiniens.
Un peu plus de 32% des personnes interrogées ont déclaré qu'elles voteraient pour le candidat aux élections du CLP représentant le Fatah, dirigé par le président, Mahmoud Abbas, tandis que 13,5% opteraient pour le Hamas, dirigé par Ismail Haniyeh. Plus de 33% ont déclaré qu'ils ne voteraient pas ou qu'ils ne savaient pas pour qui voter.
Dans cette étude, 19% des personnes interrogées ont déclaré vouloir que Marwan Barghouthi soit le futur président de l'OLP, tandis que le même pourcentage a affirmé vouloir qu'il soit président de l'AP, suivi par Mohammed Dahlan avec 4,3%, Hossein al-Cheikh avec 3,6%, Mohammed Chtayyeh avec 3,3% et Mohammed Aloul avec 2,9%.
Un peu plus de 44% ont déclaré que la décision d'Abbas de nommer Hossein al-Cheikh au poste de secrétaire du comité exécutif de l'OLP n'était pas bonne et 33% ont dit qu'ils s'attendaient à ce qu'il fasse un mauvais travail.
Un peu plus de 50% des participants ont déclaré que les performances de l'AP étaient bonnes - contre plus de 68% en juin 2020 – tandis que 45% ont déclaré qu'elles étaient mauvaises.
Au total, 58,5% des personnes sondées ont souligné qu'ils pensaient que l'AP devait être maintenue, tandis que 33% ont déclaré qu'elle devait être dissoute.
Sur la question de la guerre en Ukraine, 65% des personnes interrogées ont déclaré être neutres, tandis que 17% ont déclaré avoir de la sympathie pour la Russie et 8% pour l'Ukraine. Près de 65% des personnes interrogées ont déclaré que les dirigeants palestiniens devraient adopter une position neutre sur le conflit.
Un peu plus de 42% des personnes interrogées ont déclaré qu'elles pensaient que la visite du président américain, Joe Biden, dans la région n'affecterait pas les intérêts du peuple palestinien, tandis que 38% ont déclaré qu'elle serait nuisible et 13% qu'elle pourrait être bénéfique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La coalition arabe met en garde contre toute action militaire compromettant la désescalade au Yémen

Des membres yéménites des tribus Sabahiha de Lahj lors d'un rassemblement pour manifester leur soutien au Conseil de transition du Sud (STC) dans la ville portuaire côtière d'Aden, le 14 décembre 2025. (AFP)
Des membres yéménites des tribus Sabahiha de Lahj lors d'un rassemblement pour manifester leur soutien au Conseil de transition du Sud (STC) dans la ville portuaire côtière d'Aden, le 14 décembre 2025. (AFP)
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  • Le porte-parole de la coalition, le général de division Turki Al-Maliki, a indiqué que cet avertissement fait suite à une demande du Conseil présidentiel yéménite pour prendre des mesures urgentes

DUBAÏ : La coalition arabe soutenant le gouvernement yéménite internationalement reconnu a averti samedi que tout mouvement militaire compromettant les efforts de désescalade serait traité immédiatement afin de protéger les civils, a rapporté l’Agence de presse saoudienne.

Le porte-parole de la coalition, le général de division Turki Al-Maliki, a déclaré que cet avertissement fait suite à une demande du Conseil présidentiel yéménite visant à prendre des mesures urgentes pour protéger les civils dans le gouvernorat de Hadramout, face à ce qu’il a qualifié de graves violations humanitaires commises par des groupes affiliés au Conseil de transition du Sud (CTS).

Le communiqué précise que ces mesures s’inscrivent dans le cadre des efforts conjoints et continus de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis pour réduire les tensions, faciliter le retrait des forces, remettre les camps militaires et permettre aux autorités locales d’exercer leurs fonctions.

Al-Maliki a réaffirmé le soutien de la coalition au gouvernement yéménite internationalement reconnu et a appelé toutes les parties à faire preuve de retenue et à privilégier des solutions pacifiques, selon l’agence.

Le CTS a chassé ce mois-ci le gouvernement internationalement reconnu de son siège à Aden, tout en revendiquant un contrôle étendu sur le sud du pays.

L’Arabie saoudite a appelé les forces du CTS à se retirer des zones qu’elles ont prises plus tôt en décembre dans les provinces orientales de Hadramout et d’Al-Mahra.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les Émirats arabes unis saluent les efforts de l’Arabie saoudite pour soutenir la stabilité au Yémen

Les Émirats arabes unis ont également réaffirmé leur engagement à soutenir toutes les initiatives visant à renforcer la stabilité et le développement au Yémen. (WAM)
Les Émirats arabes unis ont également réaffirmé leur engagement à soutenir toutes les initiatives visant à renforcer la stabilité et le développement au Yémen. (WAM)
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  • Les Émirats arabes unis ont salué le rôle constructif du Royaume dans la promotion des intérêts du peuple yéménite

DUBAÏ : Les Émirats arabes unis ont salué vendredi les efforts de l’Arabie saoudite pour soutenir la sécurité et la stabilité au Yémen, a rapporté l’agence de presse officielle WAM.

Dans un communiqué, les Émirats ont loué le rôle constructif du Royaume dans la promotion des intérêts du peuple yéménite et dans le soutien de leurs aspirations légitimes à la stabilité et à la prospérité.

Les Émirats ont également réaffirmé leur engagement à soutenir toutes les initiatives visant à renforcer la stabilité et le développement au Yémen, en soulignant leur appui aux efforts contribuant à la sécurité et à la prospérité régionales.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban adopte le projet de loi sur le gap financier malgré l’opposition du Hezbollah et des Forces libanaises

Le Premier ministre libanais Nawaf Salam s'exprimant lors d'une conférence de presse après une réunion du Conseil des ministres à Beyrouth, le 26 décembre 2025. (AFP)
Le Premier ministre libanais Nawaf Salam s'exprimant lors d'une conférence de presse après une réunion du Conseil des ministres à Beyrouth, le 26 décembre 2025. (AFP)
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  • Le texte vise à trancher le sort de milliards de dollars de dépôts bloqués et devenus inaccessibles pour les citoyens libanais depuis l’effondrement financier du pays

BEYROUTH : Le Conseil des ministres libanais a approuvé vendredi un projet de loi controversé visant à encadrer la relance financière et à restituer les dépôts bancaires gelés aux citoyens. Cette décision est perçue comme une étape clé dans les réformes économiques longtemps retardées et exigées par le Fonds monétaire international (FMI).

Le texte a été adopté par 13 voix pour et neuf contre, à l’issue de discussions marathon autour du projet de loi dit du « gap financier » ou de récupération des dépôts, bloqué depuis des années après l’éclatement de la crise bancaire en 2019. Les ministres de la Culture et des Affaires étrangères étaient absents de la séance.

La législation vise à déterminer le sort de milliards de dollars de dépôts devenus inaccessibles pour les Libanais durant l’effondrement financier du pays.

Le projet a été rejeté par trois ministres des Forces libanaises, trois ministres du Hezbollah et du mouvement Amal, ainsi que par la ministre de la Jeunesse et des Sports, Nora Bayrakdarian, le ministre des Télécommunications, Charles Al-Hajj, et le ministre de la Justice, Adel Nassar.

Le ministre des Finances, Yassin Jaber, a rompu avec ses alliés du Hezbollah et d’Amal en votant en faveur du texte. Il a justifié sa position par « l’intérêt financier suprême du Liban et ses engagements envers le FMI et la communauté internationale ».

Le projet de loi a suscité une vive colère parmi les déposants, qui rejettent toute tentative de leur faire porter la responsabilité de l’effondrement financier. Il a également provoqué de fortes critiques de l’Association des banques et de plusieurs blocs parlementaires, alimentant les craintes d’une bataille politique intense au Parlement, à l’approche des élections prévues dans six mois.

Le Premier ministre Nawaf Salam a confirmé que le Conseil des ministres avait approuvé le texte et l’avait transmis au Parlement pour débat et amendements avant son adoption définitive. Cherchant à apaiser les inquiétudes de l’opinion publique, il a souligné que la loi prévoit des audits judiciaires et des mécanismes de reddition des comptes.

« Les déposants dont les comptes sont inférieurs à 100 000 dollars seront intégralement remboursés, avec intérêts et sans aucune décote », a déclaré Salam. « Les grands déposants percevront également leurs premiers 100 000 dollars en totalité, le reste étant converti en obligations négociables garanties par les actifs de la Banque centrale, estimés à environ 50 milliards de dollars. »

Il a ajouté que les détenteurs d’obligations recevront un premier versement de 2 % après l’achèvement de la première tranche de remboursements.

La loi comprend également une clause de responsabilité pénale. « Toute personne ayant transféré illégalement des fonds à l’étranger ou bénéficié de profits injustifiés sera sanctionnée par une amende de 30 % », a indiqué Salam.

Il a insisté sur le fait que les réserves d’or du Liban resteront intactes. « Une disposition claire réaffirme la loi de 1986 interdisant la vente ou la mise en gage de l’or sans l’approbation du Parlement », a-t-il déclaré, balayant les spéculations sur une utilisation de ces réserves pour couvrir les pertes financières.

Reconnaissant que la loi n’est pas parfaite, Salam l’a néanmoins qualifiée de « pas équitable vers la restitution des droits ».

« La crédibilité du secteur bancaire a été gravement entamée. Cette loi vise à la restaurer en valorisant les actifs, en recapitalisant les banques et en mettant fin à la dépendance dangereuse du Liban à l’économie du cash », a-t-il expliqué. « Chaque jour de retard érode davantage les droits des citoyens. »

Si l’Association des banques n’a pas publié de réaction immédiate après le vote, elle avait auparavant affirmé, lors des discussions, que la loi détruirait les dépôts restants. Les représentants du secteur estiment que les banques auraient du mal à réunir plus de 20 milliards de dollars pour financer la première tranche de remboursements, accusant l’État de se dédouaner de ses responsabilités tout en accordant de facto une amnistie à des décennies de mauvaise gestion financière et de corruption.

Le sort du texte repose désormais sur le Parlement, où les rivalités politiques à l’approche des élections de 2025 pourraient compliquer ou retarder son adoption.

Le secteur bancaire libanais est au cœur de l’effondrement économique du pays, avec des contrôles informels des capitaux privant les déposants de leurs économies et une confiance en chute libre dans les institutions de l’État. Les donateurs internationaux, dont le FMI, conditionnent toute aide financière à des réformes profondes du secteur. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com