Antonio Guterres espère que les discussions entre Téhéran et Riyad contribueront à apaiser les tensions régionales

Le dirigeant de l'ONU, Antonio Guterres (Photo, AFP).
Le dirigeant de l'ONU, Antonio Guterres (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 15 septembre 2022

Antonio Guterres espère que les discussions entre Téhéran et Riyad contribueront à apaiser les tensions régionales

  • Antonio Guterres, a déclaré à Arab News qu'il est certain que le Royaume, les Émirats arabes unis et les autres pays du Golfe ont un rôle actif à jouer dans la promotion de la paix
  • Le «carnage climatique» au Pakistan montre que la réponse mondiale à la crise climatique est inadéquate, a-t-il indiqué, et démontre la «trahison et l'injustice» qui sont au cœur de cette crise

NEW YORK: Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a exprimé mercredi son espoir que les discussions en cours entre les autorités saoudiennes et iraniennes contribueront à apaiser les tensions dans la région du Golfe.

«J'espère que le dialogue qui a débuté entre l'Arabie saoudite et l'Iran, ainsi que d'autres formes de dialogue dans la région, produiront des résultats et permettront de réduire la tension dans le Golfe», a-t-il déclaré à Arab News.

Guterres s'est exprimé alors qu'il réfléchissait au rôle que le Royaume, les Émirats arabes unis et d'autres pays du Golfe peuvent jouer dans la lutte contre les crises mondiales – notamment l'insécurité alimentaire, les urgences climatiques et les pénuries d'énergie – ainsi que les conflits régionaux tels que ceux qui sévissent en Syrie, au Yémen, en Libye et entre Israéliens et Palestiniens.

«Je suis sûr que (l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et l'ensemble du Conseil de coopération du Golfe) seront très actifs en ce qui concerne la promotion de solutions pacifiques dans leur voisinage: en Syrie, en Libye, au Yémen ou dans tout autre pays qui leur est proche», a souligné Guterres.

«Je pense que le peuple de Syrie, le peuple de Libye et le peuple du Yémen ont déjà trop souffert. Et mon appel est que tout le monde se rassemble pour résoudre ces problèmes.»

Le secrétaire général de l'ONU a également signalé qu'il espérait que «les pays du CCG, qui ont une énorme capacité de production, contribueront à résoudre la crise énergétique dans le monde».

Abordant les derniers développements en Libye, Guterres a estimé que le cessez-le-feu supposé dans ce pays «n'est pas en vue».

«Il est difficile de savoir quel est le plus grand défi qui nécessite une action. Nous devons préserver la paix entre les autorités rivales de l'Est et de l'Ouest, mais cela signifie également préserver la paix par rapport aux récentes confrontations qui ont eu lieu à Tripoli», a-t-il poursuivi.

«Avec les milices qui soutiennent soit le Premier ministre du gouvernement d'unité nationale, Abdel Hamid Dbeibah, soit le chef du gouvernement de stabilité nationale, Fathi Bachaga, nous avons besoin que les hostilités cessent. Cela est fondamental», a-t-il jugé.

Guterres a affirmé que la légitimité reste un problème en Libye et il a appelé à un accord urgent entre la Chambre des représentants dans l'est du pays et le Haut Conseil d'État, qui permettrait la mise en œuvre des changements juridiques nécessaires à la tenue d'élections nationales.

Il a exhorté les acteurs extérieurs impliqués en Libye à «soutenir pleinement le processus de réconciliation» et à appuyer le processus politique qui pourrait conduire à l'élection d'un «gouvernement légitime accepté par tous».

S'exprimant mercredi lors d'une conférence de presse marquant le début de la 77e session de l'Assemblée générale des Nations unies la veille, Guterres, qui revenait tout juste d'une visite au Pakistan ravagé par les inondations, a commencé son intervention par un message percutant dénonçant «l'incapacité pure et simple de la réponse mondiale à la crise climatique» et incitant la communauté internationale à prendre des mesures plus rigoureuses pour en atténuer ses effets.

Décrivant le «carnage climatique» en cours au Pakistan, qui a jusqu'à présent entraîné la mort de plus de 1 300 personnes et causé des dommages estimés à plus de 30 milliards d’euros, Antonio Guterres a dévoilé que son voyage dans ce pays sinistré était une «vision de l'avenir».

«Un avenir marqué par un chaos climatique permanent et omniprésent à une échelle inimaginable: Des pertes humaines dévastatrices, une souffrance humaine énorme et des dommages massifs aux infrastructures et aux moyens de subsistance.

«Ce qui se passe au Pakistan démontre l’inadéquation de la réponse mondiale à la crise climatique, ainsi que la trahison et l'injustice qui la sous-tendent. C'est tout simplement déchirant.

«Aucune image ne peut traduire l'ampleur de cette catastrophe. La zone inondée fait trois fois la taille de mon pays, le Portugal», a-t-il ajouté.

Guterres a une nouvelle fois souligné que, bien que les émissions de gaz à effet de serre à l'origine du réchauffement de la planète et de la fonte de ses glaciers soient produites en grande majorité par les pays les plus riches du monde, ce sont les pays les plus pauvres, comme le Pakistan, qui sont les plus touchés par les phénomènes météorologiques extrêmes qui en résultent, ainsi que par les décès et les destructions qu'ils entraînent.

«Qu'il s'agisse du Pakistan, de la Corne de l'Afrique, du Sahel, des petites îles ou des pays les moins avancés, les personnes les plus vulnérables du monde – qui n'ont rien fait pour provoquer cette crise – paient un prix horrible pour des décennies d'intransigeance de la part des grands émetteurs», a-t-il prévenu.

«Les pays du G20 sont responsables de 80% des émissions. Si un tiers des pays du G20 était sous l'eau aujourd'hui, comme cela pourrait être le cas demain, peut-être trouveraient-ils plus facilement un accord sur des réductions drastiques des émissions.»

Il a averti que si l'on continue à ne rien faire maintenant, les événements météorologiques dévastateurs se multiplieront à l'avenir. Les répercussions, notamment l'instabilité et les migrations massives à l'échelle mondiale, se feront sentir «pendant des années», a-t-il expliqué.

«Le message que j'adresse aux dirigeants mondiaux réunis ici est clair: faites baisser la température – maintenant. N'inondez pas le monde aujourd'hui, ne le noyez pas demain», a convié Guterres.

Les clivages géopolitiques n'ont jamais été aussi extrêmes, a-t-il ajouté, et ils paralysent les efforts déployés pour relever les défis mondiaux.

«Notre monde est marqué par la guerre, le chaos climatique, la haine et la pauvreté, la faim et les inégalités», a averti Guterres.

La solidarité humaine inscrite dans la charte des Nations unies est «dévorée par les discours du nationalisme et de l'intérêt personnel, par un mépris choquant pour les plus pauvres et les plus vulnérables de notre monde, et par des politiciens qui jouent avec les pires instincts des gens, pour des gains partisans».

Il a conclu en rappelant l'importance d'offrir de l'espoir aux gens.

«Le débat général de cette année doit être porteur d'espoir et permettre de surmonter les divisions qui affectent dramatiquement le monde», a souligné Guterres.

«Cet espoir ne peut émaner que du dialogue et du débat qui sont le cœur battant des Nations unies et qui doivent prévaloir... contre toutes les divisions.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: 27 morts dans des frappes israéliennes, Israël et le Hamas s'accusent de violer la trêve

Des frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza ont tué 27 personnes mercredi selon les autorités locales, Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas s'accusant mutuellement d'avoir violé le fragile cessez-le-feu. (AFP)
Des frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza ont tué 27 personnes mercredi selon les autorités locales, Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas s'accusant mutuellement d'avoir violé le fragile cessez-le-feu. (AFP)
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  • Il s'agit de l'une des journées les plus meurtrières à Gaza depuis le 10 octobre et l'entrée en vigueur de la trêve à laquelle ont poussé les Etats-Unis après plus de deux ans de guerre
  • Israël a également mené mercredi des frappes dans le sud du Liban, après avoir lancé des appels à évacuer

GAZA: Des frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza ont tué 27 personnes mercredi selon les autorités locales, Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas s'accusant mutuellement d'avoir violé le fragile cessez-le-feu.

Il s'agit de l'une des journées les plus meurtrières à Gaza depuis le 10 octobre et l'entrée en vigueur de la trêve à laquelle ont poussé les Etats-Unis après plus de deux ans de guerre.

Israël a également mené mercredi des frappes dans le sud du Liban, après avoir lancé des appels à évacuer. L'armée israélienne a dit viser le mouvement islamiste Hezbollah qu'elle accuse de se réarmer en violation du cessez-le-feu en vigueur à sa frontière nord depuis bientôt un an.

"Les bombardements et les morts ont recommencé. Ils ne nous laissent même pas le temps de respirer", déplore auprès de l'AFP Ahraf Abu Sultan, 50 ans, tout juste rentré à Gaza-ville pour réparer sa maison détruite après avoir été déplacé un an dans le sud du territoire.

"Il n'y a aucun espoir pour la vie à Gaza", se lamente Nivine Ahmed, déplacée sous une tente à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, évoquant le bruit des explosions, la fumée, les gens qui courent et les sirènes des ambulances.

"Nous n'en pouvons plus, nous voulons que la guerre se termine complètement ou que les passages soient ouverts" pour permettre à la population de fuir, a confié Noha Fathi, déplacée dans le sud de la bande de Gaza.

Selon la Défense civile de la bande de Gaza, organisation de premiers secours opérant sous l'autorité du Hamas, quatorze personnes ont été tuées mercredi à Gaza-ville, et 13 dans la région de Khan Younès. Deux hôpitaux contactés par l'AFP ont confirmé ce bilan.

"Escalade dangereuse" 

L'armée israélienne a affirmé "frapper des cibles terroristes du Hamas dans toute la bande de Gaza" en riposte à des tirs "en direction de la zone où [ses] soldats opèrent à Khan Younès".

Ces tirs n'ont fait aucun blessé a précisé l'armée mais constituent "une violation de l'accord de cessez-le-feu".

Rejetant une "piètre tentative pour justifier [...] des violations qui ne cessent jamais", le Hamas a dénoncé une "escalade dangereuse" et appelé les Etats-Unis à "exercer une pression immédiate et sérieuse pour [forcer Israël] à respecter le cessez-le-feu".

Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.

La trêve a déjà été marquée par plusieurs accès de violences dans le territoire palestinien dévasté par plus de deux ans d'hostilités déclenchées par l'attaque sanglante du Hamas en Israël le 7 octobre 2023.

Depuis le 10 octobre, plus de 300 Palestiniens ont été tués par des frappes ou des tirs israéliens selon le ministère de la Santé de Gaza, placé sous l'autorité du Hamas. L'armée israélienne affirme ne frapper qu'en riposte à des violations de la trêve.

Les raids israéliens les plus meurtriers ont tué, le 29 octobre, plus de cent Gazaouis, selon la Défense civile et des données recueillies par l'AFP auprès de cinq hôpitaux.

Selon la Défense civile, qui ne fait jamais état de combattants tués, les bombardements de mercredi ont notamment tué un couple et ses trois enfants à Gaza-ville, et deux mineurs à Khan Younès.

Deuxième phase ? 

Le porte-parole de l'organisation, Mahmoud Bassal, est apparu dans une vidéo exhibant les corps de trois jeunes enfants.

L'accord de cessez-le-feu a permis dans sa première phase le retour des vingt derniers otages vivants du 7-Octobre, en échange de la libération de plusieurs centaines de prisonniers palestiniens, et le retour de 25 corps d'otages morts, sur 28 que le Hamas s'est engagé à rendre.

Israël réclame leur remise, en accusant de retard le mouvement islamiste, qui invoque la difficulté de les retrouver dans un territoire noyé sous des tonnes de décombres.

La mise en œuvre de la deuxième phase du plan du président américain Donald Trump n'a pas encore été approuvée. Elle prévoit notamment le désarmement du Hamas, la mise en place d'une autorité de transition pour gouverner le territoire et le déploiement d'une force internationale de stabilisation.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté lundi une résolution pour endosser ce plan Trump, mais le Hamas, écarté de tout rôle dans la gouvernance du territoire et qui refuse de désarmer aux conditions posées par Israël, a dénoncé un texte qui "ne répond pas aux exigences et aux droits politiques et humains" du peuple palestinien.

L'attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.221 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Plus de 69.500 Palestiniens ont été tués par la campagne militaire israélienne de représailles, selon le ministère de la Santé de Gaza. Le ministère, dont les chiffres sont jugés fiables par l'ONU, ne précise pas le nombre de combattants tués mais ses données indiquent que plus de la moitié des morts sont des mineurs et des femmes.


Israël appelle à des évacuations dans deux villages du sud du Liban en prévision de frappes

L'armée israélienne a ordonné à deux villages du sud du Liban d'évacuer les bâtiments situés à proximité de ce qu'elle qualifie de sites du Hezbollah, alors que les tensions entre Israël et les groupes militants s'intensifient. (AFP)
L'armée israélienne a ordonné à deux villages du sud du Liban d'évacuer les bâtiments situés à proximité de ce qu'elle qualifie de sites du Hezbollah, alors que les tensions entre Israël et les groupes militants s'intensifient. (AFP)
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  • L’armée israélienne a appelé les habitants de Deir Kifa et Chahour à évacuer, affirmant que des infrastructures militaires du Hezbollah s’y trouvent et annonçant des frappes imminentes
  • Malgré le cessez-le-feu de novembre 2024, Israël poursuit des attaques ciblées au Liban avec le soutien tacite des États-Unis, accusant le Hezbollah de reconstruire ses capacités militaire

JERUSALEM: L'armée israélienne a appelé mercredi la population à évacuer les zones de bâtiments abritant selon elle des installations militaires du mouvement islamiste libanais Hezbollah dans deux villages du sud du Liban, annonçant son intention de les frapper sous peu.

"Les forces [israéliennes] attaqueront prochainement des infrastructures militaires appartenant au groupe terroriste Hezbollah dans différentes zones du sud du Liban, en réponse aux tentatives illégales de l'organisation de se rétablir dans la région", annonce le colonel Avichay Adraee, porte-parole de l'armée israélienne dans un message en arabe sur X.

L'officier appelle précisément la population à évacuer sans tarder les alentours de deux bâtiments dont il précise, cartes à l'appui, la localisation dans les villages de Deir Kifa et Chahour.

Malgré un cessez-le-feu entré en vigueur en novembre 2024, à l'issue de plus d'un an d'hostilités entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne continue de mener, avec l'aval tacite des Etats-Unis, des attaques régulières au Liban contre ce qu'elle présente comme des membres ou des installations du mouvement chiite, qu'elle accuse de chercher à reconstituer ses capacités militaires.

Le Hezbollah, allié de la République islamique d'Iran - ennemi juré d'Israël, a été très affaibli par la dernière guerre avec Israël, et Washington a accru la pression ces dernières semaines sur les autorités libanaises pour qu'elles obtienne son désarment, ce que le mouvement islamiste refuse pour l'heure.


L'Arabie saoudite et les États-Unis signent des accords pour approfondir leur partenariat stratégique

La réunion a été coprésidée par le président Trump et le prince héritier Mohammed, en présence de hauts responsables saoudiens et américains. (AFP)
La réunion a été coprésidée par le président Trump et le prince héritier Mohammed, en présence de hauts responsables saoudiens et américains. (AFP)
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  • Lors de la réunion à la Maison Blanche, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et discuté des efforts conjoints pour faire progresser leurs partenariats stratégiques
  • Elles ont également abordé les développements régionaux et internationaux, ainsi que les moyens de renforcer la sécurité et la stabilité régionales et mondiales

RIYAD: L'Arabie saoudite et les États-Unis ont signé mardi un certain nombre d'accords visant à renforcer leurs liens stratégiques, à l'occasion de la visite du prince héritier Mohammed bin Salman à la Maison Blanche.

Lui et le président américain Donald Trump ont signé des accords sur la défense stratégique, l'intelligence artificielle, l'énergie nucléaire, les métaux critiques, les investissements saoudiens, le partenariat financier et économique, l'éducation et la formation, et les normes de sécurité des véhicules.

Lors de la réunion à la Maison Blanche, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et discuté des efforts conjoints pour faire progresser leurs partenariats stratégiques.

Elles ont également abordé les développements régionaux et internationaux, ainsi que les moyens de renforcer la sécurité et la stabilité régionales et mondiales.

La réunion était coprésidée par M. Trump et le prince héritier, et de hauts responsables saoudiens et américains y ont assisté.

L'accord de défense affirme que les deux pays sont des partenaires de sécurité capables de travailler ensemble pour faire face aux défis et menaces régionaux et internationaux, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Il approfondit la coordination de la défense à long terme, améliore les capacités de dissuasion et la préparation, et soutient le développement et l'intégration des capacités de défense entre les deux pays, a ajouté l'agence de presse saoudienne.

Le ministre saoudien de la défense, le prince Khalid bin Salman, a déclaré que l'accord "souligne l'engagement ferme des deux nations à approfondir leur partenariat stratégique, à renforcer la sécurité régionale et à faire progresser la paix et la stabilité dans le monde".

L'ambassadrice saoudienne aux États-Unis, la princesse Reema bint Bandar, a déclaré que les "accords stimuleront les investissements dans les deux pays, généreront des opportunités d'emploi pour les Saoudiens et les Américains, et renforceront notre engagement commun en faveur de la sécurité régionale et mondiale".

Un peu plus tôt, dans le bureau ovale, M. Trump a accueilli chaleureusement le prince héritier, qui a annoncé que les investissements américains du Royaume seraient portés à près de 1 000 milliards de dollars, contre une promesse de 600 milliards de dollars annoncée par Riyad au début de l'année.

"Aujourd'hui est un moment très important de notre histoire", a déclaré le prince héritier. "Il y a beaucoup de choses sur lesquelles nous travaillons pour l'avenir.