Désigné Premier ministre britannique, Rishi Sunak promet «stabilité et unité» face à la crise

Le nouveau chef du Parti conservateur Rishi Sunak devant le siège de la campagne conservatrice, à Londres, en Grande-Bretagne, le 24 octobre 2022. (Reuters)
Le nouveau chef du Parti conservateur Rishi Sunak devant le siège de la campagne conservatrice, à Londres, en Grande-Bretagne, le 24 octobre 2022. (Reuters)
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Publié le Mardi 25 octobre 2022

Désigné Premier ministre britannique, Rishi Sunak promet «stabilité et unité» face à la crise

Le nouveau chef du Parti conservateur Rishi Sunak devant le siège de la campagne conservatrice, à Londres, en Grande-Bretagne, le 24 octobre 2022. (Reuters)
  • La victoire de ce député qui a prêté serment au Parlement sur la Bhagavad Gita, texte considéré comme l'un des écrits fondamentaux de l'hindouisme, intervient en pleine fête hindoue de Diwali
  • «Nous avons besoin de stabilité et d'unité et rassembler le parti et le pays sera ma priorité absolue», a déclaré Rishi Sunak dans une brève allocution après sa victoire

LONDRES: Rishi Sunak est le prochain Premier ministre britannique : l'ex-ministre des Finances a remporté lundi la course à Downing Street, où il succède à l'éphémère Liz Truss, promettant "stabilité et unité" dans un pays en pleine crise économique et politique. 

A 42 ans, ce richissime ex-banquier au parcours typique de l'élite britannique devient le plus jeune chef de gouvernement de l'histoire contemporaine du Royaume-Uni. Mais aussi le premier d'origine indienne, ses grands-parents ayant vécu au Pendjab, une région du nord de l'Inde, avant l'indépendance -en 1947- de ce pays. 

Rishi Sunak s'est imposé après la renonciation de l'ex-Premier ministre Boris Johnson et l'échec de son adversaire Penny Mordaunt à se qualifier, à l'issue d'une campagne éclair déclenchée par la démission de Liz Truss, victime après 44 jours en poste de la tempête financière provoquée par ses projets de baisses d'impôts non financées. 

"Nous avons besoin de stabilité et d'unité et rassembler le parti et le pays sera ma priorité absolue", a-t-il déclaré dans une brève allocution après sa victoire. 

"C'est le plus grand privilège de ma vie de servir le parti que j'aime et de donner à mon tour au pays auquel je dois tant", a-t-il ajouté, promettant de servir avec "intégrité et humilité". 

Au cours d'une réunion à huis clos dans la foulée de son succès, l'ex-ministre des Finances à la silhouette longiligne et aux costumes toujours impeccables a exhorté les Tories à "s'unir" sous peine de "mourir" à deux ans des prochaines élections législatives, ont rapporté des participants à cette rencontre. 

Sa candidature étant la seule à avoir atteint - avec une avance écrasante - le seuil des 100 parrainages de députés de la majorité conservatrice, Rishi Sunak obtient la direction du parti. 

Comme les conservateurs sont majoritaires à la chambre des Communes, M. Sunak va être chargé dès mardi par le roi Charles III de former un nouveau gouvernement. Une première pour le nouveau souverain, qui a accédé au trône le 8 septembre avec la mort de sa mère Elizabeth II. 

Rassurant pour les marchés 

Candidat malheureux cet été contre Liz Truss, Rishi Sunak sera le cinquième Premier ministre depuis le référendum sur le Brexit de 2016, qui a ouvert un long chapitre de turbulences économiques et politiques inédites au Royaume-Uni. Il est le troisième dirigeant du Parti conservateur -en proie à des déchirements après 12 ans au pouvoir- en deux mois, une période d'instabilité sans précédent. 

Son arrivée à Downing Street est "un grand moment" pour les questions de diversité ethnique au Royaume-Uni, a relevé de son côté le politologue Anand Menon sur la BBC, notant "le peu de commentaires" à ce sujet". "D'une certaine manière, c'est quelque chose que nous avons normalisé". 

Le Premier ministre indien Narendra Modi, qui a adressé ses "félicitations les plus chaleureuses" à son futur homologue britannique, s'est à cet égard félicité de l'existence de ce "pont vivant" avec son pays que constituent les Indiens du Royaume-Uni, à un moment où "nous transformons nos liens historiques en un partenariat moderne". 

Rishi Sunak, un gardien de l'orthodoxie budgétaire, a séduit une grande partie de son camp et va arriver au pouvoir en pleine crise économique et sociale, avec une inflation de plus de 10% et des grèves qui se multiplient. 

Lundi, une trentaine de militants écologistes et opposés à la pauvreté énergétique ont brièvement occupé le hall du Parlement pour lui réclamer des taxes sur les bénéfices des entreprises afin d'aider les ménages. 

« Personne » n'a voté 

La situation n'a cessé de se dégrader ces derniers mois au gré des soubresauts successifs. Elle a été encore aggravée par les errements de Liz Truss qui ont déstabilisé les marchés et fait chuter la livre. 

M. Sunak, qui avait étrillé cet été le plan économique de Liz Truss, apparaît comme une figure rassurante pour les marchés, qui ont connu une stabilisation de la livre sterling lundi. 

Faute d'être parvenue à recueillir 100 parrainages, son adversaire, la ministre des Relations avec le Parlement Penny Mordaunt, 49 ans, est éliminée. 

Les 170.000 membres du Parti conservateur n'ont ainsi pas à être consultés. 

"Les Tories ont couronné Rishi Sunak Premier ministre sans qu'il dise le moindre mot sur la manière dont il dirigerait le pays et sans que personne n'ait la moindre chance de voter", a dénoncé Mme Angela Rayner, le numéro deux de l'opposition travailliste. Le Labour, en tête dans les sondages, réclame des élections anticipées. 

Dans un spectaculaire revirement, l'ex-Premier ministre Boris Johnson a quant à lui renoncé dimanche soir à se présenter, en raison des divisions au sein de la majorité. 

Boris Johnson, 58 ans, s'est néanmoins dit convaincu qu'il aurait eu, s'il avait choisi d'être candidat, "une bonne chance (...) de retourner à Downing Street". Il avait annoncé sa démission en juillet, acculé par des dizaines de démissions dans son gouvernement, dont celle de M. Sunak.

Des défis immenses face à Rishi Sunak, 5e chef de gouvernement en six ans

Une inflation record, des grèves, un système de santé déclinant: le nouveau Premier ministre britannique Rishi Sunak a face à lui une montagne de défis, et une mission urgente, celle d'unir le parti conservateur plombé par ses divisions depuis des années. 

La crise économique et sociale 

C'est la priorité absolue de Rishi Sunak. L'inflation dépasse 10%, au plus haut dans le G7. Les prix de l'énergie flambent l'alimentation suit. Le risque de récession plane. Il faudra aussi qu'il calme les marchés, ébranlés par les annonces budgétaires du gouvernement de Liz Truss fin septembre. 

Rishi Sunak "va devoir rassurer les gens avant l'hiver face à la crainte d'une pauvreté généralisée, face à l'incertitude économique", explique Anand Menon, expert en politique du King's College à Londres. 

Avec un pouvoir d'achat en chute libre, des grèves ne cessent de s'étendre. Les infirmières doivent décider prochainement d'un mouvement. Le système de santé public "est à genoux", dit Pippa Catterall, professeure de sciences politiques à l'université de Westminster, qui craint que les hôpitaux ne puissent "pas faire face" cet hiver. 

Lors de la précédente campagne pour Downing Street l'été dernier, Rishi Sunak avait insisté sur la nécessité de s'attaquer à l'inflation. "Mais il n'a pas précisé comment il compte s'y prendre", dit Pippa Catterall. 

Unir le parti conservateur 

Après 12 ans au pouvoir, le parti conservateur semble plus divisé que jamais. Boris Johnson a chuté en juillet après avoir perdu la confiance d'une soixantaine de membres de son gouvernement. Liz Truss, restée en poste seulement 44 jours, n'a jamais réussi à convaincre ses collègues. 

Cinq Premier ministres conservateurs se sont succédé depuis 2016. 

Une majorité de députés conservateurs ont soutenu la candidature de Rishi Sunak, ce qui semble lui donner une solide légitimité. 

"Il suffit de 40 députés pour perdre un vote", avertit cependant Anand Menon. "Il y a toujours le noyau dur des fans de Boris Johnson", qui est à couteaux tirés depuis des mois avec Rishi Sunak, note Pippa Catterall. 

Il faut "s'unir ou mourir", a plaidé lundi le nouveau Premier ministre face à la majorité: les travaillistes sont au plus haut dans les sondages, à deux ans des prochaines législatives. 

Encore faut-il que Rishi Sunak tienne jusque là. "Anand Menon pense que ce sera le cas, "sans garantie, car la situation est très incertaine". 

L'Irlande du Nord 

Le pro-Brexit Rishi Sunak trouvera dans sa corbeille la question épineuse des dispositions post-Brexit en Irlande du Nord, province britannique frontalière de la République d'Irlande membre de l'Union européenne. 

Londres a introduit un projet de loi pour revenir de manière unilatérale sur certaines mesures clés de cet accord, dénoncé par les unionistes attachés au maintien au sein du Royaume-Uni. Bruxelles menace de représailles commerciales. 

Rishi Sunak a déjà exprimé son soutien à ce projet de loi. 

Mais ce n'est pas suffisant pour les unionistes. Ils bloquent l'exécutif local et faute de solution d'ici à vendredi, des élections anticipées seront convoquées. 

Immigration 

Depuis le Brexit, les gouvernements conservateurs promettent en vain de réduire drastiquement le nombre de migrants. Cette année, 37.570 personnes ont traversé illégalement la Manche, un chiffre record. 

Rishi Sunak a soutenu le plan gouvernemental d'envoyer les demandeurs d'asile arrivés illégalement au Rwanda. Mais ce projet est bloqué depuis des mois par des recours en justice. 

En revanche, il n'a pas dit précisément ses intentions concernant les visas de travail, alors que le Royaume-Uni est confronté à une pénurie de main d'oeuvre. 

Politique étrangère 

Le Royaume-Uni s'est engagé à fournir de l'aide militaire à l'Ukraine à hauteur de 2,3 milliards de livres (2,62 milliards d'euros), plus que n'importe quel autre pays à part les Etats-Unis. "Je pense que rien ne va changer sur l'Ukraine", explique Anand Menon. "Il y a un consensus au sein des deux principaux partis politiques sur la nécessité de rester fermés face à l'agression russe". 

Quant à la Chine, Rishi Sunak l'a décrite comme "la plus grande menace pour la sécurité et la prospérité au Royaume-Uni et dans le monde". 


Japon: séisme de magnitude 6,7 au nord du pays, fin de l'alerte au tsunami

Un séisme de magnitude 6,7 s'est produit vendredi au large du nord du Japon, quelques jours après une secousse de niveau 7,5 dans la même zone, qui avait fait au moins 50 blessés. (AFP)
Un séisme de magnitude 6,7 s'est produit vendredi au large du nord du Japon, quelques jours après une secousse de niveau 7,5 dans la même zone, qui avait fait au moins 50 blessés. (AFP)
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  • La chaîne de télévision publique NHK a précisé qu'aucun changement notable du niveau de l'eau n'avait été observé dans les deux ports
  • L'Institut d'études géologiques américain USGS avait également mesuré à une magnitude de 6,7 cette secousse survenue à 11h44 (02H44 GMT), précisant qu'elle s'est produite à 130 kilomètres au large de Kuji, dans le département d'Iwate

TOKYO: Un séisme de magnitude 6,7 s'est produit vendredi au large du nord du Japon, quelques jours après une secousse de niveau 7,5 dans la même zone, qui avait fait au moins 50 blessés.

L'agence météorologique japonaise (JMA) avait dans un premier temps mis en garde contre des vagues de tsunami pouvant atteindre un mètre sur la côte Pacifique au nord.

Au final, des vagues atteignant 20 centimètres ont été enregistrées à deux endroits, sur l'île septentrionale d'Hokkaido et au nord de l'île principale de Honshu, a annoncé l'agence, qui a ensuite indiqué qu'il n'y avait plus de risque de tsunami.

La chaîne de télévision publique NHK a précisé qu'aucun changement notable du niveau de l'eau n'avait été observé dans les deux ports.

L'Institut d'études géologiques américain USGS avait également mesuré à une magnitude de 6,7 cette secousse survenue à 11h44 (02H44 GMT), précisant qu'elle s'est produite à 130 kilomètres au large de Kuji, dans le département d'Iwate, sur l'île principale de Honshu.

La NHK a précisé que l'intensité des secousses était inférieure à celle du tremblement de terre de lundi soir, qui avait fait tomber des objets des étagères, endommagé des routes, brisé des vitres et déclenché des vagues de tsunami atteignant 70 centimètres.

À la suite de ce premier séisme, un ordre d'évacuation a été émis jeudi pour les habitants vivant près d'une tour métallique de 70 mètres endommagée à Aomori (nord), ont rapporté des médias locaux, les autorités évoquant un risque d'effondrement.

L'Autorité de régulation nucléaire a de son côté indiqué qu'aucune anomalie n'avait été détectée dans les installations nucléaires de la région.

Après la secousse de lundi, la JMA avait adressé une rare mise en garde contre un éventuel nouveau tremblement de terre pour les sept jours suivants, d'une magnitude supérieure ou égale.

L'alerte concerne la zone de Sanriku - la pointe nord-est de la grande île de Honshu - ainsi que l'île septentrionale de Hokkaido.

La région est toujours traumatisée par le séisme de magnitude 9,0 de mars 2011, qui avait déclenché un tsunami, à l'origine de quelque 18.500 morts ou disparus.

En août 2024, la JMA avait émis son tout premier avertissement spécial, cette fois-ci pour la partie sud de la côte pacifique du Japon, face à l'éventualité d'une secousse de forte ampleur le long de la fosse de Nankai, au large du pays.

Cette fosse sous-marine de 800 kilomètres est la zone où la plaque océanique de la mer des Philippines "s'enfonce" lentement sous la plaque continentale sur laquelle repose le Japon.

Le gouvernement estime qu'un séisme dans la fosse de Nankai, suivi d'un tsunami, pourrait tuer jusqu'à 298.000 personnes et causer jusqu'à 2.000 milliards de dollars de dégâts.

L'avis de l'an dernier avait été levé une semaine plus tard, mais il avait provoqué des achats massifs de produits de base comme du riz et poussé des vacanciers à annuler leurs réservations.

Le Japon se trouve à la jonction de quatre grandes plaques tectoniques, sur la bordure occidentale de la "ceinture de feu" du Pacifique, et figure parmi les pays les plus actifs sismiquement au monde.

L'archipel, qui compte environ 125 millions d'habitants, subit quelque 1.500 secousses chaque année. La grande majorité sont légères, bien que les dégâts varient selon leur localisation et leur profondeur sous la surface terrestre.


Le Soudan du Sud annonce un accord avec les belligérants soudanais sur un champ pétrolier frontalier

Les autorités du Soudan du Sud ont annoncé mercredi avoir conclu un accord avec les belligérants du conflit au Soudan voisin, chargeant l'armée sud-soudanaise de sécuriser un champ pétrolier-clé situé sur une zone frontalière, dont les paramilitaires soudanais se sont emparés lundi. (AFP)
Les autorités du Soudan du Sud ont annoncé mercredi avoir conclu un accord avec les belligérants du conflit au Soudan voisin, chargeant l'armée sud-soudanaise de sécuriser un champ pétrolier-clé situé sur une zone frontalière, dont les paramilitaires soudanais se sont emparés lundi. (AFP)
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  • Le Kordofan est devenue l'épicentre actuel des combats, après la prise de contrôle en octobre de la totalité de celle du Darfour, dans l'ouest du pays, par les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) qui affrontent les Forces armées soudanaises
  • "Un accord tripartite a été conclu entre les SSPDF (Forces armées sud-soudanaises), les SAF et les FSR, accordant aux SSPDF la responsabilité principale de la sécurité du champ pétrolier de Heglig (...) dans un contexte de tensions croissantes"

JUBA: Les autorités du Soudan du Sud ont annoncé mercredi avoir conclu un accord avec les belligérants du conflit au Soudan voisin, chargeant l'armée sud-soudanaise de sécuriser un champ pétrolier-clé situé sur une zone frontalière, dont les paramilitaires soudanais se sont emparés lundi.

Le site de Heglig, qui abrite la principale installation de traitement du pétrole sud-soudanais destiné à l'exportation via Port-Soudan, est situé à l'extrême sud de la région soudanaise méridionale du Kordofan, frontalière du Soudan du Sud.

Le Kordofan est devenue l'épicentre actuel des combats, après la prise de contrôle en octobre de la totalité de celle du Darfour, dans l'ouest du pays, par les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) qui affrontent les Forces armées soudanaises (SAF) depuis 2023.

"Un accord tripartite a été conclu entre les SSPDF (Forces armées sud-soudanaises), les SAF et les FSR, accordant aux SSPDF la responsabilité principale de la sécurité du champ pétrolier de Heglig (...) dans un contexte de tensions croissantes", a déclaré le porte-parole du gouvernement du Soudan du Sud, Ateny Wek Ateny.

Le Soudan du Sud, préoccupé par l'insécurité croissante le long du champ pétrolier, a "toujours plaidé en faveur d'une solution pacifique et diplomatique", a souligné M. Ateny lors d'une conférence de presse, sans donner de détails supplémentaires sur le contenu de l'accord.

Importantes réserves pétrolières 

"La production pétrolière se poursuit", a assuré le porte-parole, assurant ne pas avoir d'informations sur des "dégâts importants ayant pu faire cesser la production".

L'AFP n'a pas pu vérifier ces informations.

Contactés par l'AFP, le RSF et l'armée soudanaise n'ont pas réagi dans l'immédiat sur l'accord.

Les FSR ont annoncé en début de semaine avoir pris le contrôle de Heglig "après la fuite de l'armée" soudanaise.

Selon Juba, quelque 1.650 sous-officiers et 60 officiers ayant abandonné leurs positions sur le site pétrolier et déposé leurs armes au Soudan du Sud devraient être rapatriés vers le Soudan.

Les FSR ont cette semaine accusé l'armée soudanaise d'avoir mené une attaque de drone contre le champ pétrolier, qui aurait tué "des dizaines" de personnes, dont des ouvriers et des ingénieurs.

Lors de son indépendance du Soudan en 2011, le Soudan du Sud a hérité de 75% des réserves pétrolières du Soudan pré-sécession, mais, enclavé, continue de dépendre des infrastructures soudanaises pour l'exporter.

Malgré l'exploitation de ce pétrole, le plus jeune pays du monde connaît depuis des années une grande instabilité et un très fort taux de pauvreté.

Au Soudan, la guerre entre l'armée et les paramilitaires a tué depuis deux ans et demi des dizaines de milliers de personnes et provoqué le déplacement de douze millions d'habitants, mais aussi dévasté les infrastructures du pays.


Le Premier ministre espagnol appelle à «élever la voix» pour ne pas «oublier» les Palestiniens

Le Premier ministre socialiste espagnol Pedro Sánchez a appelé mercredi à "élever la voix" pour que "la situation dramatique" des Palestiniens ne soit pas oubliée, au cours d'une rencontre à Madrid avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. (AFP)
Le Premier ministre socialiste espagnol Pedro Sánchez a appelé mercredi à "élever la voix" pour que "la situation dramatique" des Palestiniens ne soit pas oubliée, au cours d'une rencontre à Madrid avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. (AFP)
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  • Pedro Sánchez a également assuré de son "soutien" l'Autorité palestinienne, celle-ci devant "jouer un rôle central et fondamental dans la conception des mécanismes de gouvernance qui définiront l’avenir du peuple palestinien"
  • "Cette année 2025, qui touche à sa fin, a été terrible pour le peuple palestinien", a-t-il encore déclaré.

MADRID: Le Premier ministre socialiste espagnol Pedro Sánchez a appelé mercredi à "élever la voix" pour que "la situation dramatique" des Palestiniens ne soit pas oubliée, au cours d'une rencontre à Madrid avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

Se prononçant une nouvelle fois à la mise en oeuvre d'une solution à deux Etats, "la seule solution possible" pour mettre fin au conflit opposant Israéliens et Palestiniens, le chef du gouvernement espagnol s'est engagé à la promouvoir en "élevant la voix pour que la situation dramatique dans laquelle se trouve le peuple palestinien ne tombe pas dans l'oubli".

"Oui, il y a eu un accord de cessez-le-feu mais cet accord doit être réel ; il ne peut pas être factice. C’est pourquoi nous ne nous reposerons pas tant que les attaques contre la population n'auront pas cessé et qu'il n'y aura, par conséquent, plus aucune victime", a-t-il poursuivi,

Pedro Sánchez a également assuré de son "soutien" l'Autorité palestinienne, celle-ci devant "jouer un rôle central et fondamental dans la conception des mécanismes de gouvernance qui définiront l’avenir du peuple palestinien".

"Cette année 2025, qui touche à sa fin, a été terrible pour le peuple palestinien", a-t-il encore déclaré.

"Pour reconstruire l'espoir, nous avons besoin d'une véritable paix et cette véritable paix doit reposer sur la justice. C’est pourquoi je veux être très clair : (...) les responsables de ce génocide devront rendre des comptes, tôt ou tard, afin que les victimes obtiennent justice, réparation et un certain apaisement", a-t-il ajouté.

A ses côtés, Mahmoud Abbas a quant à lui notamment remercié l'Espagne, qui avait reconnu l'Etat de Palestine en mai 2024, "pour son rôle moteur dans la création d’une coalition internationale visant à obtenir une reconnaissance plus large de notre pays", appelant également à "mettre fin à la violence sous toutes ses formes", dans la bande de Gaza mais aussi en Cisjordanie.

L'Espagne, où la cause palestinienne est très populaire, est en Europe l'un des critiques les plus véhéments de l'offensive militaire d'Israël dans la bande de Gaza déclenchée après les attaques du 7 octobre 2023 commises par le Hamas.