Mondial: Pour les Bleus, le défi d'une préparation express

L'attaquant de l'équipe nationale de France de football Karim Benzema (à droite) participe à une séance d'entraînement au camp de l'équipe à Clairefontaine-en-Yvelines, au sud de Paris, le 14 novembre 2022 (Photo, AFP).
L'attaquant de l'équipe nationale de France de football Karim Benzema (à droite) participe à une séance d'entraînement au camp de l'équipe à Clairefontaine-en-Yvelines, au sud de Paris, le 14 novembre 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 16 novembre 2022

Mondial: Pour les Bleus, le défi d'une préparation express

  • Les Bleus n'ont que huit jours, cette fois-ci, entre le début de leur rassemblement, lundi, et leur entrée en lice au Qatar
  • «Une semaine, ce n'est pas une préparation», a constaté Deschamps lundi depuis le centre d'entraînement de Clairefontaine

CLAIREFONTAINE-EN-YVELINES: Blessures à soigner, long voyage à digérer, fraîcheur à retrouver: face au calendrier inhabituellement resserré du Mondial-2022, la préparation de l'équipe de France ressemble à un jeu d'équilibriste d'ici le premier match contre l'Australie, le 22 novembre.

"Le maître-mot, c'est s'adapter." La formule magique de Didier Deschamps, employée sans modération par le sélectionneur depuis plus de deux ans, est plus que jamais d'actualité.

Et le forfait de Christopher Nkunku, blessé à l'entraînement mardi soir à quelques heures du départ au Qatar, mercredi, n'a fait que confirmer cette tendance: les Bleus sont maudits et leurs corps sont fragiles.

En attendant de connaître l'identité du remplaçant de l'attaquant de Leipzig, dernier forfait d'une longue série comptant Kanté, Pogba, Maignan et Kimpembe, l'équipe de France fait les comptes.

Après avoir disposé de 27 jours de préparation au Mondial-2014, puis 24 en 2018 et enfin 20 au dernier Euro, en juin 2021, les Bleus n'ont que huit jours, cette fois-ci, entre le début de leur rassemblement, lundi, et leur entrée en lice au Qatar.

"Une semaine, ce n'est pas une préparation", a constaté Deschamps lundi depuis le centre d'entraînement de Clairefontaine.

Son adjoint Guy Stéphan prolonge: "Les joueurs, ils ont tous, ou presque, joué pendant le week-end. Le mercredi, on leur fait faire six ou sept heures d'avion, et le 17 (jeudi), on est déjà à J-5. Cela va aller très, très vite", décrivait-il récemment auprès de l'AFP.

Toutes les nations qualifiées, ou presque, sont dans une situation similaire, même si certaines ne démarreront leur tournoi que le 23 ou le 24 novembre.

Mercredi, jour d'avion

Comment tirer le maximum du délai imparti ? Pour les Bleus, ce calendrier resserré impose une gestion minutieuse des corps, d'autant plus que les pépins physiques sont nombreux: après Presnel Kimpembe, qui a jeté l'éponge lundi, et Nkunku mardi, la convalescence de Raphaël Varane (cuisse) et les gênes persistantes ressenties par Jules Koundé ou Karim Benzema sont d'autres soucis à suivre.

Avant toute chose, "il faut qu'on ait une photographie exacte des joueurs, le plus tôt possible", pointe Stéphan. C'est l'objet des deux premiers jours du stage, au centre d'entraînement de Clairefontaine, qui ont servi "avant tout de récupération", explique Deschamps, avec "des séances d'entraînement différenciées" selon les états de forme.

Le troisième jour, mercredi, est dédié au long voyage vers le Qatar, six heures d'avion environ entre l'aéroport du Bourget et Doha, où les Bleus arriveront en fin d'après-midi, avec deux heures de décalage horaire.

"Ce n'est pas comme la Chine ou l'Australie, l'impact est assez dérisoire", tempère Nicolas Dyon, ex-préparateur physique de Nice, Rennes et de la sélection du Qatar. "Quant au climat, il sera loin d'être insurmontable: entre 27 et 30 degrés, avec des températures qui baissent assez vite le soir car c'est le désert."

Cette longue journée de transit contraint néanmoins les Bleus à ne prévoir qu'une séance légère à leur hôtel à leur arrivée, avant de basculer, jeudi, sur la préparation de leur entrée en lice.

L'objectif a été clairement affiché lundi par Deschamps: "Il faut que jeudi, tout le monde puisse être (présent) sur la séance collective", prévue à 18h30 locales (16h30 à Paris).

Varane, «cas épineux»

Dans ces conditions, la moindre rechute peut être fatale. Un manque de rythme, lui, sera difficile à combler... Et si le staff n'a pas suivi attentivement le quotidien de ses joueurs au sein de leur club en amont de la compétition, gare au retard à l'allumage.

"Les sélections doivent accepter de ne pas avoir la main sur la préparation de l'équipe. C'est dur, mais il faut s'y faire, car quoi qu'il arrive, vous ne pourrez pas mettre en place de préparation foncière comme avant chaque compétition", reprend Nicolas Dyon. "C'est pour cela que la mise en relation des staffs, entre club et sélection, est importante."

Pour l'encadrement médical autour du Dr Franck Le Gall et du préparateur physique Cyril Moine, l'arrivée au Qatar lancera surtout le compte à rebours pour les blessés. Les fragiles (Koundé, Benzema) seront-ils déjà à 100% jeudi soir ? Le retour de Varane ne sera-t-il pas précipité ?

"Avec une blessure comme la sienne (lésion musculaire à une cuisse), vous marchez sur des oeufs", estime Nicolas Dyon. "Il faut gagner un maximum de temps sur la réathlétisation, mais sans pour autant le récupérer hors de forme (à l'entraînement). C'est le cas le plus épineux de l'effectif."


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.