Israël: quatre ans de crise politique et un nouveau gouvernement Netanyahu

Le Premier ministre désigné Benjamin Netanyahu et l'ancien Premier ministre Naftali Bennett assistent aux funérailles du rabbin juif orthodoxe israélien Haim Drukman, un chef spirituel du mouvement nationaliste juif orthodoxe religieux, à Merkaz Shapira près de Kiryat Malachi le 26 décembre 2022. (AFP)
Le Premier ministre désigné Benjamin Netanyahu et l'ancien Premier ministre Naftali Bennett assistent aux funérailles du rabbin juif orthodoxe israélien Haim Drukman, un chef spirituel du mouvement nationaliste juif orthodoxe religieux, à Merkaz Shapira près de Kiryat Malachi le 26 décembre 2022. (AFP)
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Publié le Jeudi 29 décembre 2022

Israël: quatre ans de crise politique et un nouveau gouvernement Netanyahu

  • M. Netanyahu est officiellement désigné le 13 novembre pour former un gouvernement, ce qu'il réussit à faire le 21 décembre, à quelques minutes de l'ultime délai obtenu
  • Il doit dévoiler le 29 décembre devant le Parlement la composition de ce gouvernement, considéré par les experts comme le plus à droite de l'histoire d'Israël

JERUSALEM: Les principales étapes de la crise politique en Israël, de son début en 2018 à la présentation jeudi par Benjamin Netanyahu d'un nouveau gouvernement de coalition, après les cinquièmes élections législatives en moins de quatre ans.

Parlement sans majorité 

Après la démission en novembre 2018 du ministre de la Défense de l'époque, Avigdor Lieberman, chef du parti nationaliste Israël Beitenou (5 députés) opposé à une trêve entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, le gouvernement Netanyahu ne dispose plus que d'une seule voix de majorité au Parlement. Un mois plus tard, celui-ci est dissous et des élections convoquées.

Aux législatives anticipées du 9 avril 2019, le Likoud (droite) de Benjamin Netanyahu, au pouvoir depuis 2009, et Kahol-Lavan (Bleu-Blanc), alliance centriste menée par l'ancien chef d'état-major de l'armée Benny Gantz, remportent le même nombre de sièges.

Fin mai, devant l'incapacité à former une coalition, le Parlement vote encore sa propre dissolution.

Netanyahu inculpé 

Le 17 septembre, le Likoud et Bleu-Blanc sont de nouveau au coude à coude à l'issue des législatives.

Le 21 novembre, M. Netanyahu est inculpé de corruption, fraude et abus de confiance dans trois affaires distinctes.

Le 11 décembre, après les échecs de MM. Gantz et Netanyahu à former un gouvernement, les députés votent une nouvelle fois la dissolution du Parlement.

Nouvel échec 

Le 2 mars 2020, le Likoud obtient 36 sièges et Bleu-Blanc 33 aux élections.

Le 16, le président Reuven Rivlin charge toutefois M. Gantz de former un gouvernement car il avait rallié davantage d'appuis des autres partis.

N'ayant pas réussi seul, M. Gantz forme à la surprise générale un "gouvernement d'union et d'urgence" avec Benjamin Netanyahu pour faire face à la pandémie de coronavirus.

Le 7 mai, le président charge Benjamin Netanyahu de former le gouvernement d'union, auquel le Parlement accorde sa confiance le 17 mai.

Le 23 décembre, après l'échec de ce gouvernement d'union Netanyahu/Gantz à adopter un budget d'Etat, le Parlement est à nouveau dissous.

Et de 4! 

Le 23 mars 2021, le Likoud arrive en tête des nouvelles élections, suivi cette fois par la formation Yesh Atid ("Il y a un futur" en français) de son rival, le centriste Yaïr Lapid.

A la date-butoir du 5 mai, Benjamin Netanyahu échoue à former un gouvernement. Le président charge Yaïr Lapid d'essayer à son tour.

Bennett Premier ministre 

Le 30 mai, le chef de la formation de droite radicale israélienne Yamina, Naftali Bennett, annonce son intention de rejoindre le camp de Yaïr Lapid, qui parvient à réunir une coalition hétéroclite, allant de la droite à la gauche, en comprenant - fait unique - une formation arabe.

Le 13 juin, Benjamin Netanyahu, au pouvoir depuis 15 ans, dont 12 sans discontinuer, est écarté après un vote de confiance du Parlement à cette coalition inédite.

Dans un accord de rotation à la tête du gouvernement, Naftali Bennett devient Premier ministre, tandis que Yaïr Lapid prend la tête de la diplomatie.

Le 4 novembre, le Parlement adopte le budget 2021, le premier voté en trois ans. Le lendemain, le budget 2022 est adopté, une victoire-clé pour la coalition.

La coalition s'écroule 

Le 6 avril 2022, la coalition, tiraillée par des tensions internes, perd sa majorité avec le départ d'une députée du parti de M. Bennett.

Le 20 juin, MM. Bennett et Lapid annoncent la dissolution du Parlement.

Yaïr Lapid assure l'intérim du poste de Premier ministre jusqu'au scrutin fixé au 1er novembre. Naftali Bennett annonce qu'il ne se représentera pas.

Retour au pouvoir de Netanyahu 

Benjamin Netanyahu et ses alliés des partis ultra-orthodoxes et d'extrême-droite remportent la majorité des sièges au Parlement à l'issue des législatives du 1er novembre 2022.

M. Netanyahu est officiellement désigné le 13 novembre pour former un gouvernement, ce qu'il réussit à faire le 21 décembre, à quelques minutes de l'ultime délai obtenu.

Il doit dévoiler le 29 décembre devant le Parlement la composition de ce gouvernement, considéré par les experts comme le plus à droite de l'histoire d'Israël.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.