«Un objet non identifié» abattu au-dessus du Canada

Il s'agit donc du deuxième objet volant abattu par les Etats-Unis en quelque 24 heures (Photo, AFP).
Il s'agit donc du deuxième objet volant abattu par les Etats-Unis en quelque 24 heures (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 12 février 2023

«Un objet non identifié» abattu au-dessus du Canada

  • M. Trudeau a annoncé samedi qu'un «objet non identifié» avait été abattu alors qu'il survolait le nord-ouest du pays, au lendemain de la destruction par les Etats-Unis d'un objet volant au-dessus de l'Alaska
  • Des avions des deux pays ont été dépêchés sur les lieux, et le tir d'un missile AIM 9X provenant d'un F-22 américain a atteint sa cible, a indiqué M. Trudeau

OTTAWA : Un avion de combat américain a abattu samedi après-midi un objet non identifié au-dessus du Canada, dans le cadre d'une opération conjointe entre Washington et Ottawa, marquant un nouvel incident dans le ciel nord-américain depuis la destruction d'un ballon chinois supposé espion la semaine dernière.

M. Trudeau a annoncé samedi qu'un "objet non identifié" avait été abattu alors qu'il survolait le nord-ouest du pays, au lendemain de la destruction par les Etats-Unis d'un objet volant au-dessus de l'Alaska.

Des avions des deux pays ont été dépêchés sur les lieux, et le tir d'un missile AIM 9X provenant d'un F-22 américain a atteint sa cible, a indiqué M. Trudeau.

Le président américain Joe Biden avait autorisé l'appareil, l'un des aéronefs du Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord (NORAD), à "travailler avec le Canada", a expliqué le porte-parole du Pentagone, Pat Ryder.

La neutralisation de l'objet a été validée par MM. Biden et Trudeau par "souci de prudence et sur la recommandation de leurs forces armées", a indiqué un communiqué de la Maison Blanche.

Les forces canadiennes "vont maintenant récupérer et analyser les débris de l'objet", a ajouté le Premier ministre canadien.

L’engin, qui volait à une altitude d'environ "40.000 pieds" (12.200 mètres), "était entré illégalement dans l'espace aérien canadien et constituait une menace (possible) pour la sécurité des vols civils", a déclaré à la presse la ministre de la Défense nationale du Canada, Anita Anand.

L'objet a été abattu à "environ 100 miles (160 km, NDLR) de la frontière canado-américaine" vers 20H40 GMT, a-t-elle ajouté.

"Nous (l')avons détecté ensemble et (l')avons vaincu ensemble" dans le cadre du NORAD, a précisé Mme Anand.

Il s'agissait d'un "appareil cylindrique" plus petit que le ballon détruit en Caroline du Nord la semaine dernière, a précisé la ministre de la Défense canadienne.

"Pour l'instant, nous continuons les analyses de l'objet, donc il ne serait pas prudent de ma part de spéculer sur son origine", a-t-elle ajouté, avant de remercier le Pentagone et les membres des armées canadienne et américaine pour leur collaboration.

Plus tôt dans l'après-midi, Anita Anand, avait affirmé sur Twitter avoir échangé avec son homologue américain, le secrétaire à la Défense des Etats-Unis, Lloyd Austin, réaffirmant que "nous défendrons toujours ensemble notre souveraineté".

Samedi soir également, un avion de combat a été dépêché pour enquêter sur une "anomalie radar" au-dessus de l'Etat américain du Montana, a indiqué l'armée américaine.

"Cet avion n'a identifié aucun objet (permettant) de corréler les échos radars", ont indiqué le NORAD et le Commandement américain du Nord, ajoutant continuer "à surveiller la situation".

L'espace aérien de ce territoire du nord-ouest des Etats-Unis avait été temporairement fermé "pour soutenir les opérations du Département de la Défense. L'espace aérien a été rouvert", a indiqué samedi soir le régulateur américain de l'aviation civile (FAA).

Deux objets en 24 heures

M. Trudeau s'est entretenu avec M. Biden au sujet de la cible abattue au-dessus du Yukon, territoire du nord-ouest du Canada frontalier de l'Alaska où les forces américaines ont détruit un autre objet volant vendredi, de "la taille d'une petite voiture", car il représentait "une menace pour la sécurité du trafic aérien", selon John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.

Il s'agit donc du deuxième objet volant abattu au dessus de l'Amérique du Nord par les Etats-Unis en 24 heures environ.

Les opérations de recherche et de récupération des restes de l'objet détruit vendredi se sont poursuivies samedi mais ont été entravées par "le refroidissement de l'air de l'Arctique, la neige et la lumière du jour limitée", a indiqué le Commandement américain du Nord dans un communiqué, ajoutant que le Pentagone ne pouvait fournir "aucun autre détail (...) sur l'objet, y compris ses capacités, son but ou son origine".

Ces incidents surviennent une semaine après la destruction par Washington d'un ballon au large de sa côte Atlantique, qui avait survolé des sites militaires sensibles et avait été qualifié par Pékin d'aéronef "civil utilisé à des fins de recherches, principalement météorologiques".

Des images capturées par des avions militaires américains montrent que le ballon chinois qui a survolé les Etats-Unis la semaine passée était bien équipé d'outils d'espionnage et non destinés à la météo.

Cet accrochage diplomatique avait conduit le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken à repousser une rare visite en Chine.

Les autorités américaines s'affairent toujours à récolter les débris du ballon dans l'Atlantique, près des côtes de Caroline du Sud.


Le pape appelle les chrétiens d'Orient à ne pas «abandonner» leurs terres

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  • Le pape Léon XIV a appelé mercredi les chrétiens d'Orient à ne pas "abandonner" leurs terres, demandant pour eux "tous les droits nécessaires à une existence sûre"
  • "Je voudrais remercier (...) les chrétiens – orientaux et latins – qui, surtout au Moyen-Orient, persévèrent et résistent sur leurs terres, plus forts que la tentation d'abandonner ces terres"

CITE DU VATICAN: Le pape Léon XIV a appelé mercredi les chrétiens d'Orient à ne pas "abandonner" leurs terres, demandant pour eux "tous les droits nécessaires à une existence sûre".

"Je voudrais remercier (...) les chrétiens – orientaux et latins – qui, surtout au Moyen-Orient, persévèrent et résistent sur leurs terres, plus forts que la tentation d'abandonner ces terres", a-t-il affirmé lors d'une audience au Vatican aux participants au jubilé des Eglises d'Orient.


Séisme de magnitude 4,4 près de Naples, ni blessés ni dégâts

Les pompiers contrôlent la tour de l'église Sant'Anna à Bagnoli près de Naples, suite à un tremblement de terre de magnitude 4,4, le 13 mars 2025. (AFP)
Les pompiers contrôlent la tour de l'église Sant'Anna à Bagnoli près de Naples, suite à un tremblement de terre de magnitude 4,4, le 13 mars 2025. (AFP)
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  • Dans cette région, les Champs Plégréens sont éclipsés par le tout proche Vésuve, qui domine la baie de Naples et dont l'éruption a rayé Pompéi de la carte en l'an 79
  • Les Champs Phlégréens, dont une éruption il y a 40.000 ans avait affecté le climat de la planète, inquiètent riverains et scientifiques en raison d'une résurgence de son activité due aux gaz émis par le magma

ROME: Un séisme de magnitude 4,4 a frappé mardi à la mi-journée la zone des Champs Phlégréens, près de Naples, où il a été ressenti dans le centre historique de cette métropole portuaire du sud de l'Italie mais sans faire de blessés ou causer de dégâts.

La secousse a été enregistrée à 12H07 (10H07 GMT), à trois kilomètres de profondeur, selon l'Institut national de géophysique et de vulcanologie (INGV).

Elle a été ressentie dans les quartiers de Pozzuoli et du Vomero du centre de Naples, faisant sortir des habitants dans la rue. Deux lignes de métro ont été suspendues, selon RaiNews.

Cette secousse a été précédée et suivie de secousses de moindre ampleur, notamment un tremblement de terre de magnitude 3,5 un quart d'heure après le séisme principal.

La zone volcanique des Champs Phlégréens, où résident quelque 500.000 personnes, a déjà été touchée par plusieurs séismes ces dernières années. Le dernier épisode majeur en date, le 13 mars, était déjà de magnitude 4,4, de même qu'une autre secousse en mai 2024.

Le volcan, qui s'étend sur un périmètre de 15 km sur 12, présente la dépression typique à fond plat laissée après une éruption. Il s'agit de la caldera ("chaudière" en espagnol) en activité la plus vaste d'Europe, située aux confins des communes de Naples et de Pouzzoles en bord de mer.

Dans cette région, les Champs Plégréens sont éclipsés par le tout proche Vésuve, qui domine la baie de Naples et dont l'éruption a rayé Pompéi de la carte en l'an 79.

Les Champs Phlégréens, dont une éruption il y a 40.000 ans avait affecté le climat de la planète, inquiètent riverains et scientifiques en raison d'une résurgence de son activité due aux gaz émis par le magma et qui font pression sur la surface en fissurant le sol.

Le scénario catastrophe, à savoir l'expulsion de lave, de cendres et de pierres, est cependant improbable dans un futur proche, selon les spécialistes.


Trump arrive en Arabie saoudite pour entamer une tournée dans le Golfe

 Donald Trump s'est envolé lundi pour l'Arabie saoudite dans le cadre de sa première tournée au Moyen-Orient depuis son retour au pouvoir. (AFP)
Donald Trump s'est envolé lundi pour l'Arabie saoudite dans le cadre de sa première tournée au Moyen-Orient depuis son retour au pouvoir. (AFP)
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  • Dans une concomittance quasi orchestrée, le président américain a décollé à destination de Ryad depuis la base militaire Andrews, dans la banlieue de Washington, à peu près au moment où était annoncée par le Hamas la libération de l'otage Edan Alexander
  • Lors de cette tournée majeure, Donald Trump doit aussi se rendre au Qatar et aux Emirats arabes unis

JOINT BASE ANDREWS: L'avion présidentiel de Donald Trump s'est posé peu avant 9h50 (6h50 GMT) mardi à Ryad, première étape d'une tournée dans le Golfe pendant laquelle il entend surtout récolter d'énormes contrats et promesses d'investissements.

Après l'Arabie saoudite, le président américain doit se rendre au Qatar et aux Emirats arabes unis.

Donald Trump s'est envolé lundi pour l'Arabie saoudite dans le cadre de sa première tournée au Moyen-Orient depuis son retour au pouvoir, qu'il espère riche en contrats économiques mais qui sera également dominée par les conflits et tensions dans une région en pleine effervescence.

Dans une concomitance quasi orchestrée, le président américain a décollé à destination de Ryad depuis la base militaire Andrews, dans la banlieue de Washington, à peu près au moment où était annoncée par le Hamas la libération de l'otage israélo-américain Edan Alexander, retenu dans la bande de Gaza depuis les attaques sanglantes du 7 octobre 2023 en Israël.

Lors de cette tournée majeure, Donald Trump doit aussi se rendre au Qatar et aux Emirats arabes unis.

Mais il pourrait ajouter une étape car il a évoqué lundi la possibilité d'aller en Turquie jeudi pour des discussions entre l'Ukraine et la Russie à Istanbul, qui restent cependant à confirmer.

"Je pense que la réunion de jeudi en Turquie entre la Russie et l'Ukraine pourrait déboucher sur un bon résultat, et je pense que les deux dirigeants devraient être présents", a-t-il dit en référence aux présidents russe Vladimir Poutine et ukrainien Volodymyr Zelensky.

Ce dernier a dit qu'il y sera mais le maître du Kremlin n'a pas pour l'instant répondu.

"Beau geste" du Qatar 

Le voyage de M. Trump dans le Golfe s'annonce intense.

L'ancien promoteur immobilier "espère décrocher des promesses d'investissement", analyse Anna Jacobs, chercheuse à l'Arab Gulf States Institute à Washington, à un moment où sa politique protectionniste déstabilise l'économie américaine et inquiète l'opinion publique.

Ryad, Doha et Abou Dhabi déploieront tout leur faste pour un dirigeant très sensible à la pompe monarchique, en plus d'annoncer d'énormes contrats et commandes, qui pourraient aller de la défense à l'aviation en passant par l'énergie ou l'intelligence artificielle.

Le déplacement est cependant déjà entaché d'une polémique, alors que la famille royale qatarie escompte faire cadeau aux Etats-Unis d'un luxueux Boeing 747-8 Jumbo, estimé à 400 millions de dollars par des experts et que le président américain compte utiliser comme son prochain Air Force One.

"Je pense que c'est un beau geste venant du Qatar. Je suis très reconnaissant", a déclaré Donald Trump. L'opposition démocrate crie, elle, à la "corruption".

L'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis ont par ailleurs décidé, avec les autres pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+), d'augmenter fortement leur offre de pétrole. De quoi mettre Donald Trump, que toute baisse du cours du brut enchante, dans les meilleures dispositions.

Le président américain rencontrera à Ryad les dirigeants des six pays du Conseil de coopération du Golfe (Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Bahreïn, Qatar, Koweït et Oman), dont l'influence diplomatique ne cesse de croître, comme en témoigne le rôle de médiation joué par certains d'entre eux dans la guerre en Ukraine ou le conflit à Gaza.

Il sera question des grands sujets régionaux allant des discussions entre les Etats-Unis et l'Iran sur le nucléaire, dont une nouvelle session s'est achevée dimanche à Oman, aux attaques des Houthis du Yémen, avec lesquels Washington vient de conclure un cessez-le-feu. La Syrie et bien sûr Gaza, où les Américains ont annoncé une initiative humanitaire, seront également à l'agenda.

Les spécialistes de la région jugent par contre qu'une normalisation des relations entre l'Arabie saoudite et Israël, projet un temps cher à Donald Trump, n'est plus d'actualité à l'heure où la bande de Gaza, assiégée et pilonnée par les forces israéliennes, vit une catastrophe humanitaire.

Certains experts imaginent plutôt des tractations américano-saoudiennes dans lesquelles Israël serait laissé de côté, par exemple sur le nucléaire civil.

L'une des inconnues du voyage concerne une éventuelle décision du président américain sur la manière dont les Etats-Unis désignent le Golfe.

Des articles de presse lui prêtent l'intention de le nommer "Golfe d'Arabie" ou "Golfe arabique", et non plus "Golfe persique", au risque de braquer les Iraniens.