Arabie saoudite : L’islam est un atout considérable pour le bien-être économique, social et politique des femmes

Mohammed Abdelaziz Alateek, représentant permanent adjoint de l’Arabie saoudite auprès de l’ONU. (SPA)
Mohammed Abdelaziz Alateek, représentant permanent adjoint de l’Arabie saoudite auprès de l’ONU. (SPA)
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Publié le Jeudi 09 mars 2023

Arabie saoudite : L’islam est un atout considérable pour le bien-être économique, social et politique des femmes

  • Le représentant appelle à une coopération internationale et régionale renforcée dans les efforts visant à autonomiser les femmes et a promis que Riyad s’engagerait à y parvenir
  • Il appelle également les érudits religieux, en particulier ceux de l’islam, «à travailler avec nous pour interpréter correctement le message contenu dans les textes sacrés»

NEW YORK: Le représentant permanent adjoint de l’Arabie saoudite auprès de l’ONU a déclaré mercredi que son pays avait adopté un certain nombre de réformes qui interdisent toute forme de discrimination à l’égard des femmes sur les plans législatif, professionnel et familial.

Mohammed Abdelaziz Alateek affirme que l’islam est un atout considérable pour le bien-être économique, social et politique des femmes. Il ajoute qu’il est indispensable que les pays élaborent leur législation nationale en vertu de cette conviction.

Le représentant s’est exprimé ainsi lors d’un événement au siège de l’ONU, à New York. La conférence, intitulée «Les femmes dans l’islam», s’est tenue sous les auspices de l’Organisation de la coopération islamique pour marquer la Journée internationale des droits des femmes.

En Arabie saoudite, «un certain nombre d’engagements et d’objectifs ont été annoncés pour autonomiser les femmes et des lois spéciales ont été promulguées, ou des lois plus anciennes modifiées, pour garantir l’égalité entre les femmes et les hommes», précise M. Alateek.

Ce dernier appelle à une coopération internationale et régionale renforcée dans les efforts qui visent à autonomiser les femmes et il a promis que Riyad s’engagerait à y parvenir.

Un grand nombre de responsables du monde arabe et d’organisations internationales ont pris la parole lors de l’événement. Beaucoup ont appelé à démystifier les stéréotypes négatifs sur l’islam, et les femmes musulmanes en particulier, tout en avertissant que l’extrémisme et l’islamophobie sont les deux faces d’une même médaille.

M. Alateek souligne que les textes sacrés de l’islam témoignent d’un grand respect pour les femmes et leur garantissent des droits égaux.

«Quiconque, homme ou femme, fait le bien tout en étant croyant vivra heureux et sera récompensé pour ses bonnes actions», dit-il en citant directement le Saint Coran.

L’islam a été, pendant mille quatre cents ans, un pionnier dans ses appels au respect et à la défense des droits des femmes, affirme M. Alateek. Il ajoute que, dans la définition de sadak (ou «dot») du Coran, «on souhaite une vie heureuse et épanouie à toutes les femmes et on leur donne le droit de gérer les affaires financières et de bénéficier de tout ce qu’il y a de bon dans ce monde».

Les femmes jouent également un rôle actif et important dans les zones de conflit, poursuit l’émissaire. Il évoque 80 régions du monde où les femmes sont particulièrement vulnérables sur les plans économique et social et où elles bénéficient de l’aide humanitaire fournie par l’Arabie saoudite dans les domaines de l’éducation, de la carrière et du bien-être général.

Tous les participants à l’événement condamnent les violations des droits des femmes par les talibans, en particulier la récente interdiction qui exclut les filles de l’enseignement secondaire. L’Afghanistan est le seul pays du monde qui a imposé une telle restriction.

«L’ordre international, en particulier dans les pays islamiques, se heurte malheureusement à des réalités qui sont parfois loin des idéaux que prône l’islam», récrimine M. Alateek.

L’Arabie saoudite s’est engagée à renforcer le rôle des femmes dans toutes les sociétés en fournissant «divers types d’aide, en particulier l’aide humanitaire, œuvrant avec la communauté internationale pour échanger les bonnes pratiques qui renforcent les droits des femmes et les autonomisent», indique-t-il.

M. Alateek appelle les États membres de l’ONU «à travailler avec nous pour garantir l’égalité et à adopter des politiques et des programmes qui garantissent véritablement la mise en œuvre de ces principes de manière efficace, tout en tenant compte des attributs religieux, culturels et sociaux de chaque pays».

Il déclare: «Nous travaillons en étroite collaboration avec les pays qui partagent notre vision et nos points de vue, mais nous sommes prêts à engager, avec d’autres, un débat sur la nature religieuse, culturelle ou sociale pour définir ce qui promeut au mieux le rôle des femmes dans la société.»

L’envoyé appelle également les érudits religieux, en particulier ceux de l’islam, «à travailler avec nous pour interpréter correctement le message contenu dans les textes sacrés».

La Journée internationale des droits des femmes, célébrée le 8 mars chaque année, a été reconnue par l’Assemblée générale des nations unies en 1977 et proclamée comme la journée internationale de célébration des droits des femmes et de la paix.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


L'écrivain Boualem Sansal ne se pourvoira pas en cassation en Algérie

L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal pose après avoir reçu le Grand Prix du Roman à l'Académie française à Paris, le 29 octobre 2015. (Photo de FRANCOIS GUILLOT / AFP)
L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal pose après avoir reçu le Grand Prix du Roman à l'Académie française à Paris, le 29 octobre 2015. (Photo de FRANCOIS GUILLOT / AFP)
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  • « D'après nos informations, il ne fera pas de pourvoi en cassation », a d'abord assuré Noëlle Lenoir, présidente du comité de soutien international à l'écrivain franco-algérien, sur la station de radio publique française France Inter.
  • Ses proches, qui précisent qu'il est « bien traité », espèrent néanmoins qu'il obtiendra une « grâce humanitaire à titre personnel ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison pour « atteinte à l'unité nationale » en Algérie, ne fera pas de pourvoi en cassation, a appris l'AFP de sources concordantes samedi.

« D'après nos informations, il ne fera pas de pourvoi en cassation », a d'abord assuré Noëlle Lenoir, présidente du comité de soutien international à l'écrivain franco-algérien, sur la station de radio publique française France Inter.

« Cela signifie que la condamnation est définitive. D'ailleurs, compte tenu de l'état de la justice en Algérie, il n'a aucune chance en cassation pour faire requalifier son infraction », a ajouté l'ancienne ministre.

Des proches de l'écrivain ont ensuite indiqué à l'AFP qu'il avait « renoncé à un recours ».

Sollicité par l'AFP, son avocat français, Me Pierre Cornut-Gentille, a refusé de faire tout commentaire.

Emprisonné depuis plus de sept mois, le romancier et essayiste de 80 ans a vu sa condamnation confirmée en appel mardi. Il dispose en principe de huit jours pour introduire un pourvoi en cassation.

Parmi les faits qui lui sont reprochés par la justice algérienne, figurent notamment des déclarations faites en octobre 2024 au média d'extrême droite français Frontières, dans lesquelles l'écrivain estimait que l'Algérie avait hérité de territoires appartenant jusque-là au Maroc sous la colonisation française.

Selon ses proches, M. Sansal, atteint d'un cancer de la prostate, ne figurait pas parmi les milliers de personnes graciées par la présidence algérienne vendredi, à la veille de la fête de l'indépendance du pays, et rien ne laissait présager une grâce imminente ce week-end.

Ses proches, qui précisent qu'il est « bien traité », espèrent néanmoins qu'il obtiendra une « grâce humanitaire à titre personnel ».

Noëlle Lenoir estime également qu'il ne faut pas s'attendre à une grâce à l'occasion de la fête de l'indépendance, même si elle a assuré à France Inter « garder l'espoir ». 

« Nous pensons qu'il sera libéré. Il est impossible que l'Algérie prenne la responsabilité de sa mort en prison », a-t-elle avancé.

L'écrivain fait l'objet d'une âpre lutte diplomatique entre l'Algérie et la France depuis son arrestation à son arrivée à Alger, le 16 novembre.


334 000 citoyens saoudiens ont reçu une formation à intelligence artificielle

Le président de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a participé au Forum du secteur à but non lucratif sur l'éducation et la formation 2025 le 2 juillet, en compagnie du ministre de l'Éducation, Yousef Al-Benyan, et du vice-ministre de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture, Mansour Al-Mushaiti. (SPA)
Le président de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a participé au Forum du secteur à but non lucratif sur l'éducation et la formation 2025 le 2 juillet, en compagnie du ministre de l'Éducation, Yousef Al-Benyan, et du vice-ministre de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture, Mansour Al-Mushaiti. (SPA)
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  • Lancé en septembre 2024, ce programme de formation s'adresse aux citoyens de tous âges et de tous horizons professionnels.
  • Lors de la session plénière du Forum, le directeur de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a souligné les principales caractéristiques du programme.

RIYAD : Selon l'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle, 334 000 citoyens saoudiens ont bénéficié d'un programme gouvernemental leur permettant d'acquérir des compétences en intelligence artificielle.

Intitulé « Un million de Saoudiens dans l'IA », il a été mis en place en septembre 2024 en partenariat avec le ministère de l'Éducation et le ministère des Ressources humaines et du Développement social.

Lors de la session plénière du Forum du secteur à but non lucratif dans l'éducation et la formation 2025, qui s'est tenue à Riyad le 2 juillet, le directeur de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a souligné les principales caractéristiques du programme.

Il a déclaré que les partenariats noués par l'autorité avec d'autres agences gouvernementales avaient permis au Royaume de se positionner au niveau mondial en matière d'autonomisation des femmes dans le domaine de l'IA et de sensibilisation de la communauté, a récemment rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Lancée lors du Sommet mondial sur l'IA, l'initiative SAMAI s'adresse aux citoyens de tous âges et de tous horizons professionnels.

Il a également cité plusieurs initiatives nationales issues de cette collaboration, notamment l'Olympiade nationale de programmation et d'intelligence artificielle, ou concours ATHKA.

Plus de 260 000 élèves de collèges et de lycées y ont participé et 10 000 d'entre eux se sont qualifiés pour la finale, a-t-il ajouté.

Le directeur de la SDAIA a également cité le programme « Road to ATHKA », qui a formé plus de 570 000 élèves aux concepts de l'IA.

Une autre initiative, intitulée « Future Intelligence Programmers », a permis de former plus de 10 000 enseignants.

La SDAIA et le ministère de l'Éducation ont également créé le Centre d'excellence en éducation.

Il a été conçu pour « institutionnaliser l'intégration technologique dans le secteur de l'éducation, soutenir les initiatives tournées vers l'avenir et tirer parti de l'IA pour améliorer les résultats scolaires ». 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza : la Défense civile annonce 32 morts dans des raids et tirs israéliens

Des Palestiniens inspectent les dégâts causés par une frappe israélienne dans le camp d'Al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 4 juillet 2025. (Photo : Eyad BABA / AFP)
Des Palestiniens inspectent les dégâts causés par une frappe israélienne dans le camp d'Al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 4 juillet 2025. (Photo : Eyad BABA / AFP)
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  • Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de l'organisation de premiers secours de Gaza, cinq personnes ont été tuées dans un raid aérien sur une école de Gaza-ville (nord), qui servait de refuge à des déplacés.
  • Une frappe nocturne à proximité d'une autre école de la ville a coûté la vie à trois Palestiniens et fait une dizaine de blessés, dont des enfants, a indiqué la même source.

GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : La Défense civile locale a fait état de 32 Palestiniens tués samedi dans la bande de Gaza, où Israël a étendu son offensive, près de 21 mois après le début de la guerre contre le mouvement islamiste Hamas.

Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de l'organisation de premiers secours de Gaza, cinq personnes ont été tuées dans un raid aérien sur une école de Gaza-ville (nord), qui servait de refuge à des déplacés.

Une frappe nocturne à proximité d'une autre école de la ville a coûté la vie à trois Palestiniens et fait une dizaine de blessés, dont des enfants, a indiqué la même source.

Depuis le début de la guerre, déclenchée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, de nombreux Gazaouis déplacés par le conflit trouvent refuge dans des bâtiments scolaires, qui ont été à plusieurs reprises la cible d'attaques israéliennes.

Selon l'armée israélienne, ces attaques visent des combattants du Hamas qu'elle accuse de se cacher parmi les civils.

M. Bassal a également fait état de huit Palestiniens tués par des tirs de l'armée israélienne à proximité d'un centre de distribution d'aide humanitaire, dans le sud du territoire assiégé par Israël.

Quatre Palestiniens, membres d'une même famille, ont été tués par une frappe qui a touché leur tente dans le secteur d'Al-Mawassi, dans le sud de la bande de Gaza, d'après la même source.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré ne pas être en mesure de faire de commentaires sur des frappes en particulier, en l'absence de coordonnées géographiques précises.

Compte tenu des restrictions imposées par Israël aux médias et des difficultés d'accès au terrain à Gaza, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les affirmations de la Défense civile.

Vendredi soir, le Hamas a affirmé être prêt à engager « immédiatement » des négociations sur la mise en œuvre d'une proposition de cessez-le-feu parrainée par les États-Unis.

Un responsable gouvernemental israélien a indiqué à l'AFP qu'« aucune décision n'avait été prise à ce stade sur la question ».