Destruction d'un Coran au Danemark: Les pays arabes alertent sur la montée de l'islamophobie

En janvier, l'homme politique d'extrême droite Rasmus Paludan s'est adressé à ses partisans près de l'ambassade de Turquie à Copenhague (Photo, AFP)
En janvier, l'homme politique d'extrême droite Rasmus Paludan s'est adressé à ses partisans près de l'ambassade de Turquie à Copenhague (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 27 mars 2023

Destruction d'un Coran au Danemark: Les pays arabes alertent sur la montée de l'islamophobie

  • Des extrémistes avaient manifesté devant l'ambassade de Turquie en janvier
  • Les pays arabes appellent la communauté internationale à tenir les auteurs de crimes de haine responsables de leurs actes

DUBAÏ: L'Arabie saoudite a condamné la mise à feu d'un exemplaire du Coran et d'un drapeau turc par des extrémistes islamophobes au Danemark.

Le Royaume ainsi que la Jordanie, le Koweït et le Qatar ont dénoncé les actes extrémistes, les qualifiant de provocation à la haine contre les musulmans, notamment en période de Ramadan.

Le groupe antimusulman d'extrême droite Patrioterne Gar Live a diffusé sur Facebook des images de ses partisans brandissant des pancartes à contenu islamophobe et brûlant un exemplaire du Coran et un drapeau turc devant l'ambassade de Turquie à Copenhague.

Le ministère turc des Affaires étrangères a considéré l'incident comme un « crime de haine », refusant que de tels « actes ignobles soient autorisés sous le couvert de la liberté d'expression », a rapporté le journal turc Daily Sabah.

Le ministère a appelé les autorités danoises à poursuivre les responsables et à empêcher tout incident « qui menace l'harmonie sociale et la coexistence pacifique », a ajouté le journal.

Selon Sinan Majali, porte-parole du ministère jordanien des Affaires étrangères et des Expatriés, cet acte est une incitation à la haine et au racisme.

« Brûler le Saint Coran est un acte de haine grave et une preuve d'islamophobie qui incite à la violence et insulte les religions. Il ne peut en aucun cas être considéré comme une forme de liberté d'expression », a déclaré M. Majali dans un communiqué.

Ce communiqué exhorte les autorités danoises à empêcher que de tels actes, qui « attisent la haine et la violence et menacent la coexistence pacifique », ne se reproduisent.

Par ailleurs, le ministère des Affaires étrangères du Koweït a indiqué dans un communiqué que la mise à feu du Coran risquait d'indigner les musulmans dans le monde.

Il a appelé les autorités à tenir les auteurs responsables de leurs actes et à veiller à ce que « la liberté d'expression ne soit pas utilisée pour offenser l'islam ou toute autre religion ».

Le Qatar a également condamné « avec la plus grande fermeté » la destruction de l'exemplaire du Coran, mettant en garde contre l' « escalade dangereuse » des actes ciblant les musulmans.

Le ministère qatari des Affaires étrangères, a déclaré que brûler un exemplaire du Coran au nom de la liberté d'expression « menace les valeurs de la coexistence pacifique et témoigne d'une politique odieuse de deux poids, deux mesures ».

Il a ajouté que le Qatar condamnait « toute forme de discours haineux lié à la croyance, à la race ou à la religion », appelant la communauté internationale à « rejeter la haine, la discrimination, l'incitation et la violence, et à insister sur le respect des principes du dialogue et de la compréhension mutuelle ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


L'armée israélienne annonce mener une offensive sur le sud du Liban

Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
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  • "Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant
  • Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi mener une "action offensive" sur le sud du Liban, où elle affirme que son aviation et son artillerie ont frappé 40 cibles du Hezbollah libanais et tué la moitié de ses commandants dans ce secteur.

"Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué.

"La moitié des commandants du Hezbollah dans le sud du Liban ont été éliminés, l'autre moitié se cache et laisse le champ libre aux opérations" militaires israéliennes.

Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi.

Le mouvement libanais pro-iranien n'a pas réagi dans l'immédiat aux déclarations israéliennes.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.

L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

"Il y a peu de temps, les avions de combat et l'artillerie israélienne ont frappé environ 40 cibles terroristes du Hezbollah" autour d'Aïta el-Chaab dans le sud du Liban, y compris des sites de stockage d'armes, a affirmé plus tôt l'armée israélienne dans un communiqué.

Le Hezbollah "a mis en place des dizaines de moyens et d'infrastructures terroristes dans la région" pour attaquer Israël, a-t-elle ajouté.

L'agence officielle libanaise ANI a fait état de son côté de 13 frappes israéliennes près d'Aïta el-Chaab.

"Des avions militaires israéliens ont effectué plus de 13 frappes aériennes ciblant la périphérie des villes d'Aïta el-Chaab, Ramya, Jabal Balat et Khallet Warda", a déclaré l'agence.

Le Hezbollah avait annoncé mardi avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, en représailles à la mort de deux civils dans le sud du Liban dans une frappe imputée à Israël.

Ces violences entre Hezbollah et Israël ont fait depuis le 7 octobre 380 morts du côté libanais, en majorité des combattants du mouvement libanais ainsi que 72 civils, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.

 

 


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
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  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le roi Salmane d’Arabie saoudite admis à l’hôpital pour un contrôle de routine

Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
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  • Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA
  • Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres

DJEDDAH: Le roi Salmane d’Arabie saoudite a été admis au King Faisal Specialist Hospital and Research Centre à Djeddah pour un contrôle de routine, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA.

Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com