Un sondage mené par Arab News et YouGov met en exergue les opinions des Palestiniens

Pour commémorer le 75e anniversaire de la Nakba, Arab News s’est associé à YouGov afin de révéler ce que les Palestiniens pensent de la situation actuelle (Reuters).
Pour commémorer le 75e anniversaire de la Nakba, Arab News s’est associé à YouGov afin de révéler ce que les Palestiniens pensent de la situation actuelle (Reuters).
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Publié le Lundi 15 mai 2023

Un sondage mené par Arab News et YouGov met en exergue les opinions des Palestiniens

  • Intitulé «Perspectives, paix et politique: quelle est la position des Palestiniens?», le sondage recense les pensées et les sentiments des Palestiniens à propos du conflit et d’un potentiel accord de paix
  • Le sondage a été commandé par Arab News et mené par YouGov dans le cadre d’un partenariat en cours entre les deux sociétés

DUBAÏ: À l’occasion du 75e anniversaire de la Nakba palestinienne, Arab News s’est associé à YouGov pour découvrir ce que les Palestiniens pensent de la situation actuelle.

Intitulé «Perspectives, paix et politique: quelle est la position des Palestiniens?», le sondage recense les pensées et les sentiments des Palestiniens à propos du conflit et d’un potentiel accord de paix. Les données ont été recueillies entre le 28 avril et le 11 mai en Palestine.

Au total, 953 personnes ont répondu au sondage – 467 hommes et 486 femmes.

Les personnes interrogées de toutes les tranches d’âge ont participé au sondage avec une base pondérée de 276, 300, 243 et 135 dans les catégories d’âge 18-24, 25-34, 35-44 et 45+ respectivement.

On compte des personnes de divers états matrimoniaux et tranches de revenu. Au total, 442 répondants avaient un emploi, tandis que 511 étaient au chômage.

Le sondage a été réalisé en ligne à l’aide d’un questionnaire quantitatif structuré. Les personnes interrogées ont eu le choix de répondre en anglais ou en arabe.

Les résultats du sondage ont été remaniés, conformément aux normes en vigueur, pour supprimer les réponses «ne sait pas» ou «ne peut pas dire» afin de ne comparer que les réponses pertinentes.

Parmi les principaux constats, on note que plus de la moitié (51%) trouve qu’une solution à deux États est la meilleure solution pour résoudre le conflit. 21% considèrent un État fédéral comme la solution idéale et seuls 4% pensent que le mieux serait que Gaza fasse partie de l’Égypte et la Cisjordanie de la Jordanie. Les Palestiniens seraient alors munis de passeports égyptiens ou jordaniens.

Étonnamment, 11% déclarent qu’ils reviendraient vivre sous occupation israélienne totale, mais sans citoyenneté israélienne ni Autorité palestinienne. Ce nombre était significativement plus faible (5%) chez les personnes de plus de quarante ans.

Au cas où Israël refuserait de donner entièrement Jérusalem au nouvel État palestinien, un compromis convenable serait de diviser la ville, avec Jérusalem-Est comme capitale de l’État palestinien et Jérusalem-Ouest comme capitale d’Israël, selon 42% des répondants.

Seuls 7% accepteraient que les Israéliens gardent Jérusalem comme compromis convenable.

Malgré l’empressement de la Chine à négocier des pourparlers de paix israélo-palestiniens, 4% seulement des personnes interrogées considèrent qu’elle a une quelconque influence sur Israël. La majorité (86%) affirme que les États-Unis sont la puissance mondiale la plus influente. Cependant, une proportion énorme de 80% soutiendrait l’offre de la Chine, compte tenu de son succès en tant que médiateur entre l’Arabie saoudite et l’Iran.

Dans le monde arabe, les personnes interrogées pensent que l’Égypte a la plus grande influence sur Israël, avec 29% la classant au premier rang. Elle est suivie des Émirats arabes unis (24%), du Qatar (21%), de l’Arabie saoudite (19%) et de la Jordanie (7%).

En termes de confiance, la plupart des répondants ont classé le Qatar (34%) au premier rang et les Émirats arabes unis (7%) au dernier rang.

Malgré l’influence perçue de Washington sur Israël, seuls 23% ont classé les États-Unis au premier rang lorsqu’on leur a demandé à qui ils faisaient confiance en tant que médiateur le plus juste entre les deux pays, alors que la majorité (59%) les a classés au cinquième rang.

Le sondage a été commandé par Arab News et mené par YouGov dans le cadre d’un partenariat en cours entre les deux sociétés.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Liban : la Finul juge « extrêmement dangereuses » des opérations israéliennes près d'une de ses positions

Des véhicules blindés de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban) patrouillent à l'entrée de la ville de Naqoura, au sud du Liban, près de la frontière avec Israël, le 17 juin 2024. (AFP)
Des véhicules blindés de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban) patrouillent à l'entrée de la ville de Naqoura, au sud du Liban, près de la frontière avec Israël, le 17 juin 2024. (AFP)
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  • la Finul se dit "profondément préoccupée par les activités récentes de l'armée israélienne à proximité immédiate d'une de ses positions au Liban.

BEYROUTH : La Force Intérimaire des Nations unies (Finul), déployée le long de la frontière entre Israël et le Liban, a déclaré dimanche que les opérations de l'armée israélienne près d'une de ses positions au Liban étaient "extrêmement dangereuses".

Dans un communiqué, la Finul se dit "profondément préoccupée par les activités récentes de l'armée israélienne à proximité immédiate" d'une de ses positions près du village frontalier libanais de Maroun al-Ras. "Il s'agit d'une évolution extrêmement dangereuse", a ajouté la force de l'ONU, après qu'Israël a lancé le 30 septembre des opérations terrestres contre le Hezbollah dans le sud du Liban.

"Il est inacceptable de compromettre la sécurité des soldats de la paix de l'ONU qui accomplissent les tâches qui leur ont été confiées par le Conseil de sécurité", ajoute la Finul, rappelant à "tous les acteurs "l'obligation de protéger le personnel et les biens de l'ONU".

La veille, la Finul avait annoncé "maintenir ses positions", malgré une demande de l'armée israélienne de "déplacer certaines" d'entre elles.

Elle avait exhorté "le Liban et Israël à appliquer la résolution du Conseil de sécurité 1701, seule solution viable pour ramener la stabilité dans la région".

Cette résolution, qui avait acté la fin de la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, stipule que seules les forces de maintien de la paix de l'ONU et l'armée libanaise peuvent être déployées dans le sud du Liban.

Elle prévoit le retrait des forces armées non-étatiques, donc du Hezbollah.

En dépit de cette résolution, le mouvement islamiste armé a maintenu depuis 2006 une présence dans le sud du pays, où sont déployés quelque 10.000 Casques bleus.


Une frappe israélienne cible les abords du sanctuaire millénaire de Baalbeck

« Baalbek Reborn : Temples » vous permet de voir le site du patrimoine mondial de l’UNESCO, connu sous le nom d’Héliopolis à l’époque romaine. (Shutterstock)
« Baalbek Reborn : Temples » vous permet de voir le site du patrimoine mondial de l’UNESCO, connu sous le nom d’Héliopolis à l’époque romaine. (Shutterstock)
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  • La région de Baalbeck, où le Hezbollah est fortement implanté, est régulièrement visée par de violents raids aériens depuis qu'Israël a intensifié ses bombardements
  • "La frappe a eu lieu à environ 500 à 700 m de la citadelle, et n'a visé ni la citadelle ni son enceinte", a déclaré le gouverneur de Baalbeck, Bachir Khodr.

BEYROUTH : Une frappe israélienne a visé dimanche une position située à proximité des temples romains de Baalbeck, dans l'est du Liban, a indiqué un responsable local, précisant que le site millénaire n'avait pas été touché directement.

La région de Baalbeck, où le Hezbollah est fortement implanté, est régulièrement visée par de violents raids aériens depuis qu'Israël a intensifié ses bombardements contre ce qu'il estime être des cibles du mouvement pro-iranien à travers le pays, le 23 septembre.

"La frappe a eu lieu à environ 500 à 700 m de la citadelle, et n'a visé ni la citadelle ni son enceinte", a déclaré le gouverneur de Baalbeck, Bachir Khodr.

Il a prévenu que de telles frappes avaient un "impact négatif" sur le site archéologique, "que ce soit à cause de la fumée noire affectant les pierres, ou de la force de l'explosion", dont les secousses pourraient affecter les vestiges.

Baalbeck - l'ancienne Héliopolis des Romains -, comprend l'un des temples romains les mieux préservés au monde, classé au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1984.

"Cette cité phénicienne, où l'on célébrait le culte d'une triade divine, fut nommée Héliopolis à la période hellénistique", peut-on lire sur le site de l'Unesco.

"Avec ses constructions colossales, Baalbeck demeure l'un des vestiges les plus imposants de l'architecture romaine impériale à son apogée", ajoute l'organisation.

L'escalade de la violence au Liban intervient près d'un an après l'ouverture par le Hezbollah d'un front contre Israël "en soutien" au Hamas à Gaza, le 8 octobre 2023.

Selon les autorités, ces violences ont fait plus de 2.000 morts au Liban en un an, dont plus d'un millier depuis que le 23 septembre.

Plus d'un million de personnes ont été déplacées par les opérations militaires israéliennes au Liban, selon les chiffres officiels, et un grand nombre d'entre elles se retrouvent contraintes de dormir dans les rues de plusieurs quartiers de Beyrouth.

Liban : Est-il possible de protéger Baalbeck dans un contexte de guerre?
Par Yara Sarkis -

une policière tuée et dix personnes blessées dans une attaque armée à Beersheba au nord d’Israël

Les blessés recevaient des soins médicaux dans un hôpital voisin. (Dossier/AP)
Les blessés recevaient des soins médicaux dans un hôpital voisin. (Dossier/AP)
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  • a police israélienne avait déclaré que plusieurs personnes avaient été blessées dans une attaque à la station centrale d’autobus de Beersheva.
  • Mardi, deux Palestiniens de la Cisjordanie occupée ont attaqué une station de tramway à Tel-Aviv, dans le centre d’Israël, avec des armes automatiques et des couteaux, tuant l’un et blessant gravement l’autre.

JERUSALEM : Une policière israélienne est morte de ses blessures dans une attaque armée qui a tué l’agresseur et blessé dix personnes dans la ville méridionale de Beersheva dimanche, ont indiqué les services d’urgence.

Les sauveteurs ont déclaré la mort d’une femme de 25 ans et évacué dix blessés à l’hôpital de Soroka, a déclaré Magen David Adom, l’équivalent israélien de la Croix-Rouge. Certains des blessés avaient été abattus et d’autres poignardés.

Plus tôt, la police israélienne avait déclaré que plusieurs personnes avaient été blessées dans une attaque à la station centrale d’autobus de Beersheva.

L’assaillant a été « éliminé en quelques secondes par les forces de sécurité sur les lieux », a déclaré la police.

La victime a été identifiée comme étant Shira Haya Suslik, un agent de la police des frontières qui a été tué lors d’une confrontation avec le terroriste.

L’armée israélienne a été mise en alerte dimanche par crainte d’attaques, à la veille du premier anniversaire de l’attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien qui a déclenché la guerre à Gaza.

Mardi, deux Palestiniens de la Cisjordanie occupée ont attaqué une station de tramway à Tel-Aviv, dans le centre d’Israël, avec des armes automatiques et des couteaux, tuant l’un et blessant gravement l’autre.

L’attaque de Tel-Aviv, revendiquée par le Hamas, a été la plus meurtrière du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien en un an.

Selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels israéliens et incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza, 1 205 personnes ont été tuées du côté israélien lors de l’attaque du 7 octobre, la plupart d’entre elles étant des civils.

Depuis lors, au moins 41 870 Palestiniens, pour la plupart des civils, ont été tués dans la campagne militaire de représailles d’Israël à Gaza, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza, considéré comme fiable par l’ONU.