Le Dialogue de l’IISS de Manama examine les défis sécuritaires urgents au Moyen-Orient

Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo prononçant un discours virtuel lors de la conférence de Dialogue de Manama sur la sécurité régionale qui s'est tenue dans la capitale bahreïnie, le 4 décembre 2020 (Photo, AFP).
Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo prononçant un discours virtuel lors de la conférence de Dialogue de Manama sur la sécurité régionale qui s'est tenue dans la capitale bahreïnie, le 4 décembre 2020 (Photo, AFP).
Des combattants rebelles syriens soutenus par la Turquie, portant des masques en raison de la pandémie du coronavirus, participent à un défilé militaire marquant la graduation d'un nouveau groupe de cadets et en présence de responsables de l'opposition soutenue par la Turquie dans la ville de Jindayris, dans la région d'Afrin, dans la province d'Alep, au nord de la Syrie, contrôlée par les rebelles, le 14 novembre 2020 (Photo, AFP).
Des combattants rebelles syriens soutenus par la Turquie, portant des masques en raison de la pandémie du coronavirus, participent à un défilé militaire marquant la graduation d'un nouveau groupe de cadets et en présence de responsables de l'opposition soutenue par la Turquie dans la ville de Jindayris, dans la région d'Afrin, dans la province d'Alep, au nord de la Syrie, contrôlée par les rebelles, le 14 novembre 2020 (Photo, AFP).
Des soldats russes et turcs marchent ensemble portant des masques en raison de la pandémie du coronavirus lors d'une patrouille militaire conjointe russo-turque dans la campagne près de Darbasiyah le long de la frontière avec la Turquie dans la province de Hasakah, dans le nord-est de la Syrie, le 30 novembre 2020 (Photo, AFP).
Des soldats russes et turcs marchent ensemble portant des masques en raison de la pandémie du coronavirus lors d'une patrouille militaire conjointe russo-turque dans la campagne près de Darbasiyah le long de la frontière avec la Turquie dans la province de Hasakah, dans le nord-est de la Syrie, le 30 novembre 2020 (Photo, AFP).
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan, s'adressant à la conférence du dialogue de Manama sur la sécurité, dans la capitale bahreïnie, le 5 décembre 2020 (Photo, AFP).
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan, s'adressant à la conférence du dialogue de Manama sur la sécurité, dans la capitale bahreïnie, le 5 décembre 2020 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 06 décembre 2020

Le Dialogue de l’IISS de Manama examine les défis sécuritaires urgents au Moyen-Orient

  • Les implications stratégiques et géo-économiques de la pandémie Covid-19 ont, de façon prévisible, dominé les discussions de samedi
  • La 16e édition du Forum annuel se tiendra à Bahreïn au milieu des changements tectoniques du pouvoir et de l'équilibre diplomatique de la région

LONDRES: L'impact de la Covid-19 sur la gouvernance, le multilatéralisme et l'ordre mondial fondé sur des règles bien déterminées, a dominé l'ordre du jour de la première journée du 16e dialogue annuel de Manama à Bahreïn, organisé par l'Institut international des études stratégiques (IIES) installé au Royaume-Uni.

Bien que la conférence, qui se déroule du 4 au 6 décembre, explore les thèmes les plus importants du conflit et de la sécurité au Moyen-Orient, les implications stratégiques et géo-économiques de la pandémie Covid-19 ont, de façon prévisible, dominé les discussions de samedi.

« Cette année, nous avons été témoins d'un manque de coopération dans les affaires internationales », a révélé John Chipman, directeur général et chef de la direction de l'IIES, en inaugurant la conférence, qui se concentre cette année sur les thèmes de la guerre, du pouvoir et des règles.

« Nous basculons désormais dangereusement sur la charnière entre un ancien ordre fondé sur des règles qui semble mal entretenu à des fins contemporaines et un nouvel ordre qui doit encore être bien conçu et stratégiquement élaboré ».

En tête d'affiche de la séance de samedi matin, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan, a qualifié l’année 2020 en tant qu’une date « sans précédent », avec « les défis causés par une pandémie qui laisse une marque durable à la fois sur la ténacité des États et la coopération multilatérale ».

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan, s'adressant à la conférence du dialogue de Manama sur la sécurité, dans la capitale bahreïnie, le 5 décembre 2020 (Photo, AFP).

2020 a été, en outre, une année de leçons positives, car « grâce à une action collective, nous avons montré comment la communauté internationale peut se rassembler en temps de crise », a-t-il ajouté.

Le prince Faisal a également donné un aperçu de « l'approche pangouvernementale » de Riyad dans le but de lutter contre la pandémie, y compris une allocation de 47 milliards de RS (12,53 milliards de dollars) pour renforcer le système de santé saoudien; l’investissement considérable dans les tests de dépistage de masse et les applications de traçage des contacts. Tout cela sans oublier les interventions économiques afin de réduire les taux d'intérêt, de protéger le financement du secteur privé et la liquidité bancaire ainsi qu’alléger la charge fiscale.

Il a, de plus, souligné le rôle exemplaire de l'Arabie saoudite grâce à sa présidence du forum international du G20, en mobilisant 11 milliards de dollars en vue de stimuler l’économie, tout en promettant plus de 21 milliards de dollars pour lutter contre la pandémie et en offrant un allégement de la dette aux pays en voie de développement pour un total de 14 milliards de dollars.

« Compte tenu des multiples perspectives d'un vaccin efficace, le Royaume cherche à travailler avec des partenaires internationaux en vue d’assurer une distribution équitable et rapide du vaccin dans le monde entier, et surtout dans les pays les plus nécessiteux », a-t-il assuré.

Appuyant le point de vue du prince Faisal, Kang Kyung-wha, ministre des Affaires étrangères de la Corée du Sud, a déterminé le besoin urgent d’une coopération plus étroite comme  principale leçon de la pandémie du coronavirus.

« La gouvernance mondiale était déjà à un point grave lorsque la Covid-19 a frappé, la confiance dans le multilatéralisme et l'ordre international fondé sur des règles, a été déjà extrêmement sapé », a-t-elle avoué.

« La Covid-19 est en effet un modeste rappel de notre interdépendance et de notre vulnérabilité commune, qui a montré clairement l’importance capitale de la solidarité mondiale et de la coopération internationale ».

Kang a exhorté les pays à se soutenir mutuellement pour renforcer les moyens sanitaires d'urgence et garantir un accès équitable aux équipements, aux soins et aux vaccins.

Le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas (à droite) et le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan, se préparent pour une conférence de presse conjointe à Berlin, le 19 août 2020 (Photo, AFP).

Plus précisément, elle a évoqué la nécessité de renforcer le système mondial de la santé mis au point par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), d'améliorer les réglementations sanitaires et de motiver l'ONU pour rationaliser les efforts contre les futures pandémies.

Cela doit aller de pair avec une coopération économique allant des budgets expansionnistes et des plans de relance à la normalisation des mouvements transfrontaliers de personnes, a affirmé Kang.

Évoquant les sentiments de ses collègues panélistes, Miguel Berger, secrétaire d'État allemand au ministère fédéral des Affaires étrangères, a décrit la Covid-19 comme « la plus grande épreuve de notre génération » et « le défi le plus grave » pour le système multilatéral.

« L’évanouissement de la gouvernance mondiale a commencé avant même la crise de la Covid-19 », a-t-il déclaré. « La raison ne réside pas dans l’échec du multilatéralisme, mais dans notre manque de soutien à son égard ».

Berger s'est dit particulièrement fier du rôle de l'Allemagne dans la recherche d'un vaccin, saluant en mémé temps les réalisations de BioNTech, qui a travaillé aux côtés du géant pharmaceutique américain Pfizer afin de mettre en œuvre le premier vaccin autorisé au monde.

« L'espoir est que nous allons bientôt avoir des vaccins très efficaces disponibles comme une première étape très cruciale », a confirmé Berger. « Maintenant, nous devons organiser une distribution juste et uniforme. … Ce sera un test de poids, relatif à notre réflexion sur le multilatéralisme.

Berger a félicité l'Arabie saoudite « d'avoir mené les pays du G20 à travers cette crise très difficile avec un engagement légendaire et un leadership sans pareil ».

L’IISS

* Fournit des informations objectives sur les développements militaires, géopolitiques et géo-économiques qui pourraient conduire à des conflits.

« Le sommet de Riyad a pris des décisions très importantes afin de contrer les effets néfastes de cette crise », a-t-il affirmé, faisant référence à la conférence virtuelle des leaders qui s'est tenue le mois dernier.

L'une des questions les plus intéressantes qui a émergé au cours de la discussion a été l'hésitation généralisée entourant les candidats - vaccins, y compris au Moyen-Orient, ce qui justifie potentiellement la vaccination obligatoire.

« Je crois personnellement qu'il est toujours préférable de donner le choix aux gens, mais il faut ensuite présenter les faits et les preuves qui, enfin, rendent possible ce choix », a expliqué Kang, soulignant le rôle primordial de la confiance dans la gestion des crises.

Faisant référence au phénomène de mélange et de dispersion des faits, des rumeurs et des craintes, il a signalé: « Les désinformations sont beaucoup plus dangereuses que les pandémies. Parce que dans la désinformation, quand vous perdez l'importance des faits et des preuves, vous n'avez aucun point d’orientation pour décider dans quelle direction aller ».

« Les fausses nouvelles, la désinformation, la propagande… sont quelque chose dont les leaders responsables ont vraiment besoin afin de nous aider à bien se concentrer ».

Des soldats russes et turcs marchent ensemble portant des masques en raison de la pandémie du coronavirus lors d'une patrouille militaire conjointe russo-turque dans la campagne près de Darbasiyah le long de la frontière avec la Turquie dans la province de Hasakah, dans le nord-est de la Syrie, le 30 novembre 2020 (Photo, AFP).

Kang a ajouté qu'avec des gens tellement enveloppés « dans leurs propres  univers et mal renseignés », il devient très difficile de parvenir à un consensus.

Le dialogue de Manama se déroule dans un contexte non seulement de pandémie, mais aussi de changements tectoniques dans le pouvoir et l'équilibre diplomatique du Moyen-Orient et dans la perspective de changements importants, en particulier avec l’arrivée du démocrate Joe Biden aux rênes de la Maison Blanche.

Au centre de ces changements se trouvent les accords d'Abraham qui ont finalisé la normalisation des relations entre les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan avec Israël en septembre – pour ainsi être les trois pays arabes à le faire depuis l'Égypte et la Jordanie, des décennies plus tôt. Cela a certainement, à son tour, donné un nouvel élan au règlement du conflit israélo-palestinien.

Par rapport à la Palestine et Israël et la possibilité de rejoindre à un moment donné les Accords d'Abraham », le prince Faisal a assuré dans ses observations, que « pour l'Arabie saoudite, il est essentiel de ramener les Israéliens et les Palestiniens à la table des négociations. C’est le seul moyen d’instaurer une paix régionale durable ».

Les délégués sont aussi curieux de savoir comment Joe Biden, l'un des architectes du Plan d'action global conjoint (PAGC) de l'ère Obama, gèrerait réellement les relations futures avec l'Iran.

L'administration Trump a poursuivi une campagne de « pression intense » pour forcer l'Iran à abandonner ses programmes de missiles nucléaires et balistiques et à arrêter sa démonstration de force géopolitique. Plusieurs analystes craignent que Biden n’ait l'intention de revenir en arrière.

Des combattants rebelles syriens soutenus par la Turquie, portant des masques en raison de la pandémie du coronavirus, participent à un défilé militaire marquant la graduation d'un nouveau groupe de cadets et en présence de responsables de l'opposition soutenue par la Turquie dans la ville de Jindayris, dans la région d'Afrin, dans la province d'Alep, au nord de la Syrie, contrôlée par les rebelles, le 14 novembre 2020 (Photo, AFP).

« Nous avons tiré les leçons de l’apaisement de l’administration précédente. L’envoi de sommes énormes d’argent n’a pas changé d’un point, le comportement de l’Iran; il a plutôt financé et suralimenté leurs campagnes de terreur », a déclaré vendredi soir Mike Pompeo, le secrétaire d'État américain, aux délégués par vidéo-conférence.

« Nous savons que notre campagne fonctionne car maintenant les Iraniens signalent désespérément leur volonté de retourner à la table des négociations afin obtenir un allégement des sanctions ».

L'Allemagne est l'un des principaux signataires du PAGC parmi plusieurs puissances européennes qui ont travaillé d’arrache-pied pour préserver l'accord depuis le retrait des États-Unis en mai 2018. Dans ses remarques, Berger a affirmé que l'Allemagne et d'autres signataires « attendront de voir l’approche de la nouvelle administration américaine ».

Néanmoins, en raison du non-respect de l’Iran dans des domaines importants du PAGC et de ses récents progrès dans la recherche et le développement nucléaires, les signataires reconnaissent que l’accord devra être revu de nouveau, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Trump va alléger les sanctions contre la Syrie après s'être entretenu avec le prince héritier saoudien

Le président américain Donald Trump s'exprime lors du forum d'investissement américano-saoudien au centre de conférence international King Abdul Aziz à Riyad, le 13 mai 2025. (AFP)
Le président américain Donald Trump s'exprime lors du forum d'investissement américano-saoudien au centre de conférence international King Abdul Aziz à Riyad, le 13 mai 2025. (AFP)
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  • La décision de lever les sanctions a été prise à la suite de discussions avec le prince héritier Mohamed ben Salmane
  • M. Trump devait rencontrer mercredi en Arabie saoudite le président syrien Ahmad Al-Sharaa

RIYADH : Le président Donald Trump a déclaré mardi qu'il allait agir pour normaliser les relations et lever les sanctions contre le nouveau gouvernement syrien afin de donner au pays "une chance de paix."

M. Trump devait rencontrer mercredi en Arabie saoudite le président syrien Ahmad Al-Sharaa.

"Il y a un nouveau gouvernement qui, espérons-le, réussira", a déclaré M. Trump à propos de la Syrie, ajoutant : "Je dis bonne chance à la Syrie. Montrez-nous quelque chose de spécial.

S'exprimant lors du Forum d'investissement américano-saoudien à Riyad, il a déclaré que l'effort de rapprochement faisait suite à des discussions avec le prince héritier Mohammed ben Salmane et le président turc Recep Tayyip Erdogan.

Trump a reçu une ovation après son annonce, et a ajouté : "Oh, ce que je fais pour le prince héritier".

Al-Sharaa a été nommé président de la Syrie en janvier, un mois après une offensive stupéfiante menée par des groupes d'insurgés dirigés par le Hayat Tahrir Al-Sham (HTS) d'Al-Sharaa, qui a pris Damas d'assaut, mettant fin au règne de 54 ans de la famille Assad.

Les États-Unis réfléchissent à la manière de traiter Al-Sharaa depuis qu'il a pris le pouvoir en décembre. Les dirigeants du Golfe se sont ralliés au nouveau gouvernement de Damas et voudront que Trump les suive.

Le président de l'époque, Joe Biden, a laissé la décision à M. Trump, dont l'administration n'a pas encore officiellement reconnu le nouveau gouvernement syrien. Les sanctions imposées à Damas sous Assad restent également en place.

"Le président a accepté de saluer le président syrien lors de son passage en Arabie saoudite demain", a déclaré la Maison-Blanche avant l'intervention de M. Trump.

* Avec AP


Le prince héritier saoudien et Trump signent un accord de partenariat économique

Le président américain Donald Trump et le prince héritier saoudien Mohammed Bin Salman se rencontrent à Riyad. (SPA)
Le président américain Donald Trump et le prince héritier saoudien Mohammed Bin Salman se rencontrent à Riyad. (SPA)
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  • Le partenariat comprend des accords sur l'énergie, l'exploitation minière et la défense
  • La coopération en matière de défense entre les deux pays est axée sur la modernisation des capacités des forces armées saoudiennes, ainsi que sur un accord entre l'Agence spatiale saoudienne et la NASA

RIYADH : Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman et le président américain Donald Trump ont signé mardiun accord de partenariat économique stratégique à Riyad, à l'occasion de la visite régionale de M. Trump.

Le partenariat comprend la signature de protocoles d'accord dans les secteurs de l'énergie, des mines et de la défense.

La coopération en matière de défense entre les deux pays est axée sur la modernisation des capacités des forces armées saoudiennes, ainsi que sur un accord entre l'Agence spatiale saoudienne et la NASA.

Parmi les autres accords figurent un protocole d'accord sur les ressources minérales, un accord avec le ministère de la justice et une coopération sur les maladies infectieuses.

M. Trump est arrivé mardi en Arabie saoudite pour une tournée qu'il a qualifiée d'"historique" au Moyen-Orient, au cours de laquelle il mêlera une diplomatie urgente sur Gaza à d'importantes transactions commerciales.

Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman a chaleureusement accueilli M. Trump lorsqu'il est descendu d'Air Force One à l'aéroport international King Khalid dans la capitale saoudienne et a donné le coup d'envoi de sa tournée au Moyen-Orient.

Les deux dirigeants se sont ensuite retirés dans un grand hall de l'aéroport de Riyad, où M. Trump et ses assistants se sont vu servir un café arabe traditionnel par des préposés à l'attente portant des ceintures d'armes de cérémonie.

Des F-15 de l'armée de l'air royale saoudienne ont fourni une escorte honorifique à Air Force One à l'approche de la capitale du royaume. M. Trump et le prince Mohammed ont également participé à un déjeuner à la cour royale, en compagnie d'invités et d'assistants.

Plus tard, le prince héritier fêtera M. Trump lors d'un dîner officiel. M. Trump doit également participer mardi à une conférence américano-saoudienne sur l'investissement.

Air Force One a décollé pour un voyage qui comprendra des visites au Qatar et aux Émirats arabes unis, et peut-être des discussions en Turquie sur la guerre en Ukraine.

* Avec AFP et AP


Le Hamas dément que la libération d'un otage soit liée à une «pression militaire» israélienne

Le Hamas a démenti mardi que la libération de l'otage israélo-américain Edan Alexander la veille ait été liée à une "pression militaire" israélienne comme l'a affirmé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. (AFP)
Le Hamas a démenti mardi que la libération de l'otage israélo-américain Edan Alexander la veille ait été liée à une "pression militaire" israélienne comme l'a affirmé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. (AFP)
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  • Le Hamas a démenti mardi que la libération de l'otage israélo-américain Edan Alexander la veille ait été liée à une "pression militaire" israélienne comme l'a affirmé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu
  • M. Netanyahu avait estimé lundi que la libération du soldat de 21 ans était le résultat d'une "combinaison gagnante" alliant la pression militaire d'Israël et celle, politique, de l'administration de Donald Trump

GAZA: Le Hamas a démenti mardi que la libération de l'otage israélo-américain Edan Alexander la veille ait été liée à une "pression militaire" israélienne comme l'a affirmé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

"Le retour d'Edan Alexander est le résultat de communications sérieuses avec l'administration américaine et des efforts des médiateurs, et non une conséquence de l'agression israélienne ou de l'illusion d'une pression militaire", a affirmé le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué.

"Netanyahu induit son peuple en erreur et a échoué à ramener ses prisonniers (otages, ndlr) par la force", a-t-il ajouté.

Après des discussions avec des représentants des Etats-Unis, le Hamas a libéré lundi Edan Alexander, jusqu'alors le seul otage vivant ayant la nationalité américaine à être encore retenu dans la bande de Gaza depuis l'attaque sanglante perpétrée par le mouvement palestinien dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023.

M. Netanyahu avait estimé lundi que la libération du soldat de 21 ans était le résultat d'une "combinaison gagnante" alliant la pression militaire d'Israël et celle, politique, de l'administration de Donald Trump.

"Cela a été rendu possible grâce à notre pression militaire et à la pression politique exercée par le président Trump. C'est une combinaison gagnante", avait-il affirmé dans une vidéo diffusée par ses services.

Mardi, M. Netanyahu s'est entretenu au téléphone avec Edan Alexander qui rencontrait alors l'émissaire américain Steve Witkoff dans un hôpital de Tel-Aviv.

"Toute la nation israélienne est remplie de joie", a-t-il dit.

"Nous sommes reconnaissants du soutien américain et exprimons notre profonde gratitude envers les soldats de (l'armée) prêts à agir par tous les moyens nécessaires si les otages restants ne sont pas libérés", a-t-il ajouté.

Après deux mois de trêve ayant permis l'échange d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens en début d'année, Israël a repris le 18 mars son offensive contre le Hamas disant vouloir le contraindre à libérer les otages encore retenus dans la bande de Gaza depuis l'attaque du 7 octobre 2023.

Depuis, les négociations indirectes entre Israël et le Hamas pour mettre fin aux combats n'ont pas débouché, les parties s'accusant mutuellement de bloquer le processus.

M. Netanyahu a décidé d'envoyer une délégation à Doha mardi pour des négociations sur les otages, a annoncé son bureau lundi, alors que Donald Trump effectue cette semaine une visite au Moyen-Orient.

Sur les 251 personnes enlevées en Israël lors de l'attaque du Hamas qui a déclenché la guerre le 7 octobre 2023, 57 sont encore retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée israélienne.

Le Hamas retient également la dépouille d'un soldat israélien tué lors d'une précédente guerre dans le territoire palestinien, en 2014.