Macron supervise le déploiement des nouveaux moyens pour faire face aux feux de forêt

Le président français Emmanuel Macron s'adresse à des pompiers à la base aérienne de protection civile de Nîmes-Garons, le 2 juin 2023 (Photo, AFP).
Le président français Emmanuel Macron s'adresse à des pompiers à la base aérienne de protection civile de Nîmes-Garons, le 2 juin 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 03 juin 2023

Macron supervise le déploiement des nouveaux moyens pour faire face aux feux de forêt

  • Le président Emmanuel Macron s'est rendu vendredi dans le sud du pays pour superviser le déploiement des nouveaux moyens annoncés
  • Les moyens aériens «ont été encore renforcés pour l'été 2023: nous passons de 38 à 47 appareils», s'est félicité le chef de l'Etat

GARONS: Successivement, hélicoptères et Canadair larguent leur eau sur un incendie: à l'approche d'un été qui s'annonce "très difficile" en France, le président Emmanuel Macron s'est rendu vendredi dans le sud du pays pour superviser le déploiement des nouveaux moyens annoncés après les feux de forêt massifs de 2022.

Les moyens aériens "ont été encore renforcés pour l'été 2023: nous passons de 38 à 47 appareils", s'est félicité le chef de l'Etat. "Nous continuerons la montée en puissance", a-t-il promis sur une base de sapeurs-pompiers près de Nice.

L'an dernier, 72 000 hectares, dont 60 000 hectares de forêts, sont partis en fumée en France, et 60 000 personnes avaient dû être évacuées en raison des incendies, qui avaient été record en Gironde, mais avaient touché aussi des zones plus au nord d'habitude épargnés, comme le Jura ou la Bretagne.

A la suite de cet été dévastateur, M. Macron avait donc annoncé en octobre un plan pour renforcer les moyens de prévention et de lutte contre les incendies, dont les avions mais aussi de nouvelles colonnes de pompiers de renfort mobilisables, pour atteindre un renfort de 3 660 sapeurs-pompiers.

«Météo des forêts»

La visite présidentielle coïncide avec le lancement d'une "météo des forêts" pour le grand public. Cette nouvelle carte de prévisions quotidiennes présente pendant la période estivale à l'échelle départementale le degré de risque par un code couleur allant du vert (faible) au rouge (très élevé) en passant par le jaune (modéré) et le orange (élevé). Objectif de ce nouvel outil: sensibiliser la population sur les gestes et comportements à adopter pour minimiser la menace.

Les conditions météréologiques sont "aggravées par le changement climatique", rappelle sur place la directrice de Météo France Virginie Schwarz, soulignant que les zones à risque de feux "progressivement se déplacent vers le Nord pour concerner la quasi-totalité du pays, mais aussi s'étendent dans le temps".

Au 21 mai, 21 000 hectares avaient déjà brûlé en France, contre 15 000 en 2022 à la même date, ce qui fait dire à l'Elysée que l'été qui va commencer "s'annonce encore très difficile".


Pour sa rentrée parlementaire, Marine Le Pen appelle à une nouvelle dissolution

La situation politique "ne peut pas tenir", a estimé samedi Marine Le Pen, qui a appelé à une nouvelle dissolution l'an prochain, à l'occasion de la rentrée parlementaire des élus de son groupe à l'Assemblée. (AFP)
La situation politique "ne peut pas tenir", a estimé samedi Marine Le Pen, qui a appelé à une nouvelle dissolution l'an prochain, à l'occasion de la rentrée parlementaire des élus de son groupe à l'Assemblée. (AFP)
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  • "Ça ne peut pas tenir", "il reste dix mois et moi je suis convaincue qu'il y aura à l'issue de ces dix mois, ou au printemps ou à l'automne, des nouvelles élections législatives"
  • Une position qui tranche avec celle d'Emmanuel Macron, qui a fait savoir qu'il ne souhaitait pas dissoudre de nouveau l'Assemblée nationale d'ici la fin de son mandat à l'Elysée

PARIS: La situation politique "ne peut pas tenir", a estimé samedi Marine Le Pen, qui a appelé à une nouvelle dissolution l'an prochain, à l'occasion de la rentrée parlementaire des élus de son groupe à l'Assemblée.

Le président du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella a lui souhaité que les députés RN incarnent entretemps une opposition "constructive" et "influente".

"On se retrouve dans un système où c'est celui qui a fait le moins de voix qui est chargé de constituer un gouvernement", a pointé Mme le Pen, en référence à l'arrivée de Michel Barnier issu des rangs de LR, à Matignon. "Ça ne peut pas tenir", "il reste dix mois et moi je suis convaincue qu'il y aura à l'issue de ces dix mois, ou au printemps ou à l'automne, des nouvelles élections législatives", a-t-elle développé.

"Espérons que cette mandature soit la plus courte possible", a insisté la cheffe de file du RN.

Si son parti a été remis au cœur du jeu politique avec l'arrivée de M. Barnier à Matignon, sous la menace constante d'une motion de censure conjointe de la gauche et du RN, la cheffe des 126 députés du groupe RN a toutefois estimé que le "grand pays qu'est la France ne peut pas fonctionner ainsi".

Une position qui tranche avec celle d'Emmanuel Macron, qui a fait savoir qu'il ne souhaitait pas dissoudre de nouveau l'Assemblée nationale d'ici la fin de son mandat à l'Elysée.

M. Macron ne peut pas prononcer de dissolution de l'Assemblée "dans l'année qui suit" les dernières élections législatives, convoquées à la suite de sa décision de dissoudre cette chambre au soir des dernières élections européennes, le 9 juin.

S'exprimant avant Mme Le Pen, M. Bardella a appelé les parlementaires RN à devenir "incontournables".

"Nous devons rester une opposition constructive dont la seule boussole est l'intérêt du pays et l'intérêt des Français", a soutenu le président du RN, en appelant toutefois ses troupes à "franchir un nouveau cap et devenir une opposition influente".

"Votre rôle est (...) d'arracher partout des victoires pour le quotidien aussi bien que pour le régalien", a-t-il intimé.


JO de Paris: une dernière fête sur les Champs-Elysées pour célébrer l'équipe de France

L'Arc de Triomphe est vu lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux Paralympiques de Paris 2024 à Paris le 28 août 2024. (AFP)
L'Arc de Triomphe est vu lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux Paralympiques de Paris 2024 à Paris le 28 août 2024. (AFP)
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  • Les sportifs vont parader samedi sur les Champs-Elysées et les médaillés recevront, comme le veut la tradition, leur décoration officielle avant un concert géant devant l'Arc de Triomphe
  • Le principe de ce défilé des sportifs avait été annoncé par le président français Emmanuel Macron pendant les JO

PARIS: Une dernière fête pour les athlètes de l'équipe de France après l'été à succès des Jeux de Paris. Les sportifs vont parader samedi sur les Champs-Elysées et les médaillés recevront, comme le veut la tradition, leur décoration officielle avant un concert géant devant l'Arc de Triomphe.

"Je crois que c'est vraiment fini, on a un peu de mal à réaliser", a lâché vendredi le patron des Jeux de Paris 2024, Tony Estanguet, devant la presse.

Alors pour retrouver un peu de la ferveur olympique, "rendez-vous" pour "un temps fort sur les Champs" et "célébrer les athlètes de l'équipe de France", a-t-il dit.

Le principe de ce défilé des sportifs avait été annoncé par le président français Emmanuel Macron pendant les JO.

Quelque 300 d'entre eux, olympiens et paralympiens, vont défiler sur le haut de cette avenue mythique de Paris. Au total entre 8.000 et 10.000 personnes, artisans des JO comme des bénévoles, des membres du comité d'organisation (Cojo), des agents publics, se joindront aux sportifs.

Sur la place de l'Etoile, ceux-ci recevront leur insigne des mains du président de la République ou de leurs pairs déjà décorés de l'ordre de la Légion d'honneur ou du Mérite.

Avec sa troisième médaille d'or en individuel, le judoka Teddy Riner sera élevé au grade de commandeur de l'ordre national du mérite. Il est de tradition depuis les Jeux d'hiver d'Innsbruck en 1964 que les médaillés soient décorés, et cela répond à des critères très précis.

Après les Jeux de Paris, ils sont 170 à être éligibles (contre 150 environ à Tokyo en 2021). En recevant il y a trois ans à l'Elysée les médaillés de Tokyo, Emmanuel Macron les avait exhortés "à faire beaucoup plus" à Paris. Il avait fixé à cette occasion l'objectif de figurer dans le Top 5 du classement des nations. Il a été atteint: avec 16 titres et 64 médailles, la France a réalisé à domicile les meilleurs JO de son histoire.

- "Esprit de concorde" -

Parmi les stars françaises des JO de Paris, on attend celui qui a fait démarrer le compteur de médailles d'or pour la France avec le rugby à VII, Antoine Dupont. Le nageur quatre fois doré Léon Marchand, l'escrimeuse Manon Apithy-Brunet ou encore la triathlète Cassandre Beaugrand seront aussi là.

Alors que les Jeux ont offert répit et moments de joie aux Français après un mois de juin de sidération suivant la dissolution surprise de l'Assemblée nationale et les élections dans la foulée, le président de la République a expliqué dans un entretien au quotidien Le Parisien publié vendredi: "Nous devons être à la hauteur de cet esprit des Jeux, de cette concorde nationale qui s'est exprimée."

Il a souhaité que le 14 septembre devienne chaque année une fête nationale du sport, comme l'est le 21 juin pour la musique.

Les jeux ont été un succès, avec 12,1 millions de billets vendus, JO et Paras confondus, et une véritable ferveur du public. Le précédent record était de 11 millions de billets, ont fait valoir les organisateurs. A Paris, 2,5 millions l'ont été pour les Paralympiques, un peu moins qu'à Londres en 2012.

Après la remise de décorations samedi, un concert géant se déroulera place de l'Etoile, avec certains des artistes qui ont marqué les cérémonies d'ouverture et de clôture des Jeux olympiques et paralympiques, comme Marc Cerrone, les chanteurs Chris (Christine and the Queens) et Lucky Love, le duo malien Amadou et Mariam, ou encore la mezzo-soprano Axelle Saint-Cirel, qui avait chanté la Marseillaise le 26 juillet.

Pour sécuriser cette ultime fête olympique, plus de 4.000 policiers et gendarmes seront mobilisés, selon le ministre de l'Intérieur démissionnaire Gérald Darmanin, et les commerces seront fermés sur l'avenue des Champs-Elysées.


La France doit reconnaître l'Etat palestinien «avant qu'il soit trop tard»

La représentante de l'Autorité palestinienne en France Hala Abou-Hassira. (Photo d'archives AFP)
La représentante de l'Autorité palestinienne en France Hala Abou-Hassira. (Photo d'archives AFP)
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  • "J'attends de la France de reconnaître l'Etat de Palestine avant qu'il ne soit trop tard, pour préserver la perspective et déclencher un processus entre les Palestiniens et les Israéliens", a déclaré Mme Abou-Hassira
  • "Ce serait une dynamique qui va créer une perspective politique" pour parvenir à la solution à deux Etats, a ajouté la représentante palestinienne, jugeant que l'autre alternative était "un seul Etat d'apartheid"

PARIS: La représentante de l'Autorité palestinienne en France Hala Abou-Hassira a appelé Paris à "reconnaître l'Etat de Palestine avant qu'il soit trop tard", pour préserver la possibilité d'une solution à deux Etats, dans une interview vendredi à France 24.

"J'attends de la France de reconnaître l'Etat de Palestine avant qu'il ne soit trop tard, pour préserver la perspective et déclencher un processus entre les Palestiniens et les Israéliens", a déclaré Mme Abou-Hassira, en demandant à la France d'être "cohérente".

"Ce serait une dynamique qui va créer une perspective politique" pour parvenir à la solution à deux Etats, a ajouté la représentante palestinienne, jugeant que l'autre alternative était "un seul Etat d'apartheid".

"Il est de la responsabilité de l'Europe et des Etats-Unis de reconnaître immédiatement l'Etat de Palestine, qui vivrait en paix et en sécurité avec l'Etat d'Israël, et qui vivrait aussi en égalité", a-t-elle martelé.

Des représentants de pays arabes et européens, dont le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell, se retrouvent à Madrid vendredi pour essayer de faire avancer cette perspective. Quelques pays européens dont l'Espagne et l'Irlande, la Norvège ont reconnu l'Etat palestinien. Paris de son côté affirme ne pas y être opposé mais répète attendre le moment "favorable" pour le faire.

Au moment où la guerre à Gaza, déclenchée par le massacre du 7 octobre, va bientôt entrer dans sa deuxième année, la représentante palestinienne a réclamé un "cessez-le-feu immédiat" et "la fin de l'occupation militaire israélienne sur l'ensemble des territoires palestiniens occupés".

"Il est temps que la communauté internationale intervienne concrètement et avec force pour imposer ce cessez-le-feu", a-t-elle insisté, alors que des négociations infructueuses se déroulent depuis des mois sous l'égide des Américains, des Egyptiens et des Qataris.

"Le projet israélien est très clair (...)  C'est un projet de colonisation, d'annexion et d'expulser par la force le peuple palestinien de la Palestine occupée", a-t-elle dénoncé.

La guerre à Gaza a fait plus de 41.000 morts selon le ministère de la Santé du gouvernement du mouvement islamiste palestinien Hamas.

Le conflit a été provoqué par la sanglante attaque du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre, qui a entraîné la mort de 1.205 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 97 sont toujours retenues à Gaza, dont 33 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.