La saga du FSO Safer touche à sa fin avec le lancement d'une opération de transfert de son pétrole

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Publié le Dimanche 04 juin 2023

La saga du FSO Safer touche à sa fin avec le lancement d'une opération de transfert de son pétrole

  • Un transporteur de brut accoste près d'un navire endommagé au large de la côte de la mer Rouge du Yémen pour entamer une mission de récupération complexe
  • Les responsables de l'ONU estiment que les progrès de l'opération sont une bonne nouvelle pour les populations, l'environnement et l'idée de multilatéralisme

NEW YORK: Sauf complications, le transfert du brut du FSO Safer, un navire de stockage de pétrole endommagé au large de la côte de la mer Rouge du Yémen, sera achevé d'ici 10 à 14 jours, selon David Gressly, coordinateur résident des Nations Unies pour le Yémen.

S'exprimant par vidéoconférence à bord du Ndeavor, un transporteur de brut récemment acheté par l'ONU pour ses opérations, Gressly a déclaré que 14 millions de dollars américains (1 dollar américain = 0,93 euro) supplémentaires étaient nécessaires «immédiatement» ainsi qu’un total restant de 29 millions de dollars pour achever l'opération et éliminer la menace écologique.

Le Ndeavor a quitté Djibouti lundi et a accosté au port yéménite d'Al-Hodeïda avant de se rendre mardi à l'amarrage au large du Safer, où il entamera le délicat processus d'enlèvement de 1,1 million de barils de pétrole, qui risquent fort de se déverser dans la mer.

Une fois que cette bombe à retardement écologique aura été sécurisée, sauvant les écosystèmes de la mer Rouge et les communautés de pêcheurs le long de la côte d'un désastre presque certain, le Ndeavor remorquera le Safer jusqu'à un cour de récupération verte.

Achim Steiner, administrateur du Programme des Nations unies pour le développement, qui dirige l'opération dans le cadre d'une initiative coordonnée par les Nations unies, a indiqué qu'il s'agit d'un «jour très spécial et d'une étape vraiment cruciale pour ceux qui suivent la saga du FSO Safer depuis des années».

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Le navire de soutien Ndeavor en route vers la mer Rouge après que le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et Boskalis ont signé le contrat pour que la filiale SMIT Salvage transfère 1,1 million de barils de pétrole du FSO Safer endommagé vers un navire de remplacement (Photo fournie).

L'arrivée du Ndeavor n'est «qu'une étape supplémentaire dans une opération complexe très critique, mais c'est un grand signal à la fois pour la population et la planète, au Yémen, en mer Rouge, mais aussi pour cette idée du multilatéralisme que les Nations unies illustre vraiment et qui symbolise la prise de mesures préventives», a précisé Steiner mercredi.

«Rien ne peut illustrer de manière plus radicale ce que signifie empêcher une telle catastrophe de se produire. Et ce, pour une fraction du coût que représenterait le nettoyage d'une marée noire de cette ampleur.»

Le Safer, fabriqué depuis 47 ans, a été peu ou pas entretenu depuis le début de la guerre au Yémen en 2015 et s'est tellement détérioré que les experts craignent qu'il ne présente un risque imminent de fuite, d'incendie ou d'explosion.

Les Nations unies ont prévenu que la marée noire pourrait être quatre fois plus importante que la catastrophe de l'Exxon Valdez survenue en 1989 au large des côtes de l'Alaska, qui est considérée comme la pire marée noire au monde en termes de dommages environnementaux.

Les experts estiment qu'une fuite importante du Safer pourrait gravement endommager les écosystèmes de la mer Rouge, dont dépendent environ 30 millions de personnes pour vivre, dont 1,6 million de Yéménites, selon les Nations unies.

Un tel déversement dévasterait les pêcheries le long de la côte ouest du Yémen et détruirait les moyens de subsistance des communautés de pêcheurs, dont beaucoup dépendent déjà de l'aide humanitaire pour survivre à cause de la guerre.

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Le personnel d'un navire autorisé à décharger le pétrole du navire endommagé FSO Safer est photographié au large de Ras Issa, au Yémen, avant le début d'une opération menée par les Nations Unies afin d’éviter une marée noire en mer Rouge (Photo, AFP).

Un déversement pourrait également perturber la navigation commerciale sur la mer Rouge, l'une des voies navigables les plus fréquentées au monde, qui représente 10% de l'ensemble du commerce mondial, et pourrait avoir des conséquences négatives pour les pays riverains, notamment l'Arabie saoudite, Djibouti et l'Érythrée.

Si un incendie se déclarait à bord du navire rouillé, plus de 8,4 millions de personnes pourraient être exposées à des polluants toxiques.

L'opération de sauvetage a été divisée en deux phases. Dans un premier temps, le pétrole sera transféré sur un pétrolier de remplacement, le Nautica, avant d'être acheminé vers une installation de stockage permanente jusqu'à ce que la situation politique au Yémen permette de le vendre ou de le transporter ailleurs.

Bien que l'arrivée du Ndeavor sur le site du Safer marque une étape importante, Gressly s'est empressé de dire qu'il ne s'agit que de «la première étape des opérations», ajoutant qu'il restait encore de nombreuses étapes à franchir avant que les travaux ne soient terminés.

«Nous devons préparer le Safer pour le transfert du pétrole et amener le nouveau navire pour recevoir le pétrole», a-t-il signalé lors de la conférence de presse de mercredi.

«Nous devons détacher l'ancien navire, le remorquer pour le mettre à la ferraille, puis apporter une pièce qui servira à attacher le nouveau navire à l'oléoduc. Tant que ces quatre éléments ne seront pas terminés, nous ne disposerons pas d'un stockage de pétrole entièrement sécurisé ni d'une protection de l'environnement.»

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Le navire FSO Safer endommagé est amarré au large de Ras Issa avant le début d'une opération menée par l'ONU pour le décharger, en mer Rouge (Photo, AFP).

Gressly a souligné «l'environnement très instable dans lequel nous travaillons, sur le plan politique et sécuritaire», ajoutant qu'il serait «naïf de croire que nous pourrons faire tout cela sans le moindre accroc ou obstacle».

Toutefois, «nous avons jusqu'à présent été en mesure de surmonter tous les obstacles qui se sont présentés à nous», a-t-il expliqué, en remerciant le gouvernement yéménite pour son soutien.

«Même si les parties au Yémen sont en conflit, le fait qu'elles considèrent que le danger est plus grand et qu'elles sont plus convaincues de contribuer à ce projet en y consacrant 5 millions de dollars de leur propre budget montre, d’après moi, que tout le monde peut s'unir pour faire face à une menace commune», a-t-il indiqué.

Gressly a remercié l'Arabie saoudite, les Pays-Bas, l'Allemagne, les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Union européenne et 19 autres pays pour leurs contributions. Il a également remercié Djibouti d'avoir accueilli l'opération, diverses entreprises ayant contribué à l'effort des Nations unies et la «contribution très importante des autorités égyptiennes du canal de Suez, qui ont assuré le libre passage du Ndeavor».

En effet, pour en arriver là, le chemin a été extrêmement long et semé d'embûches politiques et financières. «Souvent, les gens se demandent pourquoi cela prend autant de temps», a déclaré Steiner.

 

EN CHIFFRES

* 1,1 million de barils de pétrole stockés à bord du FSO Safer.

* 114 millions de dollars américains = Fond collecté par l'ONU pour l'opération de sauvetage.

* 29 millions de dollars américains nécessaires à l'achèvement de l'opération.

* 30 millions de personnes susceptibles d'être affectées par une fuite.

 

«Permettez-moi de vous dire qu'avec l'arrivée du Ndeavor, nous avons entamé un processus extraordinairement intense pour essayer tout d'abord, dans le cadre des négociations menées par David Gressly au Yémen avec toutes les parties concernées, de créer les conditions et un accord dans le cadre desquels nous pourrions effectivement organiser une telle opération de sauvetage», a souligné Steiner.

L'équipe a ensuite organiser «une importante opération de collecte de fonds qui nous a permis, à l'heure actuelle, d'obtenir la quasi-totalité du financement — le coût total des deux phases ou des deux parties de cette opération s'élève à environ 142 millions de dollars.

«Pour la phase d'urgence, qui consiste littéralement à transférer le pétrole du FSO Safer, il nous manque encore 14 millions de dollars, et c'est quelque chose que nous essayons désespérément d'obtenir dans les prochains jours afin de pouvoir achever cette phase.

«Nous devions également acquérir un grand navire qui est essentiellement construit pour le transport du pétrole, et sur le marché actuel, cela s'est avéré presque impossible. Les prix ont doublé et les navires ne sont pas disponibles.»

«Nous avons finalement réussi à nous en procurer un et à l'acheter, même si nous ne savions pas encore si nous pourrions obtenir tous les fonds nécessaires.»

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À gauche: Achim Steiner, administrateur du Programme des Nations unies pour le développement ; à droite: David Gressly, coordinateur résident des Nations unies pour le Yémen (Photo fournie).

Afin de trouver les fonds nécessaires, «des mesures préparatoires énormes et complexes ont dû être prises au cours des derniers mois, depuis la recherche d'un courtier maritime, d'avocats maritimes, d'experts en marée noire, jusqu'à l'élaboration de plans d'urgence, de plans de sécurité et la négociation de polices d'assurance», a expliqué Steiner.

Il a ajouté: «En fait, nous n'avons terminé que vendredi soir à minuit la négociation de la police d'assurance nécessaire, ce qui nous a permis de donner immédiatement le signal pour que le Ndeavor parte tôt le lundi matin au lever du soleil de Djibouti et arrive le mardi.»

Interrogé par Arab News sur les raisons pour lesquelles la somme relativement modeste nécessaire à l'opération de sauvetage s'est avérée si difficile à réunir, Steiner a répondu: «Il y a certainement, dans le monde de l'entreprise et dans les secteurs du transport maritime, du pétrole et du gaz, des moments extraordinaires de rentabilité. Et je crois que c'est l'une des raisons pour lesquelles nous espérions également que le pas en avant serait plus important.»

«Cela dit, l'Association internationale des producteurs de pétrole et de gaz s'est engagée à verser 10 millions de dollars et nous sommes en train de faire des appels téléphoniques. Demandant aux chefs d'entreprise: ‘Allez, il faut combler ce manque tout de suite.’ Même des écoliers du Maryland ont fait des dons. Ce serait vraiment ironique et une occasion manquée de ne pas s'engager.»

Ce n'est pas seulement la question du financement qui a retardé l'opération. Depuis des années, la milice Houthie, qui contrôle des zones entières du Yémen, dont Al-Hodeïda, provoque des retards, empêchant les experts d'évaluer l'état du Safer et d'effectuer les réparations d'urgence.

La milice a, à plusieurs reprises, formulé de nouvelles demandes portant sur la logistique et les dispositions en matière de sécurité.

«Nous comprenons que de nombreux États membres, en particulier les donateurs du projet, sont extrêmement préoccupés par ces nouveaux retards. Nous partageons bien sûr ces inquiétudes», a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, lors d'un point de presse en 2021.

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Le navire de soutien Ndeavor en route vers la mer Rouge après que le PNUD et Boskalis ont signé le contrat pour que la filiale SMIT Salvage transfère 1,1 million de barils de pétrole du FSO Safer endommagé vers un navire de remplacement. (Photo fournie).

Frustré n'est pas le bon mot pour décrire ce que ressentent les négociateurs, avait-il alerté à l'époque, avant d'ajouter: «Je pense que l'expression ‘inquiétude accrue’ est la bonne.»

«Cela fait deux ans que nous en parlons. Par la grâce de Dieu, il n'y a pas eu de fuite importante. Plus nous attendons, plus les risques d'une fuite importante augmentent. Le temps ne joue en faveur de personne», a prévenu Dujarric.

Gressly affirme que depuis que les Houthis ont signé un accord avec l'ONU en mars 2022, ils coopèrent. «Je suis convaincu qu'ils continueront à honorer cet accord», a-t-il déclaré à Arab News.

Bien que les Houthis ne participent pas à la mise en œuvre directe des opérations, ils sont impliqués «dans la sécurisation du périmètre. Ils participent aux discussions avec nous sur la manière de procéder. Ils sont également très impliqués dans les détails.»

«Au cours des dernières semaines, nous avons travaillé en détail avec eux pour passer en revue chacune des étapes afin qu'ils soient à l'aise avec tout. Ils ont également leurs propres experts techniques. Une bonne expertise, en fait, tant à Aden qu'à Sanaa.»

Gressly a rendu hommage à l'équipage — «probablement mal payé et mal soutenu» — qui a maintenu le Safer à flot, au cours des dernières années. 

Il a soutenu: «En fait, nous avons rencontré l'un d'entre eux aujourd'hui. Je me devais de le féliciter, car il est l'un des héros méconnus du FSO Safer. En effet, c'est lui qui a maintenu le navire à flot pendant que nous cherchions comment organiser ce type de sauvetage.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le PIF crée Adeera pour redéfinir l'hospitalité saoudienne avec des marques locales

Cette nouvelle initiative vise à proposer une variété de marques hôtelières locales, allant du milieu de gamme aux hébergements ultra-luxueux, pour répondre aux besoins d'un large éventail de visiteurs. (Photo Fournie)
Cette nouvelle initiative vise à proposer une variété de marques hôtelières locales, allant du milieu de gamme aux hébergements ultra-luxueux, pour répondre aux besoins d'un large éventail de visiteurs. (Photo Fournie)
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  • La nouvelle entreprise vise à introduire une variété de marques hôtelières locales conçues pour répondre aux besoins d'une clientèle variée.
  • Adeera est prête à ouvrir de nouvelles perspectives commerciales dans le secteur de l'hôtellerie du Royaume.

RIYADH : L'Arabie saoudite prend des mesures importantes pour développer ses propres marques hôtelières avec le lancement d'Adeera, une nouvelle société de gestion hôtelière détenue à 100 % par le Fonds d'investissement public.

La nouvelle entreprise vise à introduire une variété de marques hôtelières locales, des options de milieu de gamme aux hébergements ultra-luxueux.

Alors que l'Arabie saoudite continue de se positionner comme une destination touristique mondiale majeure, le lancement d'Adeera intervient à un moment crucial.

Selon un communiqué de presse, la société est prête à débloquer de nouvelles opportunités commerciales dans le secteur de l'hôtellerie saoudien en se concentrant sur l'expérience unique du pays.

Adeera travaillera en étroite collaboration avec les promoteurs hôteliers afin de maximiser l'implication du secteur privé local, créant ainsi une plateforme pour la croissance des marques hôtelières locales.

Khalid Johar, coresponsable du portefeuille immobilier local de PIF, a souligné l'importance de ce lancement. « Le moment choisi pour l'introduction d'Adeera correspond parfaitement à l'expansion de l'Arabie saoudite dans le domaine de l'hôtellerie et du tourisme. La société a l'opportunité de contribuer à faire progresser le secteur en introduisant des marques hôtelières innovantes, soutenant ainsi la réputation croissante du Royaume en tant que destination touristique de classe mondiale. »

M. Johar a également souligné que la mise en avant de la culture et des traditions saoudiennes conférerait à l'entreprise un avantage concurrentiel sur un marché en pleine évolution. L'objectif est de créer une expérience d'hospitalité saoudienne authentique qui trouve un écho auprès des visiteurs locaux et internationaux, tout en célébrant le riche patrimoine du Royaume et en offrant un service de classe mondiale.

Le lancement d'Adeera marque une nouvelle étape importante dans les efforts plus larges du PIF pour diversifier l'économie de l'Arabie saoudite et stimuler une croissance durable.

Le communiqué de presse précise que cette initiative fait suite à plusieurs investissements importants réalisés par le PIF dans les secteurs du tourisme et de l'immobilier. Ces investissements comprennent la société d'hôtels de luxe Boutique Group, spécialisée dans la transformation de palais historiques et culturels en hôtels haut de gamme, ainsi que Dan, une société d'agrotourisme, et Asfar, une société d'investissement dans le tourisme.

La stratégie nationale de tourisme de l'Arabie saoudite est un plan ambitieux qui vise à attirer 150 millions de visiteurs et à générer 10 % du produit intérieur brut du pays grâce au tourisme d'ici 2030. Les investissements du PIF s'inscrivent dans cette vision et se concentrent sur des secteurs stratégiques tels que les infrastructures, l'immobilier, la technologie et les énergies renouvelables, afin de faire de l'Arabie saoudite un centre d'investissement mondial de premier plan.

Outre le renforcement des industries locales, le PIF encourage également l'innovation, crée des opportunités d'emploi et attire les investissements internationaux. Grâce à ces initiatives, le fonds vise à assurer une croissance économique durable et à renforcer la compétitivité du Royaume sur la scène mondiale.

Le secteur hôtelier du Royaume connaît déjà une croissance significative. Selon des données récentes de la Banque centrale d'Arabie saoudite, les dépenses dans les hôtels ont connu une augmentation notable de 11,4 % d'une semaine sur l'autre entre le 10 et le 16 novembre, atteignant 399,7 millions de SR (106,4 millions de dollars).

Cette tendance s'inscrit dans le prolongement d'une hausse de 8,5 % des dépenses hôtelières au cours de la semaine du 13 au 19 octobre, malgré une baisse plus marquée des transactions en points de vente, comme l'indique la SAMA.

Cette tendance à la hausse des dépenses hôtelières témoigne d'une demande croissante d'hébergements de haute qualité et révèle le potentiel de croissance continue du secteur de l'hôtellerie.

Avec Adeera, l'Arabie saoudite est prête à jouer un rôle de premier plan pour façonner l'avenir de son industrie hôtelière, alliant le meilleur de la gestion hôtelière moderne à un profond respect de ses racines culturelles et historiques.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite présente l'innovation dans le domaine des soins de santé lors d'une exposition à Riyad

Le ministère saoudien de la santé présente ses derniers projets dans le domaine des soins thérapeutiques et pharmaceutiques à l'occasion du salon CPHI Middle East qui se tient à Riyad. (SPA)
Le ministère saoudien de la santé présente ses derniers projets dans le domaine des soins thérapeutiques et pharmaceutiques à l'occasion du salon CPHI Middle East qui se tient à Riyad. (SPA)
Le ministère saoudien de la santé présente ses derniers projets dans le domaine des soins thérapeutiques et pharmaceutiques à l'occasion du salon CPHI Middle East qui se tient à Riyad. (SPA)
Le ministère saoudien de la santé présente ses derniers projets dans le domaine des soins thérapeutiques et pharmaceutiques à l'occasion du salon CPHI Middle East qui se tient à Riyad. (SPA)
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  • L'événement, qui se tient du 10 au 12 décembre, rassemble plus de 400 exposants et plus de 150 intervenants de l'industrie pharmaceutique issus de 100 pays.
  • Il s'inscrit dans les objectifs du programme de transformation du secteur de la santé, défini dans la Vision 2030 du Royaume, qui vise à favoriser une société dynamique avec une vie saine.

RIYADH : Le ministère saoudien de la Santé présente ses derniers projets dans les domaines des soins de santé thérapeutiques et pharmaceutiques à l'occasion de l'exposition CPHI Middle East qui se tient à Riyad.

Cet événement, qui se tient du 10 au 12 décembre, rassemble plus de 400 exposants et plus de 150 conférenciers de 100 pays.

Il s'aligne sur les objectifs du programme de transformation du secteur de la santé, décrit dans la Vision 2030 du Royaume, qui vise à favoriser une société dynamique avec une vie saine.

Parmi les points forts, on peut citer les avancées en matière de biotechnologie, qui soulignent le soutien du ministère à la stratégie nationale dans ce domaine, laquelle vise à faire de l'Arabie saoudite un centre régional et mondial de la biotechnologie tout en renforçant l'autosuffisance dans ce secteur.

Le pavillon présente également des opportunités d'investissement dans le domaine de la biotechnologie, dans le but de favoriser la croissance du secteur et de faire du Royaume un leader mondial, a rapporté l'agence de presse saoudienne (Saudi Press Agency).

Les initiatives clés comprennent la mise en œuvre d'incitations stratégiques pour attirer les entreprises internationales, la promotion d'un marketing durable, le renforcement des capacités de financement, l'encouragement des investissements conjoints et la promotion des investissements dans les infrastructures.

Fahad Al-Jalajel, ministre de la Santé, a déclaré : « L'organisation de l'exposition CPHI Middle East dans le Royaume souligne notre volonté de renforcer le rôle de l'Arabie saoudite en tant que centre d'innovation de l'industrie pharmaceutique dans la région.

« Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par le Royaume pour mettre en œuvre la stratégie nationale en matière de biotechnologie, qui vise à contribuer à hauteur de 3 % au produit intérieur brut, soit un total de 130 milliards de francs suisses (34,6 milliards de dollars) par an d'ici à 2040.

M. Al-Jalajel a supervisé la signature d'accords d'une valeur de 10 milliards de riyals saoudiens et a annoncé des partenariats avec de grandes entreprises, notamment Vertex Pharmaceuticals pour un projet évalué à environ 1 milliard de riyals saoudiens, et Tabuk Pharmaceuticals pour un investissement de 100 millions de riyals saoudiens.

Abdulaziz Al-Ramaih, vice-ministre de la Santé chargé de la planification et du développement, a salué la transformation du secteur des soins de santé et le rôle croissant de l'industrie privée dans l'industrie pharmaceutique.

Il a souligné l'objectif du Royaume de mener le secteur de la biotechnologie au Moyen-Orient et en Afrique du Nord d'ici 2030 grâce à la stratégie nationale de biotechnologie, qui vise à créer de nombreux emplois en soutenant la recherche, l'innovation et la biofabrication intégrée, tout en stimulant la croissance et la compétitivité du secteur.

M. Al-Ramaih a souligné le rôle essentiel du secteur pharmaceutique dans l'amélioration de la santé publique, le renforcement de la sécurité sanitaire, la stimulation de la croissance économique et le renforcement de la position du Royaume dans le monde.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Asma al-Assad, persona non grata au Royaume-Uni

Asma al-Assad fait l'objet depuis mars 2012 d'un gel de ses actifs dans le cadre de sanctions européennes, maintenues par Londres après le Brexit. Une mesure motivée par le fait qu'elle "tire profit du régime syrien, auquel elle est associée". Mais elle dispose d'un passeport britannique et n'est pas interdite de territoire. (AFP)
Asma al-Assad fait l'objet depuis mars 2012 d'un gel de ses actifs dans le cadre de sanctions européennes, maintenues par Londres après le Brexit. Une mesure motivée par le fait qu'elle "tire profit du régime syrien, auquel elle est associée". Mais elle dispose d'un passeport britannique et n'est pas interdite de territoire. (AFP)
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  • Selon les agences de presse publiques russes, Asma al-Assad, 49 ans, a fui la Syrie avec son mari pour trouver refuge à Moscou chez leur allié russe
  • Cet exil forcé est le dernier coup dans la réputation ternie de celle qui a un temps été perçue comme l'atout charme de la dictature syrienne

LONDRES: Un temps image glamour et moderne de la Syrie, puis associée à la dictature de son époux Bachar al-Assad, Asma al-Assad a passé la moitié de sa vie au Royaume-Uni, pays dont elle a la nationalité. Mais elle n'y est plus la bienvenue.

Selon les agences de presse publiques russes, Asma al-Assad, 49 ans, a fui la Syrie avec son mari pour trouver refuge à Moscou chez leur allié russe, même si le Kremlin s'est refusé à confirmer la présence du couple et de leurs trois enfants majeurs.

Cet exil forcé est le dernier coup dans la réputation ternie de celle qui a un temps été perçue comme l'atout charme de la dictature syrienne, après avoir épousé en 2000 Bachar al-Assad, qui venait de succéder à son père, Hafez, à la présidence du pays.

Asma al-Assad fait l'objet depuis mars 2012 d'un gel de ses actifs dans le cadre de sanctions européennes, maintenues par Londres après le Brexit. Une mesure motivée par le fait qu'elle "tire profit du régime syrien, auquel elle est associée". Mais elle dispose d'un passeport britannique et n'est pas interdite de territoire.

Interrogé lundi soir devant la Chambre des Communes, le chef de la diplomatie britannique David Lammy a toutefois été catégorique.

"J'ai vu évoquer ces derniers jours la possibilité qu'Asma al-Assad, quelqu'un détenant la nationalité britannique, tente de venir dans notre pays. Je veux confirmer qu'elle est visée par des sanctions et qu'elle n'est pas la bienvenue", a-t-il déclaré.

"Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour m'assurer qu'aucun membre de cette famille ne puisse s'établir au Royaume-Uni", a-t-il insisté.

Plus tôt, un haut responsable du gouvernement travailliste, Pat McFadden, avait précisé que les autorités n'avaient "eu aucun contact ni aucune demande pour que l'épouse de M. Assad vienne au Royaume-Uni".

De la City à Damas

Des Britanniques ont été déchus de leur nationalité pour avoir rejoint le groupe Etat islamique, rappelle Bader Mousa Al-Saïf, chercheur au centre de réflexion Chatham House. "Si cela a pu arriver à un inconnu (...) la même chose, sinon plus, pourrait s'appliquer au cas d'Asma al-Assad".

Le Premier ministre Keir Starmer a jugé lundi qu'il était "bien trop tôt" pour évoquer une telle mesure.

Née en 1975 à Londres, d'un père cardiologue, Fawaz al-Akhras, et d'une diplomate à la retraite, Sahar Otri, Syriens, Asma al-Assad a longtemps vécu dans le quartier résidentiel d'Acton à l'ouest de la capitale. Les al-Akhras y possèdent toujours leur maison, selon les medias britanniques.

Asma fréquente une école primaire locale, où elle se fait appeler Emma, avant d'être scolarisée dans la prestigieuse école privée Queen's College.

Diplômée du King's College en informatique et littérature française, elle s'oriente dans la finance, travaillant chez Deutsche Bank et JP Morgan. Elle se lie avec Bachar al-Assad à la fin des années 1990.

Ils se marient quelques mois après qu'il a succédé à son père à la tête du pays en juillet 2000.

"Profiteuse" de guerre

A Damas, Asma al-Assad, issue d'une famille sunnite quand Bachar al-Assad appartient au courant chiite alaouite, incarne alors pour beaucoup une promesse de modernité, révolutionnant le statut de première dame, loin de la discrétion d'Anissa, la mère de Bachar al-Assad.

Le couple a trois enfants, deux garçons et une fille. L'aîné a récemment été diplômé en mathématiques de l'université de Moscou.

En mai dernier, la présidence syrienne avait annoncé qu'Asma al-Assad était atteinte d'une leucémie, après avoir déjà été traitée entre 2018 et 2019 d'un cancer du sein.

Dans les médias occidentaux, cette brune amatrice de vêtements et chaussures griffés a un temps été surnommée la "Lady D arabe". Elle a reçu des célébrités comme Brad Pitt et Angelina Jolie, a été accueillie avec faste à l'étranger, avant que son soutien indéfectible à son mari depuis la révolte de 2011 ne signe sa disgrâce.

Le magazine américain Vogue l'avait qualifiée de "Rose du désert" avant de retirer l'article de son site internet après le début de la révolte.

Elle est critiquée pour son silence face à la répression et se voit qualifiée de "Marie-Antoinette" et de "prédatrice en chef".

Elle est accusée par ses détracteurs de s'être enrichie grâce au Syria Trust for Development, organisation caritative qu'elle a fondée et qui centralise la plupart des financements venant de l'étranger.

Avec son époux, elle a également pris le contrôle de nombreux pans de l'économie syrienne usant de prête-noms, selon le site d'information The Syria Report.

En 2020, elle fait l'objet de sanctions américaines (tout comme ses parents et ses deux frères) et le secrétaire d'Etat de l'époque Mike Pompeo la présente comme "l'une des plus célèbres profiteuses de la guerre en Syrie".