Dans les zones rebelles de Syrie, des malades graves privés de soins

Sur cette photo prise le 2 mai 2023, des patientes reçoivent un traitement au service d'hématologie et d'oncologie géré par la Société médicale syro-américaine (SAMS) à l'hôpital central d'Idlib dans la ville du nord-ouest de la Syrie tenue par les rebelles. (Photo OMAR HAJ KADOUR / AFP)
Sur cette photo prise le 2 mai 2023, des patientes reçoivent un traitement au service d'hématologie et d'oncologie géré par la Société médicale syro-américaine (SAMS) à l'hôpital central d'Idlib dans la ville du nord-ouest de la Syrie tenue par les rebelles. (Photo OMAR HAJ KADOUR / AFP)
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Publié le Vendredi 09 juin 2023

Dans les zones rebelles de Syrie, des malades graves privés de soins

  • Après le séisme du 6 février qui a dévasté de vastes régions en Syrie et en Turquie voisine et fait plus de 55.000 morts, Ankara a fermé aux patients le principal passage frontalier avec les zones rebelles en Syrie
  • De nombreux malades vivant dans ces régions du nord-ouest du pays, où les infrastructures médicales sont vétustes, empruntaient jusque-là quotidiennement ce passage de Bab al- Hawa pour aller se faire soigner en Turquie

HALZOUN: "Je vois mon bébé souffrir et je ne peux rien faire". Dans une zone rebelle en Syrie, Oum Khaled s'angoisse pour sa fille née avec une malformation cardiaque qui risque de mourir si elle continue à être privée de soins médicaux.

Après le séisme du 6 février qui a dévasté de vastes régions en Syrie et en Turquie voisine et fait plus de 55.000 morts, Ankara a fermé aux patients le principal passage frontalier avec les zones rebelles en Syrie.

De nombreux malades vivant dans ces régions du nord-ouest du pays, où les infrastructures médicales sont vétustes, empruntaient jusque-là quotidiennement ce passage de Bab al- Hawa pour aller se faire soigner en Turquie, qui a soutenu pendant des années les rebelles en Syrie.

Une semaine avant le séisme, Oum Khaled, 27 ans, a mis au monde dans un camp de déplacés de la région d'Idleb sa fille, Islam, qui souffre d'atrophie et de malformation cardiaque.

"Son état s'aggrave, elle maigrit", s'alarme cette mère de quatre enfants dans une tente du camp. "Quand elle pleure, elle devient toute bleue et son cœur bat vite", raconte-t-elle, disant qu'Islam a parfois de grosses difficultés à respirer.

Manque d'équipements

Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), près de 50% des établissements de santé sont hors service en Syrie, suite à des années de guerre, déclenchée en 2011 après la répression de manifestations prodémocratie.

La situation est particulièrement préoccupante dans les régions rebelles, abritant plus de trois millions de personnes, dont la moitié sont des déplacés, et où les hôpitaux manquent d'équipements, de personnel et de médicaments.

Craignant pour la vie d'Islam, un médecin a recommandé à Oum Khaled de la faire opérer rapidement.

Mais les points de passage avec les zones tenues par le gouvernement syrien sont fermés aux civils, et la Turquie, où le secteur de la santé a été débordé par les victimes du séisme, n'est désormais plus une option.

Les autorités locales avaient l'habitude d'envoyer la plupart des personnes souffrant de maladies cardiaques, de cancer et celles nécessitant des opérations chirurgicales complexes en Turquie, via Bab el-Hawa, avant sa fermeture aux malades.

Le passage n'est resté ouvert que pour l'aide humanitaire onusienne, les marchandises et les Syriens de Turquie souhaitant rendre visite à leur proche dans l'enclave.

Firas al-Ali, 35 ans, atteint d'une tumeur hypophysaire bénigne, se rendait régulièrement en Turquie, où il s'est fait opérer et recevait ses médicaments.

Il devait y aller le 23 février, mais le passage était alors fermé.

«De toute urgence»

Firas voit flou désormais et ressent de fortes douleurs à la tête. "Mon traitement, que je ne dois jamais arrêter, n'est pas disponible ici, ou alors il est au-dessus de mes moyens", affirme l'homme aux cernes prononcés et au teint pâle.

Depuis la fermeture de Bab al-Hawa, l'hôpital géré par l'ONG Syrian American Medical Society (SAMS) et basé à Idleb, le seul traitant les tumeurs cancéreuses dans la région, est débordé.

"Après le séisme, les patients ont afflué", explique l'oncologue pédiatrique Abd el-Razzaq Bakkour.

Rien que dans le service pédiatrique, l'hôpital a accueilli 30 des 70 patients qui suivaient habituellement un traitement en Turquie.

"Quarante patients ne suivent donc plus de chimiothérapie et (...) certains risquent de mourir", déplore M. Bakkour.

"Nombre d'entre eux devraient être admis en Turquie de toute urgence", ajoute le médecin, qui précise que son établissement manque notamment "d'appareils servant à dresser un diagnostic".

Lundi, la Turquie a fini par rouvrir le poste-frontière de Bab al-Hawa, mais seulement pour les personnes atteintes de cancer.

Youssef Hajj Youssef, atteint d'un cancer du poumon, devait subir une séance de chimiothérapie dans le sud de la Turquie le jour du séisme, mais le drame l'en a empêché.

Depuis qu'il a interrompu son traitement, "la taille de la tumeur a augmenté de trois centimètres", raconte le sexagénaire depuis le centre d'oncologie de la SAMS.

"Après le séisme, nous, les personnes atteintes de cancer, avons beaucoup souffert. Nous attendons tous de pouvoir retourner dans les hôpitaux turcs".


L'Arabie saoudite et les États du Golfe condamnent les attaques «perfides» contre les fidèles au Pakistan

Des secouristes recherchent des victimes de l'explosion dans les décombres d'une mosquée effondrée à la suite d'une attentat-suicide à Hangu le 29 septembre 2023. (AFP)
Des secouristes recherchent des victimes de l'explosion dans les décombres d'une mosquée effondrée à la suite d'une attentat-suicide à Hangu le 29 septembre 2023. (AFP)
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  • L'attaque la plus meurtrière a frappé la ville de Mastung, où plus de 50 fidèles ont perdu la vie dans une mosquée pendant la commémoration de l'anniversaire du Prophète Mahomet
  • Le ministère saoudien des Affaires étrangères a vivement condamné ces «attentats terroristes lâches» et a réaffirmé la position ferme du Royaume et son rejet de la violence et du terrorisme

RIYAD: Plusieurs États arabes ont fermement condamné les attaques terroristes «perfides» au Pakistan, qui ont fait jusqu’à présent 57 victimes et ébranlé le pays vendredi.L'attaque la plus meurtrière a frappé la ville de Mastung, où plus de 50 fidèles ont perdu la vie dans une mosquée pendant la commémoration de l'anniversaire du Prophète Mahomet.

La deuxième attaque, survenue dans une mosquée du Khyber Pakhtunkhwa, a tué cinq personnes et laissé de nombreuses personnes piégées sous les décombres après l'effondrement du toit.

Le ministère saoudien des Affaires étrangères a vivement condamné ces «attentats terroristes lâches» et a réaffirmé la position ferme du Royaume et son rejet de la violence et du terrorisme. Il a également exprimé la solidarité du Royaume avec les Pakistanais et présenté ses sincères condoléances aux familles des victimes, tout en souhaitant un prompt rétablissement aux blessés.

De même, les Émirats arabes unis ont condamné ces actes criminels et réitéré leur rejet constant de toutes les formes de violence et du terrorisme «visant à saper la sécurité et la stabilité en violation des valeurs et des principes humains».

Le Koweït a également condamné ces attentats lâches et meurtriers perpétrés lors de rassemblements religieux dans le pays et exprimé sa solidarité avec le Pakistan dans les mesures que le pays prend pour préserver sa sécurité intérieure.

Bahreïn a émis une déclaration similaire, affirmant sa solidarité avec le Pakistan, présentant ses condoléances aux familles des victimes et souhaitant un prompt rétablissement aux blessés.

Le Secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, Jassem Albudaiwi, a condamné ces attentats, soulignant que «le Conseil s'oppose résolument à de tels actes qui déstabilisent la sécurité et sont incompatibles avec les valeurs et les principes humains».

De son côté, le Secrétariat général de l'Organisation de la coopération islamique a vivement condamné ces attaques terroristes. Son Secrétaire général, Hussein Brahim Taha, a réaffirmé la «position fondamentale de l'OCI contre toutes les formes et manifestations du terrorisme», exprimant un soutien indéfectible aux efforts du Pakistan dans sa lutte contre le terrorisme.

Le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et le président de l'organisation des érudits musulmans, Mohammed ben Abdulkarim Al-Issa, a fermement condamné ces actes, qualifiant leurs auteurs de personnes dépourvues des valeurs religieuses et humaines.

Al-Issa a réaffirmé la position de la Ligue islamique mondiale et du monde islamique, qui rejettent et condamnent la violence et le terrorisme sous toutes leurs formes, comme l’indique un communiqué de l'organisation.

Bien qu'aucun groupe n'ait encore revendiqué la responsabilité de l'attaque, le Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP) en a nié toute implication.

Le groupe Daech est notoire pour ses attaques au Pakistan et au-delà, ciblant les rassemblements religieux et les minorités.


Une vidéo montre la foudre s’abattant sur la tour de l’horloge de La Mecque

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  • Les images remarquables ont été partagées sur les réseaux sociaux, y compris une vidéo qui montre des éclairs se propageant dans le ciel violet
  • D’autres photos époustouflantes pourraient encore voir le jour puisque les autorités saoudiennes ont averti qu’un temps plus pluvieux et venteux était attendu dans le Royaume

Un photographe a capturé le moment où la foudre s’est abattue sur la célèbre tour de l’horloge, formant une magnifique toile, alors que les musulmans du monde entier célébraient la naissance du Prophète.

لحظة تعرض قمة برج الساعة بمكة لصاعقة برق قوية.⚡️

تصويري📸 @azoovic#مكه_الان #مكة_المكرمة#امطار_مكه #برج_الساعة pic.twitter.com/ZiANUbEFg3

— عبدالعزيز الحربي (@azoovic) September 27, 2023

Les images remarquables ont été partagées sur les réseaux sociaux, y compris une vidéo qui montre des éclairs se propageant dans le ciel violet, dessinant un arbre dont la tour de l’horloge constitue le tronc.

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D’autres photos époustouflantes pourraient encore voir le jour puisque les autorités saoudiennes ont averti qu’un temps plus pluvieux et venteux était attendu dans le Royaume, entraînant des tempêtes de poussière et davantage de tonnerre et d’éclairs.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Conseil de sécurité de l’ONU condamne l'attaque des soldats bahreïnis par les Houthis

Une capture d'écran d'une vidéo montre l'arrivée des corps de deux officiers des forces de défense de Bahreïn, qui ont été tués lors d'une attaque de drone des Houthis. (Agence de presse de Bahreïn)
Une capture d'écran d'une vidéo montre l'arrivée des corps de deux officiers des forces de défense de Bahreïn, qui ont été tués lors d'une attaque de drone des Houthis. (Agence de presse de Bahreïn)
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  • Les membres du conseil ont déclaré que l'attaque par drone, qui a tué trois soldats, constituait une «menace sérieuse pour le processus de paix et la stabilité régionale»
  • L'attaque, qui a eu lieu à la frontière du Yémen avec l'Arabie saoudite, a représenté une escalade majeure après plus d'une année de calme relatif

NEW YORK: Le Conseil de sécurité de l'ONU a fermement condamné vendredi ce qu'il a décrit comme une «attaque de drone flagrante et croissante» menée par les Houthis contre des soldats bahreïniens servant dans la Coalition pour le rétablissement de la légitimité au Yémen, au cours de laquelle trois militaires ont été tués et plusieurs autres blessés. 

Il s'agit d'une «menace sérieuse pour le processus de paix et la stabilité régionale», a ajouté le Conseil. 

L'attaque, qui a eu lieu lundi alors que les soldats patrouillaient à la frontière sud de l'Arabie saoudite avec le Yémen, a représenté une escalade majeure après plus d'un an de calme relatif, à un moment où le processus de paix avait pris de l'ampleur. L'envoyé américain pour le Yémen, Tim Lenderking, avait décrit la situation actuelle comme «la meilleure chance de paix au Yémen depuis que la guerre a éclaté». 

Le Conseil de sécurité a appelé les Houthis à mettre fin à «toutes les attaques terroristes» et s'est déclaré très préoccupé par le fait que le groupe ait pris pour cible des infrastructures civiles dans des villes proches de la frontière. Les 15 membres du Conseil ont également appelé toutes les parties à respecter leurs obligations en vertu du droit international, notamment le droit international humanitaire. 

Les membres du conseil ont déclaré que toute escalade des hostilités ne ferait qu'accroître les souffrances du peuple yéménite. Ils ont réaffirmé la nécessité de prendre des «mesures décisives» afin de parvenir à un accord de cessez-le-feu global, tout en soulignant qu'ils continuaient à soutenir fermement tous les efforts visant à parvenir à un règlement politique qui mette fin à une guerre faisant rage depuis plus de huit ans. 

Ils ont également réitéré leur soutien à l'envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen, Hans Grundberg, et aux efforts qu'il déploie pour parvenir à un «règlement politique dirigé et contrôlé par les Yéménites, fondé sur les références convenues et conforme aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité». 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com