Le drone turc abattu en Syrie se trouvait à 500 mètres des forces américaines

Des troupes américaines patrouillent près d'un champ pétrolier à Al-Qahtaniyah dans la province de Hassaké au nord-est de la Syrie, près de la frontière avec la Turquie, le 14 juin 2023 (Photo, AFP).
Des troupes américaines patrouillent près d'un champ pétrolier à Al-Qahtaniyah dans la province de Hassaké au nord-est de la Syrie, près de la frontière avec la Turquie, le 14 juin 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 07 octobre 2023

Le drone turc abattu en Syrie se trouvait à 500 mètres des forces américaines

  • Les États-Unis et la Turquie ont tenu des discussions de haut niveau vendredi pour désamorcer la tension croissante dans le nord-est de la Syrie
  • Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, s'est entretenu avec le secrétaire d'État américain, Antony Blinken

DJEDDAH: Les États-Unis et la Turquie ont tenu des discussions de haut niveau vendredi pour désamorcer la tension croissante dans le nord-est de la Syrie entre les deux alliés de l'OTAN.

Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, s'est entretenu avec le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, un jour après qu’un avion de chasse américain a abattu un drone de combat turc qui visait les forces kurdes soutenues par Washington. Le Pentagone a déclaré que le drone se trouvait à moins de 500 mètres des troupes américaines et qu'il était considéré comme une menace.

Les tensions sont montées en flèche depuis l'attentat suicide perpétré dimanche dernier à Ankara par le parti des travailleurs du Kurdistan, le PKK. La Turquie a déclaré que les deux kamikazes venaient de Syrie et que les installations kurdes dans le nord-est de la Syrie étaient donc des cibles militaires légitimes.

Ankara a lancé une vague de frappes aériennes sur des installations pétrolières et d'autres infrastructures en Syrie contrôlées par les Unités de protection du peuple, ou les YPG, une milice kurde qui est la principale composante des Forces démocratiques syriennes soutenues par les États-Unis. La Turquie affirme que les YPG sont une émanation du PKK. La plupart des pays occidentaux considèrent le PKK comme un groupe terroriste, au contraire des YPG.

Les Forces démocratiques syriennes ont mené la bataille pour chasser les militants de Daech de la région en 2019, et le soutien des États-Unis à leurs combattants a tendu les relations entre Ankara et Washington depuis lors. La présidence turque a déclaré vendredi que le soutien étranger aux YPG était «une folie colossale».

Fidan a déclaré vendredi à Blinken que malgré la chute du drone turc, les opérations d'Ankara en Syrie «se poursuivront avec détermination», selon une source diplomatique turque. Les deux hommes sont parvenus à un accord sur les moyens de désamorcer les futurs conflits dans la région, a ajouté la source.

Par ailleurs, la Turquie a poursuivi sa vague d'attaques contre des cibles kurdes vendredi. L'armée a signalé avoir tué 26 combattants kurdes dans le nord de la Syrie au cours de la nuit et détruit 30 objectifs militaires ailleurs dans le nord de la Syrie, notamment un puits de pétrole, une installation de stockage et des abris.

«Toutes les capacités et les sources de revenus développées par l'organisation terroriste en Syrie continueront d'être détruites de manière systématique», a prévenu le ministère turc des Affaires étrangères.

En Turquie, deux combattants du PKK ont été tués dans la province orientale d'Agri lors d'un affrontement avec des commandos au cours d'une opération soutenue par des drones de combat et des hélicoptères d'attaque, a déclaré le ministre turc de l'Intérieur, Ali Yerlikaya.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Frappes israéliennes au Qatar: réunion extraordinaire des dirigeants arabes et musulmans à Doha

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
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  • Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha
  • "Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani

DOHA: Un sommet convoqué en urgence, face à une situation inédite: les principaux dirigeants arabes et musulmans se réunissent ce lundi à Doha dans un rare moment d'unité, après les frappes israéliennes sans précédent ayant visé la semaine dernière des membres du Hamas au Qatar.

Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA.

Selon le projet de déclaration finale consulté par l'AFP, la cinquantaine de pays représentés devraient dénoncer l'attaque israélienne en soulignant qu'elle mettait en péril les efforts de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

Israël et les États-Unis, son principal allié, cherchent à étendre les accords d'Abraham qui ont vu les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, reconnaître Israël en 2020.

"Pas que des discours" 

L'attaque israélienne et "la poursuite des pratiques agressives d'Israël, notamment les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, ainsi que les activités de colonisation et d'expansion minent les perspectives de paix et de coexistence pacifique dans la région", affirme le texte.

Elles "menacent tout ce qui a été accompli sur la voie de l'établissement de relations normales avec Israël, y compris les accords existants et futurs", ajoute-il.

Le projet souligne également "le concept de sécurité collective (...) et la nécessité de s'aligner pour faire face aux défis et menaces communs".

Avant l'ouverture du sommet, le président iranien Massoud Pezeshkian a exhorté les pays musulmans à rompre "leurs liens avec ce régime factice", en référence à Israël.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations dans la communauté internationale, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington. Ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio est en ce moment en visite à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes sur le Qatar -, pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois.

"Beaucoup de gens attendent des actes, pas que des discours. Nous avons épuisé toutes les formes de rhétorique. Il faut désormais passer à l'action", a commenté le chercheur saoudien Aziz Alghashian au sujet du sommet.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a également annoncé une réunion en urgence ce mardi pour débattre des frappes israéliennes au Qatar.

Un sommet exceptionnel du Conseil de coopération du Golfe est également prévu lundi à Doha, selon l'agence de presse saoudienne SPA.


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
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  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
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  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.