Gaza: Blinken en Israël pour faire pression sur la trêve et l'aide humanitaire

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken débarque de son avion à son arrivée à l'aéroport Ben Gourion de Tel Aviv, Israël, le 30 novembre 2023 (Photo, AFP).
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken débarque de son avion à son arrivée à l'aéroport Ben Gourion de Tel Aviv, Israël, le 30 novembre 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 30 novembre 2023

Gaza: Blinken en Israël pour faire pression sur la trêve et l'aide humanitaire

  • Antony Blinken doit rencontrer jeudi le président israélien Isaac Herzog, puis le Premier ministre Benjamin Netanyahou à Jérusalem
  • Il s'agit de la troisième visite au Proche-Orient de M. Blinken et sa sixième en Israël depuis le début de la guerre, le 7 octobre

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken est arrivé tôt jeudi matin à Tel Aviv, en Israël, où il doit s'entretenir avec les dirigeants israéliens de la trêve avec le Hamas et de la poursuite de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza.

Il s'agit de la troisième visite au Proche-Orient de M. Blinken -- et sa sixième en Israël -- depuis le début de la guerre, le 7 octobre, lancée par l'attaque sanglante du Hamas sur le sol israélien, faisant plus de 1.200 morts, majoritairement des civils.

Le chef de la diplomatie américaine a atterri peu après minuit à l'aéroport Ben Gourion à Tel Aviv en provenance de Skopje.

Il doit rencontrer jeudi le président israélien Isaac Herzog, puis le Premier ministre Benjamin Netanyahou à Jérusalem, ainsi que d’autres responsables israéliens.

Il doit aussi se rendre en Cisjordanie occupée.

“Dans les prochains jours, nous serons focalisés sur la manière de faire ce que l'on peut pour prolonger la pause afin que nous puissions continuer à faire sortir plus d’otages et à faire entrer plus d'aide”, avait-il déclaré mercredi en marge d'une réunion de l'Otan à Bruxelles, soulignant que la trêve avait permis la libération d'otages aux mains du Hamas et l'entrée massive d'aide humanitaire dans la bande de Gaza, assiégée par l'armée israélienne.

Toute prolongation de la trêve, négociée par l'intermédiaire du Qatar, des Etats-Unis et de l'Egypte, "signifie plus d'otages qui rentrent chez eux et plus d'aide". C'est "ce que nous voulons, et je crois que c'est aussi ce qu'Israël veut", a ajouté M. Blinken lors d'une conférence de presse.

Le Hamas s'était dit prêt mercredi à prolonger de quatre jours la trêve dans la bande de Gaza, qui expire jeudi à 05h00 GMT, et à libérer de nouveaux otages, pendant que les médiateurs internationaux multiplient les efforts pour obtenir un arrêt durable des combats entre le mouvement islamiste palestinien et Israël.

A cet égard, M. Blinken a appelé à "mettre en place les conditions en vue d'une vraie paix et qui soit durable. Pour nous, la meilleure voie pour y arriver passe par les deux Etats" israélien et palestinien.

Dirigeants arabes

Les Etats-Unis, tout en soutenant Israël et sa riposte face au Hamas, craignent à présent qu'une reprise des combats et notamment dans le sud de la bande de Gaza ne se fasse au détriment des civils pris au piège du conflit comme cela s'est passé dans le nord.

"Il ne faut pas que l'ampleur des déplacements qui ont eu lieu dans le nord se répète dans le sud" de Gaza, a déclaré lundi à la presse un responsable américain sous couvert d'anonymat.

Après Israël, M. Blinken doit se rendre à Dubaï vendredi pour participer à une réunion avec des dirigeants régionaux ayant trait au conflit à Gaza, et participer à l'ouverture de deux semaines de sommet de la COP28 sur le climat.

De nombreux dirigeants arabes dont le roi de Jordanie Abdallah II et l'émir du Qatar cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, doivent s'y exprimer vendredi.

Le président américain Joe Biden ne se rendra pas à la conférence de l'ONU sur le climat qui se tient jusqu'au 12 décembre aux Emirats arabes unis, mais il y sera représenté par sa vice-présidente Kamala Harris.

Mercredi, après la réunion de l'Otan, M. Blinken s'est rendu quelques heures à Skopje pour participer à un rassemblement de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), boycotté par les Etats baltes et l'Ukraine en raison de la présence attendue du ministre russe Sergueï Lavrov.

Il n'a pas croisé son homologue russe.


Le chef de la diplomatie libanaise décline une invitation de l'Iran

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
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  • Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a refusé une invitation à se rendre en Iran, évoquant des conditions inappropriées, et a proposé une rencontre dans un pays tiers neutre
  • Ce refus intervient sur fond de pressions américaines pour désarmer le Hezbollah, soutenu par l'Iran, alors que Beyrouth insiste sur la non-ingérence dans ses affaires internes

BEYROUTH: Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a décliné mercredi une invitation de son homologue à se rendre en Iran, qui soutient le Hezbollah islamiste, et proposé une rencontre dans un pays tiers.

Le gouvernement libanais est soumis à une intense pression des Etats-Unis pour désarmer le Hezbollah, affaibli par une guerre avec Israël, alors que l'Iran a affiché son opposition à cette mesure.

Début décembre, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi avait invité M. Raggi à se rendre à Téhéran pour évoquer "les relations bilatérales" ainsi que les "développements régionaux et internationaux", selon le ministère iranien des Affaires étrangères.

En réponse à M. Araghchi, "j'ai déclaré que je ne pouvais pas accepter son invitation à me rendre à Téhéran dans les circonstances actuelles", a annoncé mercredi M. Raggi sur X.

"Cela ne signifie pas un refus d'engager le dialogue, mais plutôt que les conditions ne sont pas propices à cette visite", a-t-il ajouté.

Il a proposé à son homologue de s'entendre pour se rencontrer "dans un pays tiers neutre", soulignant que les relations entre le Liban et l'Iran devaient être basées sur le principe de "non ingérence dans les affaires internes" de chaque pays.

L'Iran arme et finance le puissant Hezbollah, qu'une guerre a opposé à Israël d'octobre 2023 à novembre 2024.

En août, le Liban avait signifié à un haut responsable iranien, Ali Larijani, en visite à Beyrouth, son refus catégorique de "toute ingérence" dans ses affaires internes, après des critiques par Téhéran de la décision du gouvernement de désarmer le Hezbollah.

Téhéran dénonce régulièrement les frappes israéliennes qui le visent. Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, avaient appelé en novembre à "venger" l'assassinat par Israël au Liban du chef militaire du Hezbollah, Haitham Ali Tabatabai.


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.