Après la reprise des combats à Gaza, les Palestiniens entre danger de mort et déplacements massifs

Une vue aérienne montre l’ampleur de destruction de plusieurs quartiers de Gaza, causée par les frappes aériennes israéliennes (Photo fournie).
Une vue aérienne montre l’ampleur de destruction de plusieurs quartiers de Gaza, causée par les frappes aériennes israéliennes (Photo fournie).
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Publié le Samedi 02 décembre 2023

Après la reprise des combats à Gaza, les Palestiniens entre danger de mort et déplacements massifs

  • Près des trois quarts des 2,2 millions d'habitants de l'enclave ont été déplacés de force depuis le 7 octobre
  • La surpopulation des camps et des abris pour les personnes déplacées pourrait entraîner la propagation de maladies et un manque d'aide

LONDRES: La pause humanitaire d'une semaine à Gaza a apporté un peu de répit aux Palestiniens de l'enclave assiégée. Mais la situation reste extrêmement sombre et, après la reprise des combats vendredi, elle est potentiellement catastrophique.

Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, a déclaré jeudi à Israël qu'il devait tenir compte de la sécurité des civils palestiniens avant de reprendre toute opération militaire à Gaza, où la trêve temporaire a permis l'échange de captifs détenus par le Hamas contre des Palestiniens emprisonnés en Israël.

Toutefois, les responsables israéliens ayant promis de poursuivre une guerre totale contre le Hamas, probablement à la fois à Gaza et en Cisjordanie, l'espoir d'une reprise a été réduit à néant par la menace imminente de nouvelles violences en l'absence d'un cessez-le-feu permanent.

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Des véhicules militaires manœuvrent à côté d'une clôture, vue du côté israélien de la frontière avec Gaza. (Photo, Reuters/Archives)

Depuis le 7 octobre, date à laquelle Israël a lancé une offensive militaire en représailles à une attaque meurtrière du Hamas, Gaza a subi des destructions, des déplacements et des souffrances d'une ampleur sans précédent.

Les frappes aériennes israéliennes incessantes ont réduit des bâtiments entiers en ruines, rasant plus de 46 000 maisons et en endommageant au moins 234 000 autres, selon les chiffres de l'ONU.

L'assaut a forcé près des trois quarts des 2,2 millions d'habitants de Gaza à quitter leurs maisons, notamment la grande majorité des résidents du nord.

Près de 15 000 Palestiniens ont été tués dans l'enclave, dont 40% d'enfants. On estime que 6 500 autres sont portés disparus ou coincés sous les bâtiments détruits.

«Le nord de Gaza est une zone sinistrée où les gens ont l'impression que survivre est un miracle», a déclaré à Arab News, Ahmed Bayram, conseiller média pour le Moyen-Orient au Conseil norvégien pour les réfugiés.

«Le niveau de destruction et de pertes personnelles dépasse tout ce que nous avons vu à Gaza. Plus de personnes ont été tuées au cours des deux premières semaines de ce cycle d'hostilités que lors du dernier conflit de grande ampleur en 2014», a-t-il indiqué.

EN CHIFFRES

- 1,7 million de Palestiniens déplacés à l'intérieur de Gaza au 23 novembre.

- 7 jours de trêve avant la reprise des combats vendredi.

- 110 otages libérés par le Hamas.

- 240 prisonniers palestiniens libérés par Israël.

Bayram a révélé qu'environ «1,7 million de personnes ont été déplacées», ajoutant que «les quelques centaines de milliers de personnes qui sont restées dans le nord de la bande de Gaza l'ont fait parce qu'elles n'avaient nulle part où aller».

Malgré la suspension des hostilités pendant sept jours, les organismes palestiniens officiels et les organisations humanitaires n'ont pas été en mesure d'établir avec précision le nombre de victimes, et encore moins le nombre de personnes qui n'ont pas pu quitter le nord de la bande de Gaza.

«Il a été très difficile de savoir le nombre de personnes qui restent dans le nord», a déclaré Bushra Khalidi, responsable de la politique chez Oxfam, à Arab News. «D'après ce que nous entendons, il reste entre 200 000 et un demi-million de personnes.»

Elle a mentionné qu'environ 1,8 million de personnes avaient été déplacées vers le sud, «et qu'elles étaient toutes entassées dans... ce que l'on pourrait appeler la moitié de la taille de la bande de Gaza d'origine».

Après sept semaines de bombardements israéliens et de tirs de roquettes du Hamas, les deux parties ont convenu d'une trêve de quatre jours, qui a ensuite été prolongée. L'accord initial, négocié par le Qatar, prévoyait la libération de 50 otages israéliens en échange de 150 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.

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Des Palestiniens fuient vers le sud de la bande de Gaza le long de la rue Salah ad-Din. (Photo, AP)

Le 13 octobre, l'armée israélienne a ordonné aux habitants du nord de la bande de Gaza de se déplacer immédiatement vers le sud, sous prétexte d'assurer leur sécurité.

Les médias locaux et les ONG opérant à Gaza ont indiqué que nulle part dans l'enclave palestinienne assiégée n'était sûr, pas même les «passages humanitaires» identifiés par l'armée israélienne ou les forces de défense israéliennes.

Les familles ont entassé leurs biens les plus indispensables dans des petites voitures et des camionnettes et se sont dirigées vers le sud dans la précipitation. D'autres, qui n'ont pas pu trouver de véhicule, ont fait le voyage à pied, protégeant les yeux de leurs enfants des cadavres dans la rue et se cachant des tirs israéliens alors que les batailles faisaient rage autour d'eux.

La seule voie de sortie pour les civils fuyant la ville de Gaza était la route de Salah ad-Din, la principale autoroute nord-sud de la région qui s'étend sur toute la bande de Gaza.

Le 10 novembre, Israël a accepté de suspendre ses bombardements pendant quatre heures chaque jour, permettant ainsi aux Palestiniens du nord de la bande de Gaza de fuir par des couloirs réservés à cet effet.

En conséquence, des dizaines de milliers de personnes ont cherché refuge dans des écoles gérées par l'ONU et des tentes de fortune dans l'est de Khan Younès, la plus grande ville du sud de la bande de Gaza. Nombre d'entre eux ont exprimé leur crainte de ne jamais rentrer chez eux.

Les habitants les plus âgés de Gaza risquent de voir l'histoire se répéter en évoquant la Nakba, terme arabe désignant l'expulsion de 700 000 Palestiniens − les ancêtres de 1,6 million d'habitants de Gaza − au cours de la guerre israélo-arabe de 1948.

Khan Younès comptait déjà plus de 400 000 habitants. L'afflux de familles déplacées a aggravé la crise humanitaire déjà sévère, la bande de Gaza étant soumise au blocus israélien depuis 16 ans.

Khalidi a jugé que ces ordres d'évacuation devraient être annulés, car ils constituent «une grave violation du droit international. Cela équivaut à un déplacement forcé, et le déplacement forcé peut être assimilé à des crimes de guerre».

En novembre, dans ce que le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a qualifié de «recette pour un désastre», Israël a proposé la création d'une zone de sécurité dans le camp d'Al-Mawasi, sur la côte sud de Gaza.

Selon Khalidi, le camp d'Al-Mawasi est une zone de 14 kilomètres carrés «de la taille de l'aéroport Heathrow de Londres, où les responsables israéliens veulent entasser 1 million de personnes et l'appeler une zone humanitaire sûre».

Qualifiant la proposition d’«absolument inhumaine», elle a insisté: «Mais il n'existe pas de zone de sécurité. Historiquement, les zones de sécurité ont été utilisées pour faire du mal aux gens.»

Elle a fait remarquer qu’essayer d'apporter une aide humanitaire à quelque 1 million de personnes dans une zone aussi restreinte serait «un cauchemar logistique».

«Un autre aspect de la zone de sécurité est que l'on parle de 30 000 à 50 000 blessés, dont certains ont des blessures graves», a ajouté Khalidi.

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Des fusées éclairantes israéliennes illuminent le ciel au-dessus de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. (Photo, AFP)

«Nous manquons de matériel médical et il n'y a pratiquement pas d'hôpitaux en activité», a-t-elle alerté.

Elle a souligné que l'absence d'un système fonctionnel d'approvisionnement en eau, d'assainissement et d'hygiène, qui accélérerait la propagation de maladies infectieuses telles que la gastro-entérite et la diarrhée, constituait un autre sujet de préoccupation majeur. Cela pourrait «tuer plus de gens que les bombes n'en ont tué».

L'OMS a signalé que, depuis la mi-octobre, plus de 44 000 cas de diarrhée ont été recensés à Gaza, ce qui représente un risque particulier pour les jeunes enfants dans un contexte de pénurie d'eau potable.

Les conditions dans les endroits où les Palestiniens se sont réfugiés, tels que Khan Younès et Rafah, ne sont pas meilleures, surtout avec l'arrivée de l'hiver.

«Les abris de Khan Younès et de Rafah débordent de personnes, entassées dans de petits espaces», a déclaré Bayram. «Les bébés, les enfants et les adultes malades risquent tous de contracter des maladies transmissibles à l'approche de ce qui promet d'être le pire hiver de l'histoire de Gaza.»

«Il n'y a pas assez de nourriture pour tout le monde, et même l'eau potable est devenue un luxe. Les gens en sont réduits à brûler tout ce qui est en bois − portes, pupitres d'école, cadres de fenêtres − juste pour faire cuire quelque chose que leurs enfants pourront manger ou pour faire du pain qui leur permettra de tenir la journée», a-t-il indiqué.

«Il ne devrait pas y avoir de place à notre époque pour une telle souffrance», a-t-il ajouté.

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Des Palestiniens vérifient les dégâts d'une maison détruite lors d'une frappe israélienne sur Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. (Photo, AFP)

Et si la trêve entre le Hamas et Israël a permis aux habitants de Gaza de sortir, de fouiller les décombres de leurs maisons à la recherche de vêtements chauds et de récupérer d'autres corps, la menace imminente d'un assaut israélien de plus grande envergure persiste.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a averti à plusieurs reprises que les opérations militaires contre le Hamas reprendraient à l'expiration du cessez-le-feu temporaire. Maintenant que la trêve a pris fin, on s'attend à ce qu'Israël étende son opération terrestre au sud.

À la mi-novembre, l'armée israélienne a largué des tracts sur certaines parties de Khan Younès, ordonnant aux habitants d'évacuer les lieux.

Bayram a averti: «Il n'y a plus d'endroit où les gens peuvent aller à Gaza. Certains abris accueillent 50 personnes à la fois. Si Israël poursuit son opération terrestre, cela signifie qu'il n'y a aucune chance que Gaza se remette un jour de cette catastrophe.»

Khalidi a souligné que la bande de Gaza était «aussi petite que l'est de Londres» et que les frontières étaient fermées et contrôlées par Israël. «C'est pourquoi la communauté internationale a beaucoup insisté sur la nécessité d'un cessez-le-feu permanent et d'autoriser les gens à rentrer chez eux», a-t-elle conclu.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un mort et trois blessés dans une attaque près de colonies en Cisjordanie

Une attaque a fait un mort et trois blessés mardi près de colonies israéliennes dans le sud de la Cisjordanie occupée, ont annoncé les services de secours israéliens et l'armée israélienne. (AFP)
Une attaque a fait un mort et trois blessés mardi près de colonies israéliennes dans le sud de la Cisjordanie occupée, ont annoncé les services de secours israéliens et l'armée israélienne. (AFP)
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  • L'attaque a eu lieu au carrefour du Goush Etzion, situé à l'entrée de colonies israéliennes, sur la route entre les villes palestiniennes de Bethléem et Hébron
  • La victime a été identifiée comme Aaron Cohen, un habitant de la colonie de Kyriat Arba, au sud du lieu de l'attaque, selon un communiqué de la mairie

TERRITOIRES PALESTINIENS: Une attaque a fait un mort et trois blessés mardi près de colonies israéliennes dans le sud de la Cisjordanie occupée, ont annoncé les services de secours israéliens et l'armée israélienne.

L'attaque a eu lieu au carrefour du Goush Etzion, situé à l'entrée de colonies israéliennes, sur la route entre les villes palestiniennes de Bethléem et Hébron, dans le sud de la Cisjordanie occupée. Cet endroit a été le théâtre de plusieurs attaques anti-israéliennes depuis fin 2015.

Le Magen David Adom (MDA), équivalent israélien de la Croix-Rouge, a annoncé le décès d'un homme d'une trentaine d'années.

La victime a été identifiée comme Aaron Cohen, un habitant de la colonie de Kyriat Arba, au sud du lieu de l'attaque, selon un communiqué de la mairie.

Le MDA a également déclaré que ses services avaient évacué dans des hôpitaux de Jérusalem trois autres personnes, dont un adolescent de 15 ans "présentant des plaies profondes" et une femme d'environ 40 ans.

L'hôpital Hadassah de Jérusalem a précisé dans un communiqué que la femme, "blessée par balle", avait été hospitalisée dans un état grave.

Selon des médias locaux, elle aurait été blessée durant l'attaque par un tir de soldats visant les assaillants.

L'armée israélienne a précisé que ses "soldats ont éliminé deux terroristes sur place" et que des explosifs ont été "découverts" dans leur véhicule. "Les soldats de l'armée israélienne procèdent à des fouilles et ont mis en place des barrages routiers encerclant la zone", a-t-elle précisé.

L'Autorité générale des affaires civiles palestiniennes a identifié les assaillants comme Imran al-Atrash et Walid Sabbarna, tous les deux âgés de 18 ans et originaires de la région d'Hébron.

"Il s'agit de la deuxième attaque au carrefour du Goush Etzion en un an qui se solde par de graves conséquences", a déclaré à la presse Yaron Rosental, président du conseil régional du Goush Etzion, un bloc de colonies dans la zone du lieu de l'attaque.

Violences records 

Plus de 500.000 Israéliens vivent aujourd'hui en Cisjordanie dans des colonies que l'ONU juge illégales au regard du droit international, au milieu de quelque trois millions de Palestiniens.

"Avec l'armée, nous ferons également payer un prix très élevé aux terroristes et à tout leur entourage, et nous renforcerons également la colonisation", a ajouté M. Rosental.

La veille, des colons extrémistes avaient attaqué le village palestinien de Jabaa, près de Bethléem, après que les forces de sécurité israéliennes ont fait démolir et évacuer l'avant-poste de colonisation juive dit de Tzour Misgavi, dans le bloc de colonies du Goush Etzion.

Les mouvements palestiniens du Hamas et du Jihad islamique, considérés comme des organisations terroristes par les Etats-Unis, l'Union européenne, et Israël, ont salué l'attaque dans des communiqués distincts.

Les violences ont explosé en Cisjordanie depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël.

Selon des données officielles israéliennes, au moins 43 Israéliens, civils et soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Dans le même temps, au moins 1.006 Palestiniens, combattants et civils, y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Ces violences n'ont pas cessé avec la trêve en vigueur à Gaza depuis le 10 octobre. Selon l'ONU, la Cisjordanie a d'ailleurs connu en octobre un pic inédit de violences en près de deux décennies.

 

 


Les États-Unis annulent la visite du commandant en chef de l'armée libanaise

Le président libanais Joseph Aoun félicite le nouveau commandant en chef de l'armée, Rodolphe Haykal, au palais présidentiel de Baabda, à l'est de Beyrouth, au Liban, le 13 mars 2025. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun félicite le nouveau commandant en chef de l'armée, Rodolphe Haykal, au palais présidentiel de Baabda, à l'est de Beyrouth, au Liban, le 13 mars 2025. (AFP)
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  • Une source fait part à Arab News des nombreuses préoccupations des Etats-Unis concernant l'armée
  • La décision a été prise quelques heures seulement avant son départ prévu et en dépit des nombreux préparatifs de la visite

BEYROUTH : L'administration américaine a brusquement annulé mardi les rencontres prévues à Washington avec le général Rodolphe Haykal, commandant de l'armée libanaise.

La décision a été prise quelques heures seulement avant son départ prévu et en dépit des nombreux préparatifs de la visite.

L'ambassade du Liban à Washington a annoncé l'annulation d'une réception qui avait été organisée en l'honneur du commandant de l'armée, exprimant sa gratitude pour la compréhension des invités et déclarant qu'elle les informerait d'une nouvelle date une fois fixée, sans donner d'autres explications à la communauté libanaise.

L'administration libanaise a considéré cette décision comme un message fort adressé à l'armée libanaise, d'autant plus que plusieurs sénateurs américains avaient directement critiqué le commandant de l'armée.

Haykal devait rencontrer de nombreux hauts fonctionnaires, notamment des représentants de la Maison Blanche, des membres du Congrès et des chefs militaires.

Selon une source militaire, l'annulation de la visite serait liée à la déclaration de l'armée libanaise, dimanche dernier, concernant les tirs de l'armée israélienne visant les casques bleus de la FINUL au Liban.

Dans un message publié dimanche sur X, l'armée avait accusé "l'ennemi israélien, qui s'obstine à violer la souveraineté libanaise, (de) déstabiliser le pays et d'entraver le déploiement complet de l'armée dans le sud".

Selon la source, cette déclaration a suscité des discussions au sein du Congrès sur "l'opportunité de poursuivre l'aide à l'armée libanaise".

La source a déclaré à Arab News que les Etats-Unis avaient de nombreuses préoccupations concernant les performances de l'armée libanaise, y compris "son incapacité à progresser dans les tâches qui lui ont été assignées pour s'attaquer de manière adéquate au Hezbollah".

La source a ajouté : "Les Etats-Unis sont également mécontents des positions adoptées par le commandement, y compris l'insistance à décrire Israël comme l'ennemi".

Le sénateur Joni Ernst, militaire à la retraite, a publié sur X : "Déçu par cette déclaration de (l'armée libanaise). Les FAL (Forces armées libanaises) sont un partenaire stratégique et - comme j'en ai discuté avec le CHOD (chef d'état-major de la défense) en août - Israël a donné au Liban une véritable occasion de se libérer des terroristes du Hezbollah soutenus par l'Iran. Au lieu de saisir cette opportunité et de travailler ensemble pour désarmer le Hezbollah, le CHOD rejette honteusement la faute sur Israël".

Le sénateur Lindsey Graham a également publié un message sur le site X, dans lequel il déclare : "Il est clair que le Liban n'a pas été désarmé : "Il est clair que le chef de la défense libanaise - en raison d'une référence à Israël comme l'ennemi et de ses efforts faibles et presque inexistants pour désarmer le Hezbollah - est un énorme revers pour les efforts visant à faire avancer le Liban. Cette combinaison fait que les forces armées libanaises ne sont pas un très bon investissement pour l'Amérique".

Pendant ce temps, Tom Harb, membre du Parti républicain d'origine libanaise, a déclaré sur X : "L'administration Trump est frustrée par le gouvernement et l'armée libanais. Ils ont annulé toutes les réunions prévues à Washington pour le commandant de l'armée libanaise Rodolphe Haykal demain, et l'ambassade du Liban à Washington a dû annuler une réception prévue en son honneur."

Il a remercié M. Graham "d'avoir pris note du comportement de l'armée libanaise et de la réticence du gouvernement libanais à prendre des mesures contre le Hezbollah et à mettre en œuvre la résolution 1559 du Conseil de sécurité des Nations unies - au lieu de se contenter de blâmer Israël".

Il a déclaré que M. Graham avait "pris la bonne décision" en annulant la réunion avec M. Haykal, et a ajouté : "L'argent de nos impôts doit fournir un retour sur investissement au Liban. Espérons que le président Joseph Aoun interprétera très bien l'administration Trump et remplacera bientôt le chef de l'armée par quelqu'un désireux de faire le travail !"

Les responsables politiques libanais ont évité de commenter l'action des États-Unis, une source officielle ayant déclaré à Arab News que "l'affaire concerne l'armée libanaise."

Une source militaire libanaise a déclaré : "L'institution militaire a décidé de contenir ce qui s'est passé en n'amplifiant pas la question afin de préserver les intérêts de l'armée.

La source a réaffirmé que l'armée libanaise accomplissait toutes ses missions conformément à son plan visant à limiter à l'État les armes présentes sur le territoire libanais.

Il a ajouté que l'armée "poursuit sa mission au sud du fleuve Litani avec sagesse et dans le délai qu'elle s'est fixé pour la fin de l'année, après quoi elle poursuivra sa mission au nord du fleuve Litani, en appliquant les décisions de l'autorité politique".

M. Haykal avait précédemment indiqué lors de deux sessions du cabinet, alors qu'il faisait le point sur les réalisations de l'armée au sud du Litani, qu'Israël avait fait pression sur l'armée pour qu'elle pénètre dans les maisons des habitants du sud à la recherche d'armes appartenant au Hezbollah - une demande que M. Haykal a rejetée. Il a également souligné les attaques israéliennes qui entravaient les opérations de l'armée libanaise sur le terrain.

Conférence des investisseurs

Parallèlement aux développements politiques et militaires, le front de mer de Beyrouth a accueilli la conférence Beirut One intitulée "Beirut is Rising Again".

D'éminents investisseurs libanais et arabes, notamment une délégation d'Arabie Saoudite, ont participé à cet événement placé sous le patronage du président libanais qui a souligné dans son discours "l'ouverture du Liban sur son environnement arabe et international".

Il a souligné que "le Liban doit retrouver son rôle naturel d'acteur économique et culturel dans la région, de pont entre l'Orient et l'Occident, et de plateforme d'interaction et de coopération entre les entreprises, les investisseurs et les institutions de développement".

M. Aoun a souligné que le Liban s'était engagé sur "la voie des vraies réformes", notant que le gouvernement avait pris des mesures sérieuses pour reconstruire les institutions de l'État sur des bases solides et renforcer la sécurité intérieure.

Il a ajouté : "Les investisseurs qui viennent au Liban doivent être assurés que leur protection n'est pas soumise à des caprices politiques, mais qu'elle est au contraire fermement ancrée dans la loi.

Il a ajouté : "Nous ne recherchons pas un calme temporaire, mais une stabilité durable", soulignant que les réformes entreprises par le gouvernement n'étaient pas faciles.

"Nous nous heurtons à des résistances au sein même du système, car les changements réels affectent des intérêts bien établis, mais nous restons inébranlables", a déclaré M. Aoun.


Le prince héritier saoudien arrive à la Maison Blanche pour rencontrer Donald Trump 

 Le président américain Donald Trump accueille le prince héritier et Premier ministre du Royaume d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane sur la pelouse sud de la Maison Blanche. (AFP)
Le président américain Donald Trump accueille le prince héritier et Premier ministre du Royaume d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane sur la pelouse sud de la Maison Blanche. (AFP)
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  • Au cours de cette visite, le prince héritier et le président devraient discuter des relations entre leurs pays et des moyens de les renforcer dans divers domaines
  • Des avions de chasse américains ont survolé la Maison Blanche dans le cadre d'une cérémonie officielle en l'honneur du prince héritier

WASHINGTON: Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane est arrivé mardi à la Maison Blanche à Washington, où il a été accueilli par le président américain Donald Trump.

Des avions de chasse américains ont survolé la Maison Blanche dans le cadre d'une cérémonie officielle en l'honneur du prince héritier.

Au cours de cette visite, le prince héritier et le président devraient discuter des relations entre leurs pays et des moyens de les renforcer dans divers domaines, tandis que des questions d'intérêt commun seront également abordées, a rapporté l'agence de presse saoudienne.