Brève incursion à Rungis, la colère des agriculteurs ne retombe pas

Des gendarmes français attendent à Centaure, les nouveaux véhicules blindés de la Gendarmerie nationale française, devant le marché de Rungis, au sud de Paris, le 31 janvier 2024 (Photo, AFP).
Des gendarmes français attendent à Centaure, les nouveaux véhicules blindés de la Gendarmerie nationale française, devant le marché de Rungis, au sud de Paris, le 31 janvier 2024 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 01 février 2024

Brève incursion à Rungis, la colère des agriculteurs ne retombe pas

  • Malgré des concessions de Paris et Bruxelles, à la veille d'un sommet des Vingt-Sept, la colère ne retombe pas mercredi soir chez les agriculteurs qui maintiennent la pression sur les autoroutes et autour de Rungis
  • Tenter de bloquer le marché de Rungis, poumon alimentaire de la capitale, était une «ligne rouge», avait prévenu la préfecture de police de Paris

PARIS: Malgré des concessions de Paris et Bruxelles, à la veille d'un sommet des Vingt-Sept, la colère ne retombe pas mercredi soir chez les agriculteurs qui maintiennent la pression sur les autoroutes et autour de Rungis, où des dizaines d'entre eux ont été interpellés.

Tenter de bloquer le marché de Rungis, poumon alimentaire de la capitale, était une "ligne rouge", avait prévenu la préfecture de police de Paris.

Cela n'a pas découragé les 91 personnes interpellées en fin d'après-midi après une brève intrusion dans l'enceinte du marché de gros du Val-de-Marne, où des "dégradations" ont été commises, selon le préfet de police de Paris Laurent Nuñez.

"Nous ne tolèrerons aucun trouble à l'ordre public", a-t-il affirmé lors d'un point presse, tout en assurant que "le mouvement globalement se passe très bien".

Vers 16h50, plusieurs dizaines d'agriculteurs, dont certains membres de la Coordination rurale, étaient arrivés à pied devant des entrepôts en lisière du marché de Rungis, a constaté un journaliste de l'AFP.

Ces personnes sont "entrées brièvement sur une zone de stockage" avant d'être "sorties des lieux par les forces de l'ordre", a expliqué une source policière.

"Nous avions décidé d'investir Rungis, nous avons investi Rungis", s'est félicité auprès de l'AFP Serge Bousquet-Cassagne, président de la chambre d'agriculture du Lot-et-Garonne qui menait le cortège.

Une partie du convoi parti du Sud-Ouest à destination de Rungis à l'appel de la Coordination agricole, bloqué par les forces de l'ordre dans le Loiret, a lui décidé d'y passer la nuit.

"On reste là ce soir. On attend de voir ce qu'ils vont faire de nos gars en garde à vue. (...) On verra demain matin ce qu'on fait", a déclaré Jean-Pierre Labeau, de la Coordination rurale.

Au Sénat, le patron du premier syndicat agricole FNSEA, Arnaud Rousseau, a expliqué "appeler au calme et à la raison" les agriculteurs français dont "l'attente est énorme", "avec évidemment (...) des sujets qui ne se règlent pas en trois jours".

Mais faute de réponses "en profondeur", le Salon de l'agriculture fin février ne sera pas "une visite de santé" pour les politiques, a-t-il prévenu. Son syndicat s'était démarqué de la Coordination rurale en rejetant l'idée d'un "coup de force à Rungis".

Les aides dégagées mercredi par l'exécutif français et les concessions de l'Union européenne, sur les jachères et les importations ukrainiennes, ne semblent pas trouver grâce aux yeux de la profession, également mobilisée en Italie, Espagne et Allemagne.

En plus des fonds d'urgence déjà annoncés pour les éleveurs bovins, le bio, les exploitants touchés par la tempête Ciaran, les viticulteurs en difficulté vont recevoir 80 millions d'euros d'aides, a annoncé le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau.

A Bruxelles dans la soirée, il a appelé la Commission à "simplifier" rapidement les procédures de la Politique agricole commune (PAC), réclamant des "choses très concrètes" et promettant des propositions avec d'autres Etats membres.

La Commission européenne a accordé une dérogation partielle sur l'obligation de jachères. Mais celle-ci intervient "tardivement" dans le calendrier agricole et reste "limitée", a critiqué l'organisation des syndicats agricoles majoritaires dans l'UE, Copa-Cogeca.

Et les mesures prises pour limiter les importations agricoles ukrainiennes, qui ont bondi après les exemptions de droits de douane accordées pour soutenir le pays en guerre, sont "insuffisantes" pour les produits concernés (volaille, œufs et sucre), estime Copa-Cogeca.

«Distorsion de concurrence»

La Commission européenne a "répondu aux demandes de la France", s'est félicité mercredi l'Elysée, alors qu'Emmanuel Macron doit s'entretenir jeudi matin avec sa présidente, Ursula von der Leyen, et que la grogne s'intensifie en Europe.

A la veille du sommet européen, des agriculteurs français et belges ont bloqué "ensemble" un point de passage à la frontière entre les deux pays dénonçant "la distorsion de concurrence" entérinée par les accords de libre échange et attendent demain "des annonces très fortes".

Signe d'intenses tractations en coulisses, le Premier ministre Gabriel Attal a reçu mercredi des responsables de la Coordination rurale et de la Confédération paysanne, après la FNSEA et les Jeunes agriculteurs, lundi et mardi.

Des centaines de tracteurs attendus à Bruxelles pour le sommet de l'UE

Plusieurs centaines de tracteurs sont attendus jeudi à Bruxelles pour une manifestation d'agriculteurs venus de plusieurs pays dans le quartier européen, en marge d'un sommet des dirigeants des Vingt-Sept, ont indiqué des organisations syndicales wallonnes.

L'entrée d'un premier "convoi de tracteurs" dans la capitale belge était signalée dès mercredi en début de soirée par le service municipal Bruxelles Mobilité, annonçant sur X (ex-Twitter) des perturbations du trafic et la fermeture de tunnels.

"Entre 100 et 300 tracteurs vont converger vers Bruxelles. Ils se dirigeront vers la place du Luxembourg" devant le Parlement européen jeudi matin, a indiqué à l'AFP une porte-parole de la Fédération wallonne de l'agriculture (FWA).

Au moins un demi-millier de manifestants devraient être présents, dont des délégations d'agriculteurs français, italiens, espagnols et portugais, indique-t-on à la FWA. "Ce sera complètement international", a insisté sa porte-parole.

Les transporteurs souffrent

En France, à 17h00, plus de 150 rassemblements étaient recensés, avec 8.500 manifestants pour environ 5.500 engins, a indiqué à l'AFP une source policière.

En Île-de-France, sept blocages d'autoroutes et deux cortèges ont été décomptés, selon cette source. L'accès à Paris n'est pas impossible, mais oblige à d'importants détours.

A Chilly-Mazarin (Essonne) sur l’A6, des panneaux de signalisation "Paris" ont été retournés, symbole des agriculteurs pour dénoncer "un monde à l'envers", a constaté l'AFP.

Autour de Lyon, le but des agriculteurs est d'encercler la troisième ville de France en coupant toutes les autoroutes y menant.

Plusieurs grands axes de circulation en régions (notamment autour d'Orange, Nîmes, Arles, Aix-en-Provence, Grenoble ou Nantes) sont touchés par des barrages filtrants, blocages ou manifestations.

"Fesneau démission", "Alerte Paysans en colère !", pouvait-on lire mercredi dans le centre de Rodez où ont convergé près de 400 tracteurs de tout l'Aveyron.

Alertant des retards subis à cause des blocages, l'Union des entreprises de transport et de logistique de France (Union TLF) a demandé mercredi des "mesures de soutien à très court terme" pour les entreprises touchées.


Grenoble: l'adolescent blessé par balles toujours dans le coma

Le garçon, dont l'identité "n'est toujours pas certaine à cette heure", pourrait être "un mineur de presque 14 ans né en Algérie en décembre 2011", connu dans les fichiers de police sous "diverses identités" pour trafic de stupéfiants en région parisienne et à Grenoble, a indiqué le parquet de Grenoble dans un communiqué. (AFP)
Le garçon, dont l'identité "n'est toujours pas certaine à cette heure", pourrait être "un mineur de presque 14 ans né en Algérie en décembre 2011", connu dans les fichiers de police sous "diverses identités" pour trafic de stupéfiants en région parisienne et à Grenoble, a indiqué le parquet de Grenoble dans un communiqué. (AFP)
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  • Le parquet avait indiqué dimanche, dans un premier temps, que le mineur était âgé de 12 ans, né en décembre 2012
  • L'adolescent a été atteint de 3 balles, une dans le dos et deux dans les jambes et se trouvait en arrêt cardio-respiratoire lors de l'arrivée des secours: "il est toujours dans le coma et son pronostic vital reste engagé", précise le parquet

GRENOBLE: L'adolescent atteint dimanche par trois balles près d'un point de vente de drogue à Grenoble est toujours dans le coma avec un pronostic vital engagé et ses agresseurs en fuite, a indiqué lundi le parquet.

Le garçon, dont l'identité "n'est toujours pas certaine à cette heure", pourrait être "un mineur de presque 14 ans né en Algérie en décembre 2011", connu dans les fichiers de police sous "diverses identités" pour trafic de stupéfiants en région parisienne et à Grenoble, a indiqué le parquet de Grenoble dans un communiqué.

Le parquet avait indiqué dimanche, dans un premier temps, que le mineur était âgé de 12 ans, né en décembre 2012.

L'adolescent a été atteint de 3 balles, une dans le dos et deux dans les jambes et se trouvait en arrêt cardio-respiratoire lors de l'arrivée des secours: "il est toujours dans le coma et son pronostic vital reste engagé", précise le parquet.

Le drame s'est déroulé dimanche vers 3H00 du matin près d'un point de vente de drogue du quartier Chorier-Berriat, dans l'ouest de la capitale iséroise. Neuf étuis de balles de 9 mm avaient été retrouvés sur place. "Le ou les auteurs des tirs n'ont pas été interpellés à cette heure", précise le communiqué.

Le mineur faisait l'objet d'une convocation devant le tribunal pour enfants de Grenoble le 10 décembre 2025, après avoir été contrôlé en possession de cannabis et de cocaïne sur un point de deal connu, situé près du lieu où il a été blessé dimanche, selon la même source.

Il avait à plusieurs reprises fugué du foyer où il était hébergé, a-t-on ajouté.

Un homme se présentant comme son grand frère, également connu de la police sous plusieurs alias, s'est présenté à l'hôpital où il a été transporté, indique également le parquet.


Macron reçoit Zelensky en vue d'un accord d'armement «historique» pour défendre le ciel ukrainien

Emmanuel Macron a accueilli lundi matin Volodymyr Zelensky sur la base aérienne de Villacoublay, près de Paris, avant la signature d'un accord d'armement qualifié d'"historique" par le président ukrainien pour "renforcer" l'aviation de combat et la défense aérienne de l'Ukraine. (AFP)
Emmanuel Macron a accueilli lundi matin Volodymyr Zelensky sur la base aérienne de Villacoublay, près de Paris, avant la signature d'un accord d'armement qualifié d'"historique" par le président ukrainien pour "renforcer" l'aviation de combat et la défense aérienne de l'Ukraine. (AFP)
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  • Dimanche, sur le réseau X, Volodymyr Zelensky a évoqué "un accord historique" qui prévoit "un renforcement significatif" de l'"aviation de combat, de la défense aérienne, et d'autres équipements de défense" de Kiev
  • Il s'agit selon la présidence française de "mettre l'excellence française en matière d'industrie d'armement au service de la défense de l'Ukraine" et de "permettre d'acquérir les systèmes qui lui sont nécessaires pour répondre à l'agression russe"

VELIZY-VILLACOUBLAY: Emmanuel Macron a accueilli lundi matin Volodymyr Zelensky sur la base aérienne de Villacoublay, près de Paris, avant la signature d'un accord d'armement qualifié d'"historique" par le président ukrainien pour "renforcer" l'aviation de combat et la défense aérienne de l'Ukraine.

Les industriels vont notamment présenter au dirigeant du pays en guerre depuis 2022 avec la Russie l'avion de combat français Rafale et son armement, le système de défense anti-aérienne SAMP-T de nouvelle génération, ainsi que plusieurs systèmes de drones. Une "lettre d'intention", dont la teneur précise n'a pas été dévoilée, doit ensuite être signée.

Dimanche, sur le réseau X, Volodymyr Zelensky a évoqué "un accord historique" qui prévoit "un renforcement significatif" de l'"aviation de combat, de la défense aérienne, et d'autres équipements de défense" de Kiev.

Il s'agit selon la présidence française de "mettre l'excellence française en matière d'industrie d'armement au service de la défense de l'Ukraine" et de "permettre d'acquérir les systèmes qui lui sont nécessaires pour répondre à l'agression russe".

L'Elysée a notamment évoqué "la défense du ciel ukrainien", alors que le président ukrainien a renouvelé samedi son appel pour obtenir davantage de systèmes de défense aérienne, au lendemain de nouvelles frappes russes massives contre son pays. Dans la nuit de dimanche a lundi, d'autres frappes ont tué au moins trois personnes dans la région de Kharkiv, dans l'est de l'Ukraine, selon les autorités locales.

Cette neuvième visite du dirigeant ukrainien en France depuis le début de l'invasion russe en février 2022 intervient alors que la situation sur le front est compliquée pour son pays, à l'orée de l'hiver. Et que l'Ukraine est ébranlée par un scandale de corruption ayant poussé deux ministres à la démission et forcé Volodymyr Zelensky à prendre des sanctions contre l'un de ses proches.

"Sur les sujets de la corruption, il faut être extraordinairement vigilant. On l'est et on l'est en particulier dans ce processus d'adhésion à l'Union européenne" entamé par l'Ukraine, a rappelé samedi le ministre délégué chargé de l'Europe, Benjamin Haddad, sur la chaîne LCI.

Volodymyr Zelensky a déjà signé le mois dernier une lettre d'intention en vue d'acquérir 100 à 150 avions de chasse suédois Gripen, une manière d'afficher un tournant par rapport aux cessions d'armements par les pays occidentaux alliés et de planifier le renforcement à long terme de la défense ukrainienne après l'issue du conflit.

La France a déjà livré des chasseurs Mirage à Kiev, mais il n'avait jusqu'ici pas été question de voir l'Ukraine se doter du Rafale, fleuron de l'aviation de combat français.

Le système de défense anti-aérienne SAMP-T de nouvelle génération qui sera aussi présenté au dirigeant ukrainien doit être livré à la France à partir de 2027 et dispose de capacités d'interception étendues contre les missiles par rapport au SAMP-T, dont un exemplaire est déployé en Ukraine.

"Force multinationale" 

Après cette visite à Villacoublay, au sud-ouest de Paris, les deux dirigeants participeront dans l'après-midi à l'Elysée à un "forum drones franco-ukrainien".

Kiev entend utiliser cette année plus de 4,5 millions de drones, qui sont responsables de 70% des destructions de matériels ennemis sur le front. Le pays a développé pour cela un agile réseau de production. L'Ukraine utilise également des drones pour abattre les drones Shahed lancés chaque nuit contre elle.

Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky se rendront par ailleurs au mont Valérien, à l'ouest de Paris, visiter l'état-major de la "force multinationale Ukraine" que Paris et Londres préparent pour qu'elle puisse être déployée dans le cadre d'un accord de cessez-le-feu et des "garanties de sécurité" à fournir à Kiev.

Mis en place par la "coalition de volontaires", à laquelle participent, selon l'Elysée, 35 pays en incluant l'Ukraine, cet état-major "fonctionne" et est "dès à présent" capable "de déployer une force dès le lendemain d'un cessez-le-feu", assure-t-on côté français.

Les garanties de sécurité envisagées pour l'Ukraine, échafaudées depuis des mois par cette coalition, comprennent un soutien à l'armée de Kiev et des volets terrestre, maritime et aérien. Mais leur mise en œuvre reste conditionnée à un très hypothétique arrêt des combats.

 

 


Assurance chômage: les syndicats demandent au gouvernement de renoncer formellement à une réforme globale

Le Premier ministre français Sébastien Lecornu sur l'avenue des Champs-Élysées à Paris, le 11 novembre 2025. (AFP)
Le Premier ministre français Sébastien Lecornu sur l'avenue des Champs-Élysées à Paris, le 11 novembre 2025. (AFP)
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  • Syndicats et organisations patronales (sauf Medef) réclament le retrait du cadrage financier sur l’assurance chômage
  • Ils veulent ouvrir une négociation sur les contrats courts et les ruptures conventionnelles sans nouvelles économies imposées

PARIS: Les cinq syndicats représentatifs de salariés et deux organisations patronales, à l'exception du Medef, demandent au gouvernement de renoncer formellement à son projet de nouvelles négociations sur l'assurance chômage, dans un courrier commun consulté par l'AFP.

Dans ce courrier adressé vendredi soir au Premier ministre Sébastien Lecornu, la CFDT, la CGT, FO, la CFE-CGC et la CFTC, côté syndicats, et la CPME et l'U2P (artisans), côté patronal, lui demandent de retirer le cadrage financier qui avait été communiqué en août par le gouvernement Bayrou pour fixer les économies souhaitées sur l'assurance chômage.

Ce retrait doit leur permettre, expliquent-elles, d'ouvrir, "dans les prochaines semaines, une négociation interprofessionnelle portant sur la question des contrats courts". Une négociation qui "sera également l’occasion d'examiner la question des ruptures conventionnelles", selon leur courrier.

Depuis la chute du gouvernement Bayrou, Sébastien Lecornu a semblé abandonner l'idée d'une nouvelle réforme globale de l'assurance chômage pour cibler "les ruptures conventionnelles (qui) peuvent donner lieu à des abus".

Le ministre du Travail Jean-Pierre Farandou a souligné jeudi avoir "proposé aux partenaires sociaux" de s'"emparer" de ce sujet. "On voudrait aller assez vite pour trouver quelques centaines de millions d’euros d’économies", a-t-il dit au Parisien.

Une telle discussion se ferait, plaident les syndicats dans leur courrier, "dans une approche globale et équilibrée, avec l’objectif partagé de renforcer la qualité de l'emploi et de sécuriser les parcours professionnels".

Dans sa lettre de cadrage, en août, le gouvernement Bayrou avait demandé aux partenaires sociaux de négocier une nouvelle convention d'assurance chômage en réalisant 2 à 2,5 milliards d'euros d'économies par an entre 2026 et 2029.

Elle fixait le 15 novembre comme date butoir pour un accord, mais les discussions n'ont jamais eu lieu.

Les partenaires sociaux sont chargés de négocier les règles de l'indemnisation du chômage mais s'il ne parviennent pas à un accord, l'État définit les règles par décret.

Cette lettre avait été jugée inacceptable par les syndicats notamment en raison de l'ampleur des efforts demandés, alors que les principales règles de la dernière réforme, datant de novembre 2024, étaient entrées en vigueur en avril dernier, en théorie pour quatre ans.

"On n'a pas arrêté de demander au gouvernement de renoncer à la lettre de cadrage et on continue à leur demander de l'abandonner explicitement par un écrit, sinon ce sera une épée de Damoclès avec des décrets qui pourraient nous arriver très prochainement ou avec un autre gouvernement qui nous dirait qu'on n'a pas respecté la lettre de cadrage", s'inquiète auprès de l'AFP le secrétaire confédéral de la CGT, Denis Gravouil.