Fréquences TV: auditions de Bolloré et Hanouna par les députés mi-mars

Cyril Hanouna, animateur de télévision française (Photo, AFP).
Cyril Hanouna, animateur de télévision française (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 15 février 2024

Fréquences TV: auditions de Bolloré et Hanouna par les députés mi-mars

  • Le régulateur des médias, l'Arcom, doit lancer fin février les appels à candidatures pour le renouvellement des autorisations de 15 fréquences de la télévision numérique terrestre
  • Le géant des médias Vivendi, aux mains de la famille Bolloré, détient le groupe Canal+ et ses chaînes, dont CNews et C8

PARIS: Le milliardaire conservateur Vincent Bolloré, qui contrôle notamment les chaînes CNews et C8, va être auditionné mi-mars à l'Assemblée nationale par la commission d'enquête sur l'attribution des fréquences télé, a-t-on appris jeudi auprès de son président Quentin Bataillon (Renaissance).

Mi-mars également, Cyril Hanouna, animateur vedette et controversé de la chaîne C8, sera lui aussi entendu par les députés.

Aurélien Saintoul (LFI), rapporteur de la commission d'enquête, avait en janvier souhaité cette audition de "la personne la plus rappelée à l'ordre du PAF", le paysage audiovisuel français.

Le 29 février, ce sont le patron du groupe Canal+, Maxime Saada, puis la direction de CNews, ainsi que ses présentateurs vedettes Pascal Praud et Laurence Ferrari qui sont convoqués devant les parlementaires.

Le géant des médias Vivendi, aux mains de la famille Bolloré, détient le groupe Canal+ et ses chaînes, dont CNews et C8.

La parole de Vincent Bolloré est rare. Il avait été auditionné en janvier 2022 par des sénateurs inquiets de son influence grandissante dans les médias, mais il avait esquivé les questions sur son rôle politique.

Le régulateur des médias, l'Arcom, doit lancer fin février les appels à candidatures pour le renouvellement des autorisations de 15 fréquences de la télévision numérique terrestre (TNT) en 2025, dont celles du groupe Canal+.

La commission d'enquête lancée à l'Assemblée en décembre porte notamment sur cette procédure d'attribution et sur "le respect des engagements pris par ces services de télévision" jusqu'alors.

Surveillance poussée  

Le sujet du contrôle de ces engagements a été remis sur la table mardi, avec la demande du Conseil d'Etat d'une surveillance plus poussée des télés et radios par l'Arcom.

La décision de la plus haute juridiction administrative fait suite à un recours de l'ONG Reporters sans frontières (RSF), qui considère que CNews "est devenue un média d'opinion", ce que cette dernière conteste.

Depuis mardi, sont dénoncées à l'antenne de la chaîne une possible menace sur "la liberté d'expression" et une "tentation autoritaire".

"Défendre le pluralisme des opinions et l'indépendance de l'information, ce n'est pas s'acharner sur CNews. Au lieu de nous rassembler pour informer au mieux nos concitoyens, RSF divise", a déploré jeudi sur X le numéro 2 du groupe Canal+, Gérald-Brice Viret.

Le député Quentin Bataillon, membre de la majorité présidentielle, entend "confronter ces déclarations diverses à la commission d'enquête", a-t-il déclaré à l'AFP.

La décision du Conseil d'Etat a aussi suscité de vives réactions politiques. Le chef de LR, Eric Ciotti, a dénoncé "une dangereuse et préoccupante dérive qui porte atteinte à nos principes démocratiques fondamentaux", et le patron du RN, Jordan Bardella, a demandé un même contrôle pour le "service public audiovisuel où règnent ouvertement l'entre-soi politique et la pensée unique".

Les responsables de l'audiovisuel public seront eux questionnés par la commission d'enquête le 7 mars. Dans la deuxième quinzaine du même mois, auront lieu les dernières auditions, avec le président de l'Arcom Roch-Olivier Maistre et la ministre de la Culture Rachida Dati.

Déjà entendu le 14 décembre, M. Maistre avait martelé qu'il n'intervenait pas sur la ligne éditoriale des médias, l'Arcom n'étant aucunement "une autorité de censure" imposant "une police de la pensée".

La commission d'enquête doit publier son rapport le 8 mai.

 


Faisal ben Farhane arrive à Paris pour une réunion sur Gaza

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan. (AFP)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan. (AFP)
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  • Israël et le Hamas ont signé jeudi un accord de cessez-le-feu et de libération d'otages israéliens en échange de prisonniers palestiniens
  • Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, est arrivé à Paris jeudi pour participer à une réunion ministérielle sur le plan américain pour Gaza et les prochaines étapes vers un cessez-le-feu

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, est arrivé à Paris jeudi pour participer à une réunion ministérielle sur le plan américain pour Gaza et les prochaines étapes vers un cessez-le-feu.

Les ministres des Affaires étrangères et les représentants de plusieurs pays arabes, islamiques et européens, ainsi que la Haute représentante pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission européenne, Kaja Kallas, participeront à cette réunion, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Israël et le Hamas ont signé jeudi un accord de cessez-le-feu et de libération d'otages israéliens en échange de prisonniers palestiniens, dans le cadre de la première phase de l'initiative du président américain Donald Trump visant à mettre fin à la guerre à Gaza.


Jean-Noël Barrot appelle à l’unité pour la mise en œuvre du plan de paix au Moyen-Orient

Le ministre français sortant de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, accueille le président français Emmanuel Macron au Quai d'Orsay, siège du ministère français de l'Europe et des Affaires étrangères, à Paris, le 9 octobre 2025, à l'occasion d'une réunion ministérielle consacrée à la mise en œuvre du plan de paix au Moyen-Orient. (AFP)
Le ministre français sortant de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, accueille le président français Emmanuel Macron au Quai d'Orsay, siège du ministère français de l'Europe et des Affaires étrangères, à Paris, le 9 octobre 2025, à l'occasion d'une réunion ministérielle consacrée à la mise en œuvre du plan de paix au Moyen-Orient. (AFP)
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  • Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a appelé la communauté internationale à « l’unité et à la créativité » pour consolider la paix entre Israéliens et Palestiniens
  • Le chef de la diplomatie française a rappelé que la France, fidèle à son rôle historique de médiateur et d’artisan de paix, se tenait prête à soutenir la mise en œuvre du plan « sur le terrain »

PARIS: À l’occasion d’une réunion ministérielle consacrée à la mise en œuvre du plan de paix pour le Moyen-Orient, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a appelé la communauté internationale à « l’unité et à la créativité » pour consolider la paix entre Israéliens et Palestiniens, quelques heures après l’annonce d’un accord de cessez-le-feu et de libération des otages.

Réunis à Paris, les représentants de plusieurs pays de la région et des partenaires internationaux ont salué « une avancée historique » rendue possible par la médiation du Qatar, de l’Égypte et de la Turquie, dans le cadre du plan de paix proposé par le président américain Donald Trump.

« Après des mois d’efforts inlassables, nous franchissons un pas de géant vers la paix et la stabilité dans la région, avec des garanties de sécurité pour Israël et la reconnaissance des droits légitimes du peuple palestinien », a déclaré M. Barrot dans son allocution d’ouverture.

Le chef de la diplomatie française a rappelé que la France, fidèle à son rôle historique de médiateur et d’artisan de paix, se tenait prête à soutenir la mise en œuvre du plan « sur le terrain ». Il a souligné que le succès du processus dépendrait de l’engagement collectif des États concernés et de la volonté politique de toutes les parties.

Le ministre a également évoqué la dimension symbolique du lieu de la rencontre, tenue dans la salle où Robert Schuman lança en 1950 le processus de réconciliation européenne. « C’est la preuve qu’il existe toujours un chemin vers une paix durable », a-t-il rappelé, estimant qu’« il n’y a aucune raison pour qu’Israéliens et Palestiniens ne puissent pas, à l’avenir, être aussi proches que le sont aujourd’hui les Français et les Allemands ».

Reprenant les mots de Schuman, M. Barrot a souligné que « la paix ne saurait être sauvegardée sans des efforts créateurs à la mesure des dangers qui la menacent ».

En conclusion, le ministre français a appelé à mobiliser toutes les énergies diplomatiques et humanitaires pour transformer ce cessez-le-feu en un véritable processus de paix durable.

« Ne ménageons aucun effort créatif pour parvenir à la paix et à la sécurité, pour les Israéliens, les Palestiniens et pour toute la région », a-t-il insisté, avant d’inviter les participants à débuter les travaux à huis clos.


Un homme tué par balles en plein jour à Marseille près d'une salle de sport

Un homme a été tué par balles jeudi en plein jour dans un quartier populaire du centre de Marseille, a-t-on appris auprès des marins-pompiers de la cité phocéenne. (AFP)
Un homme a été tué par balles jeudi en plein jour dans un quartier populaire du centre de Marseille, a-t-on appris auprès des marins-pompiers de la cité phocéenne. (AFP)
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  • Il n'était pas possible dans l'immédiat de déterminer ni le motif ni les circonstances de cet homicide, qui a eu lieu près d'une salle de sport dans la matinée, rue de Crimée dans le 3e arrondissement de Marseille
  • Choquée, une personne qui se trouvait sur les lieux a été prise en charge par les marins pompiers, qui ont été appelés à 11h08

MARSEILLE: Un homme a été tué par balles jeudi en plein jour dans un quartier populaire du centre de Marseille, a-t-on appris auprès des marins-pompiers de la cité phocéenne.

Il n'était pas possible dans l'immédiat de déterminer ni le motif ni les circonstances de cet homicide, qui a eu lieu près d'une salle de sport dans la matinée, rue de Crimée dans le 3e arrondissement de Marseille.

Choquée, une personne qui se trouvait sur les lieux a été prise en charge par les marins pompiers, qui ont été appelés à 11h08.

"Un homme présentant plusieurs impacts de balles a été déclaré décédé par le médecin du SMUR" ont précisé les pompiers à l'AFP.

Le meurtre "s'est déroulé à proximité d'une salle de sport, il y a eu des impacts de balle sur sa vitrine", ont précisé les pompiers, soulignant toutefois qu'il n'y avait pas eu d'autres "dommages collatéraux".

Le lien entre cet homicide et le narcobanditisme n'a pas encore été établi, mais Marseille est régulièrement secouée par des "narchomicides" sur fond de trafic de stupéfiants et de guerre des gangs pour le contrôle des points de vente de drogue dans la seconde ville de France.