Les dirigeants libyens se sont installés dans le statu quo, et cela «semble leur convenir», déclare l'ONU

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Publié le Vendredi 16 février 2024

Les dirigeants libyens se sont installés dans le statu quo, et cela «semble leur convenir», déclare l'ONU

  • L'envoyé spécial Abdoulaye Bathily affirme que la population est frustrée par l'échec de ses dirigeants à conduire le pays vers la paix
  • Des divisions subsistent entre les factions sur le projet de loi concernant les élections, plus de deux ans après leur report sine die

NEW YORK CITY: Treize ans après la révolution qui a renversé le régime de Mouammar Kadhafi, la Libye continue de se débattre au milieu d’une instabilité politique et de la recherche inaccessible d'une paix et d'une démocratie durables, a déclaré jeudi l'envoyé spécial de l'ONU en Libye.

Abdoulaye Bathily a déploré l’ancrage du statu quo en Libye, de même qu’un blocage persistant par les principaux dirigeants, ce qui a entravé le progrès vers l’élection nationale attendue de longue date.

S'exprimant lors d'une réunion du Conseil de sécurité, à la veille de l'anniversaire de la révolution libyenne du 17 février 2011, Bathily a décrit la frustration généralisée au sein du peuple libyen face à l'échec de ses dirigeants à conduire le pays vers la paix et le progrès.

Il a précisé que, malgré l'achèvement, en 2023, des travaux de la Commission mixte 6+6 de la Chambre des représentants et du Haut Conseil d'État visant à élaborer un cadre constitutionnel et juridique pour l’élection, aucune des principales factions du pays «n'a adopté de mesure déterminante à partir de sa position initiale, chacune d’elles continuant à définir les conditions préalables à sa participation au dialogue comme un moyen de maintenir le statu quo, ce qui semble leur convenir».

L'impasse politique persiste entre le gouvernement d'unité nationale (GNU), à Tripoli, reconnu par l'ONU, et ayant à sa tête le Premier ministre Abdel Hamid Dbeibah, et le gouvernement de stabilité nationale, à l'est du pays, dirigé par le Premier ministre Oussama Hamada et aligné sur la Chambre des représentants et de l'armée nationale libyenne, sous le commandement du général Khalifa Haftar.

Le blocage entre ces gouvernements rivaux persiste depuis le report sine die de l’élection initialement prévue pour décembre 2021. Depuis, les efforts de médiation avaient pour objectif de rendre possible un accord sur une nouvelle feuille de route en vue d’une élection nationale visant à unifier le gouvernement.

En mars 2023, la Chambre des représentants et le Haut Conseil d'État, alignés sur le GNU, ont créé le Comité mixte 6+6, composé de six représentants de chaque entité, et l'ont chargé de rédiger les lois électorales requises devant mener à une élection. Cependant, les dirigeants des deux groupes ne sont pas parvenus à un accord sur divers aspects du projet de loi.

Présentant leurs points de vue divergents, Abdoulaye Bathily a souligné, alors même que le président de la Chambre des représentants, Aguila Salah, donne la priorité à la formation d'un gouvernement unifié, la nécessité d’établir la Chambre des représentants en tant qu'unique organe politique légal. Il a affirmé qu'il ne participerait que si les deux gouvernements rivaux sont carrément inclus ou exclus, et que Mohammed Takala, le président du Haut Conseil d'État, rejette les lois électorales publiées par la Chambre des représentants qui préconisent le retour à une version antérieure des mesures législatives.

Abdel Hamid Dbeibah, pour sa part, insiste pour rester en fonction jusqu'à la tenue d’une élection sous la supervision du GNU. Entre-temps, Khalifa Haftar et Mohammed al-Menfi, le chef du Conseil présidentiel libyen, expriment des divergences de vues sur l’inclusion des deux gouvernements dans les négociations.

«Pour aller de l’avant, il faut que toutes les questions qui ont empêché la tenue de l’élection en 2021 soient résolues à travers des négociations et un règlement politique entre les principales parties prenantes institutionnelles», a indiqué Bathily. Ce dernier a exhorté toutes les factions à s’engager dans des pourparlers sans conditions préalables.

Il a également souligné la nécessité de répondre aux craintes et aux préoccupations des parties en présence, notamment le besoin d'un dispositif temporaire visant à garantir «une gestion transparente et une répartition équitable des ressources, des garanties pour assurer des conditions de concurrence équitables pour tous les candidats», et l’assurance que l’élection ne donnera pas lieu à un scénario dans lequel le gagnant recevra tout, au détriment des autres.

Bathily a souligné l’importance d’un soutien régional à la Libye et il a réitéré son appel à une «approche unifiée et coordonnée» de la part de la communauté internationale.

Les droits humains, les besoins d’aide humanitaire et la protection des migrants, des réfugiés et des demandeurs d'asile constituent également une préoccupation croissante, a-t-il ajouté. Il a cité des informations qui faisaient état d'une importante augmentation du nombre de réfugiés soudanais entrant en Libye ces dernières semaines.

Les organismes des Nations unies continuent à n'avoir qu'un accès limité aux réfugiés qui se trouvent à la frontière de la Libye avec le Soudan ainsi que dans les centres de détention officiels, a indiqué Bathily. L’envoyé spécial de l’ONU a appelé les autorités libyennes à «assurer un accès total et sans entraves à toutes les personnes qui ont besoin de protection».

Il s'est dit alarmé par «la poursuite des expulsions collectives de migrants et de réfugiés aux frontières entre la Libye et les pays voisins» et a réitéré son appel aux autorités de tous les pays concernés «pour mettre fin aux expulsions forcées, qui constituent des violations du droit international».

Il a également réitéré ses appels à «un accès total et des enquêtes indépendantes sur l’ensemble des violations et des abus présumés dans les centres de détention libyens, et notamment dans les centres de détention de Bir al-Ghanam et d'Al-Assa, où la situation est particulièrement désastreuse.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Au Liban, le monastère du Saint des miracles attend le pape

"Saint Charbel m'a sauvé la vie". Comme de nombreux pèlerins, Charbel Matar se recueille sur la tombe du saint patron des Libanais, auquel sont attribués de nombreux miracles, avant la venue du pape Léon XIV. (AFP)
"Saint Charbel m'a sauvé la vie". Comme de nombreux pèlerins, Charbel Matar se recueille sur la tombe du saint patron des Libanais, auquel sont attribués de nombreux miracles, avant la venue du pape Léon XIV. (AFP)
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  • La visite du monastère qui abrite la tombe de Saint Charbel, au nord de Beyrouth, sera un moment fort de la visite du pape américain, attendu au Liban le 30 novembre
  • Saint Charbel Makhlouf (1828-1898), un moine-ermite maronite, canonisé en 1977, est populaire parmi les Libanais de toutes les communautés qui croient en ses miracles

ANNAYA: "Saint Charbel m'a sauvé la vie". Comme de nombreux pèlerins, Charbel Matar se recueille sur la tombe du saint patron des Libanais, auquel sont attribués de nombreux miracles, avant la venue du pape Léon XIV.

La visite du monastère qui abrite la tombe de Saint Charbel, au nord de Beyrouth, sera un moment fort de la visite du pape américain, attendu au Liban le 30 novembre.

"Ma famille et moi avons une grande foi en Saint Charbel et nous lui rendons toujours visite", déclare Charbel Matar, 69 ans, entouré de son épouse et ses amis.

"J'ai failli mourir quand j'avais cinq ans. Il a accompli un miracle, il m'a sauvé de la mort et m'a maintenu en vie pendant 64 années de plus", ajoute l'homme dont les parents ont changé le prénom de Roger à Charbel en l'honneur du saint.

Saint Charbel Makhlouf (1828-1898), un moine-ermite maronite, canonisé en 1977, est populaire parmi les Libanais de toutes les communautés qui croient en ses miracles.

Les portraits du saint, avec sa longue barbe blanche, ornent maisons, voitures, mêmes bureaux, et les visiteurs affluent au monastère, qui porte le nom de Saint Maron, en toutes saisons.

"J'étais certaine que le pape allait visiter Saint Charbel (..) car Rome ne peut pas nier les miracles qu'il accomplit", dit Randa Saliba, une femme de 60 ans. "Saint Charbel est un message d'amour (..), il garde vivant le message chrétien".

La dernière visite d'un souverain pontife au Liban avait été celle de Benoit XVI en 2012.

Toutes les confessions 

En prévision de l'arrivée du pape, des ouvriers appliquent une couche d'asphalte sur la route menant au paisible monastère, dans les montagnes boisées d'Annaya qui surplombent la mer.

Des visiteurs, dont des femmes musulmanes voilées, se promènent sur le site, où la cellule monacale de Saint Charbel a été gardée intacte. Certains allument des bougies et récitent des prières.

Fils de bergers, le moine originaire du nord du Liban était entré dans les ordres à l'âge de 23 ans, avant de mener une vie d'ermite.

L'abbé Tannous Nehmé, vice-recteur de Saint Maron, affirme que le monastère attire environ trois millions de visiteurs chaque année.

"Ce ne sont pas seulement des chrétiens - beaucoup de musulmans, ou des personnes non croyantes, viennent. Des gens arrivent de partout: d'Afrique, d'Europe, de Russie", affirme-il.

Au milieu des effluves d'encens, seul le bruit des travaux de restauration de la tombe de Saint Charbel troublent la quiétude du monastère.

C'est là que, lorsque la tombe a été ouverte en 1950, des représentants du clergé ont constaté que le corps du saint était intact, plus d'un demi-siècle après sa mort.

Le monastère a recensé des dizaines de milliers de personnes qui ont affirmé avoir été guéries par Saint Charbel.

La miraculée la plus célèbre est une Libanaise, Nohad Chami, diagnostiquée avec une maladie en phase terminale en 1993.

Elle affirme avoir eu une vision de Saint Charbel qui l'a guérie. Elle est décédée cette année, à l'âge de 75 ans.

"L'espoir" 

Le Liban, un pays multiconfessionnel, est le seul Etat arabe où le président de la République est un chrétien maronite, en vertu du partage du pouvoir entre les communautés.

"La visite du pape est très importante pour le Liban. Elle apporte du bien et la bénédiction", se réjouit Claude Issa, une mère de trois enfants âgée de 56 ans.

Le Liban est sorti d'une guerre meurtrière il y a près d'un an entre le Hezbollah et Israël, qui continue de mener des frappes dans le pays, disant viser des membres ou infrastructures du mouvement pro-iranien.

Secoué par une crise économique inédite depuis 2019, il a également connu en août 2020 une énorme explosion, qui a fait plus de 220 morts et dévasté une partie de Beyrouth.

Le pape doit tenir le 2 décembre une prière silencieuse sur le site de l'explosion, au port de Beyrouth, et célébrer une messe publique.

"Sa visite donnera un élan aux gens, leur fera sentir qu'il y a toujours de l'espoir au Liban", affirme Claude Issa.

 


L'ONU s'alarme «pour la survie de Gaza»

La "survie de Gaza est en jeu", s'alarme l'ONU mardi dans un rapport, appelant la communauté internationale à élaborer un "plan de redressement d'ensemble" et à intervenir "sans délai" et de manière coordonnée. (AFP)
La "survie de Gaza est en jeu", s'alarme l'ONU mardi dans un rapport, appelant la communauté internationale à élaborer un "plan de redressement d'ensemble" et à intervenir "sans délai" et de manière coordonnée. (AFP)
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  • Les opérations militaires israéliennes à Gaza "ont rongé tous les piliers de la survie", de la nourriture au logement en passant par les soins de santé, "nui à la gouvernance et plongé" le territoire palestinien "dans un abîme créé par l'homme"
  • "Compte tenu des destructions incessantes et méthodiques dont elle a fait l'objet, on peut douter sérieusement de la capacité de Gaza de se reconstruire, en tant qu'espace de vie et société", ajoute le rapport

GENEVE: La "survie de Gaza est en jeu", s'alarme l'ONU mardi dans un rapport, appelant la communauté internationale à élaborer un "plan de redressement d'ensemble" et à intervenir "sans délai" et de manière coordonnée.

Les opérations militaires israéliennes à Gaza "ont rongé tous les piliers de la survie", de la nourriture au logement en passant par les soins de santé, "nui à la gouvernance et plongé" le territoire palestinien "dans un abîme créé par l'homme", dénonce un rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced).

"Compte tenu des destructions incessantes et méthodiques dont elle a fait l'objet, on peut douter sérieusement de la capacité de Gaza de se reconstruire, en tant qu'espace de vie et société", ajoute le rapport.

La guerre à Gaza a été déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.221 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Plus de 69.756 Palestiniens ont été tués par la campagne militaire israélienne de représailles, selon le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas. Ces données, jugés fiables par l'ONU, ne précisent pas le nombre de combattants tués mais indiquent que plus de la moitié des morts sont des mineurs et des femmes.

Selon le rapport de la Cnuced, les opérations militaires israéliennes ont fait passer Gaza "d'une situation de sous-développement à celle d'une ruine totale".

L'ONU estime qu'environ 70 milliards de dollars seront nécessaires pour reconstruire le territoire palestinien.

"Même dans un scénario optimiste, dans lequel la croissance atteint un taux à deux chiffres et l'aide étrangère afflue, il faudra plusieurs décennies pour que Gaza retrouve le niveau de qualité de vie d'avant octobre 2023", souligne le rapport.

La Cnuced appelle à la mise en oeuvre "d'un plan de redressement d'ensemble" qui associe "une aide internationale coordonnée, le rétablissement des transferts fiscaux" d'Israël vers Gaza "et des mesures visant à alléger les contraintes qui pèsent sur le commerce, les déplacements et l'investissement".

Cette agence onusienne appelle à instaurer, dans ce cadre, un revenu de base universel à Gaza, pour pourvoir à la subsistance de tous les habitants, sous forme d'un programme d'aide en espèces, "reconductible et sans conditions" et qui serait versé mensuellement.

La Cnuced note également qu'en Cisjordanie occupée, "la violence, l'expansion accélérée des colonies et les restrictions à la mobilité de la main-d'oeuvre" sont à l'origine du pire déclin économique depuis que l'agence a commencé à tenir des registres en 1972.


Au Soudan, les paramilitaires annoncent une trêve unilatérale de trois mois

L'émissaire du président américain pour l'Afrique, Massad Boulos, a présenté récemment une proposition de trêve au nom des Etats-Unis, des Emirats arabes unis, de l'Arabie saoudite et de l'Egypte, pays médiateurs, dont les détails n'ont pas été divulgués. (AFP)
L'émissaire du président américain pour l'Afrique, Massad Boulos, a présenté récemment une proposition de trêve au nom des Etats-Unis, des Emirats arabes unis, de l'Arabie saoudite et de l'Egypte, pays médiateurs, dont les détails n'ont pas été divulgués. (AFP)
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  • L'émissaire du président américain pour l'Afrique, Massad Boulos, a présenté récemment une proposition de trêve au nom des Etats-Unis, des Emirats arabes unis, de l'Arabie saoudite et de l'Egypte, pays médiateurs, dont les détails n'ont pas été divulgués
  • "En réponse aux efforts internationaux, notamment à l'initiative du président américain Donald Trump et des médiateurs (...), nous annonçons une trêve humanitaire prévoyant une cessation des hostilités pour trois mois", a déclaré lundi Mohamed Daglo

PORT-SOUDAN: Les paramilitaires soudanais des Forces de soutien rapide (FSR) ont annoncé lundi une trêve humanitaire unilatérale de trois mois, au lendemain du rejet par l'armée rivale d'une proposition internationale de cessez-le-feu dans le pays ravagé par plus de deux ans d'un conflit meurtrier.

Le Soudan est le théâtre depuis avril 2023 d'une guerre pour le pouvoir, opposant l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du pays, aux FSR de son ancien bras droit Mohamed Hamdane Daglo.

Le conflit, marqué par des exactions dans les deux camps et auquel plusieurs médiateurs internationaux tentent de mettre un terme, a fait plusieurs dizaines milliers de morts et forcé le déplacement de millions de personnes, plongeant le pays dans ce que l'ONU qualifie de "pire crise humanitaire" au monde.

L'émissaire du président américain pour l'Afrique, Massad Boulos, a présenté récemment une proposition de trêve au nom des Etats-Unis, des Emirats arabes unis, de l'Arabie saoudite et de l'Egypte, pays médiateurs, dont les détails n'ont pas été divulgués.

"En réponse aux efforts internationaux, notamment à l'initiative du président américain Donald Trump et des médiateurs (...), nous annonçons une trêve humanitaire prévoyant une cessation des hostilités pour trois mois", a déclaré lundi Mohamed Hamdane Daglo, dans une allocution vidéo enregistrée.

Les paramilitaires avaient indiqué début novembre accepter le principe d'une trêve humanitaire proposée par les médiateurs, à laquelle l'armée n'avait pas répondu, et les combats entre les deux camps n'ont pas cessé depuis.

Le chef de l'armée a lui jugé dimanche "inacceptable" la nouvelle proposition de trêve, appelé les citoyens désireux de défendre leur pays à "rejoindre immédiatement les lignes de front" et accusé la médiation de partialité.

Frères musulmans? 

"Encore une fois, le général (Abdel Fattah) al-Burhane refuse les offres de paix. Dans son rejet de la proposition américaine pour le Soudan, dans son refus obstiné d'un cessez-le-feu, il fait sans cesse preuve d'un comportement d'obstruction", a réagi lundi la ministre d'Etat à la coopération internationale des Emirats, Reem al Hashimy.

Le général Burhane a estimé que la dernière proposition envoyée par l'émissaire américain était "la pire", car, selon lui elle "élimine les forces armées, dissout les agences de sécurité et maintient les milices là où elles sont" au lieu de les désarmer.

Il a également rejeté les "récits" selon lesquels les islamistes des Frères musulmans contrôleraient l'armée, accusant M. Boulos de reprendre les éléments de langage des Emirats.

"Où sont ces soi-disant membres des Frères musulmans au sein de l'armée soudanaise? Nous ne les connaissons pas. Nous entendons seulement de telles affirmations dans les médias", a-t-il dit.

Dans son discours diffusé lundi, le chef des FSR a réaffirmé son "engagement en faveur d'un processus politique auquel participent tous les acteurs, à l'exception du mouvement islamiste terroriste des Frères musulmans et du Congrès national (parti désormais interdit du général Omar el-Béchir au pouvoir de 1989 à 2019, NDLR), car ils sont responsables de toute la tragédie que vit notre peuple depuis trois décennies".

Au cours des deux dernières années, les parties belligérantes au Soudan ont violé tous les accords de cessez-le-feu, entraînant l'échec des efforts de négociation.