Israël menace de poursuivre son offensive à Gaza pendant le ramadan

Une photo montre une vue du complexe de la mosquée Al-Aqsa et de sa mosquée du Dôme du Rocher (à gauche) par une journée brumeuse dans la vieille ville de Jérusalem, le 19 février 2024 (Photo, AFP).
Une photo montre une vue du complexe de la mosquée Al-Aqsa et de sa mosquée du Dôme du Rocher (à gauche) par une journée brumeuse dans la vieille ville de Jérusalem, le 19 février 2024 (Photo, AFP).
Israël a averti que son armée lancerait une offensive contre Rafah si les otages israéliens détenus à Gaza n'étaient pas libérés d'ici au début du ramadan (Photo, AFP).
Israël a averti que son armée lancerait une offensive contre Rafah si les otages israéliens détenus à Gaza n'étaient pas libérés d'ici au début du ramadan (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 19 février 2024

Israël menace de poursuivre son offensive à Gaza pendant le ramadan

  • Benjamin Netanyahu se dit déterminé à mener une offensive terrestre à Rafah où s'entassent 1,4 million de Palestiniens
  • Washington a menacé encore une fois de bloquer un nouveau projet de résolution au Conseil de sécurité de l'ONU

GAZA: Les combats ont continué lundi dans la bande de Gaza où Israël menace de poursuivre son offensive contre le Hamas pendant le ramadan si les otages ne sont pas libérés d'ici là, y compris dans la région de Rafah, dans le sud, où sont massés près d'un million et demi de civils palestiniens.

Alors que les espoirs de trêve s'estompent, la communauté internationale s'inquiète des retombées d'une offensive terrestre israélienne dans cette ville adossée à la frontière fermée avec l'Egypte, où vivent à présent 1,4 million de personnes, selon l'ONU, en majorité des déplacés ayant fui la guerre.

Le bilan humain ne cesse de s'alourdir dans le territoire palestinien assiégé, où 29.092 personnes ont été tuées depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas qui a dénombré 107 morts en 24 heures dans des dizaines de frappes, notamment sur Rafah et sur la ville voisine de Khan Younès.

Cette ville transformée en champ de ruines est au coeur depuis plusieurs semaines de l'offensive de l'armée israélienne qui y traque les combattants du Hamas.

La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent lancée le 7 octobre par des commandos du mouvement islamiste palestinien infiltrés dans le sud d'Israël. Plus de 1.160 personnes ont été tuées lors de cette attaque, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.

En représailles, Israël a juré d'anéantir le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, et lancé une offensive qui a provoqué, outre un bilan humain très lourd, des destructions massives, le déplacement d'1,7 million d'habitants, selon l'ONU, sur un total de 2,4 millions, et une crise humanitaire majeure.

"Mes enfants meurent de faim, ils se réveillent en pleurant", a raconté à l'AFP une femme réfugiée dans un campement dans le nord de Gaza. "Où puis-je trouver de la nourriture pour eux?"

Après avoir progressé depuis le nord du territoire, les troupes israéliennes se trouvent à présent non loin de Rafah, où Israël a annoncé préparer une offensive terrestre.

Le Premier ministre Benjamin Netanyanu a qualifié la ville de "dernier bastion" du Hamas, classé organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne, et s'est dit déterminé à poursuivre "la pression militaire jusqu'à la victoire complète" et la libération de tous les otages.

Il a assuré que l'armée permettrait aux civils, avant un assaut sur Rafah, "de quitter les zones de combat", sans précisions.

«Minimiser» les victimes civiles

"Le monde doit savoir et les leaders du Hamas doivent savoir - Si d'ici au ramadan, nos otages ne sont pas à la maison, les combats vont continuer partout, y compris dans la région de Rafah", a averti dimanche Benny Gantz, membre du cabinet de guerre de Benjamin Netanyahu.

"Le Hamas a le choix. Ils peuvent se rendre, libérer les otages et les civils de Gaza pourront ainsi célébrer la fête du ramadan", le mois de jeûne musulman qui doit commencer cette année autour du 10 mars, a dit M. Gantz.

Environ 250 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza le 7 octobre. Selon Israël, 130 otages y sont encore retenus, dont 30 seraient morts, après la libération fin novembre à la faveur d'une trêve de 105 otages et de 240 prisonniers palestiniens détenus par Israël.

Selon M. Gantz, une offensive terrestre à Rafah se ferait dans le cadre d'un dialogue avec les "partenaires américains et égyptiens", "en facilitant l'évacuation des civils" pour "minimiser (...) autant que possible" le nombre de victimes civiles.

Israël n'a pas dit où ni comment ces civils seraient évacués mais l'Egypte a exprimé son rejet de tout "déplacement forcé" des Palestiniens vers son territoire.

«Apartheid»

Après avoir soumis Gaza à un déluge de feu, l'armée israélienne y a lancé le 27 octobre une offensive terrestre dans laquelle 235 soldats ont été tués, selon l'armée.

Lundi, des témoins ont signalé de nouveaux combats à Khan Younès.

 

Cisjordanie: Trois Palestiniens tués, dont un cadre d'un groupe armé

Ces incidents interviennent dans un contexte de vives tensions et d'intensification des violences dans ce territoire palestinien depuis les attaques du Hamas en Israël le 7 octobre et le début de la guerre dans la bande de Gaza.

Dimanche, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a estimé que les tensions en Cisjordanie, dont la multiplication des attaques de colons israéliens contre des Palestiniens, étaient "le réel obstacle" à une solution à deux Etats entre Israéliens et Palestiniens.

A Tulkarem, deux hommes, âgés de 19 et 36 ans, ont été tués par balle à la suite du raid effectué par les forces israéliennes dans le camp de déplacés, l'un des plus grands de la région, a annoncé le ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne basée en Cisjordanie.

Au moins cinq autres personnes ont été blessées dans cette cette opération, a de son côté dit le Croissant-Rouge palestinien.

L'hôpital Nasser, le plus grand du sud de Gaza, pris d'assaut par l'armée israélienne, est hors service, selon l'Organisation mondiale de la santé et le Hamas. Mais les autorités israéliennes ont affirmé que l'établissement était "opérationnel pendant toutes les activités des troupes".

Les soldats avaient pénétré le 15 février dans cet hôpital, sur la base de renseignements selon lesquels des otages y avaient été retenus, et ont arrêté une centaine de personnes.

Lundi à La Haye, la Cour internationale de justice (CIJ), la plus haute juridiction de l'ONU, a commencé à examiner les conséquences juridiques de l'occupation par Israël de territoires palestiniens depuis 1967.

Cette année-là, Israël s'est emparé de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est, qui sont toujours occupés, et de Gaza, d'où Israël s'est retiré en 2005.

"Les Palestiniens subissent le colonialisme et l'apartheid", a déclaré le chef de la diplomatie palestinienne, Riad Al-Maliki, devant la CIJ.

En Israël, les conséquences de la guerre sur l'économie se sont traduites par une chute du Produit intérieur brut (PIB) de 19,4% au dernier trimestre de 2023, selon les chiffres officiels publiés lundi.


L'écrivain Boualem Sansal ne se pourvoira pas en cassation en Algérie

L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal pose après avoir reçu le Grand Prix du Roman à l'Académie française à Paris, le 29 octobre 2015. (Photo de FRANCOIS GUILLOT / AFP)
L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal pose après avoir reçu le Grand Prix du Roman à l'Académie française à Paris, le 29 octobre 2015. (Photo de FRANCOIS GUILLOT / AFP)
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  • « D'après nos informations, il ne fera pas de pourvoi en cassation », a d'abord assuré Noëlle Lenoir, présidente du comité de soutien international à l'écrivain franco-algérien, sur la station de radio publique française France Inter.
  • Ses proches, qui précisent qu'il est « bien traité », espèrent néanmoins qu'il obtiendra une « grâce humanitaire à titre personnel ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison pour « atteinte à l'unité nationale » en Algérie, ne fera pas de pourvoi en cassation, a appris l'AFP de sources concordantes samedi.

« D'après nos informations, il ne fera pas de pourvoi en cassation », a d'abord assuré Noëlle Lenoir, présidente du comité de soutien international à l'écrivain franco-algérien, sur la station de radio publique française France Inter.

« Cela signifie que la condamnation est définitive. D'ailleurs, compte tenu de l'état de la justice en Algérie, il n'a aucune chance en cassation pour faire requalifier son infraction », a ajouté l'ancienne ministre.

Des proches de l'écrivain ont ensuite indiqué à l'AFP qu'il avait « renoncé à un recours ».

Sollicité par l'AFP, son avocat français, Me Pierre Cornut-Gentille, a refusé de faire tout commentaire.

Emprisonné depuis plus de sept mois, le romancier et essayiste de 80 ans a vu sa condamnation confirmée en appel mardi. Il dispose en principe de huit jours pour introduire un pourvoi en cassation.

Parmi les faits qui lui sont reprochés par la justice algérienne, figurent notamment des déclarations faites en octobre 2024 au média d'extrême droite français Frontières, dans lesquelles l'écrivain estimait que l'Algérie avait hérité de territoires appartenant jusque-là au Maroc sous la colonisation française.

Selon ses proches, M. Sansal, atteint d'un cancer de la prostate, ne figurait pas parmi les milliers de personnes graciées par la présidence algérienne vendredi, à la veille de la fête de l'indépendance du pays, et rien ne laissait présager une grâce imminente ce week-end.

Ses proches, qui précisent qu'il est « bien traité », espèrent néanmoins qu'il obtiendra une « grâce humanitaire à titre personnel ».

Noëlle Lenoir estime également qu'il ne faut pas s'attendre à une grâce à l'occasion de la fête de l'indépendance, même si elle a assuré à France Inter « garder l'espoir ». 

« Nous pensons qu'il sera libéré. Il est impossible que l'Algérie prenne la responsabilité de sa mort en prison », a-t-elle avancé.

L'écrivain fait l'objet d'une âpre lutte diplomatique entre l'Algérie et la France depuis son arrestation à son arrivée à Alger, le 16 novembre.


334 000 citoyens saoudiens ont reçu une formation à intelligence artificielle

Le président de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a participé au Forum du secteur à but non lucratif sur l'éducation et la formation 2025 le 2 juillet, en compagnie du ministre de l'Éducation, Yousef Al-Benyan, et du vice-ministre de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture, Mansour Al-Mushaiti. (SPA)
Le président de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a participé au Forum du secteur à but non lucratif sur l'éducation et la formation 2025 le 2 juillet, en compagnie du ministre de l'Éducation, Yousef Al-Benyan, et du vice-ministre de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture, Mansour Al-Mushaiti. (SPA)
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  • Lancé en septembre 2024, ce programme de formation s'adresse aux citoyens de tous âges et de tous horizons professionnels.
  • Lors de la session plénière du Forum, le directeur de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a souligné les principales caractéristiques du programme.

RIYAD : Selon l'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle, 334 000 citoyens saoudiens ont bénéficié d'un programme gouvernemental leur permettant d'acquérir des compétences en intelligence artificielle.

Intitulé « Un million de Saoudiens dans l'IA », il a été mis en place en septembre 2024 en partenariat avec le ministère de l'Éducation et le ministère des Ressources humaines et du Développement social.

Lors de la session plénière du Forum du secteur à but non lucratif dans l'éducation et la formation 2025, qui s'est tenue à Riyad le 2 juillet, le directeur de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a souligné les principales caractéristiques du programme.

Il a déclaré que les partenariats noués par l'autorité avec d'autres agences gouvernementales avaient permis au Royaume de se positionner au niveau mondial en matière d'autonomisation des femmes dans le domaine de l'IA et de sensibilisation de la communauté, a récemment rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Lancée lors du Sommet mondial sur l'IA, l'initiative SAMAI s'adresse aux citoyens de tous âges et de tous horizons professionnels.

Il a également cité plusieurs initiatives nationales issues de cette collaboration, notamment l'Olympiade nationale de programmation et d'intelligence artificielle, ou concours ATHKA.

Plus de 260 000 élèves de collèges et de lycées y ont participé et 10 000 d'entre eux se sont qualifiés pour la finale, a-t-il ajouté.

Le directeur de la SDAIA a également cité le programme « Road to ATHKA », qui a formé plus de 570 000 élèves aux concepts de l'IA.

Une autre initiative, intitulée « Future Intelligence Programmers », a permis de former plus de 10 000 enseignants.

La SDAIA et le ministère de l'Éducation ont également créé le Centre d'excellence en éducation.

Il a été conçu pour « institutionnaliser l'intégration technologique dans le secteur de l'éducation, soutenir les initiatives tournées vers l'avenir et tirer parti de l'IA pour améliorer les résultats scolaires ». 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza : la Défense civile annonce 32 morts dans des raids et tirs israéliens

Des Palestiniens inspectent les dégâts causés par une frappe israélienne dans le camp d'Al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 4 juillet 2025. (Photo : Eyad BABA / AFP)
Des Palestiniens inspectent les dégâts causés par une frappe israélienne dans le camp d'Al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 4 juillet 2025. (Photo : Eyad BABA / AFP)
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  • Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de l'organisation de premiers secours de Gaza, cinq personnes ont été tuées dans un raid aérien sur une école de Gaza-ville (nord), qui servait de refuge à des déplacés.
  • Une frappe nocturne à proximité d'une autre école de la ville a coûté la vie à trois Palestiniens et fait une dizaine de blessés, dont des enfants, a indiqué la même source.

GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : La Défense civile locale a fait état de 32 Palestiniens tués samedi dans la bande de Gaza, où Israël a étendu son offensive, près de 21 mois après le début de la guerre contre le mouvement islamiste Hamas.

Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de l'organisation de premiers secours de Gaza, cinq personnes ont été tuées dans un raid aérien sur une école de Gaza-ville (nord), qui servait de refuge à des déplacés.

Une frappe nocturne à proximité d'une autre école de la ville a coûté la vie à trois Palestiniens et fait une dizaine de blessés, dont des enfants, a indiqué la même source.

Depuis le début de la guerre, déclenchée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, de nombreux Gazaouis déplacés par le conflit trouvent refuge dans des bâtiments scolaires, qui ont été à plusieurs reprises la cible d'attaques israéliennes.

Selon l'armée israélienne, ces attaques visent des combattants du Hamas qu'elle accuse de se cacher parmi les civils.

M. Bassal a également fait état de huit Palestiniens tués par des tirs de l'armée israélienne à proximité d'un centre de distribution d'aide humanitaire, dans le sud du territoire assiégé par Israël.

Quatre Palestiniens, membres d'une même famille, ont été tués par une frappe qui a touché leur tente dans le secteur d'Al-Mawassi, dans le sud de la bande de Gaza, d'après la même source.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré ne pas être en mesure de faire de commentaires sur des frappes en particulier, en l'absence de coordonnées géographiques précises.

Compte tenu des restrictions imposées par Israël aux médias et des difficultés d'accès au terrain à Gaza, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les affirmations de la Défense civile.

Vendredi soir, le Hamas a affirmé être prêt à engager « immédiatement » des négociations sur la mise en œuvre d'une proposition de cessez-le-feu parrainée par les États-Unis.

Un responsable gouvernemental israélien a indiqué à l'AFP qu'« aucune décision n'avait été prise à ce stade sur la question ».