A Gaza, des habitants affamés se battent pour une boîte de thon

Un enfant palestinien déplacé mange de la nourriture dans une boîte alors qu'il est assis dans une tente de fortune dans un camp à côté d'une rue de Rafah, le 14 mars 2024. (AFP)
Un enfant palestinien déplacé mange de la nourriture dans une boîte alors qu'il est assis dans une tente de fortune dans un camp à côté d'une rue de Rafah, le 14 mars 2024. (AFP)
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Publié le Mardi 26 mars 2024

A Gaza, des habitants affamés se battent pour une boîte de thon

  • Jeremy Anderson, de l'armée de l'air américaine, a reconnu que l'aide que son équipage avait pu larguer n'était qu'une "goutte d'eau dans l'océan" par rapport à ce qui était nécessaire
  • Les parachutages ont aussi provoqué des drames récemment. Cinq personnes au sol ont été tuées par un largage et dix autres blessées, selon un médecin de Gaza

GAZA: Un avion militaire a survolé lundi les ruines de la ville de Gaza, larguant dans son sillage des dizaines de parachutes noirs remplis d'aide alimentaire guettée par des habitants affamés.

Au sol, où presque aucun bâtiment en vue n'est encore debout, des hommes et des jeunes garçons se précipitent vers la plage où la plupart des sacs d'aide semblent avoir atterri.

Des dizaines d'entre eux se bousculent et se battent pour atteindre la nourriture, des mêlées se forment le long des dunes jonchées de décombres.

"Des gens meurent juste pour avoir une boîte de thon", lance Mohamad al-Sabaawi, portant un sac presque vide sur son épaule, au côté d'un jeune garçon.

"La situation est tragique, comme si nous étions en pleine famine. Que pouvons-nous faire ? Ils se moquent de nous en nous donnant une petite boîte de thon", ajoute-t-il.

L'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a annoncé la veille être désormais formellement interdite par Israël de toute livraison d'aide alimentaire dans le nord de la bande de Gaza. Les parachutages constituent l'un des rares moyens d'acheminer de la nourriture aux habitants de ce petit territoire plongé dans une grave crise humanitaire.

Les Etats-Unis, la France et la Jordanie font partie des pays qui procèdent à ces largages destinés aux personnes vivant dans les ruines de ce qui était naguère la plus grande ville du territoire assiégé par Israël.

Mais cette aide est insuffisante, ont indiqué à l'AFP des équipages ayant participé à ces parachutages. Le lieutenant-colonel Jeremy Anderson, de l'armée de l'air américaine, a ainsi reconnu au début du mois que l'aide que son équipage avait pu larguer n'était qu'une "goutte d'eau dans l'océan" par rapport à ce qui était nécessaire.

Une boîte pour «18 personnes»

Les parachutages ont aussi provoqué des drames récemment. Cinq personnes au sol ont été tuées par un largage et dix autres blessées, selon un médecin de Gaza.

Les appels se sont multipliés pour qu'Israël, qui de son côté blâme l'ONU, assouplisse ses restrictions sur l'aide et ouvre davantage de points de passage vers Gaza. Selon les Nations unies, avant la guerre, au moins 500 camions entraient quotidiennement, il y en a environ 150 aujourd'hui, selon l'ONU.

"Les Palestiniens de Gaza ont désespérément besoin de ce qui leur a été promis: un flot d'aide, pas des gouttes", a déclaré dimanche le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, après avoir visité le poste-frontière séparant Rafah, au sud de la bande de Gaza, de l'Egypte.

"Quand on regarde Gaza, on dirait presque que les quatre cavaliers de l'Apocalypse galopent au-dessus, semant la guerre, la famine, la conquête et la mort", a-t-il ajouté.

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent lancée le 7 octobre par le Hamas sur le territoire israélien, qui a fait environ 1.160 morts, selon un décompte de l'AFP à partir des données officielles israéliennes.

Israël a promis de poursuivre sa campagne militaire de représailles jusqu'à Rafah, la ville la plus méridionale du territoire. La guerre a fait jusqu'ici plus de 32.000 morts dans la bande de Gaza, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Plus d'un million de Palestiniens sont réfugiés à Rafah, ville adossée à la frontière fermée avec l’Égypte.

Aux yeux de Mohamad al-Sabaawi, rentré chez lui dans la ville de Gaza avec peu de choses pour faire vivre sa famille, la situation est misérable: "Nous sommes les habitants de Gaza, nous attendons les largages d'aide, nous sommes prêts à mourir pour obtenir une boîte de haricots, que nous partageons ensuite entre 18 personnes".


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com