Saleeg and Baguette, une pièce de théâtre riche en émotions

La pièce de théâtre « Saleeg and Baguette » est une œuvre captivante écrite par G. Aboud (Photo Fournie)
La pièce de théâtre « Saleeg and Baguette » est une œuvre captivante écrite par G. Aboud (Photo Fournie)
La pièce de théâtre « Saleeg and Baguette » est une œuvre captivante écrite par G. Aboud (Photo Fournie)
La pièce de théâtre « Saleeg and Baguette » est une œuvre captivante écrite par G. Aboud (Photo Fournie)
La pièce de théâtre « Saleeg and Baguette » est une œuvre captivante écrite par G. Aboud (Photo Fournie)
La pièce de théâtre « Saleeg and Baguette » est une œuvre captivante écrite par G. Aboud (Photo Fournie)
La pièce de théâtre « Saleeg and Baguette » est une œuvre captivante écrite par G. Aboud (Photo Fournie)
La pièce de théâtre « Saleeg and Baguette » est une œuvre captivante écrite par G. Aboud (Photo Fournie)
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Publié le Jeudi 26 décembre 2024

Saleeg and Baguette, une pièce de théâtre riche en émotions

  • La pièce de théâtre « Saleeg and Baguette » est une œuvre captivante écrite par G. Aboud, une jeune autrice saoudienne.
  • L'intrigue se concentre sur la relation conjugale instable de Rima et Khaled, un jeune couple confronté à des difficultés financières liées à l'hôtel que Rima a hérité de sa mère.

RIYAD : Le festival du théâtre de Riyad, organisé par la Commission du Théâtre et des Arts du Spectacle et soutenu par le ministère saoudien de la Culture, se déroule à l'université Princesse Nora Bent jusqu'au 26 décembre.

Cette édition met en avant une sélection de représentations théâtrales choisies par un comité d'experts, offrant une plateforme à des œuvres qui se distinguent par leur pertinence et leurs enjeux artistiques.

La pièce de théâtre « Saleeg and Baguette » est une œuvre captivante écrite par G. Aboud, une jeune autrice saoudienne qui a obtenu une bourse du ministère de la Culture français et a eu l’opportunité de participer à une résidence artistique franco saoudienne au centre national des écritures du spectacle "La Chartreuse."

Ghada Aboud, qui préfère être appelée « G Aboud » a confié à Arab News : « Je suis une écrivaine saoudienne qui a consacré sa vie à la publication de romans, de films et de pièces de théâtre qui aident les gens à faire preuve d'empathie à l'égard d'eux-mêmes et des autres et les aider à se réconcilier avec leurs contradictions, parce qu'en fin de compte, nous sommes tous humains. »

L'intrigue se concentre sur la relation conjugale instable de Rima et Khaled, un jeune couple confronté à des difficultés financières liées à l'hôtel que Rima a hérité de sa mère. Au fil de la pièce, Rima et Khaled doivent surmonter les tensions et les pressions liées à leur situation économique précaire. Leur histoire met en lumière les difficultés inhérentes aux relations modernes, où les problèmes financiers peuvent exacerber les conflits et mettre à l'épreuve la solidité de leur union.

À travers des dialogues poignants et des moments de tension, l'autrice aborde les thèmes de l'amour, de la responsabilité et de la lutte pour la survie, tout en offrant une réflexion sur les attentes et les rêves souvent déçus des jeunes couples. Saleeg and Baguette se révèle ainsi être une œuvre riche en émotions, qui interroge la nature même des relations humaines dans un contexte de crise.

Confrontés à leurs propres problèmes personnels et frustrations, les personnages envisagent l'achat de l'hôtel comme une solution miracle à leurs soucis. Ils croient qu'en investissant dans cette nouvelle aventure, ils pourraient échapper à leurs difficultés quotidiennes et prendre un nouveau départ. Cette décision, bien que motivée par l'espoir, révèle leur aspiration à l'évasion et leur désir de changement.

Selon G. Aboud, les problèmes financiers que rencontrent les couples actuellement peuvent parfois bouleverser leur relation conjugale, à cet effet, elle déclare : « Dans le climat financier actuel, les pressions pèsent lourdement sur les individus, en particulier sur les couples. Cela peut conduire à l'éclatement du mariage et de la famille. J'ai choisi de mettre les liens du couple à l'épreuve en les exposant à un problème financier. Leur mariage sera-t-il renforcé ou brisé par les difficultés financières ? »

Cependant, l'achat de l'hôtel s'avère être un double tranchant. Au lieu de résoudre leurs problèmes, il expose de nouvelles couches de complexité et de conflits. Les tensions et les dynamiques relationnelles qui en résultent révèlent leurs insécurités et leurs attentes irréalistes. Ce choix devient alors une métaphore de la lutte humaine face aux défis de la vie, soulignant que les solutions extérieures ne suffisent pas toujours à apaiser les tourments intérieurs.

« Écrire, c'est partager des expériences et des influences culturelles sur la créativité. Ma résidence à La Chartreuse avec Odysee m'a permis d'échanger ma culture avec des artistes de théâtre français et de faire l'expérience du théâtre et de la culture française.

Il est important pour moi de créer un récit qui favorise la compréhension entre les cultures, en particulier la France. Étant donné la coopération culturelle entre l'Arabie saoudite et la France, je cherche à montrer les éléments humains communs entre les différentes nationalités. » a-t-elle ajouté

Dans cette pièce de théâtre, l’autrice utilise l'humour noir comme un outil puissant pour explorer les complexités de la vie conjugale et des relations humaines. En abordant des thèmes graves avec légèreté, il crée un espace où le public peut réfléchir à des sujets sensibles sans se sentir accablé. Cette technique permet de faire émerger des émotions complexes, tout en soulignant l'absurdité de certaines situations.

« Mon objectif en tant qu'auteure est de faire rire et pleurer le public. Je cherche à équilibrer les thèmes doux-amers et sucrés par le biais de la comédie noire. Cela crée de l'empathie, de l'apitoiement, de la réflexion et de la réconciliation. La valeur et la complexité du mariage sont sources de comédie et de tragédie. La comédie noire est la meilleure forme pour aider les spectateurs à résoudre leurs problèmes de mariage.» a-t-elle expliqué à Arab News.

« Mon rêve est de présenter mon travail au public français. Je m'efforcerai de trouver des moyens de le présenter en France et de mettre en lumière les expériences humaines partagées entre l'Arabie saoudite et la France. J'espère attirer l'attention sur les charges financières et les problèmes de mariage, ainsi que sur la fusion des musiques saoudienne et française. Je compte sur le soutien des médias saoudiens pour faire entendre ma voix et montrer au monde le véritable potentiel de l'art saoudien. » a conclu l’artiste.

L'humour noir permet ainsi de remettre en question les normes sociales et les conventions en exposant les contradictions et les paradoxes de la vie quotidienne en faisant rire le public.


Le 100 % végétal s'invite à la table de la haute gastronomie

Le chef français Alain Passard pose dans son restaurant « L'Arpège » à Paris lors d'une séance photo le 22 juillet 2025. (Photo de BERTRAND GUAY / AFP)
Le chef français Alain Passard pose dans son restaurant « L'Arpège » à Paris lors d'une séance photo le 22 juillet 2025. (Photo de BERTRAND GUAY / AFP)
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  • Pour la première fois dans un restaurant trois étoiles en France, Alain Passard sert désormais une cuisine exclusivement végétale, signe d'un tournant encore discret, mais bien réel, de la haute gastronomie.
  • Ce virage a fait de lui l'un des premiers ambassadeurs de la cuisine végétale, sans posture militante.

PARIS : « Des émotions gustatives » incomparables : pour la première fois dans un restaurant trois étoiles en France, Alain Passard sert désormais une cuisine exclusivement végétale, signe d'un tournant encore discret, mais bien réel, de la haute gastronomie.

Depuis le début de la semaine, il ne sert plus ni viande, ni poisson, ni produits laitiers, ni œufs à l'Arpège, son restaurant du VIIe arrondissement de Paris qu'il dirige depuis près de 40 ans.

« Ça fait un an que c'était déjà dans les tuyaux », confie à l'AFP le cuisinier de 68 ans, qui poursuit une démarche entamée il y a 25 ans.

En 2001, le Breton avait déjà décidé de supprimer la viande rouge de sa carte pour se concentrer sur les légumes cultivés dans ses potagers.

Un pari audacieux à l'époque, alors que son établissement s'était bâti une réputation autour de sa rôtisserie, qui lui avait permis de décrocher trois étoiles au guide Michelin en 1996, étoiles qu'il n'a jamais perdues.

Ce virage a fait de lui l'un des premiers ambassadeurs de la cuisine végétale, sans posture militante.

« Je continue à manger un peu de volaille, de poisson... », dit-il. « Mais je me sens plus à l'aise avec le végétal. Ça me permet d'apprendre, et puis j'aime ce que ça dégage. Il y a une lumière dans cette cuisine. Il y a des émotions gustatives que je n'ai jamais eues ailleurs. » 

« Un travail colossal »

« Cette décision, je pense qu'on peut dire que c'est un événement », estime Laurent Guez, chroniqueur culinaire pour Les Échos et Le Parisien.

En renonçant à tout produit d'origine animale, à l'exception du miel de ses ruches, Alain Passard fait de son restaurant le premier établissement français trois étoiles entièrement végétal.

Claire Vallée avait ouvert la voie en 2021 en décrochant la première étoile décernée à un restaurant de « gastronomie végétale » avec ONA, en Gironde.

L'établissement a fermé l'année suivante et la cheffe de 45 ans a ensuite ouvert plusieurs tables éphémères.

Depuis, aucun autre restaurant français entièrement végétal n'a été sacré par le guide rouge.

À l'international, ils restent également rares. Le Eleven Madison Park, à New York, a supprimé la viande de sa carte en 2021 tout en conservant ses trois étoiles. Aux Pays-Bas, le restaurant De Nieuwe Winkel (deux étoiles) sublime les fermentations et les plantes oubliées dans une quête d'« umami végétal ».

« On peut faire de la création d'élite avec le végétal », affirme Laurent Guez, mais c'est « une cuisine d'exception que tout le monde ne peut pas se permettre ».

« Ça demande beaucoup plus de temps de préparation, de savoir, de recherches. C'est un travail assez colossal », confirme Claire Vallée.

- Avoir le choix -

Si le 100 % végétal reste marginal, « ça fait très longtemps qu'on propose des menus à base de légumes dans la haute gastronomie », rappelle Anne Garabedian, rédactrice en chef de la revue Le Cœur des chefs.

Dès 1987, Alain Ducasse célébrait les plats paysans et végétaux au restaurant Louis XV, à Monaco. À la fin des années 1970, Jacques Maximin faisait de la courgette fleur une star au restaurant Le Chantecler, à Nice.

Aujourd'hui, « c'est très répandu d'avoir un deuxième menu tout végétal », relève Jörg Zipprick, cofondateur et rédacteur en chef de La Liste. « Sur les 35 000 établissements référencés, nous en avons au moins 6 000 qui en proposent, y compris parmi les meilleurs. »

« Cuisine animale, cuisine végétale... C'est bien qu'il y ait un mélange », note de son côté Alain Passard.

Le chef se donne deux ans « pour asseoir cette cuisine, la travailler, la peaufiner ».

Craint-il pour ses trois étoiles ? « Je n'y ai jamais pensé. Il va falloir qu'on assure. Si on sort cette qualité-là, je suis hyper confiant », insiste-t-il.

Interrogé par l'AFP, Gwendal Poullennec, directeur international du guide Michelin, se réjouit de cette transition, « d'autant plus qu'elle est associée à une démarche positive ».

« Nous continuerons à suivre l'évolution de la table de l'Arpège, en restant fidèles à nos critères », conclut-il.

Verdict en mars prochain. 


Ziad Rahbani, figure majeure de la culture libanaise, s’éteint à 69 ans

Le compositeur et dramaturge libanais Ziad Rahbani se produit lors de l'ouverture de la 55e session du Festival international de Hammamet au théâtre de Hammamet, le 02 août 2019. (AFP)
Le compositeur et dramaturge libanais Ziad Rahbani se produit lors de l'ouverture de la 55e session du Festival international de Hammamet au théâtre de Hammamet, le 02 août 2019. (AFP)
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  • Le musicien et dramaturge libanais Ziad Rahbani, fils de la légendaire chanteuse Fayrouz, est décédé samedi à l’âge de 69 ans
  • Considéré comme l’une des voix les plus influentes de la musique libanaise, Ziad Rahbani était également un chroniqueur politique redouté, connu pour sa satire acérée et son théâtre engagé

DUBAÏ : Le musicien et dramaturge libanais Ziad Rahbani, fils de la légendaire chanteuse Fayrouz, est décédé samedi à l’âge de 69 ans.

Né le 1er janvier 1956, Rahbani a commencé à composer pour Fayrouz alors qu’il était encore adolescent. Il est l’auteur de chansons emblématiques telles que Kifak Inta et Bala Wala Shi. Son père, le compositeur Assi Rahbani, était lui aussi une figure majeure de la musique arabe.

Considéré comme l’une des voix les plus influentes de la musique libanaise, Ziad Rahbani était également un chroniqueur politique redouté, connu pour sa satire acérée et son théâtre engagé. Parmi ses pièces les plus célèbres : Nazl Al-Sourour, A Long American Film et Bema Inno.

Le Premier ministre libanais Nawaf Salam lui a rendu hommage sur X, le qualifiant d’« artiste créatif exceptionnel et voix libre, fidèle aux valeurs de justice et de dignité ».

« Ziad incarnait un profond engagement envers les causes humaines et nationales, a-t-il ajouté. Sur scène, à travers la musique et les mots, il exprimait ce que beaucoup n’osaient pas dire. Pendant des décennies, il a touché les espoirs et les douleurs du peuple libanais. Par son honnêteté tranchante, il a semé une nouvelle conscience dans la culture nationale. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Sushi Bar ravive l'espoir au cœur de Beyrouth

Mario Haddad estime qu'il fait partie de ceux qui redéfinissent la scène de la gastronomie, alors que Beyrouth connaît un renouveau naissant.  Son restaurant, Le Sushi Bar, se dresse comme un trophée élégant au cœur du centre-ville.  Avec l'arrivée cet été du chef japonais en résidence Sayaka Sawaguchi, il pense que le restaurant contribue à replacer la gastronomie libanaise sur la scène mondiale. (Fournie)
Mario Haddad estime qu'il fait partie de ceux qui redéfinissent la scène de la gastronomie, alors que Beyrouth connaît un renouveau naissant. Son restaurant, Le Sushi Bar, se dresse comme un trophée élégant au cœur du centre-ville. Avec l'arrivée cet été du chef japonais en résidence Sayaka Sawaguchi, il pense que le restaurant contribue à replacer la gastronomie libanaise sur la scène mondiale. (Fournie)
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  • Pour Mme Sawaguchi, l'intégration au Liban - un pays façonné par la résilience et une chaleur particulière - s'est faite naturellement.
  • Elle a passé les semaines précédant la résidence - entre le 9 et le 27 juillet - à voyager à travers le pays, s'immergeant dans les subtilités du pays.

BEYROUTH : "Pour un restaurant, durer 28 ans au Liban, c'est héroïque", a récemment déclaré le chef Mario Haddad à Arab News, alors qu'il réfléchissait à l'industrie dans une ville et un pays confrontés à de nombreux défis.

Mario Haddad estime qu'il fait partie de ceux qui redéfinissent la scène de la gastronomie, alors que Beyrouth connaît un renouveau naissant.

Son restaurant, Le Sushi Bar, se dresse comme un trophée élégant au cœur du centre-ville.

Avec l'arrivée cet été du chef japonais en résidence Sayaka Sawaguchi, il pense que le restaurant contribue à replacer la gastronomie libanaise sur la scène mondiale.

"Nous avons décidé d'avoir un chef en résidence parce que nous voulions célébrer le retour du Liban à la vie", a déclaré M. Haddad.

Pour Mme. Sawaguchi, l'intégration au Liban - un pays façonné par la résilience et une chaleur particulière - s'est faite naturellement.

Elle a passé les semaines précédant la résidence - entre le 9 et le 27 juillet - à voyager à travers le pays, s'immergeant dans les subtilités du pays.

"Le Liban m'a appris le bel équilibre entre les épices, les herbes et l'huile d'olive, tout comme les Libanais vivent leur vie au quotidien", a déclaré Mme Sawaguchi.

Bien que venant de mondes très différents, Haddad et Sawaguchi ont trouvé un terrain d'entente dans leur passion pour la nourriture.

"Elle s'est intégrée comme un gant [...]. Ce n'est pas facile de ne pas avoir ses outils, sa cuisine, ses ingrédients, mais son attitude était parfaite", a déclaré M. Haddad.

"L'art de se nourrir les uns les autres est sans aucun doute notre passion commune", a ajouté Mme Sawaguchi.

Haddad a le sens du détail, ce qui semble être un élément clé du succès de son restaurant.

En l'observant dans son élément - examiner chaque plat à mesure qu'il arrive sur la table, accueillir chaque client comme un membre de la famille et se réjouir de son plaisir - on comprend mieux pourquoi Le Sushi Bar a résisté à la tempête.