Encore de l’espoir pour le Yémen malgré la violence et la famine, selon l’envoyé de l’ONU

Martin Griffiths, l’envoyé spécial de l’ONU pour le Yémen. (AFP / Fichier)
Martin Griffiths, l’envoyé spécial de l’ONU pour le Yémen. (AFP / Fichier)
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Publié le Vendredi 15 janvier 2021

Encore de l’espoir pour le Yémen malgré la violence et la famine, selon l’envoyé de l’ONU

  • Martin Griffiths salue la résolution du cabinet yéménite nouvellement formé après avoir été la cible d'une attaque à l'aéroport
  • Les États-Unis sont instamment invités à annuler la désignation des Houthis comme terroristes pour sauvegarder les pourparlers de paix et éviter une catastrophe humanitaire

NEW YORK: Même s’il s’agissait d’une session virtuelle, on pouvait ressentir l’émotion qui régnait lors de la réunion du Conseil de sécurité qui s’est tenue jeudi, au cours de laquelle quand Martin Griffiths, l’envoyé spécial de l’Organisation des Nations unies (ONU) pour le Yémen, a informé les membres de la «note déchirante» sur laquelle 2020 s’était terminée dans le pays ravagé par la guerre.

Il a évoqué le choc qu’il a ressenti en visitant l’aéroport civil d’Aden et en constatant les dégâts causés par «une attaque vicieuse» le 30 décembre, qui visait le cabinet nouvellement formé du gouvernement yéménite, à son arrivée à l’aéroport. Des dizaines de civils ont été tués ou blessés, dont des représentants du gouvernement, des travailleurs humanitaires et un journaliste.

Alors qu'il condamnait l'attaque «dans les termes les plus forts possibles» et saluait la détermination des membres du nouveau gouvernement, qui avaient choisi de rester à Aden et de s'acquitter de leurs fonctions, malgré les risques pour la sécurité, Griffiths a rappelé au conseil que «des attaques délibérées contre des civils peuvent constituer un crime de guerre.»

Les membres du Conseil de sécurité se sont fait l’écho de sa condamnation de l’attaque.

«Le Royaume-Uni estime qu'il est très probable que les Houthis soient responsables de cette attaque peureuse et lâche», a déclaré Barbara Woodward, la représentante permanente du Royaume-Uni auprès de l'ONU.

«Seuls les Houthis possèdent les moyens, la motivation et l'opportunité. C'était une tentative claire et déplorable de déstabiliser le gouvernement yéménite nouvellement formé. L'attaque des Houthis jette une ombre menaçante sur un groupe qui prétend rechercher la paix au Yémen.»

Mme  Woodward a également condamné «les attaques transfrontalières des Houthis contre l'Arabie saoudite». Elle a déclaré que le Royaume-Uni «partage les préoccupations des États-Unis concernant l'engagement des Houthis en faveur de la paix».

Une enquête du gouvernement yéménite sur l'attaque contre l'aéroport a également conclu que les Houthis étaient responsables d'une attaque qui «jette une ombre sur ce qui aurait dû être un moment d'espoir dans les efforts pour parvenir à la paix au Yémen».

Martin Griffiths a déclaré que la formation du cabinet yéménite et son retour à Aden «étaient une étape majeure pour l'Accord de Riyad – négocié par l’Arabie saoudite – et pour la stabilité des institutions étatiques, de l'économie et du processus de paix». Il a une fois de plus félicité l'Arabie saoudite pour son «rôle de médiation réussi».

Il a ajouté : «Les progrès sur l'Accord de Riyad sont importants. Cela nous montre que la réconciliation entre les parties opposées peut être réalisée. Malgré toute leur opposition acerbe et avec les efforts inlassables du Royaume d'Arabie saoudite en tant que médiateur, les deux parties ont conclu la paix. Donc, cela peut être réalisé.»

Passant aux négociations «lourdes et frustrantes» pour une déclaration conjointe du gouvernement et des Houthis – un ensemble de propositions de mesures comprenant un cessez-le-feu à l'échelle nationale, une aide humanitaire et des secours économiques, et la reprise du processus de paix – Griffiths a reconnu qu'ils ne peuvent pas continuer indéfiniment.

«Mais laissez-moi être clair: les parties peuvent trancher et découper l'ensemble des propositions contenues dans la déclaration commune comme elles le souhaitent», a-t-il déclaré. «Cela peut être un ensemble complet. Cela peut être fait en plusieurs parties. Je n'ai aucune objection à la manière dont ces mesures sont adoptées.»

Il a demandé que l'accent reste mis sur le processus politique, quel que soit le résultat des négociations de déclaration conjointe.

Mark Lowcock, sous-secrétaire général de l'ONU aux Affaires humanitaires et coordinateur des secours d'urgence, a averti que le peuple du Yémen est confronté à une imminente «famine massive», alors que 16 millions de Yéménites souffriront de la faim cette année. Il a déclaré que 50 000 personnes mouraient déjà de faim dans ce qui est «essentiellement une petite famine», et cinq autres millions sont «juste un pas derrière eux».

Il existe un danger imminent d'une famine encore plus grande, a déclaré Lowcock, si les autorités américaines ne reviennent pas sur leur décision de désigner les Houthis comme organisation terroriste étrangère. Il s'est joint à Griffiths et au directeur exécutif du Programme alimentaire mondial, David Beasley, pour appeler Washington à revenir sur sa décision pour des raisons humanitaires.

«Nous craignons qu'il y ait inévitablement un effet dissuasif sur mes efforts pour rassembler les parties», a déclaré Griffiths aux quinze membres du Conseil de sécurité.

Beasley a expliqué : «Nous luttons maintenant, sans cette désignation. Avec la désignation, cela va être catastrophique. Cela sera littéralement une condamnation à mort pour des centaines de milliers, voire des millions, d’innocents au Yémen.»

Richard Mills, l'ambassadeur adjoint des États-Unis auprès de l'ONU, a déclaré que la désignation terroriste était une réponse à un processus politique au point mort qui «a produit peu de résultats malgré les efforts héroïques de Griffiths.»

Il a assuré aux responsables que leurs préoccupations éclaireraient l'approche de Washington concernant la mise en œuvre de la désignation, mais a insisté sur le fait que «cette étape est la bonne marche à suivre pour envoyer le bon signal si nous voulons que le processus politique avance.»

Les détails des dérogations qui permettraient aux agences humanitaires de distribuer de la nourriture au Yémen malgré la réglementation américaine n'auraient pas encore été finalisés par le département d'État à Washington, à quelques jours seulement de la désignation du pays, le 19 janvier.

En plus de cela, environ 30 millions de Yéménites dépendent de l'aide des organisations des Nations unies, mais Mark Lowcock a déclaré que 90% de la nourriture distribuée était importée. Même si des exonérations sont accordées rapidement aux agences d'aide, cela ne suffira pas à empêcher la famine, a-t-il averti, car les agences ne peuvent pas remplacer adéquatement les importations commerciales. Un certain nombre d'ONG ont exprimé leur inquiétude quant au fait que la désignation américaine des Houthis perturberait leur capacité à maintenir les expéditions de nourriture vers le Yémen.

Lowcock a également déclaré que la crainte d'être sanctionné par les États-Unis décourageait de nombreux commerçants de continuer à fournir de la nourriture car ils jugent les risques trop importants.

«Qu'est-ce qui empêcherait la famine ?», a-t-il demandé ? «Un renversement de la décision américaine.»

Beasley a également averti qu'il y avait un déficit massif dans le financement de l'aide au Yémen et a exhorté les pays de la région à contribuer davantage.

Il a appelé «les États du Golfe, les Saoudiens à prendre en charge les besoins financiers au Yémen, car les besoins dans d'autres parties du monde sont si importants».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Bethléem renoue avec l'esprit de Noël à la faveur de la trêve à Gaza

Vue générale de la place de la Nativité avec des pèlerins et des fidèles avant la messe de minuit à l'église de la Nativité à Bethléem, en Cisjordanie occupée par Israël, le 24 décembre 2025. (AFP)
Vue générale de la place de la Nativité avec des pèlerins et des fidèles avant la messe de minuit à l'église de la Nativité à Bethléem, en Cisjordanie occupée par Israël, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À Bethléem, Noël retrouve une dimension festive après deux ans de guerre, porté par un message de paix, de solidarité et de renouveau, malgré une crise humanitaire persistante à Gaza
  • Du Vatican au Moyen-Orient, les célébrations de Noël sont marquées par des appels forts à la justice, à la trêve et à l’espérance dans un monde traversé par les conflits

BETHLÉEM: Bethléem, ville de Cisjordanie occupée et berceau du christianisme, a célébré mercredi son premier Noël festif depuis le début de la guerre à Gaza, alors qu'à des milliers de kilomètres de là, le pape Léon XIV célébrait au Vatican la première messe de Noël de son pontificat.

Sous les ors de la basilique Saint-Pierre de Rome, devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, le pape a délivré dans son homélie un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Le chef de l'Eglise catholique devrait renouveler jeudi, en prononçant sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) ses appels à la paix. Mardi soir, il avait demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

A Bethléem, des centaines de fidèles se sont massés à l'approche de minuit dans la basilique de la Nativité, comble au point qu'ils étaient nombreux à être assis à même le sol.

Les célébrations de Noël de ces deux dernières années y avaient été ternies par la guerre dévastatrice à Gaza déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023.

Par solidarité avec les Palestiniens du territoire, les festivités avaient été annulées mais cette année, avec la trêve entrée en vigueur à Gaza en octobre, l'immense sapin de Noël s'est de nouveau illuminé devant la basilique de la Nativité, construite sur la grotte où la tradition chrétienne situe la naissance du Christ.

- "Solidarité" et "justice" -

Le patriarche latin de Jérusalem, le cardinal Pierbattista Pizzaballa, arrivé mercredi, y a délivré lors de la messe une homélie pour la paix, l'espoir et le renouveau, face aux décisions politiques et équilibres de pouvoirs qui "semblent souvent déterminer le destin des peuples".

"Noël, cependant, nous invite à regarder au-delà de la logique de la domination, à redécouvrir le pouvoir de l'amour, de la solidarité et de la justice", a dit le cardinal, qui avait célébré une messe à Gaza dimanche.

Le vice-président de l'Autorité palestinienne, Hussein al-Cheikh, était présent à la messe de Bethléem.

Dans la journée, des centaines de personnes ont envahi les rues de la ville pour assister au défilé des scouts sur l'emblématique place de la Mangeoire, égrenant les chants traditionnels.

"C'est une journée pleine de joie, parce qu'avant on ne pouvait pas célébrer à cause de la guerre", dit à l'AFP Milagros Anstas, 17 ans, dans son uniforme bleu et jaune.

Des hommes déguisés en Père Noël vendaient des pommes d'amour et des jouets, tandis que des familles se faisaient photographier devant une crèche encadrée par une étoile géante.

"Je suis venue en Terre sainte pour réaliser le rêve de toute une vie : passer Noël ici", a déclaré Ursula Whalen, venue de Caroline du Nord, aux Etats-Unis.

- Crise humanitaire -

Comme ailleurs au Moyen-Orient, les chrétiens représentent une minorité en Terre sainte, avec une communauté de 185.000 personnes en Israël et 47.000 dans les Territoires palestiniens.

Malgré l'esprit de fête qui règne dans la ville, la municipalité de Bethléem a tenu à tempérer le faste des célébrations. Car en dépit du cessez-le-feu, les Palestiniens de Gaza restent frappés par une grave crise humanitaire.

La grande majorité des plus de 2 millions de Gazaouis ont été déplacés par le conflit et vivent dans des conditions très difficiles. Des centaines de milliers d'entre eux sont encore sous des tentes, impuissants face aux pluies hivernales.

Carmelina Piedimonte, venue d'Italie avec un groupe catholique, a estimé qu'il était essentiel que les pèlerins et les touristes reviennent dans la ville sainte afin d'aider à relancer son économie en difficulté, qui dépend quasi exclusivement du tourisme.

En Syrie, la communauté chrétienne de Damas a fêté Noël sous haute surveillance dans la vieille ville, après un attentat suicide perpétré en juin dans une église de la capitale.

En Australie, les festivités sont particulièrement assombries par l'attentat antisémite survenu le 14 décembre sur la plage de Bondi, à Sydney.

"Noël sera différent cette année", a écrit sur X le Premier ministre Anthony Albanese, évoquant "une profonde tristesse".


Le chef d'état-major libyen est mort dans un "accident" d'avion en Turquie (officiel)

Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
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  • Le chef d’état-major libyen Mohamed al-Haddad et plusieurs hauts responsables militaires sont morts dans un accident d’avion après leur départ d’Ankara
  • Les autorités turques évoquent une urgence liée à un dysfonctionnement électrique ; la Libye observe trois jours de deuil national et a dépêché une délégation pour enquêter

TRIPOLI: Le chef d'état-major libyen et plusieurs autres responsables militaires sont morts dans un "accident" d'avion après avoir quitté la capitale turque Ankara, où ils étaient en visite, a annoncé mardi soir le Premier ministre libyen, Abdelhamid Dbeibah.

"C'est avec une profonde tristesse et une grande affliction que nous avons appris la nouvelle du décès du chef d'état-major général de l'armée libyenne, le général de corps d'armée Mohamed Al-Haddad (...), à la suite d'une tragédie et d'un accident douloureux lors de (son) retour d'une mission officielle dans la ville turque d'Ankara", a déclaré M. Dbeibah sur sa page officielle sur Facebook.

Les autorités turques ont annoncé que l'épave de l'avion qui le transportait avait été retrouvée. Elles avaient auparavant indiqué que le contact avait été perdu avec l'appareil moins de 40 minutes après son décollage d'Ankara.

Le général Mohamad al-Haddad, originaire de Misrata (ouest), avait été nommé à ce poste en août 2020 par l'ancien chef du gouvernement Fayez al-Sarraj.

Plusieurs autres responsables militaires se trouvaient à bord selon le Premier ministre libyen: le chef d'état-major de l'armée de terre, le général Al-Fitouri Ghraybel, le directeur de l'Autorité de l'industrie militaire, Mahmoud Al-Qatioui, et le conseiller du chef d'état-major, Mohamed Al-Assaoui Diab.

Un photographe, Mohamed Omar Ahmed Mahjoub, les accompagnait.

M. Dbeibah a déploré une "grande perte pour la patrie"". "Nous avons perdu des hommes qui ont servi leur pays avec loyauté et dévouement", a-t-il noté.

Le gouvernement d'union nationale (GNU) de M. Dbeibah, basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, a décrété un deuil national de trois jours.

Il a aussi demandé au ministère de la Défense d'envoyer une délégation officielle à Ankara pour faire la lumière sur les circonstances de l'incident, selon un communiqué du gouvernement.

L'appareil "a signalé une urgence due à un dysfonctionnement électrique au contrôle aérien et a demandé un atterrissage d'urgence", a précisé la présidence turque.

Le maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, a de son côté présenté ses condoléances et dit sa "profonde tristesse".


Le ministre israélien de la Défense promet de ne "jamais quitter" Gaza

Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
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  • Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré qu’Israël « ne quitterait jamais Gaza » et évoqué la création d’avant-postes, avant que son ministère ne précise qu’il n’y a aucune intention de recolonisation
  • Ces propos interviennent alors qu’une trêve fragile est en vigueur et que les médiateurs appellent à la mise en œuvre du plan Trump, qui prévoit un retrait complet israélien de Gaza

JERUSALEM: Le ministre de la Défense israélien Israël Katz a affirmé mardi qu'Israël "ne quitterait jamais Gaza", évoquant la possible création d'avant-postes dans le territoire palestinien ravagé par la guerre, avant que ses services ne modèrent ses propos.

"Nous sommes au cœur de Gaza et nous ne quitterons jamais Gaza", a déclaré M. Katz en déplacement dans la colonie de Beit-El en Cisjordanie occupée, lors d'un discours filmé par des médias israéliens.

"Nous sommes là-bas pour empêcher ce qui s'est passé" de se reproduire, a-t-il ajouté, en référence à l'attaque meurtrière du Hamas palestinien en Israël le 7 octobre 2023.

M. Katz a évoqué l'installation d'avant-postes dans le nord de Gaza, pour remplacer des colonies évacuées par Israël lors de son retrait unilatéral de 2005, citant le modèle de "Nahal", associant présence militaire et implantation agricole.

"Au moment opportun (...) nous établirons dans le nord de Gaza, des avant-postes Nahal à la place des communautés (des anciennes colonies) qui ont été déracinées", a-t-il dit.

Ses services ont rapidement tempéré ses propos, assurant qu'ils "s'inscrivaient exclusivement dans un contexte sécuritaire."

"Le gouvernement n'a aucune intention d'établir des colonies dans la bande de Gaza", selon un communiqué.

Les déclarations du ministre interviennent dans le contexte d'une fragile trêve entrée en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas, sous l'égide de Washington et de médiateurs régionaux.

Les pays médiateurs --Qatar et Égypte-- appellent à la mise en œuvre de la deuxième phase du plan de paix du président américain Donald Trump. Cette étape prévoit notamment un retrait complet des forces israéliennes de la bande de Gaza, et le plan stipule qu'"Israël ne va ni occuper ni annexer Gaza."

Les propos de M. Katz ont suscité de vives critiques dans l'opposition.

"Le gouvernement vote d'une main en faveur du plan Trump, et de l'autre il vend des fables sur des centres de peuplement isolés à Gaza", a assené sur X Gadi Eizenkot, ancien ministre et ancien chef d'état-major.

Jeudi dernier, quelques dizaines d'Israéliens ont pénétré illégalement dans la bande de Gaza, en violation des consignes de l'armée, et y ont planté symboliquement un drapeau israélien, pour appeler à la réoccupation et à la recolonisation du territoire palestinien, réclamée notamment par les ministres d'extrême droite du gouvernement Netanyahu.