Les députés jordaniens adoptent le «budget le plus difficile» du Royaume

Le budget de la Jordanie a été conçu pour empêcher la contraction de l'économie et aider le Royaume à se remettre de la pandémie (Shutterstock)
Le budget de la Jordanie a été conçu pour empêcher la contraction de l'économie et aider le Royaume à se remettre de la pandémie (Shutterstock)
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Publié le Lundi 22 février 2021

Les députés jordaniens adoptent le «budget le plus difficile» du Royaume

  • Le gouvernement a soumis la loi aux députés le mois dernier avec un déficit de l'aide extérieure estimé à 2,06 milliards de dinars jordaniens
  • Le ministre des Finances précise que le budget 2021 de l'État est adapté aux défis posés par la pandémie de coronavirus et empêchera une nouvelle contraction de l'économie

AMMAN: La chambre basse du Parlement jordanien a approuvé dimanche ce qui a été qualifié «budget le plus difficile de l’histoire du Royaume». 

Le projet de loi budgétaire pour 2021 et les budgets des institutions publiques indépendantes ont été soutenus par une majorité de députés alors que le pays tente de reconstruire son économie après la pandémie de coronavirus. 

Le gouvernement a soumis la loi aux députés le mois dernier, avec un déficit de l'aide extérieure estimé à 2,06 milliards de dinars jordaniens, soit 2,89 milliards de dollars (1 dollar = 0,82 euro), donc 6,5 % du produit intérieur brut (PIB), contre 2,16 milliards de dinars en 2020.  

Les revenus intérieurs sont estimés à environ 7,8 milliards de dinars avant l’octroi des subventions étrangères, qui devraient atteindre 577 millions de dinars, contre 851 millions de dinars pour 2020. 

La valeur des dépenses totales dans le budget 2021 devrait atteindre 9,93 milliards de dinars ou 31,2 % du PIB, contre 9,37 milliards de dinars ou 30,6 % du PIB en 2020. 

Au total, sur les 130 membres de la Chambre, 111 députés ont à leur tour fait part de leurs commentaires et de leurs préoccupations au sujet du projet de loi. 

En réponse, le ministre des Finances, Mohamad al-Ississ, a renouvelé la promesse du gouvernement de ne pas imposer de nouvelles taxes en 2021. Il a cependant averti que l'augmentation des recettes publiques, exigée par certains députés, «nécessite certains sacrifices, notamment une augmentation des impôts et le licenciement de fonctionnaires». 

Le ministre a déclaré aux députés que leurs demandes de financement de projets de développement et d'infrastructures dans leurs circonscriptions étaient irréalistes compte tenu de la taille du budget. 

Il a précisé que le budget 2021 de l'État était adapté aux défis posés par la pandémie de coronavirus et empêchera une nouvelle contraction de l'économie. 

M. Al-Ississ a expliqué que les taux d’inflation devraient atteindre un niveau «raisonnable» cette année, à 1,3 %, et qu’il s’attend à une croissance de 6,5 % des exportations nationales avec une reprise économique progressive dans le monde en sortie de pandémie. Mohamad al-Ississ avait aussi déclaré que ce budget était «le plus difficile pour la Jordanie». 

La Jordanie avait imposé à sa population un confinement national du 17 mars au 30 mai de l'année dernière pour freiner la propagation de la Covid-19, avant de rouvrir progressivement certains secteurs. 

D'autres secteurs de l'économie restent fermés jusqu'à présent avec un risque possible de durcissement des règles du confinement dans le cas d’une augmentation du nombre d'infections. 

La Jordanie a enregistré environ 4 000 infections dimanche, le nombre le plus élevé sur une période de plus de deux mois. 

Le taux de chômage en Jordanie a atteint 23,9 % au troisième trimestre 2020, en hausse de 4,8 % par rapport à la même période en 2019, selon les chiffres officiels. 

L’économie jordanienne devrait croître de 1,8 % en 2021 et de 2 % en 2022, selon un rapport de la Banque mondiale. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com 


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.