USA: Pas de gestes unilatéraux vis-à-vis de l'Iran

Ned Price, porte-parole du département d'État américain, s'exprime lors d'une conférence de presse (Photo, Reuters).
Ned Price, porte-parole du département d'État américain, s'exprime lors d'une conférence de presse (Photo, Reuters).
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Publié le Samedi 13 mars 2021

USA: Pas de gestes unilatéraux vis-à-vis de l'Iran

  • Selon un responsable du département d'État américain, les sanctions contre Téhéran ne seront pas assouplies avant son retour à l'accord nucléaire
  • «Si l'Iran se conforme entièrement au PAGC, les États-Unis en feront de même», a-t-il précisé

CHICAGO: Le porte-parole du département d'État américain, Ned Price, a déclaré que Washington ne comptait pas offrir de mesures incitatives  pour pousser Téhéran à revenir au Plan d'action global conjoint (PAGC), également connu sous le nom d'accord sur le nucléaire iranien.

Selon M. Price, l'Iran est tenu de réintégrer le PAGC dans un premier temps, et les États-Unis agiront par la suite. Cependant, nous n'envisageons pas d'assouplir les sanctions imposées à l'Iran, qui continue de soutenir les actions des Houthis contre l'Arabie saoudite à partir du Yémen. « Nous ne ferons aucun geste unilatéral ou mesure incitative pour persuader les Iraniens de venir à la table des négociations », a affirmé M. Price.

« Si les Iraniens ont l’impression que, en l’absence d’un quelconque geste de leur part pour respecter à nouveau tous les termes du PAGC, nous allons accorder des faveurs ou des gestes unilatéraux, c’est une mauvaise impression ».

M. Price a déclaré que les États-Unis gardent fermement leurs positions, dans la mesure où le retour éventuel de Téhéran à l'accord sur le nucléaire iranien ne serait que le point de départ. « Si l'Iran se conforme entièrement au PAGC, les États-Unis en feront de même », a-t-il déclaré.

« Comme je l'ai dit auparavant, il s'agirait d'une évolution indispensable mais encore insuffisante. Insuffisante dans la mesure où nous tenterions par la suite de prolonger et de renforcer les termes de cet accord, en l'utilisant comme une plate-forme pour négocier des dispositions de suivi capables de résoudre d’autres sujets, nous préoccupant profondément et  liés au comportement de l'Iran dans la région ».

En effet, le PAGC est un accord de 159 pages signé en 2015 par les États-Unis, l'Iran, la France, le Royaume-Uni, la Chine, l'Allemagne et la Russie. Il stipule que l'Iran autoriserait l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à surveiller ses programmes nucléaires.

L'ancien président américain Donald Trump s'est retiré de l'accord après avoir accusé l'Iran de ne pas respecter ses obligations qui en découlent.

EN BREF

  • Le Plan d'action global conjoint (PAGC) est un accord de 159 pages signé en 2015 par les États-Unis, l'Iran, la France, le Royaume-Uni, la Chine, l'Allemagne et la Russie. Il stipule que l'Iran autoriserait l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à surveiller ses programmes nucléaires.

 

  • L'ancien président américain Donald Trump s'est retiré de l'accord après avoir accusé l'Iran de ne pas respecter ses obligations qui en découlent.

Entré en fonction en janvier, le président américain Joe Biden a annoncé sa volonté de renégocier avec Téhéran et de réintégrer l'Iran dans le programme JCPOA et l'AIEA.

M. Price a déclaré que l'envoyé spécial des États-Unis pour le Yémen, Tim Lenderking, a entamé mercredi une tournée de rencontres avec les dirigeants arabes du Golfe et de Jordanie dans l'espoir de convaincre toutes les parties d'instaurer un cessez-le-feu au Yémen. Il a toutefois ajouté que des discussions plus poussées étaient indispensables.

« L'envoyé spécial Lenderking a coordonné entièrement ses efforts avec les Nations unies tout au long de son voyage, clôturé en Jordanie le 9 mars où il a rencontré l'envoyé spécial des Nations unies, Martin Griffiths et de hauts responsables jordaniens », a déclaré M. Price. 

« En dépit des progrès encourageants, les différentes parties doivent faire preuve de plus d'engagement. Les envoyés spéciaux Lenderking et Griffiths se sont engagés à travailler de concert pour inciter les parties à entamer des négociations dans le cadre du programme proposé par les Nations unies, qui prévoit notamment l'ouverture du port d’Al- Hodeïda et la mise en place d'un cessez-le-feu. Pour ce faire, les Houthis sont tenus de stopper leurs attaques sur Ma'rib ainsi que leurs offensives transfrontalières continues contre l'Arabie saoudite ».

Par ailleurs, M. Price a évoqué la possibilité de convaincre d'autres pays arabes de reconnaître Israël conformément aux "accords d'Abraham". De ce fait, Israël sera reconnu par d'autres pays que les pays actuellement signataires, à savoir les Émirats arabes unis, le Bahreïn, le Maroc et le Soudan."Nous saluons et soutenons les accords de normalisation entre Israël et des pays du monde arabe et du monde musulman dans son ensemble", a précisé M. Price.

« C'est une initiative que nous souhaitons développer. Nous saluons cette initiative menée par l'administration précédente et je rappelle que nous chercherons à la développer à l'avenir ».

Cependant, M. Price a refusé de se prononcer sur les pays susceptibles de signer les accords.

« Nous abordons cette question au niveau bilatéral avec certains de nos partenaires du monde arabe et musulman », a-t-il déclaré.

« Nous en avons discuté avec les Israéliens. À ce stade, je préfère ne pas anticiper les conversations privées que j'ai engagées. Cependant, je prévois pouvoir en dire plus d'ici peu, et vous pourrez ainsi en apprendre davantage sur notre façon de développer ces efforts ».

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait prévu une visite aux EAU cette semaine après avoir annoncé que les Emiratis investiraient à hauteur de 10 milliards de dollars en Israël.

Cependant, cette visite a été annulée en raison d'un différend avec la Jordanie au sujet de dispositions de sécurité prises à la mosquée Al-Aqsa, à Jérusalem-Est.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.