Voyage dans le temps à Ras Al-Khaimah

Le village abandonné d’Al-Jazirah Al-Hamra aux Émirats arabes unis fait l’objet de cinq court-métrages (Photo, fournie).
Le village abandonné d’Al-Jazirah Al-Hamra aux Émirats arabes unis fait l’objet de cinq court-métrages (Photo, fournie).
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Publié le Vendredi 14 mai 2021

Voyage dans le temps à Ras Al-Khaimah

  • Aujourd’hui, un projecteur anthropologique est braqué sur la communauté d’Al-Jazirah Al-Hamra autrefois florissante, offrant un aperçu précieux du mode de vie de ceux qui y vivaient
  • Une série de cinq court-métrages sont diffusés au village jusqu’au 3 avril, chacun offrant un aperçu de ce à quoi y ressemblait la vie avant qu’il n’ait été abandonné dans les années 1960

DUBAÏ: À environ 23 kilomètres au sud-ouest de la ville de Ras Al-Khaimah, se trouve le village abandonné d’Al-Jazirah Al-Hamra. Dernière colonie de pêcheurs de perles et de marins du pays, son apparence de village fantôme et son architecture en pierres de corail ont attiré les curieux au fil des ans. Aujourd’hui, un projecteur anthropologique est braqué sur cette communauté autrefois florissante, offrant un aperçu précieux du mode de vie de ceux qui y vivaient.

Une série de cinq court-métrages sont diffusés au village jusqu’au 3 avril, chacun offrant un aperçu  de ce à quoi y ressemblait la vie avant qu’il n’ait été abandonné dans les années 1960. Diffusés dans le cadre du Festival des beaux-arts de Ras Al-Khaimah, organisé à Al-Jazirah Al-Hamra depuis 2019, chacun de ces films est une histoire orale qui permet de découvrir la vie dans la communauté côtière la mieux conservée.

« Nous voulions vraiment capter le site et mettre en valeur tout le travail  réalisé à Al-Jazirah Al-Hamra ces dernières années, tout en l’utilisant comme une plate-forme pour promouvoir l’art moderne et contemporain dans l’émirat », explique David Dingus, chercheur associé à la Fondation Cheikh Saoud ben Saqr Al-Qasimi pour la recherche politique, organisatrice du festival. « Nous avons reçu des réactions extrêmement positives, mais tout le monde voulait en savoir plus sur Al-Jazirah Al-Hamra ».

Le film présente des témoignages de personnes qui ont grandi là-bas, notamment Jamal Al-Ahmed et Abdullah Saeed Al-Zaabi (Photo fournie).

Le problème résidait dans le fait que très peu d’informations étaient disponibles, ce qui a poussé la fondation à commencer ses recherches. Cependant, il est vite devenu apparent que le seul moyen de recueillir des informations serait de s’entretenir avec des habitants survivants. Cela également s’est avéré être un défi, non seulement parce que les anciens habitants sont décédés, mais car la distance et la Covid-19 ont rendu les entretiens en face à face beaucoup plus difficiles.

Au départ, les personnes interrogées étaient âgés d’une cinquantaine d’années, mais ils étaient trop jeunes pour se souvenir des conditions de vie avant 1968. La fondation a donc continué à chercher des habitants plus vieux. Éventuellement, ils ont retrouvé des hommes qui étaient idéaux pour cela, mais ils n’ont pas pu ou voulu participer. Bien que certaines femmes aient été retrouvées, aucune d’entre elles n’a accepté d’être filmée. En fin de compte, cinq hommes ont été interrogés pour le projet.

L’un d’eux était Sultan Mohammed Al-Zaabi,  né dans le village, qui y a vécu jusqu’à l’âge de 22 ans. Sa famille avait deux maisons, l’une au marché et l’autre dans le quartier d’Al-Munakh. À la fin de son adolescence, il travaillait en tant que pêcheur et passait souvent des heures en mer.

Sultan Mohammed Al-Zaabi est né dans le village et y a vécu jusqu’à l’âge de 22 ans (Photo fournie).

« Nos aînés nous annonçaient qu’ils avaient besoin de sept ou huit garçons pour manier les cordes sur le bateau de pêche », raconte M. Al-Zaabi dans son film. « Ils m’envoyaient en mer… avec 10 ou 12 autres hommes, et je maniais la corde toute la nuit… jusqu’à l’aube. Nous revenions le matin et vendions le poisson pour 20, 30 ou 50 roupies maximum. Nous revenions fatigués d’être en mer toute la nuit. C’était cela, la vie des pêcheurs ».

La pêche à la perle et la pêche de poissons étaient les principales sources de revenus, mais il y avait des marchands également, ainsi que d’autres personnes qui possédaient du bétail ou collectaient du bois de chauffage du désert. Le village avait un grand marché et les commerçants apportaient du riz, de la farine et du sucre de Dubaï ou d’Umm Al-Quwain. Ces marchands faisaient partie intégrante de la communauté, assurant aux familles tout ce dont elles avaient besoin jusqu’à ce que les pêcheurs de perles ou de poissons rentrent chez eux et payent leur dû.

« La vie à Al-Jazirah était une bénédiction », se rappelle Hasan Jamal Al-Ahmed avec émotion. Les amis et les voisins jouaient à des jeux comme Al-Yarba Al-Gabba and Al-Zabout et participaient à des danses traditionnelles telles qu’Al-Ayyala et Razif. Jeudi et vendredi, deux ou trois larges plateaux  de pain artisanal circulaient dans la rue, se souvient-il, et lors des mariages, des repas étaient préparés pour tout le quartier.

« La vie à Al-Jazirah était une bénédiction », se rappelle Hasan Jamal Al-Ahmed avec émotion (Photo fournie).

Toutefois, la vie était dure. Le petit déjeuner consistait en des dattes et du café, et peut-être un peu de pain si vous aviez de la chance, et du riz et du poisson étaient servis pour le dîner. Les soins médicaux consistaient essentiellement en des remèdes traditionnels et il n’y avait pas d’eau potable. Cette dernière devait être apportée à dos d’âne tous les jours avant l’aube. « Une grande bouteille d’eau suffisait généralement pour un jour ou deux », raconte Abdallah Saeed Al-Zaabi. « L’eau était versée dans le puits. Pour se laver et se doucher, nous utilisions de l’eau de mer. Toutes les maisons étaient proches de la mer ».

« À l’époque, ceux qui avaient du poisson et des dattes  vivaient confortablement », dit M. Al-Ahmed. « Notre maison comprenait trois chambres, un puits, une cuisine et un majlis. Elle n’était ni très grande, ni très petite. C’était une maison décente. La plupart des maisons d’Al-Jazirah ont été construites en pierre, mais certaines ont été construites avec des feuilles de palmier. Le plâtre était également un matériau de construction courant. Il était brûlé, écrasé, puis fabriqué. Une maison pouvait accueillir jusqu’à 10 personnes. Une chambre était assez grande pour que les parents et leurs enfants puissent y dormir. Il n’y avait pas d’électricité, seulement des lanternes ».

« Une grande bouteille d’eau suffisait généralement pour un jour ou deux », raconte Abdallah Saeed Al-Zaabi (Photo fournie).

Même les lanternes étaient rares. Les familles utilisaient souvent des masrai — des bouteilles avec des mèches de coton (le coton contenait des dattes et la bouteille de gaz) —pour  éclairer la maison,  ceux qui n’avaient pas l’électricité utilisaient des batteries de voiture pour alimenter leurs appareils électriques. Il n’y avait pas non plus de téléphones, seulement quelques radios, et lorsque les téléviseurs sont arrivés dans les années 1960, l’électricité n’était disponible que quelques heures par jour.

En été, tout le monde s’en allait. Ibrahim Moussa Al-Zaabi, qui a appris à plonger avec un rocher attaché à sa jambe, se rendait à Fujairah avec son grand-père durant cette saison. « Il avait une ferme avec plein de palmiers », se souvient-il. « Nous y restions pour cinq ou six mois puis revenions en apportant des dattes sur des bateaux. Les dattes étaient distribuées tous les deux jours. Chaque paquet de dattes portait une marque. Les gens se faisaient tellement confiance qu’ils entraient dans chaque maison, posaient les dattes et sortaient ».

Une série de cinq court-métrages sont diffusés au village jusqu’au 3 avril (Photo fournie).

Laissée intacte pendant des années, la ville abandonnée fait l’objet de travaux de restauration depuis 2015, lorsque le département des antiquités et des musées de Ras Al-Khaimah a lancé le projet de conservation d’Al-Jazirah Al-Hamra. Depuis lors, l’accent a été mis sur la transformation de la ville en un site du patrimoine national, avec des ateliers, un musée et un centre de visiteurs.

Le défi pour David Dingus est maintenant de trouver un lieu permanent pour le projet d’histoire orale de la fondation. Nous ignorons si cela prendra la forme d’une installation permanente au Musée national de Ras Al-Khaimah ou au sein même d’Al-Jazirah Al-Hamra. Ce que M. Dingus sait, en revanche, c’est qu’il est important d’enregistrer comment les habitants de ce village vivaient.

« Nous perdons quelque chose avec chaque génération », affirme-t-il. « Ces histoires sont moins renforcées et leur histoire a tendance à se perdre au fil du temps. Nous voulons donc simplement nous assurer qu’elle ne soit pas perdue et oubliée et que la culture et le patrimoine vraiment uniques et riches d’Al-Jazirah Al-Hamra restent gravés dans les mémoires ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le festival Balad Al-Fan de Djeddah est un havre pour les âmes créatives

Un spectacle musical régale le public du festival Balad Al-Fan à Jeddah. (Photo AN de Saleh Fareed)
Un spectacle musical régale le public du festival Balad Al-Fan à Jeddah. (Photo AN de Saleh Fareed)
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  • Le festival, qui a débuté le 5 avril est organisé par Zawiya 97 en coopération avec le ministère de la culture.
  • Le festival propose des concours artistiques, des ateliers, des débats culturels, des marchés de fin de semaine et des spectacles de musique en direct.

DJEDDAH : Le quartier historique d'Al-Balad à Jeddah s'est une fois de plus transformé en un centre artistique dynamique à l'occasion de la deuxième édition du festival Balad Al-Fan, qui se déroule jusqu'au 13 juin.

Le festival, qui a débuté le 5 avril est organisé par Zawiya 97 en coopération avec le ministère de la culture, propose plus de 90 événements, dont des concours artistiques, des ateliers créatifs, des conférences culturelles, des ateliers scolaires, des spectacles en direct et des marchés de fin de semaine. 

Hashem Al-Shawi explique aux participants le processus de fabrication du savon lors du festival, tandis que Khloud Nass se prépare pour son cours de poterie. (Photo AN de Saleh Fareed)
Hashem Al-Shawi explique aux participants le processus de fabrication du savon lors du festival, tandis que Khloud Nass se prépare pour son cours de poterie. (Photo AN de Saleh Fareed)

Abdulrahman Al-Aseri, directeur général de Zawiya 97, a déclaré à Arab News : "Dans le prolongement de la mission de Zawiya 97, qui consiste à renforcer la présence culturelle et artisanale dans la Jeddah historique, nous plaçons la créativité au cœur de notre vision en associant le patrimoine vivant à l'esprit de l'innovation contemporaine. Grâce à notre participation à Balad Al-Fann 2, nous présentons plus de 90 événements artistiques et artisanaux visant à faire revivre le Jeddah historique avec une énergie artisanale".

Le festival comprend quatre week-ends thématiques : l'artisanat, la nature et la durabilité, le week-end de la jeunesse et "A Sweet-Scented Farewell", qui met l'accent sur les apothicaires d'Al-Balad.

"Cette saison, nous avons conçu une plateforme dynamique qui célèbre l'artisanat traditionnel, en le réimaginant par le biais de la durabilité, de la narration culturelle et de l'autonomisation des jeunes", a déclaré M. Al-Aseri. "Nous pensons que la créativité ne consiste pas simplement à avoir une idée, mais à insuffler une nouvelle vie dans les ruelles intemporelles d'Al-Balad. 

L'artiste visuel Khloud Nass animera l'un des ateliers. (Photos AN par Saleh Fareed)
L'artiste visuel Khloud Nass animera l'un des ateliers. (Photos AN par Saleh Fareed)

"Avec un nouveau groupe d'artisans distingués rejoignant notre programme d'incubation d'artisans, nous continuons à construire une communauté qui préserve le patrimoine et innove pour l'avenir. Nous invitons tous ceux qui partagent cette passion à participer à la renaissance de la Jeddah historique".

L'artiste visuelle Khloud Nass animera l'un des ateliers. Elle a déclaré : "J'ai travaillé avec Zawi : "Je travaille avec Zawiya 97 depuis un an pour former ceux qui veulent apprendre à travers des ateliers tels que la poterie. 

Azzam Al-Ghamdi de Dar Azzam travaillera avec des parfums tels que le musc, l'oud et la rose, afin de présenter l'art de la parfumerie en utilisant des plantes indigènes d'Arabie saoudite. (Photos AN par Saleh Fareed)
Azzam Al-Ghamdi de Dar Azzam travaillera avec des parfums tels que le musc, l'oud et la rose, afin de présenter l'art de la parfumerie en utilisant des plantes indigènes d'Arabie saoudite. (Photos AN par Saleh Fareed)

Azzam Al- Ghamdi, de Dar Azzam, travaillera avec des fragrances de musc, d'oud et de rose, pour présenter l'art de la parfumerie à partir de plantes indigènes d'Arabie saoudite.

Il a déclaré à Arab News : "Le savoir-faire traditionnel et le sol parfait pour la culture des plantes aromatiques du Royaume d'Arabie saoudite ont conféré au parfum un rôle central dans notre mode de vie. (Il est profondément ancré dans la culture saoudienne. L'utilisation de parfums à des fins culturelles et religieuses remonte à plusieurs siècles dans ce pays." 

Le festival offre aux visiteurs la possibilité de participer à divers concours, dont "Votre créativité fait revivre Al Balad" et "Artisanat et calligraphie". (Photo Fournie)
Le festival offre aux visiteurs la possibilité de participer à divers concours, dont "Votre créativité fait revivre Al Balad" et "Artisanat et calligraphie". (Fourni)

Outre la présentation de sa créativité, M. Al-Ghamdi forme également les visiteurs dans ses ateliers.

Hashem Al-Shawi propose des ateliers de fabrication de savon au festival. "Les méthodes de soins biologiques se sont toujours avérées fiables et je suis très heureux de participer à ce festival et de partager les différents types de savon et le processus de fabrication du savon", a-t-il déclaré.

Le festival offre également aux visiteurs la possibilité de participer à divers concours, dont "Votre créativité fait revivre Al Balad" et "Artisanat et calligraphie", qui leur permet de transformer les trottoirs et les espaces publics d'Al Balad en œuvres d'art, avec la possibilité de gagner des prix en espèces. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  


L'académie saoudienne conclut un programme arabe en Espagne

La conférence a présenté la vision globale de l'académie, et a mis l'accent sur ses projets internationaux et sur les partenariats futurs avec les institutions espagnoles. (SPA)
La conférence a présenté la vision globale de l'académie, et a mis l'accent sur ses projets internationaux et sur les partenariats futurs avec les institutions espagnoles. (SPA)
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  • Le programme comprenait une série d'événements éducatifs et culturels dans des villes espagnoles telles que Madrid, Grenade et Cordoue.
  • Les activités comprenaient une exposition, des séminaires, des cours de formation, des tests de compétence linguistique et des concours pour les étudiants, organisés en partenariat avec des universités et des institutions espagnoles.

RIYAD : L'Académie mondiale du roi Salman pour la langue arabe a clôturé son programme du Mois de la langue arabe en Espagne, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Organisée tout au long du mois d'avril, cette initiative s'inscrit dans le cadre du projet global de l'académie visant à soutenir l'enseignement de l'arabe pour les locuteurs non natifs et à promouvoir la collaboration avec les institutions universitaires et culturelles internationales.

Le programme comprenait une série d'événements éducatifs et culturels dans des villes espagnoles telles que Madrid, Grenade et Cordoue.

Les activités comprenaient une exposition, des séminaires, des cours de formation, des tests de compétence linguistique et des concours pour les étudiants, organisés en partenariat avec des universités et des institutions espagnoles.

La Casa Arabe, l'université Rey Juan Carlos, l'université autonome de Madrid et l'université de Grenade figurent parmi les principaux collaborateurs. 

Ciblant les apprenants, les éducateurs et les spécialistes de la langue arabe, le programme proposait des sessions de formation, des activités de sensibilisation et des forums académiques.

Il s'est achevé à Cordoue par une conférence d'introduction et un forum ouvert aux passionnés de la langue arabe.

Cette conférence a permis de présenter la vision globale de l'académie, de mettre en lumière ses projets internationaux et d'envisager de futurs partenariats avec des institutions espagnoles.

L'initiative a également été mise en œuvre dans des pays tels que l'Ouzbékistan, l'Indonésie, la Chine, l'Inde, la France, le Brésil, la Thaïlande et la Malaisie, élargissant ainsi sa portée mondiale. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


La montagne Al-Tharwa de Najran révèle les histoires de l'art islamique primitif

Les rochers conservent de rares inscriptions islamiques qui constituent un témoignage historique du passé ancien et de la richesse de la civilisation islamique. (SPA)
Les rochers conservent de rares inscriptions islamiques qui constituent un témoignage historique du passé ancien et de la richesse de la civilisation islamique. (SPA)
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  • Les rochers conservent des inscriptions islamiques rares

RIYAD : Cachées dans le ruisseau de la montagne Al-Tharwa, au sud du parc du Roi Fahd dans la région de Najran, se trouvent des archives vivantes qui racontent l'histoire de l'art islamique primitif.

Les caractéristiques rocheuses de la montagne regorgent de preuves archéologiques importantes de la calligraphie islamique à ses débuts.

Les rochers conservent de rares inscriptions islamiques qui servent d'archives historiques reflétant le passé ancien et la richesse de la civilisation islamique.

Ces inscriptions témoignent de la précision et de la beauté de l'art et de la calligraphie islamiques à leurs débuts, révélant une phase de transition importante dans l'histoire de l'art et des écritures arabes.

La montagne Al-Tharwa devient ainsi un musée en plein air qui raconte des chapitres des débuts de la civilisation islamique.

Salem ben Ahmad ben Tairan, professeur de langues sémitiques, d'écritures anciennes et d'archéologie à l'Université du Roi Saoud, a déclaré : "Les inscriptions islamiques sont une source importante et fondamentale pour l'étude de l'histoire et de la civilisation islamiques.

Najran regorge d'un grand nombre de ces inscriptions qui remontent au début de la période islamique.

"Grâce à l'étude archéologique des inscriptions et des écrits anciens de la région, plus de 200 inscriptions islamiques coufiques ont été identifiées et documentées sur plusieurs sites, notamment sur la montagne Al-Tharwa à Saqam, au sud du Wadi Najran, où 33 inscriptions islamiques ont été trouvées, dont 26 appartiennent à des membres d'une même famille.

Bien que ces inscriptions ne soient pas datées, le style de l'écriture et les noms des personnes mentionnées indiquent qu'elles remontent aux deuxième et troisième siècles de l'ère chrétienne.

La plupart de ces inscriptions contiennent des phrases religieuses et des prières, exprimant la croyance en la mort, la confiance en Dieu, le monothéisme et les bénédictions sur le Prophète, ainsi que les signatures de leurs auteurs.

Abdullah Al-Suqour, membre du Club touristique de Najran et guide touristique agréé, a expliqué que la montagne Al-Tharwa est considérée comme un site archéologique et touristique important en raison des preuves historiques qu'elle contient, confirmant l'importance des premières inscriptions islamiques qui se distinguent par leur beauté, leur organisation et la précision de leurs structures linguistiques.

Il a noté que parmi ces inscriptions, certaines ont été écrites par des femmes qui ont gravé leur nom sur les rochers de la montagne dans des phrases commémoratives et religieuses, signe d'une période civilisée au cours de laquelle l'éducation s'est répandue dans toutes les sociétés.

M. Al-Suqour a ajouté que la montagne Al-Tharwa est une destination culturelle de premier plan qui renferme un riche patrimoine culturel d'inscriptions islamiques anciennes.

Ces trésors archéologiques ornent la montagne et constituent l'une des preuves les plus rares du développement précoce de la gravure et de la calligraphie islamique dans le sud de la péninsule arabique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com