«Karama», une exposition en hommage aux acteurs de terrain au Moyen-Orient

Portraits de femmes et d’hommes qui agissent au quotidien auprès des populations réfugiées et hôtes (Ammar Abd Rabbo)
Portraits de femmes et d’hommes qui agissent au quotidien auprès des populations réfugiées et hôtes (Ammar Abd Rabbo)
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Publié le Lundi 05 avril 2021

«Karama», une exposition en hommage aux acteurs de terrain au Moyen-Orient

  • Le photographe franco-syrien Ammar Abd Rabbo a parcouru la région du Moyen-Orient à la rencontre des acteurs de terrain qui agissent au quotidien auprès des populations réfugiées et hôtes
  • «Un hommage aux associations partenaires de l’AFD engagées pour la dignité et l’amélioration des conditions de vie des populations les plus vulnérables du Moyen-Orient »

BEYROUTH: Commissionné par l’Agence Française de développement, le photographe franco-syrien Ammar Abd Rabbo  - plusieurs fois primé et décoré- a parcouru la région du Moyen-Orient à la rencontre des acteurs de terrain qui agissent au quotidien auprès des populations réfugiées et hôtes, pour mettre en lumière leur engagement.

Des rencontres qui font aujourd’hui l’objet d’une exposition intitulée « Karama : (Dignité) main dans la main pour (re)construire l’avenir » lancée en ligne le 29 mars. « Un hommage aux associations partenaires de l’AFD engagées pour la dignité et l’amélioration des conditions de vie des populations les plus vulnérables du Moyen-Orient », déclare Catherine Bonnaud, directrice régionale de l’AFD pour le Moyen-Orient.

« Nous avons lancé ce projet en lien avec la cinquième Conférence internationale de Bruxelles en soutien au futur de la Syrie et de la région qui a eu lieu le 29 mars 2020. L’intérêt majeur de cette exposition est de nous permettre de plonger dans le quotidien et les préoccupations quotidiennes de nos partenaires à travers leurs mots, leurs regards et leurs actions », ajoute-t-elle. 

L’exposition nous emmène à la rencontre de 12 portraits de femmes et d’hommes qui, au sein de leurs structures respectives, mobilisent leurs énergies et leurs convictions pour aménager des espaces refuges pour le bien commun.

«La crise syrienne reste un dossier prioritaire pour la France et pour l’AFD », insiste Catherine Bonnaud. « Le Fonds Paix et Résilience Minka, établi  en 2017, au travers duquel nous soutenons par ailleurs ce projet, est l’instrument de la France pour lutter contre la fragilisation des États et des sociétés. Il finance des projets dans les zones affectées par un conflit violent, avec un objectif : la consolidation de la paix »

 Une paix à laquelle tentent de contribuer ces acteurs locaux en favorisant la résilience des populations réfugiées, déplacées et communautés hôtes, dans une région marquée par une crise de déplacement sans précédent depuis la seconde guerre mondiale.

« Cela fait 30 ans que je fais des photos dans la région du Moyen-Orient mais je n’avais jamais pu voir de si près tous ces travailleurs humanitaires, vivre leurs expériences et raconter leurs histoires », déclare Ammar Abd Rabbo.

 « Nous avons décidé de montrer les actions de personnes, de couples, de duos surtout faisant partie de l’initiative Minka dans la région, ajoute le photographe «et de mettre et en valeur le fonctionnement de ces duos qui contribuent à la réussite du projet», précise-t-il. 

«Chaque rendez-vous était fascinant. Certaines personnes que vous voyez dans les photos étaient dans la banque privée, l’hôtellerie, le tourisme (…) et ont décidé de se consacrer à l’humanitaire. Aller à la rencontre de ces hommes et femmes qui, parfois, ont tout lâché de leur vie antérieure était une expérience particulière», ajoute le photographe.

« Ce sont toutes des personnes dévouées et passionnées qui agissent quotidiennement loin des projecteurs dans des conditions souvent très difficiles pour améliorer les conditions de vie des plus démunis aux quatre coins du Moyen-Orient. Leur travail a un impact certain voire décisif sur leur environnement. Souvent méconnus, ils méritaient d’être mis en lumière », conclut le photo reporter.

Pour plus d’info sur l’exposition virtuelle « Karama » et les différents portraits et témoignages recueillis par le photographe Ammar Abd Rabbo, consultez le site : https://expo-minka-moyen-orient.afd.fr


La réalisatrice marocaine Asmae El-Moudir rejoint le jury Un Certain Regard à Cannes

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
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  • Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement
  • Un Certain Regard met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents

DUBAÏ: Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que la réalisatrice, scénariste et productrice marocaine Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement, qui se tiendra du 14 au 25 mai.

Elle sera accompagnée de la scénariste et réalisatrice sénégalaise Maïmouna Doucouré, de l'actrice luxembourgeoise Vicky Krieps et du critique de cinéma, réalisateur et écrivain américain Todd McCarthy.

Xavier Dolan sera le président du jury Un Certain Regard.

L'équipe supervisera l'attribution des prix de la section Un Certain Regard, qui met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents, à partir d'une sélection de 18 œuvres, dont huit premiers films.

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges », acclamé par la critique.

Le film a remporté les honneurs de la section Un Certain Regard, ainsi que le prestigieux prix L'œil d'Or du meilleur documentaire au festival de 2023. Le film explore le parcours personnel de la réalisatrice, élucidant les mystères de l'histoire de sa famille avec pour toile de fond les émeutes du pain de 1981 à Casablanca.

Asmae El-Moudir n'est pas la seule Arabe à rejoindre l'équipe de Cannes. 

L'actrice maroco-belge Lubna Azabal a été nommée cette semaine présidente du jury des courts-métrages et de La Cinef lors du festival. Les prix La Cinef sont la sélection du festival dédiée aux écoles de cinéma.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
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  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Istituto Marangoni de Milan va ouvrir un campus à Riyad

Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
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  • La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi
  • L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami

RIYAD: L’Istituto Marangoni, basé à Milan, en collaboration avec la Commission saoudienne de la mode, ouvrira à Riyad un institut de formation supérieure proposant des cours spécialisés dans la mode et le luxe, avec l’intention de l’inaugurer en 2025. 

Selon un communiqué, la mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. 

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Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. (Photo fournie) 

«Nous sommes très heureux d’établir un partenariat avec l’Istituto Marangoni. Il s’agit de l’un des principaux établissements d’enseignement mondiaux axés sur la mode et le design. Il possède de nombreux campus à travers le monde, mais c’est la première fois qu’il en ouvre un en Arabie saoudite. Il s’agit également du premier établissement d’enseignement au Royaume en tant que destination d’investissement direct étranger, ce qui montre son engagement vis-à-vis du potentiel du marché saoudien, en particulier pour les créateurs et les entreprises. Grâce à ce partenariat, nous serons en mesure de former tous les créateurs locaux en Arabie saoudite et de leur proposer des emplois», déclare à Arab News Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode du ministère de la Culture d’Arabie saoudite. 

Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. Les étudiants pourront choisir de suivre leurs études à Riyad, avec la possibilité d’intégrer le marché de la mode grâce à un stage de six mois au cours de la dernière année d’études, ou de poursuivre leurs études de licence dans n’importe quel campus international de l’Istituto Marangoni. 

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La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. (Photo fournie) 

L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami. 

Dans un communiqué, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, déclare: «Nous avons établi cet important partenariat avec la Commission saoudienne de la mode parce que nous sommes convaincus qu’elle élaborera un programme solide en vue de créer un système de luxe et de mode en Arabie saoudite.» 

«Nous voulons mettre nos connaissances et nos compétences à la disposition de la nouvelle génération. Les jeunes générations – notamment les femmes – veulent pouvoir suivre des études en Arabie saoudite et non pas seulement à l’étranger», ajoute-t-elle. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com