Israël: Netanyahu accusé d'usage « illégitime» du pouvoir à la reprise de son procès

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. (Photo, AFP)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 05 avril 2021

Israël: Netanyahu accusé d'usage « illégitime» du pouvoir à la reprise de son procès

  • Les juges ont convoqué M. Netanyahu, 71 ans dont quinze au pouvoir, au tribunal de district de Jérusalem pour les déclarations liminaires du parquet
  • Nouvelle étape du premier procès d'un chef de gouvernement israélien en fonctions de l'histoire de l'Etat hébreu, accusé de corruption, fraude et abus de confiance dans trois affaires

JÉRUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a été accusé d'avoir usé de son pouvoir de façon « illégitime », à la reprise de son procès pour corruption lundi, le jour du lancement des consultations post-élections déterminantes pour l'avenir politique du chef du gouvernement.   

Premier chef de gouvernement de l'histoire d'Israël à faire face à des accusations criminelles en cours de mandat, M. Netanyahu est accusé de corruption, fraude et abus de confiance dans trois affaires, des charges qu'il nie fermement.   

Il « a usé de façon illégitime du grand pouvoir gouvernemental qui lui est conféré, entre autres pour demander et obtenir des avantages injustifiés de propriétaires de médias importants en Israël, pour faire avancer ses affaires personnelles, notamment quand il voulait se faire réélire », a affirmé la procureure principale, Liat Ben-Ari.   

« Menteur », « On veille sur la démocratie », pouvait-on lire aux abords du tribunal à Jérusalem sur des pancartes de manifestants, qui réclament depuis des mois la démission du Premier ministre de 71 ans, dont 15 au pouvoir. Des dizaines de ses partisans étaient également rassemblés devant le tribunal.   

Dans l'immédiat, le procès de M. Netanyahu ne menace pas ses ambitions d'être reconduit dans ses fonctions, puisqu'il n'aurait à démissionner qu'en cas de condamnation définitive, et l'épuisement de tous les recours pourrait prendre des années.   

Avec la permission des juges, M. Netanyahu, costume sombre et masque sanitaire noir, a quitté le tribunal avant l'audition du premier témoin, Ilan Yehoshua, ancien directeur général du site d'informations Walla.   

« Il était clair que nous étions un site internet qui faisait ce que le bureau du Premier ministre nous disait de faire », a affirmé M. Yehoshua aux juges.   

Marchandages   

Selon le témoin, il était notamment demandé au site Walla de publier des articles contre les principaux rivaux de M. Netanyahu, dont Naftali Bennett.   

Celui-ci joue aujourd'hui un rôle central dans les négociations en vue de la formation d'un nouveau gouvernement.   

Deux semaines après les législatives du 23 mars, les quatrièmes en moins de deux ans en Israël, le président Reuven Rivlin a entamé lundi des discussions avec des responsables de partis en vue de désigner un candidat pour former le prochain gouvernement.   

Le parti de droite de M. Netanyahu, le Likoud, a obtenu le plus grand nombre de sièges au Parlement (30 sur 120) mais ce résultat, combiné à celui de ses alliés naturels, ne lui assure pas la majorité de 61 sièges pour former un gouvernement stable.    

Le parti de droite radicale Yamina de M. Bennett a recommandé que son chef soit chargé de former le cabinet. Avec ses sept députés, le soutien de Yamina est essentiel au camp du Premier ministre, ou à ses opposants.   

Le bloc opposé au Premier ministre est mené par le centriste Yaïr Lapid, dont le parti Yesh Atid (17 sièges) souhaite former une coalition anti-Netanyahu.   

Il a obtenu le soutien du parti centriste « Bleu-Blanc » de Benny Gantz, ancien grand rival du Premier ministre qui avait un temps rejoint un gouvernement d'union dirigé par M. Netanyahu.   

Pour élargir la coalition anti-Netanyahu, il faudrait établir une alliance improbable entre des partis idéologiquement opposés, de droite et de gauche.    

Surprise du scrutin du 23 mars: le parti islamiste Raam de Mansour Abbas a remporté quatre sièges. Il s'est dit ouvert aux discussions avec les deux camps et la formation d'un gouvernement apparaît impossible sans son soutien.   

Mais le parti d'extrême droite « Sionisme religieux », allié à M. Netanyahu, a exclu de participer à un gouvernement aux côtés de Raam, compliquant la tâche du Premier ministre sortant.   

« Coalitions hors du commun »    

Habituellement, le candidat qui obtient le plus de recommandations est désigné et dispose de 28 jours pour former un gouvernement, délai qui peut être allongé de 14 jours.   

Mais M. Rivlin a récemment sous-entendu que les calculs de sièges pourraient ne pas être le seul facteur déterminant et qu'il nommerait mercredi un candidat capable de former un gouvernement qui « guérira les divisions (...) et reconstruira la société ».   

Membre du Likoud quand il était député, M. Rivlin a été accusé d'outrepasser ses fonctions, surtout honorifiques, par ce parti, qui a interprété ses propos comme un signe de soutien tacite aux adversaires du Premier ministre.   

« Des coalitions hors du commun » pourraient être nécessaires pour sortir de l'impasse, a dit le président.   

Si aucun des deux camps n'arrive à former une coalition, de nouvelles élections pourraient être convoquées, prolongeant la crise. 


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com