La nouvelle condamnation de Zaghari-Ratcliffe suscite la colère générale

Cette photo publiée par la campagne Free Nazanin le 23 août 2018 montre Nazanin Zaghari-Ratcliffe (à droite) embrassant sa fille Gabriella à Damavand, en Iran, après sa libération de prison pendant trois jours (Photo, AFP/Fichier)
Cette photo publiée par la campagne Free Nazanin le 23 août 2018 montre Nazanin Zaghari-Ratcliffe (à droite) embrassant sa fille Gabriella à Damavand, en Iran, après sa libération de prison pendant trois jours (Photo, AFP/Fichier)
Nazanin Zaghari-Ratcliffe avec son mari Richard et sa fille Gabriella, dans une photo publiée par la campagne Free Nazanin, le 10 juin 2016 (AFP)
Nazanin Zaghari-Ratcliffe avec son mari Richard et sa fille Gabriella, dans une photo publiée par la campagne Free Nazanin, le 10 juin 2016 (AFP)
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Publié le Lundi 26 avril 2021

La nouvelle condamnation de Zaghari-Ratcliffe suscite la colère générale

  • Des politiciens, des groupes de défense des droits et des figures de l’opposition iranienne dénoncent la peine de prison supplémentaire infligée à une travailleuse humanitaire irano-britannique
  • Téhéran accusé de « diplomatie d’otages » et d’utiliser des binationaux comme monnaie d’échange dans le cadre de sa politique étrangère

LONDRES : L’annonce de la condamnation de l’Irano-Britannique Nazanin Zaghari-Ratcliffe à une année de plus derrière les barreaux en Iran a suscité la colère ainsi que des accusations selon lesquelles Téhéran la traite comme une monnaie d’échange. 

Mme Zaghari-Ratcliffe, mère d’une fille, venait juste de purger une peine de cinq ans de prison pour espionnage, accusation qu’elle nie farouchement, lorsqu’elle a été condamnée à une année supplémentaire de prison pour propagande. 

Selon son avocat, les accusations sont liées à sa participation à un rassemblement devant l’ambassade d’Iran à Londres, il y a plus de 10 ans, et à une interview accordée au service en langue perse de la BBC. 

« Je pense que ce n'est pas normal du tout que Nazanin soit condamnée à une peine supplémentaire de prison », a déclaré le Premier ministre Boris Johnson, assurant que Londres comptait « travailler très dur » pour obtenir sa libération. 

« C’est une terrible nouvelle qui prouve une nouvelle fois l’incroyable cruauté du régime iranien », a indiqué Kate Allen, directrice chez Amnesty International UK, dans un communiqué envoyé à Arab News. 

« Le premier procès de Nazanin en 2016 était manifestement injuste, un simulacre de procès typique du Tribunal révolutionnaire sur des accusations forgées liées à la sécurité nationale. Après une autre mascarade judiciaire et une autre peine sévère, il est certainement temps pour le gouvernement britannique de dire que ça suffit », a-t-elle ajouté. 

Mme Zaghari-Ratcliffe a passé de longues périodes d’isolement carcéral en Iran, ce qui a nui à sa santé physique et mentale. 

Son mari Richard Ratcliffe a averti à plusieurs reprises que la détérioration de sa santé mentale pourrait mener à une tentative de suicide. « Nous craignons que le retour en prison soit trop difficile à supporter pour Nazanin », dit Mme Allen. 

M. Ratcliffe estime que ces accusations sont « clairement une tactique de négociation » par Téhéran, qui tient actuellement des pourparlers indirects avec les États-Unis concernant l’avenir du programme nucléaire iranien. Son point de vue a été partagé par des hommes politiques, des groupes de défense des droits et des figures de l’opposition iranienne. 

L’avocate locale de Mme Zaghari-Ractliffe, Tulip Siddiq, a déclaré que la nouvelle sentence était « une nouvelle absolument dévastatrice » et « une autre façon de l’utiliser abusivement comme monnaie d'échange ». 

Selon Tom Tugendhat, président de la commission des affaires étrangères du parlement britannique, « ce régime iranien brutal joue avec la vie d’une femme innocente pour tenter de faire pression. Je compatis avec la famille de Nazanin qui doit sûrement souffrir avec elle ». 

Téhéran est depuis longtemps accusé de détenir des binationaux pour les utiliser comme otages dans le cadre de sa politique étrangère. 

Plusieurs personnes, dont son mari, ont lié l’affaire de Mme Zaghari-Ratcliffe à un accord conclu entre la Grande-Bretagne et le gouvernement iranien pré-révolutionnaire. 

« C’est de la pure diplomatie d’otages », affirme Kyle Orton, chercheur indépendant en géopolitique, expliquant que « le retour de Mme Zaghari-Ratcliffe en prison est spécifiquement lié à 400 millions de livres (467 millions d’euros) que la Grande-Bretagne doit à l’Iran, selon le régime clérical, et qui datent de l’époque du shah ». 

« Il est exaspérant pour ceux qui ont massacré les fonctionnaires ayant conclu cet accord, de tenter de percevoir des fonds en leur nom », a-t-il ajouté. 

Ali Safavi, membre du Conseil national de la résistance iranienne, groupe d’opposition basé à Paris, a affirmé à Arab News que la peine supplémentaire n’est « guère surprenante ; c’est un exemple flagrant de chantage et d’intimidation ». 

« La seule réponse est la détermination ; sinon, le régime des mollahs ne cessera jamais de prendre des otages et d’emprisonner des innocents en échange de ses agents terroristes et espions dans les pays occidentaux ou pour obtenir des concessions économiques », souligne-t-il. 

« Les puissances européennes devraient avoir compris à présent qu’aucune concession politique et économique ne fera entendre raison à cette dictature religieuse », a ajouté M. Safavi. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.