Dans son bureau du palais de justice de Beyrouth, le juge Tarek Bitar a déclaré qu'il avait décidé de suspendre tous les interrogatoires prévus en février
«L'enquête judiciaire doit être accompagnée par le procureur général près la Cour de cassation, et il faut qu'il y ait une coopération entre les deux», a-t-il dit
Des ONG et les familles de victimes de l'explosion du port, qui a fait plus de 215 morts en août 2020, réclament une enquête internationale sur ce drame
Lokman Slim avait été assassiné deux semaines après avoir révélé que des quantités de ce nitrate d'ammonium avaient été utilisées par le régime syrien
Ce rassemblement intervient après que le procureur général près la Cour de cassation, Ghassan Oueidate, a ordonné la libération de tous les suspects détenus dans le cadre de l'enquête sur l'explosion meurtrière
Les décisions du procureur Oueidate ont été considérées par de nombreux observateurs et par les familles des victimes comme un acte politique visant à bloquer cette enquête afin de protéger la classe politique au pouvoir
Le premier rassemblement a été annoncé par les familles des victimes de l'explosion du port de Beyrouth pour soutenir le juge d'instruction Tarek Bitar et dénoncer sa révocation
Une deuxième manifestation a été organisée par un groupe de parents de victimes qui s'est séparé du mouvement des familles après avoir subi des pressions du Hezbollah