Les combats entre milices rivales ont débuté dans la nuit après l'arrivée à Tripoli du Premier ministre désigné par le Parlement, accompagné de plusieurs ministres
Dans un discours en soirée, M. Dbeibah a fustigé l'action de son rival, qu'il a qualifiée de «suicide politique» qui signe «l'acte de décès» du projet prôné par Bachagha et ses alliés
Le gouvernement libyen désigné par le Parlement a annoncé mardi qu'il se retirait de la capitale, siège du pouvoir exécutif rival, quelques heures après son entrée à Tripoli qui a provoqué des combats
Le service de presse de ce gouvernement a indiqué dans un communiqué que son Premier ministre, Fathi Bachagha, ainsi que plusieurs de ses ministres, avaient «quitté Tripoli pour préserver la sécurité (...) des citoyens"
Sur les réseaux sociaux, plusieurs vidéos non authentifiées montrent des échanges de tirs entre hommes armés et des véhicules militaires près de Janzour
Si aucune source officielle n'a pour l'heure donné de raisons pour ces affrontements, des médias locaux ont évoqué la mort d'un commandant d'un groupe de la ville de Sayyad
«Partout en Libye on te vole, on te frappe», ajoute Eladj Ndiaye. Ce Sénégalais de 19 ans explique avoir été emprisonné «sans savoir pourquoi»
À bord du Geo Barents, les multiples témoignages recueillis décrivent la Libye comme une prison dont on ne s’échappe qu’au prix d’une rançon élevée ou d’une évasion risquée
En avril 2019, des combattants du maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, avaient tenté de conquérir Tripoli, siège du gouvernement reconnu par l'ONU
Selon un rapport de l'ONG, qui cite le Centre libyen d'action contre les mines, un organisme officiel, les mines antipersonnel ont fait 130 morts, environ 200 blessés et des milliers de déplacés
Le premier sauvetage, décrit comme «éprouvant» par SOS Méditerranée, a eu lieu dans la nuit de mardi à mercredi au large de la Libye
Les 72 personnes secourues, dont des femmes et des enfants, se trouvaient sur «un pneumatique en détresse, dans une obscurité totale, au milieu de vagues de trois mètres»
«Nous tenons à mener à bien notre travail en tant que gouvernement libyen légitime émanant de l'autorité législative», a déclaré le chef de ce gouvernement Fathi Bachagha
«Après le chaos et la tyrannie, une nouvelle ère commence aujourd'hui», a-t-il ajouté, avant de présenter les grandes lignes de son programme